SLOAGE • "Try again and loose me again "

T'es dehors, tu prends l'air, là-dedans la tension est trop pesante, t'as balayé la pièce du regard, de fond en comble, tentant de trouver le couple que t'appréhende tant de voir, Sloan & Charline.. Ouais, parce qu'au fond, t'es encore blessé, t'as encore mal et malgré ça tu veux torturer ton cœur en cherchant la raison de toute cette douleur. Rien à signaler, personne, du moins aucun des deux n'a croisé ta route pour l'instant, tu souffles, t'espère qu'ils ne se parlent plus, qu'ils ne se voient plus tout comme toi tu ne le vois plus depuis.. T'espère secrètement qu'il regrette de t'avoir lâché pour elle, qu'il se soit rendu compte qu'elle n'est pas pour lui mais, t'es consciente que ce n'est qu'illusion, que tu rêves un peu trop et que tu dois sûrement tourner la page une bonne fois pour toute. Kyla te la répétée tellement de fois, Athéna aussi et, pourtant tu ne cesse d'y penser, il est encore présent dans ton esprit mais tu te mens à toi-même, à ton entourage, t'essaye de te persuader que tout est finit, que plus rien ne te rattache à lui mais, c'est faux. Tu le sais. Pourtant tu met tout en oeuvre pour l'oublier, pour le faire fuir de ton esprit mais en vain.. Il est tenace. Et t'es là, dehors, tu fumes ta clope, seule, à l'abris de tout ce beau monde qui n'est définitivement pas le tient. T'avais besoin de te retrouver seule un instant mais, cet instant fût de courte durée, t'entends une voix derrière toi. Ce "bonsoir" qui éveille tous tes sens, qui te surprends, cette voix que tu connais plus que bien, ça fait un bon bout d'temps que tu ne l'avais plus entendu et.. Là, tu l'entends, proche de toi, trop proche même. Tu te retournes, essayant de garder ton sang froid du mieux que tu peux, de garder un air sûr de toi su ton visage, cachant la véritable émotion là-dessous. Compliqué de dissimuler la réalité, sa présence te perturbe, pourquoi il était là ? Planté devant toi, une certaine distance règne toujours entre vous, un certain malaise mais Sloan.. C'était Sloan et malgré tes efforts pour lui montrer à lui et à tout le monde aussi qu'il n'était pas/plus important, tu sais que c'est faux et ça se ressent. Tout le monde le ressent alors sûrement que lui aussi. - Bonsoir.. Tu réponds alors calmement, doucement. Tu dérives ton regard vers l'horizon, pinçant tes lèvres, ton cœur multiplie ses battements, t'es déboussolée par sa présence. Tu n'sais pas comment réagir, quoi lui dire, si tu devais même lui parler, tu voulais pas souffrir à nouveau, une deuxième fois.

I don't know the question, but sex is definitely the answer.

Autant Sloan s'était fait chier une bonne partie de la soirée, autant le moment où il fut appelé sur la scène pour récupérer son titre fut assez marrant. Il ne s'attendait pas du tout à obtenir un award et encore moins celui du mec le plus sexy de toute l'université. Il ne lui en fallait pas plus pour l'amuser. Le jeune homme se savait sexy mais de là à faire l'unanimité, certainement pas. Il ne jouait pas vraiment de son charme naturel, il avait bien trop de soucis dans sa vie personnelle pour se préoccuper de son apparence. Peut-être que le panel féminin aimait son petit côté mystérieux et bipolaire. Bref, c'est donc un Sloan amusé qui quitta la salle pour aller fumer sa clope. Il avait besoin de prendre un peu d'air et de se retrouver au calme. Sa bipolarité était de plus en plus présente et un tel vacarme à l'intérieur n'arrangeait rien du tout. Il avait pris une clope dans la veste de son costume. Un costume qui n'allait pas du tout avec le thème mais il s'en foutait royalement. Le thème ne lui plaisait pas du tout et il n'allait certainement pas faire ce qu'il n'avait pas envie. Sloan posa délicatement sa clope sur le rebord de ses lèvres. Il marcha jusqu'à la sortie et attrapa une énième coupe de champagne au passage. Il avait passé une bonne partie de la soirée à boire mais bon, c'était pour la bonne cause. Malgré ce petit moment de rigolade avec l'award, il se faisait chier comme un rat mort. C'était comme ça, les grandes réceptions avec beaucoup de monde n'étaient pas fait pour lui. En ce moment, Sloan avait besoin de calme. Une fois arrivé dehors, il sortit machinalement son briquet de sa poche de pantalon et déclara sa clope. Bordel, un bon bol d'air lui faisait énormément de bien. Il respirait l'air pur ainsi que le tabac, que demander de plus ? Sous l'effet du soulagement du tabac dans ses poumons, il ferma les yeux. Pas difficile à combler, l'Eliot profitait de ce petit moment de répit où il pouvait, enfin, souffler. Mais c'était sans compter sur la blondinette juste en face d'elle. Sage. Elle ne l'avait pas vu, en même temps, il était resté très silencieux. Sloan déglutit en pensant à tout ce qu'ils avaient vécut ensemble. C'était vraiment bizarre comme sensations, ils étaient restés sur des non dits. Et comme le pense le jeune homme, cela restait une histoire trop vite gâchée. Tout avait été très vite entre les deux, trop vite peut-être ? Ils n'avaient pas pris le temps de se poser et de se demander ce que l'autre désirait vraiment. Après tout, une issue favorable à tout ça était certainement toujours possible. Sans trop chercher à comprendre, Sloan risqua le tout pour le tout et décida d'aller lui parler. Il s'avança de quelques pas pour se mettre à sa hauteur et lança un « Bonsoir. » calme et mesuré. Son regard croisa celui de la blondinette. Il se sentait plutôt mal à l'aise. C'était vraiment très étrange entre les deux. L'Eliot apporta une nouvelle fois sa clope à la bouche pour inspirer profondément dedans. Ils avaient vécut pas mal de choses ensemble et il ne pouvait clairement pas tout balayer d'un simple claquement de doigts. Sage lui répondit alors calmement. Bon, au moins, elle semblait plus posée qu'à la soirée de donation. dans le genre de situation gênante, Sloan a toujours été du genre à parler, parler beaucoup pour ne pas laisser des blancs. Et ce soir, c'est bien ce qu'il allait faire. « Je peux m'approcher ? T'as pas de coupe de champagne ce soir ? » dit-il avec le sourire aux lèvres. Ce n'était pas méchant, bien au contraire, il l'a taquiner gentiment. Après tout, elle y avait été plutôt fort la dernière fois, elle l'avait juste ridiculisé devant toute l'université. Heureusement pour elle, Sloan n'est pas quelqu'un de rancunier. « Comment tu vas Sage ? » demanda-t-il. Le beau brun avait posé cette question en toute sincérité. Il voulait vraiment savoir comment elle allait car il se souciait, malgré tout, pour elle. Leur relation, aussi bizarre qu'elle a pu être, était très forte et il ne peut vraiment pas l'ignorer comme s'ils n'avaient rien vécut.

Et tu frissonnes sous la brise fraîche de ce soir, la tête ailleurs, les pensées lointaines, tu ne sais pas vraiment à quoi tu penses sur le moment.. Un peu tout se mélange, laissant ton cerveau dans un état chaotique. Jules, Sloan.. Sloan, Jules.. Ça tourne et ça se retourne en boucle, tu veux pouvoir tout chasser de ton esprit mais malheureusement ce n'est pas le cas, c'est loin de l'être même. Il te hante, Ouais, il te hante toujours autant, toujours pareil depuis la dernière soirée où vos chemins se sont croisées et ensuite séparés jusqu'à là, maintenant, ce soir. Pourquoi ce soir ? Pourquoi pas avant ? Tu aurais tant voulu qu'il t'explique, qu'il te dise clairement les choses que tu voulais entendre, que tu avais besoin d'entendre surtout. Il n'a laissé qu'un lourd silence, pesant, douloureux, te laissant te perdre dans les décombres de la vie de débauche pour oublier. Passer à autre chose, tenter de passer à autre chose mais ça reste comme impossible. Tu voudrais t'exploser le crâne contre un putain de mur, apaiser ce bruit dans ta tête, celui du cœur qui monte jusqu'au cerveau pour le fusiller. Putain ! Tu t'en voulais toujours autant d'avoir été aussi bête de croire à ses paroles.. Tu voudrais qu'il te dise encore que c'est un mauvais rêve, qu'il tient encore à toi, comme autrefois.. Qu'il te prenne dans tes bras, tu as attendu si longtemps un appel de sa part. Trop longtemps. Et sa voix vient sonner à tes oreilles comme une douce mélodie, une mélodie que tu rêvais d'entendre une nouvelle fois. Tu souris à peine en baissant légèrement les yeux, ouais le rappel de cette fameuse soirée ne t'enchante pas vraiment, la soirée de l'humiliation. Tu acquiesces, ton cœur bat de plus en plus vite au fil de ses pas qui réduit la distance qui vous séparent. - Non, comme tu vois.. Mais j'aurais p'têtre dû m'armer ! Tu dis sur le ton de l'humour.. À demi. Tu t'en voulais quand même de ce geste ridicule, en retournant la situation dans un million de sens, tu aurais pu régler cette histoire d'un million de façons autre que lui balancer ton verre à la gueule, mais tes sentiments avaient pris le dessus. - Je vais bien.. Tu dis doucement, tu mens une fois de plus, à une personne de plus. Tu voudrais lui dire qu'il te manque, que tu avais besoin de lui, que tu ressentais quelque chose pour lui et que t'y tenais. Non, juste un "je vais bien", hypocrite. - Et toi ? Comment tu vas depuis.. Tu préfères arrêter ta phrase là, tu n'arrivais pas à t'exprimer sur tout ce qui touche de près ou de loin à ce fameux soir.

I don't know the question, but sex is definitely the answer.

Pour ne mentir à personne, revoir Sage était un peu bizarre. Ils avaient vécus pas mal de choses ensemble et leur histoire restait inexplicable. Des sentiments rapides et forts furent ressentis entre les deux étudiants et Sloan avait encore du mal à l'expliquer. Il est vrai que le beau brun s'attache facilement aux gens mais là c'était étrange, au delà de l'amitié banale ou de l'attirance physique. Ce qui est d'autant plus perturbant c'est que les chose soient allées aussi loin en si peu de temps. Ils s'étaient finalement embrouillés à cause de Charline mais aussi à cause du mec avec qui Sage avait couché au Spring Break. Un mec dont le nom et l'identité échappait totalement à Sloan qui préférait ne pas y penser. Si la jalousie fut la cause de leur éloignement, cela prouvait bien que quelque chose de plus fort se passait entre eux. Bref, Sloan s'était approché en espérant qu'elle n'ait pas de coupe de champagne dans les mains. Une fois pas deux. Il s'était quand même bien ridiculisé ce soir là et avait coupé court à la soirée de donation pour rentrer dans sa chambre d'hôtel. De nature peu rancunier, il n'en voulait pas trop à Sage. D'ailleurs sa petite remarque humoristique traduisait l'envie de parler et de mettre les choses au clair. Il en avait besoin, pour lui mais aussi pour elle. C'était vital de s'expliquer pour ne pas rester sur une colère ou sur des remords. Sloan s'approcha de quelques pas et afficha un petit sourire lorsqu'elle affirma qu'elle aurait dû s'armer avec une coupe de champagne bien pleine. Au moins, elle ne lui sautait pas au cou, c'était déjà ça. « Non ça va aller, je vais m'en passer, merci. » répondit-il sur le même ton. Non vraiment, il n'avait pas besoin de ça, une fois était amplement suffisant. D'autant plus qu'il avait un costume hors de prix sur lui, hors de question de le bousiller avec du champagne. Passer une nouvelle fois au pressing ne faisait pas vraiment parti de ses plans. Sloan s'approcha toujours un peu plus jusqu'à arriver à sa hauteur. Il déglutis silencieusement lorsque son regard croisa celui de Sage. C'était vraiment très bizarre. Il apporta sa clope à la bouche et tira dessus pour détourner son attention. Sloan l'écoutait parler calmement. Elle lui répondit qu'elle allait bien et lui demanda en retour comment il allait. Sa réponse ne sentait pas vraiment la sincérité. Mais bon, il n'était pas vraiment le mieux placé pour lui faire la remarque. A son tour, il prit la parole. « On fait aller. » lança-t-il en regardant droit devant lui. Effectivement c'était le terme parfait pour décrire sa situation. Le beau brun essayait de garder un minimum de moral alors que rien ne se passait comme prévu dans sa vie. Entre une bipolarité omniprésente, sa mère en fin de vie et l'amour, rien ne se passait comme il le voudrait. Mais bon, chacun a son lot de problème donc il ne pouvait décidément pas se plaindre. Il devait les affronter comme tout le monde et c'est pour cette raison que d'apparence, il sauvait les meubles. Hors de question pour lui de se laisser aller et de se renfermer sur lui même. Non, la vie était trop dure pour qu'il ne puisse prendre le risque de perdre le peu de gens qu'il lui restait. Inconsciemment, Sloan tira dans sa clope et jeta un coup d'oeil discret en direction de Sage. Mine de rien, elle lui avait manqué. Il serra la mâchoire avant de se détendre. Pas mal de souvenirs lui vint en tête et notamment le désir qu'il avait pu ressentir pour elle. Son corps de rêve, son regard à faire damer un saint et sa bouche. Oh oui sa bouche. Sloan se racla la groge avant de reporter son attention sur autre chose, n'importe quoi. Un léger blanc s'installa entre eux, Sloan bu une gorgé de champagne pour se donner du courage et prit la parole. Son ton était calme et lucide. « Écoute Sage, c'est peut être malvenu de ma part mais je pense qu'une discussion ne pourrait pas nous faire de mal. Donc si jamais tu as envie d'en parler je suis là. Je ne te force pas ... c'est juste que cette situation, moi ça me saoul. » Sloan venait de faire le premier pas vers elle. La balle était dans le camp de Sage à présent,  à voir si elle voulait en parler ou pas.

T'as envie de fuir, de partir loin, très loin, parce qu'il te déstabilise, il te fait perdre pied, la fausse assurance que tu te force à porter pour ne pas perdre la face plus que tu ne la perdue. Tu te souviens alors de ce Spring Break, de tout ce qui s'est passé là-bas, les souvenirs que tu y as laissé, celui de Sloan entrant dans ta chambre en perdant le contrôle de lui-même, cette haine dans ses yeux qui restera marqué dans ton esprit, cette façon qu'il avait de débouler sans crier garde, ce moment sur la plage où tu as faillis flancher et t'abandonner à lui, cette façon parfaite qu'il avait de te toucher, de te regarder, les gestes affectueux qu'il avait envers toi et ce que personne n'a jamais su te donner à part lui. Tu te souviens de son départ, de ce court message qui te l'annonce, de ta peine à ce moment-là, cette sensation de tomber de haut quand tu avais toucher le ciel avec lui. Ta première fois après son départ, cette frustration de ne pas le combler comme il le fallait, de ne pas pouvoir lui donner au-delà que des paroles sincères. Tu n'avais pas pu lui montrer de façon physique les sentiments que tu avais à son égard et il a préféré partir avec une autre. Mieux que toi sûrement, pas difficile de trouver mieux en même temps. Tu pinces les lèvres et tu souris en mordillant ta lèvre nerveusement. Tu ne savais pas où cette discussion allait aboutir et, tu ne sais pas si tu avais la force de l'avoir non plus mais, l'envie de connaître la réponse à toutes ces putains de questions qui tournent en boucle te hante. Il tire une barre sur sa cigarette, tu voyais qu'il n'était pas plus à l'aise que toi de cette situation, tu préfères détourner le regard pour ne pas affronter le sien, tout remonterait, tu aurais trop mal.. La chute était douloureuse, les blessures encore intactes et t'as pas envie de chialer comme une merde. Il répond à ta question avec la même conviction que toi, c'est à dire, aucune. Finalement, le moment fatidique survient, il évoque la fin de votre histoire qui était pourtant plus que prometteuse à ses débuts, il a tout aussi besoin que toi d'en parler. Tu sens que tu paniques, que des bouffées de chaleur te viennent, tu es mal, pas bien et tu serres les dents pour renfermer ta tristesse toujours présente. - Euh.. Tu sais, j'sais pas si en reparler est une bonne idée, si je vais me sentir mieux parce qu'ouais j'ai pas réussi à tourner la page malgré tout mais, j'ai besoin d'savoir, de mettre cartes sur table parce que ça m'ronge cette histoire.. T'aurais quand même préféré avoir du temps, le temps de te préparer à avoir ce genre d'explications, des jours se sont écoulés depuis.. Et tout te revient à la figure comme ça. - Pourquoi ? La seule question qui arrive à sortir de ta bouche sur le moment, tu restes silencieuse, avançant jusqu'à un rocher où tu vas poser ton cul, relevant légèrement ta robe, ton regard insistant cherchant le sien, comme si tu pouvais entendre les pensées des autres, comme si tu allais trouver la vérité comme ça.  - Pourquoi t'as joué avec moi ?.. Ta voix en tremble presque, tu sens tes yeux s'humidifiaient  légèrement, Ouais, c'est comme ça que tu voyais les choses, tu n'étais qu'un simple jeu pour lui, un passe temps, tu t'es attaché dans le vent, celui qui t'as fait découvrir ce que tu pensais mort depuis longtemps.

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I don't know the question, but sex is definitely the answer.

Sage ne semblait pas vouloir en parler ou du moins c'est ce qu'elle essayait de lui faire comprendre. Reparler de cette histoire n'était pas forcément une bonne idée et elle n'avait pas tord. Pourtant, Sloan avait envie d'en parler. Non, en fait, il en avait besoin. Il repensait souvent à elle et ne pas avoir de nouvelle d'elle fut le plus dur. Après tout, ils ont étés très fusionnels et ce, dès le début de leur amitié. Elle comptait beaucoup pour lui et aujourd'hui, elle semblait avoir gardée intact cette place si unique. Le jeune homme lui avait demandé comment elle allait mais sa réponse si vague traduisait un refus catégorique d'aller plus loin. Sloan s'était donc réfugié sur sa clope, son seul repère à ce moment. Ils avaient vécus des choses fortes et il ne voulait pas en rester là. Cela ne pouvait décidément pas se terminer comme ça. Il y avait forcément une autre solution. L'Eliot déglutis en l'entendant parler, elle n'avait pas tord. Il la regardait lui dire que parler n'était pas une bonne idée, qu'elle avait néanmoins besoin de vider son sac. Sage se tourna alors vers lui et posa cette simple question, pourquoi ? Il y avait tellement de choses à dire mais Sloan ne trouvait aucune réponse. Il baissa les yeux et inspira profondément avant de déglutir. Il ne savait pas par quoi commencer. La belle blonde avança de quelques pas, il ne put détacher son regard d'elle. Sage alla alors s'asseoir sur un rocher non loin de lui. Délicatement, elle souleva sa robe pour croiser ses jambes. Sloan détourna son regard avant le reposer sur elle presque immédiatement. Il regarda ses cuisses avant de reporter son attention sur son regard. Il serra la mâchoire en l'entendant lui poser une autre question. Sage était gonflée de lui demander ça. Pourquoi tu as joué avec moi ? Ils étaient deux dans cette histoire et elle avait déconné autant que lui. Sloan refusait catégoriquement de porter seul cette responsabilité. Il soupira bruyamment avant de froncer les sourcils. Cela ne servait à rien de s'énerver et pourtant, l'Eliot sentait bien que sa bipolarité lui jouait des tours. Qu'avait-il à dire à cette question ? Un tas de choses. Il ferma les yeux une seconde, comme pour se donner du courage, un peu de force pour ne pas s'énerver. Il s'avança vers elle et vint s'asseoir calmement, à côté d'elle. Par pure réflexe, il se passa la main dans les cheveux. « Je n'ai pas joué avec toi Sage. » commença-t-il doucement. Sloan ne voulait pas la brusquer, il ne voulait pas non plus non plus élever la voix, cela ne servait absolument à rien. Il regardait droit devant lui, cherchant soigneusement ses mots. « Ecoute. Je pense qu'on a fait une grosse connerie. Ne me rejette pas la faute Sage, tu es aussi fautive que moi... On a été trop vite, on a pas su gérer la situation. Elle nous a échappé ... » continua-t-il sur sa lancée. Hors de question pour lui d'assumer tout seul le dérapage de leur histoire. Sage devait prendre ses responsabilités également. Après tout, elle avait embrassé un gars et avait couché avec un autre durant le Spring Break. Sloan quant à lui, avait couché avec Charline et était parti du Chili pour rejoindre sa mère souffrante. Un énorme quiproquo qui avait conduit à leur perte. Sans trop savoir pourquoi, Sloan tourna son visage vers celui de la blondinette. Il lui afficha alors un petit sourire sincère. Il leva sa main et la mit en l'air, juste au dessus de la cuisse de Sage. Il hésita environ trois secondes et demi avant de finalement la poser sur la cuisse. « Je suis désolé pour ce qui s'est passé... Si c'était à refaire, je changerais certainement beaucoup de chose. » lança-t-il, toujours ce petite sourire gêné sur ses lèvres. Sloan parlait doucement et était anormalement calme. Étonnant, surtout connaissant son état mental de ces derniers mois.

Plongée à demi dans les ténèbres de cette nuit sombre, un semblant de lumière éclairant à peine ton visage, ta soirée prend un tout autre tournant, elle fait un demi tour en arrière, un saut dans le passé comme ce genre de série fun que seule toi kiff bien regarder. Tes yeux planent quelques secondes dans le vide, cherchant le courage de tenir tête à ta peine toujours indemne depuis cette dernière fois, "toutes bonnes chose à un fin" ce proverbe prend bien tout son sens quand tu le ressens. Tout était tellement bien avec lui, tellement différent, un parfum de liberté et une bouffée d'air frais qu'il te procurait. Il était un peu un de tes rares repères ici et, quand tu l'a perdu, t'as eu l'impression que c'était tout ton monde qui s'écroulé, pas seulement tes rêves, tes espoirs.. Non, c'était tout ton petit monde. Une histoire trop vite bâclée, une histoire intervenant furtivement dans ta vie comme une étoile filante, tellement rapide que tu as à peine quelques secondes pour la voir et faire un voeux mais, en même temps tellement belle. La nostalgie vient te titiller, tu n'as cessé de repenser à un moment éphémère, souffrir pour un moment éphémère qui a fait ressortir en toi tes côtés les plus sombres. Tes yeux se posent sur ses pieds, calculant chaque pas qu'il faisait te rapprochant de lui, il vient finalement s'asseoir juste à côté, tu ne l'avait plus eu aussi proche de toi depuis un bon, bon moment. Tu observes ses tics qu'il peut avoir quand tu viens chatouiller à peine ses nerfs. Il arboré un ton calme et apaisant, sa voix sonne comme une douce mélodie à tes oreilles, tu en oublierais presque toutes nos erreurs, tout ce qu'il a pu engendrer dans ta vie par la suite, les écarts que tu fais depuis qu'il ne fait plus partie de ta vie. Tu attrapes tes bras pour te réchauffer, la nuit commencé à lâcher son froid sur ton corps trop dénudé, habiller comme tu peux le détester, tout ça n'était clairement pas toi, ce soir tu t'amusais à faire comme tout le monde, à suivre le pas comme un mouton alors qu'en réalité ta place n'était pas là. Non, elle était au fond de ton lit, en grignotant tout un tas de merdes qui te ferait prendre du poids et ne plus rentrer dans tes jeans. Tes yeux quittent l'horizon, l'agitation de quelques mètres plus loin, l'euphorie de ces étudiants pour les poser sur son visage, ce doux visage, tu en profite pendant qu'il ne regarde pas, comme une gamine qui écoute derrière les portes. Oui, tu écoutes, tu regardes ses lèvres se remuaient à chaque mot qui en sort, ses lèvres te manquent et, tu t'en rends compte ce soir.. Ou plutôt non, tu l'assume ce soir. Tu te mords la lèvre inférieur, l'intérieur de la joue nerveusement et tu déglutis difficilement, il n'avait pas totalement tort.. Tu n'étais pas non plus toute blanche dans cette histoire, tu avais déconné avec Artur, avec Jules, il était plus facile pour toi de lui jeter la pierre sans expliquer le fond de tes pensées.. Parler de toi, de tes sentiments, montrer tes craintes et tes peurs au grand jour, t'as jamais su faire. Tu restes silencieuse et ton attention est capturé par sa main qui plane quelques secondes au-dessus de ta cuisse, tu n'as pas le temps d'appréhender son contact qu'elle vient de poser délicatement sur ta peau, ton cœur se serre, ton ventre se noue et il t'arrache un frisson. Ton regard reste figé sur sa main, sentant son regard sur toi, ta petite personne. Tu restes silencieuse le long de son récit, ses dernières paroles provoque comme un léger sursaut, comme une bombe qui vient tout saccager en toi. - J'sais que j'ai mes torts là dedans Sloan.. J'sais que j'ai merdé en couchant avec Artur mais.. Mais mes faits et gestes ont étaient guidés par toi au Chili.. Ta voix se fait douce, simple, transparente. Tu marques une pause, baissant la tête pour finalement la relever et planter ton regard dans le sien. - Quand t'es partit, j'me suis sentit abandonné, comme si j'étais seule à nouveau alors qu'avec toi c'était comme si rien n'pouvait m'atteindre tu vois.. Et, tu m'as laissé avec un minuscule texto en guise de réponse après ce que j'avais pu te dire, t'avouer et.. Et je sais pas, j'saurais pas comment l'expliquer mais, j'ai cru que je te comblé pas, que j'aurais jamais pu alors je me suis débarrassé de ma virginité avec Artur, pensant que ça te ferait revenir, que tout était à cause de ça.. Ta voix se casse au fil de tes paroles, tu as mal en lui avouant tout ça, tu as honte de tout ce que tu peux dire et, tu regrettes ce que tu viens de dire mais, tout n'est que vérité. - Puis.. J'ai vu que tu ne revenais pas, que tu étais rentré et m'avait oublier alors il s'est passé ce qu'il s'est passé avec Jules.. Respire, respire, tu sens que t'as envie de chialer comme une merde, que t'as cette boule au fond de la gorge qui t'empêche de bien parler. Tu reprends ta respiration, tes yeux clignent rapidement, empêchant les larmes de couler, tes yeux s'abaissent. - Et y'a eu Charline.. J'ai eu mal tu sais ce soir là.. Vraiment. Ton cœur s'emballe de plus en plus, tu repenses à cette scène et tu serres le poings instinctivement. - Si j'pouvais retourner en arrière.. Je t'aurais pas laissé partir ou je serais partit avec toi, je t'aurais empêché de coucher avec elle, il ne se serait rien passé au Chili de mon côté.. Tu avoues enfin, la voix pleine de regrets.

I don't know the question, but sex is definitely the answer.

Sloan avait hésité à poser sa main sur sa cuisse, après tout, ce n'était pas forcément une très bonne idée. Rongé par les remords depuis les dernières semaines, le jeune homme n'était pas à ça prêt. Lorsqu'il posa sa main sur sa peau nue, il s’humidifia instinctivement les lèvres. Sa peau était aussi froide et douce que dans ses souvenirs. Sage ne bougea pas, elle regarda la main de l'Eliot mais ne l'enleva pas pour autant. Sloan craignait une nouvelle crise de colère contre lui, un peu comme à la soirée de donation. D'ailleurs, il ne tarda pas à poser la coupe de champagne presque vite sur le sol, en prenant soin de la mettre du côté opposé à la Mather. Sur ce coup-là, il était juste prévoyant. Le beau brun appréhendait sa réaction, il ne voulait pas qu'elle s'emballe et de ce fait, ne voulait pas se faire remarquer. Quoique, c'était peut-être grâce à Sage qu'il avait eu son Award. Après tout, elle l'avait arrosé alors qu'il portait une chemise blanche. Le champagne n'avait fait que ressortir le côté transparent de la chemise hors de prix. On y avait clairement vu son corps d'athlète, ce corps qu'il chouchoutait et où il prenait un malin plaisir à le perfectionner de jours en jours. Bref, Sloan regardait Sage qui ne tarda pas à prendre la parole. Et là, l'Eliot resta silencieux, il détourna même son regard lorsqu'elle évoqua le petit texto du Spring Break. Inconsciemment, il se passa une nouvelle fois la main dans ses cheveux. Les mots que Sage employait étaient forts et il les écoutait les uns après les autres, ne voulant surtout rien raté de ce qu'elle disait. La blondinette n'avait pas totalement tord et franchement, il n'avait jamais vu les choses sous cet angle-là. Elle se livrait à lui et Sloan savait combien c'était difficile de parler à coeur ouvert. Il ne le faisait d'ailleurs pratiquement jamais. Beaucoup de choses venaient d'être avoués, Sage en avait les larmes aux yeux. Le jeune homme se surprit à lui caresser sa cuisse de son pouce. Il ne s'en était même pas rendu compte. Une fois qu'elle eût terminé de parler, ce fut à son tour et il détourna le regard. Effectivement, c'était beaucoup plus simple ainsi. « Je ne pensais pas que cela t'avait affecté autant. Tu sais, je n'ai pas vraiment le choix de partir. J'aurais dû te prévenir de mon départ en face à face. Oui j'aurais dû ... Plutôt que de t'envoyer un simple message qui, au final, à fait plus de mal qu'autre chose. » commença-t-il sur un ton toujours aussi calme. Aucun risque qu'il ne s'énerve, cela lui faisait du bien de parler librement. Pas de haine, juste deux coeurs qui se livraient et qui se demandaient pardon. « J'ai paniqué Sage.. En fait, je crois bien que j'ai pris le premier avion de disponible pour rentrer. Je n'ai pas cherché plus loin. Ma mère est dans le coma ... et ouais, j'avoue ... j'ai pris peur ! Ca n'a rien à voir avec toi ... Ta virginité ne m'a jamais déranger, bien au contraire. Elle te rendait unique et je pense que c'est bien ce qui m'attirait le plus chez toi. » Au moins, il lui avait dit. Sloan n'en revenait pas que Sage ait couché ailleurs juste pour être à la hauteur de ses espérances. « Je ne t'ai jamais imposé quoique ce soit, j'aurais aimé que ça se fasse naturellement. Je voulais que tu te sente prête, que ça vienne de toi ... On ne s'est pas comprit. On a voulu aller vite, beaucoup trop vite. » Finalement Sloan tourna sa tête vers Sage. Il laissa le silence s'installer quelques secondes avant d'enlever sa main de sur sa cuisse. Délicatement, il enleva sa veste de costume et la posa sur les épaules de la blondinette. « J'ai pas envie qu'en plus de ça, tu attrapes froid par ma faute. » lança-t-il en rigolant légèrement. Ce n'était pas de la provocation, c'était juste pour détendre l’atmosphère assez pesante. Sloan se retrouva alors en chemise dehors, il caillait un peu mais qu'importe. « Garde-là. Je t'ai laissé un petit quelque chose dans la poche intérieure droite. Tu penseras à moi comme ça. » dit-il juste avant de lui faire un petit clin d'oeil. Sage savait pertinemment de quoi il parlait. Il avait laissé un joint délicatement roulé dans la poche intérieure de sa veste. Un petit cadeau comme il aimait le faire autrefois.

C'était duuuuur de repenser à tout ça, de remuer le couteau dans la plaie en quelque sorte parce que faut dire que j'avais du mal à en reparler depuis.. Et les deux seules personnes à qui je m'étais confié c'était Kyla et Athéna en fait et, juste après j'avais enfermé cette histoire dans un coffre fort impénétrable   au fond de moi, parce que c'était plus facile, que de ne plus y penser m'aider à remonter à la surface ou presque ! C'était pas vraiment glorieux comme tentative vu comment j'ai tourné après ça, enchaînant les coups d'un soir, le taux de drogue que je peux avoir dans mon organisme.. Je tournais en rond dans ma triste vie à la recherche d'une bouée de sauvetage en vain et.. Peut être que la bouée c'était ça au final.. Cette conversation, que j'avais juste besoin de ça pour passer à autre chose, j'en sais trop rien. Je fixe sa main caresser ma cuisse, les frissons me font trembler. Non c'était pas à cause de la température mais, l'effet qu'il avait toujours sur moi, c'était.. Effrayant. J'hoche la tête tout en la baissant, je déglutis difficilement la gorge nouée. Oui, si tu savais comment j'ai pu être mal après cette soirée, comment tu as pu balafrer mon cœur alors que je ne l'avais encore donné à personne, alors que je te faisais confiance, que je rêvais d'un avenir bien meilleur pour nous deux.. Et je pensais à tout ça, sa voix en écho dans mes oreilles, le regard attristé, avec des "si" on peut refaire le monde. Je relève finalement la tête brusquement à l'entente de la nouvelle à propos de sa mère, le mot coma me fit écarquiller les yeux. Je venais alors poser ma main instinctivement sur la sienne comme pour lui montrer que j'étais là pour lui, un réel soutient de ma part. - Sloan.. Je.. J'suis désolé pour ta mère, euh.. J'savais pas.. Dis-je en pressant sa main un peu plus fort dans la mienne, cherchant les mots, je bégayais comme une conne, j'étais pas vraiment la plus douée pour trouver les mots dans ce genre de moment.. Le comble, pour une fille qui a tué son propre père. - Tu sais.. J'aurais aimé être la pour toi à ce moment-là, j'aurais voulu t'aider à affronter ça, t'as été égoïste sur ce coup, tu ne m'a pas laissé le choix, tu l'as prit pour moi ! Ouais, et je culpabilisais de ne pas avoir été présente pour lui. Je reste un moment silencieuse avant de reprendre. - J'pensais que t'avais un minimum confiance en moi.. J'étais déçue et en même temps sur les nerfs qu'il ai dû subir cette épreuve tout seul, se fier qu'à lui-même. Je sais à quel point ça peut être difficile, je comprenais sa tristesse mieux que personne. - J'aurais su être là pour toi.. Tu sais, je ne suis pas orpheline comme j'ai pu le dire.. Mes lèvres tremblent à l'annonce que j'allais lui faire, les larmes montent à mes yeux sans que je puisse m'en rendre compte. - Mes.. Mes deux parents sont morts quand j'étais ado.. Sur ses aveux je prends une grande inspiration, ravalant le flot de chagrin qui voulait à tout prix sortir. J'essuyais les larmes de ma joue humide. Mon ventre fait le grand huit, un ascenseur émotionnel en fait, m'avouant que ma virginité ne le dérangé pas et bien au contraire.. J'étais déçue de moi-même, j'avais même honte de ce que j'ai pu faire. - Tu dois m'trouver sans valeur alors maintenant que je ne le suis plus.. Lançais-je en rigolant à demi tout en continuant de balayer mes larmes qui ne cessent de couler. Je relève les sourcils en grimaçant légèrement. - Trop vite.. On a tout gâché.. J'me rendais compte qu'on avait foutu notre histoire en l'air sur des malentendus au final, ça ne m'étonne pas vraiment, je brisais tout ce que je pouvais avoir entre mes doigts de toute façon. Je détruisais tout ce que je peux toucher ou même effleurer. Je le regarde se déhancher sur sa place, retirant sa veste pour venir la poser sur mes épaules. Je venais humer son odeur en souriant, il sentait toujours aussi bon que dans mes souvenirs. - Merci.. Dis-je doucement en resserrant l'étreinte de sa veste autour de moi un peu plus. Je fronce les sourcils, cherchant à savoir ce qu'il avait bien pu me laisser, je glisse alors doucement ma main dans sa poche et mes lèvres s'étirent rapidement en un sourire en sentant le joint entre mes doigts. - J'ai pas vraiment envie d'le fumer en pensant à toi.. Mais avec toi ! Je lui donnait un léger coup de coude, me mordant la lèvre inférieure. - En souvenirs du bon vieux temps.. Je venais alors murmurer à son oreille.

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Sans vraiment le vouloir, toute cette histoire revenait à la surface et Sloan se retrouvait face à ses responsabilités. Régler ses comptes avec Sage ne faisait pas vraiment parti de ses plans et il n'aurait jamais cru le faire au bal. Il pensait la blondinette réticente à toute approche et dans le fond, il n'avait pas vraiment. La Mather s'était montrée plutôt hostile la dernière fois et l'avait arrosé de sa coupe de champagne. Aujourd'hui, tout semblait différent. Aujourd'hui, elle voulait bien qu'il l'approche et ils allaient, enfin, se dire les choses. Parler librement, à coeur ouvert, c'était tout ce dont ils avaient besoin, aussi bien l'un de l'autre. Sloan était attentif à ce qu'elle disait, ses mots faisaient l'effet d'une bombe à l'intérieur de lui. Plus elle parlait et plus il comprenait qu'ils avaient été trop vites et qu'ils avaient, vraisemblablement, fait une connerie. Le beau brun lui balança pour sa mère dans le coma, il ignorait si elle était au courant. Dans tous les cas, Sage pensait qu'il était parti à cause d'elle et Sloan lui, n'avait pas géré du tout. Il s'était contenté d'un misérable petit message alors qu'il aurait pu faire mieux, beaucoup mieux. La blondinette s'excusa pour sa mère, il esquissa un petit sourire. « Ne t'inquiète pas pour ça. » répondit-il, incapable de dire autre chose. Il ne pouvait pas dire merci, il ne pouvait pas non plus lui expliquer en détail son état de santé. Il était mentalement incapable. Sage serra un peu plus sa main sur sa sienne. Sloan baissa la tête pour regarder leurs mains l'une sur l'autre, il déglutis avant de reporter son attention sur elle. « Ce n'est pas une question de confiance Sage. Je ne sais pas ce qui m'a prit... J'ai paniqué je crois. Je me suis éloigné de pas mal de monde, je me suis renfermé sur moi-même et j'en prend conscience ce soir. » dit-il calmement, sur un air coupable. Sloan se sentait mal, très mal. Vint ensuite le moment où la blondinette se livra sur son propre passé. Elle lui avoua ne pas être une orpheline, elle avait donc perdue ses parents étant jeune. La voix de Sage était tremblante et fébrile. A son tour, il resserra sa main pour enlacer ses doigts. « Je suis désolé Sage, je ne savais pas non plus. » Finalement, ils ne se connaissaient pas tant que ça. « Je ne suis pas forcément le mieux placé pour te dire ça mais si tu veux en parler, je suis là. Même si tu ne veux pas parler, je suis là. » lança-t-il maladroitement. Sloan pensait ce qu'il disait, sincèrement. Le jeune homme lui laissa alors sa veste pour éviter qu'elle n'attrape froid. Il savait pertinemment qu'un joint traînait dans la poche intérieure de sa veste. C'était assez dangereux de sa part de se balader avec ça, car étant un Eliot, la drogue était clairement interdite dans sa confrérie. Mais après tout, que serait la vie sans quelques risques. Il afficha un large sourire quand il vit le visage de Sage s'illuminer. Elle ne voulait pas le fumer en penser à lui mais plutôt avec lui. Sloan la regarda, le sourire amusé avant de se lever et de lui tendre la main. « Rien ne me ferait plus plaisir ma beauté. » lança-t-il sur un ton beaucoup plus détendu. La brunette ne mit pas longtemps avant de poser sa main dans la sienne et de se lever. Sloan enlaça sa main dans la sienne et partit en direction opposée à la salle où se déroulait le bal. Il avança assez loin pour ne pas être repéré par d'autres étudiants curieux, des fouineurs hein. Finalement, il trouva un coin assez étroit et plutôt discret où ils allaient être au calme pour le fumer. l'Eliot s’essaya sur le rebord d'un mur et lança un regard amusé à Sage avant de se racler la gorge. « J'ai comme une impression de déjà vu. » dit-il avant de rigoler légèrement. Eh oui, la complicité qu'ils avaient lui manquait énormément. « Je t'en prie Sage, à toi l'honneur. » lança-t-il en attendant impatiemment qu'elle déclare ce fameux joint. Ouais il avait envie de fumer avec elle, c'était très bonne idée. Coupé du monde, le temps semblait s'arrêter petit à petit. Ils allaient fumer le calumet de la paix, ensemble.