elliott windsor ► kit harington

L’histoire commence comme toutes les histoires, elle commence par un début, il s’agit de la naissance du premier né d’une famille. Ce n’est pas n’importe quel enfant, il s’agit d’un garçon, le premier né de la famille d’Angleterre. Il fut aussitôt la fierté de son père qui voyait en lui le futur souverain de l’Angleterre. Il eut comme nom : Sa majesté royale, le prince Elliott Carter Richard William Windsor, un nom à rallonge qui figure rarement en entier sur les papiers d’administration. La famille royale cacha pendant de nombreux mois la tête du bambin comme le voulait la tradition, mais son apparition fut plus longue que prévu parce que sa première sœur décida de pointer son nez quelques mois après sa naissance : il s’agit de la princesse Acacia. Les deux enfants n’avaient que quelques mois de différence quand la famille royale décida de les présenter au monde entier. Depuis son plus jeune âge, le prince fut présenté au monde entier et mitraillé par de nombreux paparazzis. Pourtant, la famille royale a toujours fait en sorte que leur famille soit entourée afin que personne ne puisse troubler leur tranquillité et découvrir l’envers du décor.

C’est non loin de ses cinq ans que le prince et la princesse d’Angleterre accueillirent une nouvelle prétendante au trône, il s’agissait de la petite dernière Ariel. Dès lors, Elliott se mit de plus en plus à suivre sa mère pour s’occuper de cette petite Ariel qui était pour lui une autre sœur de cœur. Depuis son plus jeune âge, il voue un dévouement à ses petites sœurs qu’il considère comme des perles à chérir. Son rôle de grand-frère n’a jamais autant sollicité qu’avec l’arrivée de la petite dernière. Mais il était trop jeune pour faire quelque chose, ou même aider ses parents à s’occuper de la joyeuse petite famille. Il passait le plus clair de son temps à jouer avec sa sœur Acacia qui avait alors le même âge que lui. C’est à ce moment qu’une certaine complicité naquit entre les deux jeunes enfants qui passaient le plus clair de leur temps ensemble.

A l’aube de ses douze ans, cela faisait un long moment que le père de la petite famille avait pris Elliott à part pour qu’il suive une éducation stricte, plus stricte que ses sœurs. Il était l’aîné, celui qui devait accéder au trône. Quand Elliott était petit, il voyait l’image de prince comme celle d’un prince charmant, qui accompagnait toute princesse à son bal. Il avait lui-même prévu d’accompagner ses petites sœurs à leur bal, mais en grandissant, il s’était rapidement rendu compte que cela était davantage une épreuve qu’il ne pouvait éviter. Son père était soudainement devenu plus strict et plus sévère avec lui alors qu’il était doux avec ses sœurs. Depuis ses dix ans, ce dernier ne cessait de le pousser à bout pour apprendre une quatrième langue supplémentaire, ou apprendre une nouvelle danse de salon ou pour être plus assidu à ses cours de conversation. Il était un enfant qui désirait plus que tout se faire des amis et allait jouer dehors, mais son quotidien se résumait à se rendre à une école privée stricte, à rentrer le soir et suivre de nouveau des cours pour être plus assidu. Son père ne cessait de lui rabâcher toujours les mêmes choses tous les jours, en lui demandant sans cesse de produire le maximum de lui-même. Là encore le maximum n’était pas suffisant. C’était pourtant une si belle journée qui avait commencé, il avait neigé pour une fois, et Noël était proche. L’odeur des cuisines embaumait la grande demeure des Windsor. Une odeur sucrée, qui ne pouvait laisser personne indifférent. C’est à cet instant présent que le jeune prince vit ses deux sœurs se diriger vers le parc enneigé, il laissa tomber aussitôt ses bouquins pour enfiler une tenue plus chaude et plus confortable que son pull cintré et son pantalon près du corps pour enfiler un gros pull et un pantalon plus large. Il dévala les escaliers à grande vitesse pour rejoindre ses petites sœurs. Mais son père n’était jamais loin à croire qu’il connaissait son fils par cœur. « Elliott ? Vous vous prenez pour qui de courir tel un buffle dans toute la demeure ? Que comptiez-vous faire ? » Le petit garçon mit la main dans le sac tenta de faire un léger sourire à son père. « Et bien père, je pensais pouvoir jouer avec mes sœurs dans le jardin, il a neigé c’est une bonne occasion pour prendre l’air, ne trouvez-vous pas ? « Son père regarda furtivement par la fenêtre en soupirant. « Il est vrai qu’il fait bien beau dehors, mais n’avez-vous pas un cours de danse dans une heure ? Avez-vous d’ailleurs fini vos devoirs et révisé vos gammes ? J’ai déjà parlé de ce sujet avec vous ! Votre rôle comme celui de vos sœurs est différent des autres enfants, vous êtes l’avenir de l’Angleterre ! Ceux qui vont prendre place sur le trône royal ! La vie de prince n’est pas faite d’amusement, vous n’avez pas le temps pour cela ! Votre rôle à vous est de travailler durement, d’assurer l’avenir de cette famille et de protéger vos sœurs, mais en aucun cas d’aller jouer sous la neige ! Remontez vite travailler ! » Le petit garçon baissa les yeux, mais pour une fois, il essaya de faire changer d’avis son père. « Mais père… » Son père haussa aussitôt le ton pour se faire comprendre une bonne fois pour toute. « N’avez-vous rien compris ? Remontez aussitôt dans votre chambre, n’essayez pas une minute de plus de discuter, vous me fatiguez Elliott remontez plus vite que ça avant que je ne m’énerve pour de bon ! » Le petit garçon s’exécuta comme à son habitude, il n’avait pas le choix, son père ne lui laissait aucun choix sur rien du tout, il ne faisait que l’oppresser pour faire de lui le prince parfait.

Ses seize ans ne furent guère mieux, le jeune homme était toujours sous l’emprise de son père, il ne pouvait rien faire sans obtenir son consentement, même respirer était devenue une difficulté. Le jeune homme passait son temps à parfaire ses études, son rôle de prince et jouer le père de substitution. En revanche, ses efforts étaient récompensés, de nombreuses personnes importantes le trouvaient de plus en plus beau et gracieux, mais il incarnait l’image du prince parfait que son père avait toujours voulu. Il se tenait bien en société, savait trouver les répliques qu’il fallait, il était doté d’une excellente culture générale, il était un virtuose en piano et un excellent danseur. Son père avait fait de ce cheval de trait, un cheval de course qui était fin prêt à découvrir le monde extérieur. De plus, il prenait son rôle de frère très à cœur, il protégeait du mieux qu’il pouvait ses deux petites sœurs, s’il était très proche d’Acacia, la petite dernière lui donna beaucoup de fil à retordre, elle ne cessait de faire des coups en douce qu’il ne cessait de couvrir aux yeux de ses parents. Dans une autre génération, ce jeune homme aurait été une perle à marier à une autre femme.

Pour ses dix-huit ans, le jeune homme avait reçu deux réponses positives pour son admission à l’université. Il fut tout d’abord pris à Oxford, mais ne voulant pas subir davantage l’oppression de père, son choix se dirigea sur Harvard. Mais avant de faire quoi que ce soit, il avait décidé de faire plaisir cette soirée-là. Il allait assister au bal des débutantes à New-York, il avait été choisi pour être le cavalier d’une jeune femme, également héritière, non pas d’un trône mais d’un empire de joaillerie. Etant la fille d’une amie proche de sa mère, le jeune homme n’avait pu refuser. Cette nuit-là il portait un costume de trois pièces taillé sur mesure. Une rose sur la poche extérieure, il attendait patiemment sa prétendante en haut de ce magnifique escalier en marbre. Sa mère le regardait du coin de l’œil fier de son fils. Ce dernier souffla, il détestait ces réceptions trop longues et ennuyeuses. Quand sa jeune prétendante fut arrivée, il fut aussitôt charmé par  sa grâce et sa beauté. Lui tendant son bras, cette dernière lui fit un grand sourire. Le bal commença et c’est avec grâce et légèreté que le jeune homme conduisit les nombreuses danses qui se succédèrent les unes après les autres, sans détacher sa cavalière des yeux. A la fin du bal, sa mère décida de quitter la salle de réception, laissant son fils le champ libre pour faire ce qu’il voulait. Le jeune homme sentit un air de liberté le transpercer. Sa jeune cavalière, elle-même New-Yorkaise décida de l’inviter à une grande soirée qui se passait en plein-centre-ville. Les deux jeune gens passèrent la soirée, et la nuit ensemble. Alcoolisé à un grand point, le jeune homme fit sa première fois avec cette inconnue. Un moment unique qui est resté graver dans sa mémoire. Mais c’est le lendemain, à l’aube que sa mère l’appela en grande hâte « Elliott ? Où êtes-vous ? Vous devez me rejoindre à l’hôtel, nous rentrons de ce pas à Londres, votre sœur a été enlevée… » Le jeune homme enfila rapidement ses vêtements avant de quitter la grande suite dans laquelle il était pour rejoindre sa mère. Arrivé à Londres, il se rendit compte que c’était sa sœur Cia qui avait été enlevée. Il décida de prendre les recherches entre ses mains. La police était si incompétente, qu’ils n’arriveraient pas à la retrouver vivante. Il embaucha de nombreux détectives et pendant de nombreux mois, il refit les pas de sa sœur pour tenter de la retrouver. Sa relation avec sa jeune cavalière ne sut résister à cet évènement, le jeune homme était plus préoccupé par la disparition de sa sœur que par cette relation. Elle n’avait pu rester à la place de la seconde. Pendant de nombreux mois, il fut tiraillé entre la recherche de sa petite sœur et couvrir les pas de la dernière qui ne cessait de sortir et de ternir l’image de la famille. Il avait l’impression d’être le véritable père de la tribu, alors qu’il n’était supposé être que le grand-frère. Ce rôle-là commençait à le fatiguer.
Dès le retour de sa sœur, sa complicité fut plus réelle que jamais, si bien que les deux partirent loin de leur famille. Il se promit au jour de son arrivée que plus aucun homme ne pouvait la toucher ou même la regarder. Il donnait sa vie pour la protéger afin de lui garantir une vie heureuse et parfaite quitte à être surprotecteur et  agaçant. Il se fichait de son ressenti tant qu’elle allait bien. En revanche, sa enlèvement, avait révélé chez lui de nombreux traits de sa personnalité qui étaient plus noirs les uns que les autres. Bagarreur, impulsif, rusé, calculateur, et froid, il pouvait se révéler être un véritable démon. C’était le nouveau Elliott qui faisait son apparition, l’ancien trop soumis aux autres ne devaient plus revenir, il avait besoin de prendre le large. Cette escapade pour ses études ne pouvait que lui apporter du bien, il allait être loin de l’influence, des critiques et des attentes de son père. Ce dernier avait été froid et distant quand Elliott lui annonça qu’il traversait l’océan pour ses études, le laissant avec sa femme et sa petite dernière. Elliott voit en Harvard, une revanche sur sa vie, une nouvelle vie qui ne pouvait lui apporter que du bien.