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Every woman has a weakness
ft. RUBY & LUKALunettes noires, grand manteau aussi sombre, col relevé et un foulard autour des cheveux… on la fait courte : c'est le look phare de toute personne ne souhaitant pas être reconnue dans la rue. Sauf que pour les yeux les plus avertis, on pouvait repérer une chose : la qualité du look qui mettait en valeur l'inconnue qui marchait d'un pas qui se voulait rapide malgré les escarpins. Les lunettes : Dior. Le manteau : Gucci. Le foulard : Hermès. Les escarpins : Louboutins. Un look dont la valeur était en totale contradiction avec le quartier dans lequel je me trouvais actuellement. Je déambulais les rues du quartier malfamé dans lequel j’avais élu domicile. En effet, les loyers n’y étaient pas trop cher et puis disons que je préférais dépenser mon argent dans des vêtements de luxe plutôt que dans un loyer et cela même si je devais vivre dans un 15m² entourée d’une tonne de vêtements pour lesquels je ne trouvais plus de place. J’avais beau habiter dans le centre-ville de Boston, je faisais partie de la population pauvre et je devais donc me coltiner les immeubles insalubres. Tel une Olivia Pope, je déplaçais de façon aussi excentrique, déterminée et sûre de moi comme si je traversais en permanence le podium d'un défilé de haute couture. Okay, je rentrais chez moi, mais d’où venais-je au juste ? Je revenais de l’hôpital suite à des hématomes et des blessures que j’avais eu à cause d’une bagarre avec un client survenue il y a deux jours. Donc depuis deux jours, j’avais mis toutes mes activités en pause, que ce soit mon travail d’escort girl ou de secrétaire à Harvard. Cette sortie pour l’hôpital était la première que j’effectuais. Après une bonne trotte, j’arrivais enfin devant mon bâtiment. Je saluais les dealeurs qui traînait souvent en bas de chez moi. Ceux-ci étaient train de commenter la voiture de luxe qui était garée non loin. J’eus un petit sourire parce que j’avais l’habitude que l’on vienne me chercher dans ce genre de voiture sauf que là, c’était impossible que l’on vienne pour moi, en sachant que j’avais prévenu mes clients habitués que je prenais « quelques jours de vacances et que je serais donc injoignable ». Et puis j’avais pris soin d’éteindre mon téléphone pour être tranquille pendant ma convalescence. Les personnes qui me connaissaient bien savaient où me trouver. Je montais à pied – faute d’ascenseur – les cinq étages qui me séparaient de mon appartement. Une fois à l’intérieur, je me mis à l’aise, c’est-à-dire chignon lâche, short et débardeur. J’entrepris alors de me faire une pédicure tout en regardant la famille Kardashian à la télé. A peine j’eus le temps de peindre deux orteils qu’on sonna à la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? A part Clay et peut-être Annalynne, personne n’était au courant de ce qui m’était arrivé. Je me dirigeais vers la porte d’entrée. « Clay, si c’est toi, je t’ai déjà dit que j’ai besoin de ri… Lukà ? » Et oui, lorsque j’ouvris la porte c’est face à Lukà Petrov que je me trouvais. Comment avait-il fait pour me retrouver ?
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