H. ANDREA O. A.-WINDSOR ► Georgia Jagger

Cher Journal,
Maman dit que je dois écrire plus, pour m'entraîner à avoir une plus belle écriture maintenant que je sais écrire. Alors elle m'a offert ce journal. Je suis trop contente ! Alors je vais commencer par me présenter : Je m'appelle Harmony Andrea Olivia Abbott-Windsor, princesse de Galles, et j'ai sept ans. J'ai aussi une petite soeur, India Eleanor Abbott-Windsor, mais elle est encore trop petite pour écrire, elle a pas encore cinq ans. Aujourd'hui c'est une journée importante, papa et maman nous ont dit que du monde venait, des gens importants, et que surtout on devait toujours bien se présenter. Maintenant je sais dire tous mes prénoms sans bloquer ! Maman m'a fait répéter toute la journée mais je suis un peu fatiguée.. J'espère que ça sera pas comme ça tous les jours!

India a renversé un verre sur sa robe pour ce soir, j'ai réussi a la laver toute soeur pour pas qu'elle se fasse gronder. Ma petite soeur c'est la plus belle des princesses! Elle a les même cheveux blonds que moi, et y a plein de monde qui dit qu'on se ressemble. On passe toutes nos journées toutes les deux tout le temps, et maman m'a dit que je pouvais essayer de lui apprendre à lire comme elle arrête pas d'essayer avec moi. Plus tard je veux qu'on vive toutes les deux et qu'on soit jamais jamais séparées !

Cher journal,

Je n'avais pas écris dans ce journal depuis un petit moment ... En fait, depuis mes dix ans. A quoi bon tenir ce vieux journal poussiéreux quand la personne qui vous l'a offert est partie ? Mais bon ... Il faut bien que je trouve une occupation, alors ce sera celle ci. J'ai appris à me nommer sans ciller, bien entendu. Je suis la princesse Harmony Andrea Olivia Abbott-Windsor, aussi nommée Princesse Andrea ou Princesse de Galles, au même titre que ma jeune soeur India Eleanor. Notre mère nous a quitté il y a maintenant 5 ans, quand je n'avais que 10 ans. J'ai encore du mal à réaliser qu'elle nous ai laissées. Surtout de cette façon là. Depuis, notre père n'a pas su retrouver de femme pour devenir princesse de Galles. Alors j'essaie au moins de le satisfaire au maximum. On dit partout que ce sera moi l'héritière du trône de notre grand mère, comme je suis l'aînée. Je crois que j'ai encore du mal à réaliser, mais je fais de mon mieux pour exceller dans tout ce que je fais. J'ai été envoyée à la Gordonstoun School, le collège ou a étudié papa, et une fois que j'aurais fini avec le lycée, je pensée aller à St Andrews ou Oxford. J'ai réussi à convaincre mon père de me laisser soutenir les oeuvres caritatives que soutenait ma mère, telles que l'aide aux victimes du sida ou la lutte contre l'emploi des mines antipersonnel. Normalement, bientôt j'aurais droit à mon premier voyage en Afrique pour aider les enfants pauvres ! India ne sait pas encore si elle pourra m'accompagner. Elle est encore jeune, elle n'a que 13 ans, mais je voudrais vraiment qu'elle vienne avec moi. Depuis que maman est partie, je me sens responsable, et je n'aime pas être séparée d'elle. Quand on était petites on jouait à "la maman et au bébé" comme on dit, mais India n'a plus de maman, comme moi. Alors je compte bien faire en sorte de ne jamais la voir pleurer en pensant à maman toute seule, je serais toujours avec elle. Toujours.

Cher Journal,

India est partie en Amérique. Ça fait trois ans déjà, et je dois avouer que je ne supporte plus cette distance. Ça fait enfantin à dire, quand on sait que j'ai 25 ans, mais c'est un peu comme ma meilleure amie, et l'avoir simplement au téléphone est insupportable. Comme quand elle est rentrée à l'université j'étais déjà en pleines études de psychologie à St Andrews, j'ai refusé de l'accompagner, et je me suis dit qu'elle reviendrait. Mais visiblement les Etats Unis lui plaisent, et moi, à Londres, ou en Ecosse à la fac, j'étouffe. Je viens d'obtenir une maîtrise de psychologie, et ma place est déjà gardée au chaud pour me lancer dans mes deux dernières années d'études pour avoir un doctorat. En attendant, je viens de passer tout mon mois de juillet en Afrique centrale, à parcourir les pays pauvres et victimes de terribles sécheresses. Puis j'ai eu cet appel d'India. Dans le Vermont, aux Etats Unis, dans un camp pour étudiants d'Harvard. Et j'ai eu terriblement envie d'être avec elle, d'essayer de me fondre dans la masse, de cesser d'être regarder comme une star dans les rues de Londres, qu'on me prenne en photo à tous les coins de rue pour critiquer mon apparence de princesse, la prendre pour une mode. Bon, je ne me fais pas d'illusions, j'ai vu qu'India était aussi poursuivie en Amérique, mais ... J'ai besoin d'être avec elle. Et après un appel rapide passé à Harvard, ils m'ont acceptée avec grand plaisir. Alors ... Pourquoi pas moi ? J'ai quitté l'Afrique, et là je suis en train de boucler mes valises avant d'aller à l'aéroport. Je n'oublierais pas mes impératifs que m'ordonnent mon rang, mais au moins, je veux prendre le plaisir de vivre normalement ne serait-ce qu'une fois. Alors, Harvard, me voilà.