S'AIMER OU SE HAIR

S'AIMER OU SE HAIR
— alicia et sergeï

Rendre un papier pour demain. Cela faisait plus de deux heures que je me trouvais enfermé dans cette bibliothèque en train de griffonner quelques phrases. Ecrire, rayer, recommencer, jamais satisfait. Notre prof nous disait bien que c'était le lot de tout bon journaliste de s'y reprendre à plusieurs fois, à croire que je devais alors être un excellent journaliste, même si ce que je préférais dans ce milieu, c'était le terrain, partir en aventure. Autant dire qu'assis sur ma chaise, en train de jouer avec mon stylo, ce n'était pas comme lorsque je me trouvais en Europe à commenter les élections ou encore les rebellions. La curiosité avait toujours ma plus grande force dans ce monde, ce qui m'avait permis d'être toujours dans les meilleurs de ma promotion sans pour autant dépenser beaucoup plus de temps et d'énergie que bien d'autre. Inné ? Peut être, mais perfectionniste, je me devais de rendre le plus beau papier pour demain, et autant dire que j'allais certainement y passer ma soirée, quitte à finir avec mes lunettes sur le nez, et les yeux explosés.
Après ces deux heures, une petite pause s'imposait, prendre l'air, le soleil qui allait briller sur ma peau blanche de russe digne de ce nom. Lunettes de soleil sur le nez et paquet de clope à la main, je poussais les portes rabattable pour rejoindre le parc de l'université. M'approchant d'un banc qui se trouvait pour le moment libre, je m'installais tranquillement, regardant partout autour de moi, en espérant que la compagnie serait agréable si je croisais quelqu'un que je connaissais. Ma voix fredonnait quelques paroles de chanson, toujours la bougeotte et la parlote. I can't stop the feeeeeeliiiiiiing ! 'étais loin d'avoir la voix de Timberlake et alors ?

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Le sentiment de liberté sur le campus était juste jouissif, mais ce lieu m'avait vraiment manqué pour dire vrai. C'est pourquoi depuis mon retour j'arrêtais pas de flâner sur chacun des point mythique, oui je finirai mon cursus l'an prochain et je prendrais certainement mon envol définitivement mais j'étais pas prête à quitter cet endroit. Et puis j'avais mon blog que j'alimentais certain un peu différemment qu'en Europe ou même pour Amnesty durant mon passage en Afrique mais oui on pouvait le dire j'étais vraiment heureuse d'être de retour.
Je me baladais sur le campus quand je vis au loin une silhouette que je connaissais plus que bien. Je l'observais un moment voir ce qu'il allait faire, en tout cas ils n'avait pas changeais dans son attitude légèrement extraverti à se laisser aller au fil de ses impulsion c'est ça que j'appréciais chez lui. Il s'installait sur un banc, je m'approchais alors lentement de lui part derrière, il se mit alors à chanter je souris, j'espérai que seulement cette fois il serai dans un de ces bon jours, parce qu'on va dire qu'avec lui avant mon départ s'était un peu les montagne russe et j'avais jamais compris pourquoi. Enfin je lui en tenais pas compte on va dire que de l'eau avait coulé sous les ponts. J'arborais mon plus beau sourire et je sautais par dessus le banc pour m’asseoir à ses côtés comme si de rien n'étais. Oui s'était un peu casse gueule mais j'avais géré. "Salut" s'était pas un simple salut, s'était un salut vraiment très enjoué et plein de joie de vivre et je voulais pas qu'il m'envoie bouler.

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— alicia et sergeï

Concentré alors que la musique battait dans ma tête, et que ma main rythmée sur ma cuisse, j'espérais un instant que Beyoncé ne me regardait pas dans un coin, sinon autant dire que mes chances de la rendre folle de moi s'envolait en quelques millièmes de secondes. Mais c'était une ombre qui venait à ma rencontre, avant qu'un corps ne se pose à mes côtés, dans une posture élégante, c'était Alicia, toute souriante et enjouée qui venait de me rejoindre. L'option était bien. Ali' ! Qu'est ce qui te rends si heureuse ? Oui je l'avais rarement vu comme cela, à dire vrai aussi cela faisait un sacré moment que je ne l'avais pas croisé dans le coin, que ce soit dans la promo ou même dans les rues de Boston. Je déposais un bisous sur sa joue alors que de mon autre main je tenais sa nuque, comme si elle était l'une de mes amies les plus proches, ce qui était un jour vrai et le lendemain plutôt faux. J'étais peut être pire qu'une nana, tantôt culpibilisé, tantôt assuré. En tout cas j'suis jaloux parce que tu arrives à bronzer, même l'hiver ! Pas totalement débile, je me disais bien qu'elle n'était pas restée ici, ni même qu'elle n'avait pas passé son hiver renfermé dans un igloo en train d'hiberner en Alaska.

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Malgré la joie de le croiser, j'étais assez anxieuse vis à vis de sa réaction, qu'est ce qu'il allait me faire, parce Sergueï il était pire qu'une meuf pendant ses menstruations, un jour c'est oui un jour c'est non, rare sont les demis mesure et sachant que pour nous les nanas c'est une fois par mois pendant un semaine Sergueï lui ça pouvait lui prendre du jour au lendemain trois cente soixante cinq jours par ans. S'était quitte ou double! Et pour le coup j'avais eu de la chance. "La joie de te voir c'est pas une bonne raison?" Pour moi ça suffisait mais est ce que pour lui ça le serai? Au pire bah il irai se faire voir et puis c'est tout. Je lui rendis son bisous, alors qu'un frison me parcourra la nuque jusqu'au bas du dos quand il posa sa main au derrière de mon cou. Puis il se mit à me complimenter sur mon bronzage, je sais que j'avais un peu cramé pendant ces six moi même si je m'étais protégée. "Ca aurai été dommage de revenir blanche comme un cul après six mois en Afrique en même temps." La vérité était là et elle s'expliquait simplement.

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— alicia et sergeï

Avec Alicia cela avait toujours été plutôt compliqué, j'veux dire par là qu'elle me plaisait réellement, il y avait cette attirance que je n'avais jamais nié avoir envers elle, et pourtant j'avais bien du mal à me dire que j'avais franchi la ligne avec elle. Non pas que je regrettais, car je ne regrettais jamais rien et encore moins le moment que nous avions passé l'un avec l'autre et pourtant que tout aurait pu être si simple, voilà que je freinais des deux pieds. Sa réponse me fis laisser échapper un petit rire. J'pensais juste pas que je pouvais être la cause de tout cela, mais ça plait faut l'avouer ! Après tout les petites phrases par ci par là fallait les prendre, ça mettait toujours du baume au coeur et puis pour le coup Ali' n'était pas du genre à tourner en rond, elle disait cash ce qu'elle pensait. Ca fait un moment que je t'ai pas vu dans les parages en plus, tu es de retour pour de bon, ou alors tu me fuyais ? Oui là c'était peut être un peu l'hôpital qui se foutait de la charité, car c'était plutôt moi qui mettais des distances, mais passons, j'crois qu'aujourd'hui j'avais envi d'être avec elle et passer un peu de temps en sa compagnie. Six mois en Afrique ? Tu as voulu te reproduire avec une girafe ou quoi ? Enfin j'veux dire, pourquoi t'es partie si longtemps ? Et puis en Afrique, moi et mes idées arrêtées, j'avais beau ne pas vouloir être un fils à papa, j'avais bien du mal tout de même à ne pas avoir mon côté snob.

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J'avais un passé plutôt chaotique avec Sergueï, en fait comme avec la plus part des gens avec qui je traînais, je dois certainement être la base de tout ce merdier. Mais j'avais tiré un trait sur ça, du moins je l'espère, je voulais croire que cette année loin d'Harvard m'avais profondément changé que je n'étais plus cette fille tourmentée par ses démons. Il me fit sourire quand il me signifia qu'il ne pensait pas être la source de mon sourire. " Comme quoi les choses peuvent changer." Et puis toute ces histoires n'étaient que des broutilles, des futilités pour lesquelles je ne voulais plus me prendre la tête. Alors oui il y a un an s'était certainement un fuite, fuir loin d'ici, de toutes ces merdes, pour me protéger et retrouver la paix avec moi même avant toute chose. "Oui je suis de retour, j'vais essayer de d'avoir mon diplôme et puis adviendra que pourra, et non y à pas que toi que je fuyais." Mais j'avais pas spécialement envie d'en parler non plus. J'explosais alors de rire, me reproduire avec une girafe voilà une combinaison des plus étonnante et je sais pas trop à quoi ça pourrai ressembler. C'est alors de manière théâtral que je me levais et montrait les courbes de mon corps. " Une girafe pour quoi faire? Je préférerai une gazelle, ça ferai en enfant encore plus sublime que ça." J'explosais de rire, rien que d'imagine ma futur progéniture ça m'en fait rêver. "J'étais en mission avec Amnesty, j'ai fais des reportages, film, photos pour leur sites, franchement s'était cool."

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S'AIMER OU SE HAIR
— alicia et sergeï

Te connaissant, avoir ton diplôme ce n'est qu'une petite formalité, après tout ce n'est pas pour rien que j'ai toujours voulu savoir comment tu faisais pour pondre des piges si vite, j'veux dire j'y ai encore passé toute ma nuit ! Et passer des soirées avec toi et nos plus belles lettres ça m'a un peu manqué. Même si j'étais en parti en cause de cet éloignement, je ne saurais même pas l'expliquer, même pas savoir pourquoi je soufflais un coup le chaud et un coup le froid avec la Quincy. Ta vie était si étrange ici que tu as décidé de tout laisser tomber ? Non je n'étais pas au courant de tant de problèmes, ou soucis dans la vie d'Alicia. J'espérais en tout cas le fait qu'elle soit partie quelques temps lui ai porté la joie qu'elle souhaitait retrouver, et que finalement le retour à Harvard n'était pas une si mauvaise chose pour elle. Désolé, j'ignorais ton addiction pour les gazelles ... Et tu es de retour depuis quand ? dis je avant de faire une petite pause, avant de reprendre. . Et tu as étais où ? Faudra que tu me montres tes petits reportages, vu que de toute évidence je n'irais certainement jamais ...

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