VALENTINA LINETTI ► Jenna-Louise Coleman

STUDENT
Student, parce qu'au fond, elle est vraiment là pour étudier et s'éloigner de sa famille. Elle n'a pas envie de se fatiguer à rentrer dans une autre maison si elle n'est pas une Elliot. Comment dire... Elle est feignasse quand même. On lui donne ce qu'elle veut, ou elle ne se bougera pas le cul plus que ça. Elle est un peu chiante. Et puis, même en étant juste une student, elle attirera tout de même les projecteurs sur elle, sans qu'elle le veuille.

Once upon a time

The one minute. The soldier’s minute. In a battle, that’s all you get. One minute of everything at once. And anything before is nothing. Everything after, nothing. Nothing in comparison to that one minute. — - Miller.
L’intéressé lève alors la tête de son dossier, regardant avec respect son supérieur. Miller ne pouvait pas faire autrement, s’il n’avait pas réagit, il s’en serait pris une de son chef. Après tout, lui, ce n’était qu’un pauvre inspecteur et son boss, c’était le capitaine.
- Miller, voici votre nouveau co-équipier, Jackson Booth. Vous allez travailler ensemble sur le cas Linetti.
Miller se retient de rouler des yeux et acquiesça. Les Linetti, c’était son dossier, pas celui de quelqu’un d’autre. Il planchait dessus depuis qu’il était dans ce commissariat. Il planchait littéralement dessus depuis qu’il était devenu inspecteur. Miller sort alors de son tiroir un dossier presque aussi épais que le tiroir lui-même.
Booth fait alors les gros yeux, impressionné par la taille du dossier. Il prend alors une chaise et s’installe à côté de Miller.
- Linetti ? C’est quoi ça Linetti ?
- C’est italien. Enfin, c’est une famille italienne qui sévit à Boston.
- On est à Cambridge bordel.
Miller ouvre alors le dossier, et expose huit photos en noir et blanc sur le bureau. Il connaissait le dossier par coeur. C’était comme s’il ne bossait que sur cette affaire. Chaque flic avait une histoire qui le hantait. Il les suivait partout. La mafia Linetti avait fini par l’atteindre alors qu’il n’avait jamais été une seule fois en contact avec l’un d’eux.
Il pointe alors du doigt un homme d’une soixantaine d’année.
- Alonzo Linetti. Le patriache. Il a rencontré Jade Monroe sur les bancs de la faculté vers la fin des années soixante-dix. Alonzo Linetti a monté un petit stand de paris illégaux juste après sa lune de miel, histoire de se faire un peu d’argent en plus de son métier de livreur.
- Et maintenant il roule en Bentley ?
- Son business est devenu florissant à partir du moment où ses frères sont venus l’aider. Il a eu six enfants par la suite entre 85 et 95. Quatre fils et deux filles. Sa femme est longtemps resté à l’écart de son business, avant de se lancer dans la gestion des comptes. Dès qu’un gamin avait 15 ans, on a remarqué que leur père les lançaient dans son entreprise.
- C’est une mafia du coup ?
- On a pas assez de preuve pour le prouver, alors on va plutôt parler de réseau organisé dans le domaine des paris illégaux.
M-A-F-I-A. Mais son capitaine l’avait presque interdit d’utiliser ce mot. Pas quand on parlait de Linetti. Pas quand un Linetti pouvait envoyer une taupe ici et envoyer un rat mort par colis le lendemain.
- Et en quoi ça nous intéresse, nous, la crim’ ? Ils se font du fric et puis
- T’es pas nouveau pour rien toi.
Miller lève les yeux au ciel. Il était tombé sur un gigolo. En même temps, pour lui, tout semblait logique. L’ascension de Linetti, le nom de tous ses enfants, où il partait en vacances. Tout. Il connaissait tout par coeur et sûrement encore mieux que la famille Linetti elle-même.
- On reprend, dit Miller en prenant une grande inspiration. Linetti a eu six enfants. Quatre garçons, deux filles. Et on a remarqué que les enfants rentraient généralement dans le business et aidaient à faire tourner la baraque dès qu’ils avaient quinze ans. Paris, implique dettes. Dettes, implique menaces. Menaces implique exécution.
Booth se met de nouveau à faire les gros yeux. Miller reprend alors :
- On a remarqué que les garçons sont les gros bras. Ils vont taper à la porte, demander l’argent. Les filles elles, s’occupent des comptes, de prendre les paris parfois. C’est calculé, organisé. Il a envoyé ses filles à l’université pour développer encore un peu plus son entreprise.
Booth saisit alors une des nombreuses photos du dossier. Sur certaines photos d’instants familiaux volés par des policiers en planque, une jeune femme blonde était entourée. Sur d’autres photos, elle apparaissait seule, dans la rue.
- Et pourquoi elle est entourée celle là ?
- Valentina Linetti. Dernière enfant Linetti. Elle s'es récemment barré à Harvard avec l'argent qu'un de ses frères avait mis de côté pour elle a prit un appartement en ville.
- Elle a l’âge pour non ?
- Pas quand on est une Linetti et qu’on a vécu toute sa vie avec toute la famille, pour des questions de pratique et d’unité.
- Qu’est-ce que ça veut dire alors ?
- Quand nos indics nous ont fait remarqué qu’elle avait fait ses bagages pour Harvard, le lendemain, on a trouvé le corps d’un des collaborateurs de Linetti endetté.
- Ça voudrait dire qu’elle l’a tué ?
Miller se met à faire la moue. Incapable de répondre à la question, il lève les épaules. Il en savait tellement sur chaque membre de la famille Linetti. Il connaissait leurs dates de naissances, nom de baptême, cursus scolaire. Il avait même en tête certains aspects de leurs vies privées. Il était obsédée par ce dossier. Obsédé par la façon qu’ils avaient de le berner.
- Il y a eu un meurtre directement relié aux Linetti cette fois ci. Et bizarrement, la gamine se barre. Donc soit elle l’a tué, soit elle en a eu marre.
- Et qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?
- Démanteler ce réseau de mes deux.

(Invité)