Journée entre deux délinquants ft Lysan

Nouvelle journée, nouvelle prise de tête et Lys' en avait déjà marre, alors qu'il n'était encore qu'au volant de sa ferrari de couleur rouge, cadeau qu'on lui avait faite pour son anniversaire. Un anniversaire qu'il avait passé seul, dans sa suite d'hôtel. Félicitations Lysandre, tu as 22 ans. Il s'était dit cette phrase ne soufflant sur une unique bougie posé sur un petit gâteau qu'une des employées de l'hôtel lui avait fait, sans doute par pitié et malgré qu'il avait horreur de cela, il avait accepté, accepté ce cadeau, heureux, parce que ça lui rappelait ce que sa mère aurait pu faire, ça lui rappelait que quoi qu'il fasse, il se sentait seul et il fallait avouer que c'était de sa faute, il le cherchait. Vraiment. Mais il ne devait pas y penser, pas alors qu'il garait son véhicule sur le parking de l'Université. Il prit son sac contre son dos, une main dans la poche de son jean tandis qu'il commençait à avancer en direction du bâtiment où il passait le plus de temps en venant sur le campus. Pourtant, alors qu'il levait le regard sur la façade, il avait encore moins l'envie de pénétrer l'intérieur, il préférait rester sur les marches, fumer une clope pour calmer ses nerfs.  Il était énervé, il ne savait pas vraiment pourquoi... ou peut-être que si. Énervé parce qu'il avait bien cru qu'il allait crever. Ironique non ? Très ironique que ça soit Ael, son frère de cœur qui possédait le désir de mettre fin à ses jours. Et alors qu'il s'installait, fesse contre la sensation de pierre que formait les marches, il ne manqua pas de sortir son paquet de cigarette, ainsi que son briquet fétiche. Une flamme allumée, une rencontre entre celle-ci et le bout de sa cigarette. Il aspira la fumée, tout en rejetant la tête en arrière, une forme blanchâtre traversa ses lèvres tout en montant en direction du ciel tout doucement. Il se perdit dans ses pensées, son regard se baladant ici et là, sur tous les étudiants, les professeurs, n'importe qui, tant que les minutes passaient et qu'il serait trop tard pour se présenter dans cette salle de classe. 

14 mai. Putain le professeur de photographie m'a littéralement fait sortir de mes gonds quand il est venu dire devant toute ma promo que j'avais foiré le devoir qu'il avait demandé avec mon idée de photographier des gens un peu par surprise. J'avais cru que c'était une excellente idée en rapport avec le thème et pourtant bah apparemment je me suis plantée. En prime mon cher papa est revenu à la charge sur ce que je voulais faire pour mon anniversaire qui a lieu ... dans un mois. Genre il voudrait se faire pardonner d'avoir menti à moi et ma mère sur son autre famille ? N'empêche que je lui ai répondu que je comptais le faire qu'avec ma mère et puis sans hésitation avec mes Mathers adorés dont mon demi frère qui me casse les pieds à jouer le grand frère protecteur, même si j'ai envie d'apprendre à le connaitre. Je venais donc de quitter ce putain de cours de m****, plutôt énervée. Enfin non très agacée que je me suis même pas rendue compte que je me rendais vers le parking alors que j'ai pas de voiture. Mais ce qui vint me remettre un peu les idées en place aussi étrange que cela puisse paraitre fut l'odeur d'une clope alors je décide de me diriger vers l'individu à la clope et je me rendis que ce n'était autre que ce cher petit malotru du Spring Break qui semblait aussi agacé. Allait il l'être en me voyant arriver ? Je l'espérais intérieurement car j'avais soudainement envie de le mettre au défi de passer une journée à faire les moindres conneries possibles pour se vider la tête. Alors je vins le saluer, le prenant un peu par surprise au passage.

Alors on se planque pour fumer maintenant ?

Je vins lui adresser un petit sourire malicieux car j'avais un petit plan certes encore vague à lui proposer pour nous vider la tête de ce qui nous agaçait fortement. Mais je vins attendre sa réponse avant tout, j'avais hâte de voir sa tête car il semblait concentré sur sa clope.

Une bouffé, deux bouffées, trois bouffées, il continuait de fumer, de recracher cette fumée blanchâtre qui passait entre ses lèvres, tout en laissant son pied tapait en un rythme régulier, cherchant à se détendre le plus possible, juste un peu alors qu'ils étaient, les étudiants en pleine période des examens. C'était juste à l'approche de ceux-ci qu'il disparaît presque de la circulation et qu'il s'enfermait dans sa suite pour réviser encore et encore, faire entrer le plus d'information dans son crâne. Même s'il avait toujours l'impression d'être un idiot, sauf quand il s'agissait de faire des conneries... là par contre, il était certainement l'un des plus douées. Il avait la tête baisée, ses cheveux blonds cachant un minimum son visage, semblant plongé dans ses pensées avant qu'il ne lève la tête et pose ce regard qui ressortait dorée à cause de la lumière que les rayons de soleil. Des iris qui se posèrent sur une jeune femme que Lys' rencontrait décidément de plus en plus ces derniers temps. À croire qu'elle le suivait. Et rien que l'idée de le lui faire remarquer fit en sorte qu'il ait un sourire moqueur peint sur le visage. « Tu me suis ? » Il passa sa langue sur ses lèvres puis reprit une taffe, tout en regardant droit devant lui, semblant ennuyé, pas à cause de la présence de la jeune femme, ça encore c'était pas grand chose, surtout que la dernière fois ils avaient surtout terminé dans l'eau... bonne nouvelle, à part la piscine du campus, il y avait sans aucun doute aucun autre endroit où finir mouillé ici. « Non... j'ai aucune raison de me cacher... » Il tourna ensuite la tête dans sa direction. « .. N'est-ce pas ? »

14 mai. Quand j'ai une journée pourrie, autant dire que je ne fais pas semblant bien au contraire. Parce qu'entre le professeur qui a décidé de me tourner en ridicule devant ma classe sans parler de mon paternel qui veut faire mon anniversaire comme avant en famille, je crois que si j'ai un peu de positif dans ma journée, je vais exploser. Et quand je parle de positif, c'est un truc qui me fait sortir de ma routine parce que là l’engueulade avec mon père ou le prof qui aime pas mon travail, autant dire que c'est un peu mon lot quotidien alors qu'en cours je m'efforce à être au top. C'est donc en marchant en direction du parking histoire d'évacuer cette colère en moi à cause de ce prof et de ce père trop con pour comprendre de me lâcher un peu la grappe que je vis ce cher jeune homme qui m'avait un peu défiée au Chili et où on avait fini à l'eau. Il était en train de fumer une clope,la tête baissée mais il était facilement reconnaissable alors je vins lui demander s'il se planquait pour fumer alors qu'il n'a aucune raison en toute franchise. Il vint répliquer en tentant de savoir si je le suivais, c'était une pure coïncidence. Alors je vins lui répondre.

Pourquoi je te suivrais ? Tu m'as prise pour qui franchement, j'ai pas que ça à faire, vins je lui répondre en toute franchise avant de reprendre. Peut être que tu fumes pas qu'une simple clope aussi ? Laisse moi deviner, journée pourrie aussi ?

Après tout, s'il s'avère qu'il a une journée pourrie aussi, on allait pouvoir s'amuser un peu car me connaissant avec mes idées à la con, on allait sans doute passer une journée au top s'il est partant vu que je sais qu'il me trouve trop studieuse, envie de lui montrer que c'est pas toujours le cas. Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui souriant.

« Parce que je suis tellement irrésistible que tu peux pas vivre sans m'avoir dans les parages. » lançât-il en guise de première réponse tout en recrachant sa fumée, tandis que contrairement à la jeune femme blonde qui était face à lui, il prenait absolument tout son temps pour parler. À croire qu'il avait tout son temps à perdre, c'était sans doute d'une certaine manière le cas, il jeta un bref coup d'œil en direction du bâtiment d'administration alors que ses doigts reprenaient leur prise sur son drogue quotidienne qu'il s'offrait au moins quatre fois par jour. Cependant, à ses yeux, ce n'était pas grand chose, d'autre en fumaient bien plus. Dieu merci, lui était lui et cela ne risquait pas de changer de sitôt. Non, il aimait beaucoup trop être celui qu'il était, il fallait juste le regarder pour le confirmer. « Pour une folle. » Accompagné d'une lueur moqueur dans le regard et de son sourire qui dégageait la même émotion, Lysandre reporta son entière attention sur celle qui avait rejoint quelques semaines plus tôt l'eau en même temps que lui. Un énième combat qu'il avait malheureusement – par rapport à son ego surdimensionné - pas pu prétendre gagner. Il haussa un de ses sourcils, comme surpris qu'elle mette en doute ce qu'il fumait et comme preuve, il lui montrait la cigarette de malboro qu'il avait en main. « Je suis doué pour cacher des choses, mais pas à ce point. » Il tira une nouvelle latte tout en fronçant un instant les sourcils. « Peut-être bien » Il passa sa langue sur ses lèvres tout en essayant de ne pas penser à ses problèmes... non autant prétendre que tout allait parfaitement bien. « Journée de merde, tu veux dire que tu as eu B- à ton dernier examen ? » Demandat-il en la taquinant comme toujours, à croire qu'il ne pouvait pas s'en empêcher.

14 mai. Non mais le mec et son ego surdimensionné, c'est pas croyable un mec comme ça et pourtant je le supporte tant bien que mal, je me demande comment d'ailleurs par moment. Ah si peut être parce qu'il est Mather aussi en y réfléchissant. Alors quand il vint me demander si je le suivais, je vins lui répondre du tac au tac pourquoi je ferais une chose pareille et il me répond tout autant du tac au tac que je dois le trouver tellement craquant que je me suis mise en tête de jouer aux paparazzis. Non mais il est sérieux lui ou quoi, j'ai pas trop que ça à faire et puis vu la matinée pourrie que je me suis tapée, j'ai d'autres chats à fouetter que son petit cul de merdeux. Il me prenait pour une folle me dit il, grand bien lui fasse, ça m'empêchera pas de dormir pour ma part. Puis à ma question de savoir si lui avait passé une journée de merde, il crut que j'avais eu un B à mon examen, comme si j'étais une cancre non mais. Alors je vins lui répondre.

Euh ça va les chevilles toi, elles sont pas trop enflées là ?, vins je lui demander limite en sifflant avant de reprendre. Bah prends moi pour une folle, j'assumerais toujours ma folie t'sais, vins je lui faire savoir, tout en reprenant. Non, journée de merde comme un père qui veut passer un moment en famille alors que je veux pas le voir ou un prof de merde qui m'a cassé les pieds dès le début de la matinée pour une connerie. Et toi pourquoi quelle est ta VDM alors ?, vins je lui demander avant de reprendre. On pourrait monter un club tous les deux avec nos journées pourries et nos emmerdeurs t'crois pas ?

Bah quoi il avait répondu à ma question par une autre question alors je lui retourne sa question moi. Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui souriant.

Il baissa la tête, sa cigarette toujours en bouche qui se consumait petit à petit, il se tourna presque sur lui-même, regardant ses chevilles avec attention, jouant la comédie comme le connard qu'il pouvait être. Il reprit d'un air nonchalant son bout de nicotine, coincé désormais entre deux de ses doigts. « Non... Elles sont à une taille très respectable. » Finit-il par dire dans un ton très sérieux tout en recrachant la fumée blanchâtre se dissiper dans la nature. « C'est un pas vers la guérison. » Et un grand sourire qui montre sa rangée de dent blanche. Il revint s'appuyer contre sa voiture, tout en écoutant la raison de ta mauvaise humeur, ne montrant absolument rien sur son visage, aucune expression faciale malgré le fait qu'il était un peu envieux, d'entendre une telle chose. Comme quoi, un père qui voulait passer du temps avec sa fille, te rendais-tu compte de la chance que tu avais ? Lui, le sien ne venait pas le voir, ne venait pas se présenter à lui, que des lettres par-ci par là avec une nouvelle carte gold, comme si son amour et son admiration pouvaient être acheté aussi facilement. Il avait bien le désir de te faire remarquer que c'était une chance pour toi, mais préféra garder le silence, ne pas montrer ses faiblesses, ne pas donner d'indice pour ne pas finir blessé. « Ma meilleure amie enceinte a été abandonnée par son mec. » Dit-il simplement tout en tirant une nouvelle latte, la tête tournée à l'opposer. « Je ne suis pas très club. » Avouât-il tout en passant sa langue sur ses lèvres sèches. « Et puis.. on sait tous les deux qu'on finira par se tuer avant même la fin de la journée. »

14 mai. Mais quel petit con celui là, je sais pertinemment qu'il aime me faire sortir de mes gonds car ce n'est pas la première fois qu'il pouvait agir de la sorte. Après tout, notre première rencontre sur la plage au Spring Break s'était fini à l'eau tellement il m'avait légèrement agacé. Pourtant aujourd'hui, j'étais déjà énervée à cause de ce stupide professeur avant que mon cher paternel ne vienne ne rajouter une couche pour m'énerver sur lui, même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Non mais parfois des claques se perdaient pour ce blond décoloré. Bien sur je n'étais guère mieux et ça Owen ne se serait pas gêné de me le faire savoir mais le cousin était aux abonnés absents à l'heure actuelle alors il pouvait rien dire sur mon comportement du jour. Je vins donc écouter Lysandre venir me répondre ironiquement au sujet de ses chevilles normales selon lui mais un peu enflées à mon goût, un peu comme s'il prenait vite le melon ou la pastèque au choix. Je le vois ensuite repartir vers sa voiture tout en venant me dire que c'était un pas vers la guérison, au sujet des clopes évidemment avant de me raconter à son tour sa VDM du jour. Passionnant dis donc, sa meilleure amie n'était pas un cas isolé, il y a pleins de femmes enceintes qui se font abandonnées par leur mec. Malgré tout, je vins éclater de rire quand il vint souligner qu'on allait s'entretuer avant la fin de la journée, comme si j'avais envie de me salir les mains pour lui. Alors je vins lui répondre. Mais oui t'as raison tes chevilles sont très bien mais tu prendrais pas un peu trop la pastèque toi ?, vins je lui dire ironiquement avant de reprendre. Comme beaucoup de filles enceintes malheureusement, vins je souffler dans ma fausse moustache, tout en reprenant. Te tuer ? Prends pas tes rêves pour la réalité toi, j'irais jamais en prison pour ta sale tronche, vins je lui dire souriant de toutes mes dents avant de reprendre à nouveau. Et sinon t'avais prévu de passer genre tout ton après midi ici seul comme un clochard ?, vins je lui demander l'air perplexe à l'idée qu'il espère attendre une belle qui viendrait le sortir de son ennui profonde, même si je suis passée dans le coin, tout en attendant sa réponse.