Xathéna ∞ it's been a long day, without you my dear.

Je voguais à droite, à gauche sans savoir ce que j’allais bien pouvoir faire durant cette soirée. Le bal de fin d’année m’avait fait peur au départ et puis maintenant que j’y étais, je voyais plus cela comme un jeu. Je m’étais amusé de voir les tenues des participantes toutes plus somptueuses les unes que les autres alors que je me contentais de raser les murs pour une raison bien précise, je cherchais celle que j’étais venu rejoindre. Celle qui emprisonnait encore mon esprit dans de douloureux tourments et qui me faisait chavirer à chaque sourire. Athéna. Il ne me fallut pas longtemps pour voir qu’elle était là, si belle dans une robe qui lui allait à la perfection, comme d’habitude. Je me sentais presque ridicule à côté de son aura si bien que je ne la quittais pas des yeux, me demandant bien comment elle allait prendre mon arrivée ici, à Harvard. J’avais bien envie de lui faire une blague du genre « eh ! c’est xavi ! tu te souviens de moi ? on sautait ensemble dans la piscine de mes parents quand on avait seize ans ! » mais je sentais, au fond de moi, que ce genre de remarque ne lui plairait certainement pas. Je soupirais donc en me demandant ce qui serait le mieux à faire et puis, force de constater que je ne voulais pas tergiverser plus longtemps, je m’avançais vers elle, tête légèrement baissée alors que je lui tendais une main, un sourire barrant mon visage tandis que je lui annonçais « m’accorderiez-vous cette danse, belle demoiselle ? » alors que je me retenais de rire, subitement. C’était con. Je savais qu’elle pourrait me repousser ou ne pas y croire mais après tout … j’étais bien là, non ? et c’était ça le plus important pour moi. la revoir … je relevais alors le visage vers elle, lui souriant doucement en espérant que ma petite surprise lui plairait et qu'elle n'allait pas réagir si mal que cela à nos retrouvailles en direct...

Le bal batait son plein et pourtant j'étais complètement ailleurs, pas là. Je ne me voyais nul part j'étais ailleurs tous simplement. Dallas est parti après sa crise d'épillepsie et avec Tate c'est toujours compliqué, pas concret et moi j'me retrouve là à pas vraiment savoir où j'en suis. J'avais passé une belle robe intergalactique, je me suis coiffée, maquillée pour rien au final parce que je me retrouve toute seule. J'hésitais à rentrer je ne savais pas trop d'un autre coté j'espérais je ne sais pas un miracle, quelque chose qui fasse que je me sente un peu mieux. Je regardais les gens danser et me rappelais pourquoi j'étais là, pour ça, la bonne ambiance et autre même si dans ma vie c'était le chaos. Je regardais dans une direction quand soudain quelqu'un m'a parlé. Il me demandait si je voulais danser, il pouvait pas prendre l'une de ces filles super heureuses et partir ? Il avait la tete baisser mais cette voie je la connaissais .. je la reconnaitrais juste parce que je l'ai si souvent entendu je fais de grands yeux choqués avant qu'il ne lève le visage vers moi et confirme mes doutes. Je reste scotchée alors reprenant "Mais qu'est ce que tu fais là ?" oui on s'est vu quand je suis sorti de cure je suis allée le week end chez lui et je suis partie en lui laissant un mot. Pas de messages, jamais, avec la distance ça faisait trop mal au fond alors c'était un accord tacite, quand on était près l'un de l'autre on s'appelait et sinon, on faisait chacun notre vie. Xavi, soit le premier garçon que j'ai fréquenté. Il était magnifique dans son costume et au final la stupéfaction qui se lisait sur mon visage s'est transformé en sourire "Je suis super contente de te voir" je lui souriais avant de le prendre dans mes bras un instant hallucinée qu'il soit là et soulagée d'un coté. Je m'écarte après un instant "Alors tu veux que je vienne danser ? T'as pris des cours j'espère ?" même pas besoin au pensionnat on avait des cours de danse en couple et on était ensemble, il se débrouillait bien même si souvent j'étais tête brûlée a vouloir mener la danse. Je lui souriais en avancant sur la piste de danse, on allait avoir des choses a se dire, pourquoi il était là ? C'était lui mon miracle ?

j’avais soudainement envie de perturber mon ex. soit Athéna, la première fille de qui j’étais tombé amoureux. Réellement. Passionnément. Elle était mon premier amour et peut-être le seul véritable à ce jour. Elle m’en avait beaucoup voulu lorsqu’elle avait découvert que je sortais avec une autre dans son dos mais … je ne lui avais jamais caché le fait que je n’aimais pas ma copine et que si je n’arrivais pas à la quitter, c’était avant tout parce que je ne voulais pas lui faire de mal volontairement. Alors quoi ? je m’avançais d’un pas serein, tête baissée en lui demandant si elle voulait bien m’accorder la danse qui suivait et je sentis comme une envie de m’envoyer balader avant que je ne relève la tête lentement pour apercevoir un demi-sourire éclairer son visage si doux. A sa question, je lui répondais « rien. Je suis venu ouvrir un élevage de poules dans le coin et du coup, j’me suis dit que ce serait sympa de passer te voir » avant de rire d’un air léger. J’avais envie de blaguer, de sourire, de la mettre à l’aise parce que je voyais bien qu’elle était tendue. Je voyais bien aussi que rien n’allait pour elle ce soir. La stupéfaction laissait place à un sourire qui voulait tout dire et lorsqu’elle me disait qu’elle était heureuse de me revoir, je ne pus que lui rendre son sourire avant de répondre « moi aussi. tu m’as manquée, Athénulle » d’un air amusé avant de la serrer contre moi avec force. Cette étreinte, elle m’avait aussi manquée bizarrement. Aujourd’hui, je me sentais enfin complet et en paix avec moi-même. Après quelques minutes, je la regardais s’écarter de moi, replaçant presque automatiquement une de ses mèches de cheveux qui venait droit dans ses yeux alors qu’elle me demandait si je voulais toujours qu’elle vienne danser. Elle osait même me demander si j’avais pris des cours de danse. J’éclatais d’un rire franc avant de lui répondre « montrez moi vos progrès Miss Campbell. Depuis le temps, vous avez du apprendre à suivre les pas de votre cavalier, non ? » avant de lui jeter un petit regard amusé. j’avais toujours eu ce don pour la danse, peut-être parce que depuis très jeune, ma mère m’avait initié au flamenco en compagnie de mon père. Depuis, je n’avais plus vraiment pratiqué mais après tout, ça ne s’oubliait pas. Je l’attrapais donc par la taille, la rapprochant de moi, attrapant son autre main de la mienne avant de commencer à la guider sur quelques pas, lui souriant d’un air doux. Elle me rendait particulièrement nerveux. Je ne savais pas trop quoi dire et pourtant, j’ajoutais « tu sais… ta robe te va vraiment à ravir » dans un souffle. Oui bon, un petit compliment pouvait pas faire de mal (a)

Je voulais être tranquille, je passais une sale soirée, je préferais boire mon verre et essayer d’oublier tous ça. C’est alors qu’un jeune homme est venu me demandant de danser. Je le regarde assez scotchée, qui c’est ça ? J’ai un temps d’arrêt quand il relève la tête, est ce que j’ai trop bu ? Pourtant en me rappelant sa voix je sais que je ne me trompe pas, il est là face à moi comme le prince charmant qui débarque pour me sauver, encore. Je suis sous le choc, je lui demande ce qu’il fait là et sa réponse me tue je souris de plus belle, j’ai envie de pleurer honnêtement. Je le regarde lui tape légèrement dans l’épaule et reprends « T’es nul » oui nullissime et son humour, n’en parlons pas même si c’est vrai j’y rigole toujours. Xavi est le premier mec que j’ai aimé, c’était la passion, c’était … le seul. Ca n’a jamais été officiel lui et moi, pour pas mal de raisons surtout qu’on en a pas ressenti le besoin même si j’avoue que durant cette relation je suis tombée de haut quand j’ai appris qu’il avait toujours son ex dans sa vie en même temps que moi. J’ai eu envie de le tuer, j’en ai pleuré, j’ai refusé de le voir et finalement j’ai cédé pour pleins de raisons, j’étais amoureuse, j’étais déjà dans le truc et je pouvais pas arrêter comme ça. Je le regarde j’avais les larmes aux yeux, c’était un sentiment de sécurité quand il était là même si je ressentais aussi de la peine, je l’ai trahi au fond, est-ce que lui aussi ? On avait une règle. Quand on est loin on ne s’appelle pas, on est pas ensemble, on ne se dit rien, on vit notre vie. Ca faisait un moment qu’on c’était pas vu, six mois, depuis que je suis sortie de cure, je suis allée le voir un week end et j’ai été intégrer Harvard mais durant ce week end on a pas spécialement parlé. Je me reprenais et lui sortais un sourire en lui disant que j’étais super heureuse de le voir oui car au fond il m’a manqué c’est pour ça que j’y pensais pas. Je souris à sa réponse « Princesse Athénulle s’il te plais ! » avec un sourire. Oui il m’appelle comme ça il est bien le seul à avoir le droit. Il me prend dans ses bras et je me serre contre lui avant de déposer un baiser sur sa joue. Je m’écartais ensuite et il remettait une de mes mèches qui partait en live, je souris alors, il est toujours aussi parfait qu’avant. Je lui demande si il veut toujours de moi pour danser et si il a prit des cours parce que c’est vrai que quand on dansait ensemble, je menais toujours, c’était un réflexe j’ai souris amusé à sa réponse avant de reprendre « Avec plaisir, tu vas voir les progrès je te laisse diriger mais fais attention à mes pieds quand même, mes chaussures me font assez mal pour que tu en rajoute en m’écrasant les pieds » avec un sourire amusé. Il m’attrape par la taille et je lui souris en allant contre lui passant mes bras autour de son cou pour reprendre les pas le laissant me guider il me regarde et me souris, je lui souris aussi avant de reprendre suite à son compliment « Merci toi aussi t’es très classe dans ton costume » oui et il fait toujours autant attention à lui vu comme il est bâti. Alors qu’il me regarde dans les yeux je reprends « Arrête de me regarder comme ça, j’ai envie de pleurer. Cette soirée est une catastrophe et toi …. Tu débarques comme si t’avais deviné et … ça me fais super plaisir de te voir que tu sois là en tous cas… » oui, ce soir c’est lui qui est mon sauveur pour cette soirée. J’aurais pas mal de choses à lui dire, à lui avouer comme Tate, la drogue, tous ça, mais là j’y pense pas en faite , j’ai pas envie de le voir triste, j’ai pas envie qu’il m’engueule ou qu’on se prenne la tête c’est mon ami, on est amis, de supers amis et ça me fais plaisir de le voir.