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Souvenirs de mon mariageKang Min Ji & Kim Jung Hwa민 지 & 줂 화 ****
Comme c’est étrange de me dire que ça fait déjà plus de deux années et demi que je suis mariée. Je n’en reviens toujours pas. Et c’est drôle aussi, je trouve. Et puis, je dois bien reconnaître que tout va tellement vite. Qui aurait pu dire que je serais à Harvard, en Amérique, aujourd’hui ? Ce n’était pas vraiment prévu, au contraire. En réalité, si j’y réfléchis vraiment, je dois quand même reconnaître que même si beaucoup de choses avaient été prévues et décidées bien en avance, au final, quand j’y pense, ma vie n’a pas toujours été planifiée de A à Z. Il y a quand même quelques choses que je n’avait pas prévues, comme le fait de partir, de quitter la Corée pour mes études, de pouvoir revoir mes amies les plus chères, et que je connais depuis que je suis toute petite, comme India et Eve, et de me faire des nouveaux amis américains. J’ai de nombreuses activités que je n’aurais jamais cru faire, aussi, comme par exemple participer au club de voyages humanitaires, ou essayer d’aider les animaux en détresse avec Nevada, par exemple. Mais je dois quand même reconnaître que j’ai été heureuse, quand on planifiait ma vie à ma place. Ma mère s’occupait d’organiser mon mariage avec la mère de Jung, et moi, je n’avais qu’à apprendre quoi faire et comment me comporter pour être une bonne épouse pour lui. Je passais toutes mes journées en sa compagnie aussi, sauf exception.
Le jour de mon mariage aura de toute évidence été la journée de ma vie que je pourrais jamais oublier. Jung avait fait privatiser la moitié de l’île de Jeju pour recevoir les quelques quatre cent invités qui devaient assister à la cérémonie ( avec India parmis eux, d’ailleurs, qui avait été l’une de mes demoiselles d’honneur, Eve n’avait pas pu venir à cause d’une étrange histoire de presse à scandale et de photos prises après une soirée trop alcoolisée ), ma robe de mariée était une petite merveille, aussi, et elle avait du coûter une fortune à la famille de Jung. Elle avait été faite sur mesure, avec des tissus et des pierres précieuses d’une valeur inestimable, et elle était de plus une robe faite par l’un des plus grands couturiers européen, Karl Lagerfeld. Les bijoux que je portais, en plus de ceux de famille, valaient eux aussi une fortune. La cérémonie avait été préparée des mois à l’avance, le meilleur traiteur de tout le pays avait été engagé pour l’occasion, et l’un des palaces de l’île avait été lui aussi privatisé. Je n’aurais pas pu rêver mieux. Je dois bien reconnaître que je me suis mariée très jeune, j’avais tout juste dix-huit ans, mais ça me convenait tout à fait. Je n’aurais certainement pas pu rêver meilleur mari que Jung, même s’il n’est pas vraiment là pour moi aussi souvent que je le voudrais.