( aelene ) - cooking party.

Tu es crevée. La nuit dernière, tu t'es couchée excessivement tard et aujourd'hui, tu as des poches sous les yeux et ton reflet dans le miroir te fait clairement peur. Tu te passes un peu d'eau et, magie de tes vingt ans, les traits de ton visage reprennent peu à peu vie. Tu regardes l'horloge. Il est déjà midi et il n'y a aucun bruit dans la villa. Etrange... Curieuse comme pas deux (et surtout pas gênée), tu entrouvres doucement la porte de la chambre d'Ael. Il dort encore. Dommage pour lui, tu as envie de parler ce matin. Alors, tu attrapes un coussin qui traîne par terre et tu le jettes sur sa tête. Pauvre Ael... Il commence à grogner. Lui aussi a du faire la fête hier soir. Debout ! Je vais faire des pancakes. Et des oeufs brouillés. Tu te demandes comment tu arrives à toujours à être de bonne humeur quand tu te réveilles le matin. C'est vraiment une qualité (ou un défaut pour le pauvre Ael qui en fait les frais en cet instant). Tu continues ton chemin en laissant la porte de sa chambre ouverte afin de laisser passer les rayons du soleil. Direction le grand salon ! Toujours vêtue de ta tenue de nuit à savoir un débardeur et un short fluide, tu allumes les enceintes, mettant ta playlist préférée en route. Quoi que mieux que de commencer la journée avec tes chansons favorites à fond dans cette merveilleuse villa ? Tout en dansant, tu rejoins les fourneaux, sortant déjà les ingrédients nécessaires à la pâte des pancakes.

Dormir, c'est la seule pensée cohérente que le jeune homme était capable d'avoir, il avait tellement fait la fête et il était rentré surtout très tôt qu'il n'avait envie de rien sauf de dormir, de rester dans un noir complet en train de végéter sur son lit. Cette idée était tellement bonne qu'il ferma de nouveau ses yeux pour retomber dans un sommeil total. Il sursauta en sentant quelque chose tomber sur son visage et un grognement de rage sorti de sa bouche, merde qui était capable de le réveiller d'une telle façon et surtout aujourd'hui. Et il entendit la voix de sa colocataire, parfois il se demandait s'il ne regrettait pas de l'avoir inviter à vivre avec lui enfin dans ces moments là. Elle était plutôt sympa et faisait incroyablement bien la cuisine, mais tomber sur lui comme cela, aussi tôt ce n'était pas possible et ce n'était pas humain. Alors, il se tourna pour prendre le coussin et le jetait encore une fois sur elle avant de prendre la parole, d'une voix rauque et toujours endormis. « Je te déteste ! » Il enfonça sa tête dans son oreiller tout en grognant, il avait mal à la tête, il n'avait pas envie de se lever pour faire en sorte que sa journée passe, il voulait la passer dans son lit, c'était une journée merdique il le sentait déjà. Mais finalement, il sorti de son lit seulement en boxer pour rejoindre sa colocataire qui ne le laisserait clairement pas tranquille, elle était bien déterminée à ce qu'il descende. Il traina des pieds, il boudait comme un enfant pas vraiment heureux de ce qu'on l'obligeait à faire. « J’espère que tu vas me chouchouter aujourd’hui. » Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres avant qu’il ne colle sa bouche doucement sur la joue pour lui dire bonjour, elle a beau le rendre dingue comme en ce moment, il se sentait obligé de faire une telle chose. Puis il se mit à chercher dans la cuisine de quoi calmer son mal de tête parce qu’il ne supporterait pas cela toute la journée. « Tu sais que tu es un démon ? J’avais prévu de végéter dans mon pieu moi. »

Je te déteste. grommelle-t-il, encore à moitié endormi. Un grand sourire s'empare de tes lèvres, tu adores le faire tourner en bourrique. En fait, tu adores embêter les gens en général mais avec Ael, c'est encore plus drôle. Tu sais très bien qu'il ne te déteste pas vraiment et il va même sans doute venir te rejoindre d'ici peu. De toutes façons, tu as mis la musique tellement forte qu'il ne risque pas de pouvoir se rendormir. Égoïste, toi ? Peut-être un peu pour le coup, mais tu t'en moques, tu ne vas pas passer cet après-midi seule, tu n'as aucun plan précis alors il faut clairement que ton colocataire bouge ses fesses. Tu l'entends arriver derrière toi et tu souris de plus belle lorsqu'il pose ses lèvres sur ta joue. C'est bien le genre d'attention dont tu as besoin pour calmer ton mal de crâne. Je te chouchoute tout le temps, Ael. Tu devrais être heureux de m'avoir dans ta vie. Oui, tes chevilles vont bien. Dans le fond, tu sais bien que c'est plutôt toi qui a de la chance de vivre dans une telle villa sans avoir à payer de loyer. En plus, Ael fait clairement une exception pour tes jolis yeux de chien battu alors tu ne peux que lui en être reconnaissante. Un démon ? Tu as déjà vu un démon préparer de la pâte à pancakes ? lances-tu avec un air faussement outré sur le visage. Tu te doutes qu'il part en quête d'un cachet d'aspirine car comme toi, ses traits fatigués montrent que la soirée de la veille a été longue. Tu serais un amour de préparer une aspirine à ton démon préféré. demandes-tu, un sourire taquin sur les lèvres.

Il continua de chercher ce qu'il avait besoin, il s'avança en même temps vers la musique pour baisser le son et un gémissement de bonheur sortait de sa bouche, ça faisait déjà moins mal à la tête le silence qui s'installait dans la maison. Puis un rire sortis de sa bouche en entendant la phrase de la jeune femme, elle n'avait pas vraiment tord. Sans elle, il serait obligé d'appeler une cuisinière et il aurait été de commander sans cesse alors, qu'il pouvait lui demander ce qu'il voulait et généralement elle lui faisait, elle faisait vraiment des bons petits plats et il était loin de se plaindre de sa présence dans sa maison. Elle était un peu moins vide avec elle, il ne lui demandait pas grand-chose parce qu'il savait que personne ne pouvait vraiment suivre ses folies alors, il l'avait gentiment invité à vivre avec lui. « Je ne suis pas malheureux de t'avoir dans ma vie. Mais avec ce matin, je ne sais pas si tu me chouchoutes aussi bien que ça, tu sais ? » Il fit une moue boudeuse agissant comme un enfant avant de prendre la boite d'aspirine en souriant. « De plus, tu m'as réveillé et ce n'est même pas prêt. Je suis déçu de toi. » Il sourit encore une fois s'amusant avec la jeune blonde, ils étaient complètement différents et c'était vrai qu'ils pouvaient se prendre régulièrement la tête dans la maison. Mais ils arrivaient tout de même à se supporter la plupart du temps, sûrement avec ce qu'ils avaient vécus en commun, ils avaient tous les deux fais face aux remarques sur leurs physiques. « Pas vraiment. Mais je n'ai jamais vu un ange réveiller quelqu'un de cette façon. Alors, je ne sais pas dans quelle catégorie te mettre maintenant. » Il prit un verre avant d'en sortir un autre pour sa colocataire, il les remplit tous les deux de jus d'orange tout en posant le tout sur la table, il s'installa sur une chaise haute en poussant son verre vers lui ainsi qu'un cachet. « J'espère que j'aurais le droit à un bisou en plus de ce merveilleux petit-déjeuner que tu vas me faire. » Ael sourit en coin avant de prendre le cachet et de le mettre dans sa bouche avant de l'avaler avec le verre de jus d'orange qui était devant ses yeux. « Sinon, qu'à tu fais hier pour avoir une aussi mauvaise tête ? »

Ael et toi êtes très différents sur de nombreux points. Ils vous arrivent souvent de vous prendre la tête dans la villa mais la plupart de temps, ça se règle dans la joie et la bonne humeur. De toutes façons, tu es incapable de lui résister bien longtemps, et inversement, ta moue adorable ne peut pas le laisser fâcher très longtemps. C'est donc une affaire qui roule. Tu n'aurais jamais pensé vivre dans un endroit aussi luxueux simplement en contrepartie de quelques petits plats. La compagnie d'Ael n'est pas désagréable, en plus, alors pour toi, c'est tout benef'.  Bon, il vient de baisser ta musique mais tu te promets d'aller remonter le son quand tu auras fini de cuisiner. Tu aurais voulu que je te réveille avec tendresse et délicatesse, c'est ça ? demandes-tu, un sourire taquin aux lèvres. Pour tout t'avouer, j'ai hésité entre le coussin et le verre d'eau. Finalement, il n'a peut-être pas tort : tu es un démon. Arrête de râler, Ael. Sinon, je me fais un petit déjeuner et toi, tu pourras toujours aller te brosser. Ta pâte à pancakes est pourtant prête, tu es plutôt rapide quand il s'agit de cuisine. D'ailleurs, tu commences déjà à casser des oeufs pour faire des œufs brouillés. Je dois être un démon avec un visage d'ange. Oui, tes chevilles vont toujours aussi bien ! Voilà que tu te lances des fleurs maintenant. Mais tu aimes tellement taquiner Ael, que tu ne peux t'empêcher d'agir ainsi. Tu es trop gourmand. lances-tu lorsqu'il réclame un bisou en plus du petit déjeuner. Puis tu devrais savoir que je ne suis pas une fille facile. Tu lui fais un clin d'oeil complice puis tu attrapes une aspirine à ton tour pour l'avaler avec le jus d'orange. Tu sais parler aux femmes, toi. Merci de me faire remarquer que j'ai une sale tête. Tu lui fais une grimace tandis que tu mets les oeufs dans la poêle pour réaliser les oeufs brouillés. Je suis sortie avec des copains et... Je me souviens plus vraiment de tout, en fait. C'était mouvementé et je crois qu'on s'est fait virer de deux ou trois bars. Ah ben bravo, la miss Onassis ! Et toi ?  

« C'est ce que je mérite, un réveil plein de tendresse. Tu aurais pu sauter sur moi en me réveillant avec des baisés. » Un grand sourire se dessina encore une fois sur ses lèvres en sachant que cette chose était clairement impossible, mais parfois n'était-ce pas merveilleux de rêver ? Il n'y avait rien entre eux de ce côté-là, mais c'était toujours agréable un réveil de cette manière surtout avec la nuit qu'il avait passée enfin avec le peu de sommeil qu'il avait au compteur. « Tu aurais choisi le verre d'eau, tu aurais été à la rue ma chère. » Il haussa ses épaules tout en souriant en coin avant de prendre son verre pour boire le reste du jus jaune, il aimait bien les moments comme cela avec la blonde. Il ne savait pas qu'une colocataire pouvait faire un bien fou, il ne se sentait plus vraiment seul même s'il aimait tout de même cela. « Les mensonges ce n'est pas beau et ça va te faire de rides tu sais ? Tu ne peux pas me laisser mourir de fin parce que de une : tu serais extrêmement malheureuse sans moi et de deux : tu finirais à la rue. Alors, tu ne peux pas faire une telle chose. » Et un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres lui démontrant qu'elle était coincée et de toute manière la blonde ne pouvait pas résister à sa moue enfantine. Ael posa sa joue sur son poing tout en regardant la personne qui était devant lui et en se mettant à réfléchir face à ce qu'elle venait de dire. « Tu veux que je t'apporte des fleurs aussi ou que je mette carrément à genou devant toi ? » Il fallait quand même avouer que c'était étrange de voir qu'une telle chose avait fait en sorte que deux jeunes soient proches, généralement les gens ne parlaient peu des remarques voir carrément de l'harcèlement qu'ils sont capables de vivre. Et Ael était un de ses jeunes là même s'il avait vécu cela il y a des années. Mais il n'assumait pas ce genre de choses, il n'assumait pas d'avoir été aussi faible pendant une époque de sa vie et il en avait toujours des séquelles qu'il cachait à son entourage. Il avait pour habitude de très peu mangé, voir même se faire vomir pour ne pas prendre trop de poids. Il ne voulait plus jamais revivre ça, revivre le regard des autres comme ci il était un monstre, comme ci il n'était pas comme eux et qu'il était différent, mais malgré son poids, il restait un humain chose que les gens ne comprennent que rarement. Le physique était tellement important de nos jours et lui voulait être comme tout le monde. « Je n'oserais jamais faire en sorte que tu finisses dans mon lit. Tu risques de ne plus jamais me faire à manger et je ne veux pas de ça. » Une moue enfantine se dessina sur ses lèvres encore une fois, il ne ferait jamais d'avance à la blonde pas qu'elle n'était pas de son genre, loin de là, mais il ne voulait pas tout gâcher avec elle. C'était vraiment une chose impossible et un rire sortis de sa bouche en entendant la remarque. « Mais tu es tellement magnifique d’habitude. » Il parla d’une voix ironique avant de rire en voyant le regard de la jeune femme. « Je rigole enfin non. Tu es jolie d’habitude, mais il faut bien que je t’embête un peu. » Il lui tira la langue démontrant qu’il voulait juste la rendre un peu dingue et il savait qu’il allait réussir en disant ce genre de choses. « Je suis aussi sortie, mais en boite. J’ai dû beaucoup boire, coucher avec des personnes dont je ne me rappelle pas. Enfin tu vois quoi, une soirée comme toutes les autres. » Ael était jeune alors, autant qu’il en profite avant qu’il ne rentre dans une vie beaucoup plus actif et qui ferait en sorte qu’il ne puisse plus jamais rien faire.

Je retiens. La prochaine fois, je tenterai d'être plus douce. Ou pas. Ce matin, vous avez apparemment décidé d'être particulièrement taquins l'un envers l'autre. Cette situation t'amuse clairement, tu aimes bien l'embêter et puis le faire rire aussi, parce que tu sais que tu le fais marrer avec ton caractère un peu excentrique. Tu as toujours été comme ça, même avec tes kilos en plus. Maintenant, tu es simplement plus libérée, encore plus joueuse que tu ne l'étais auparavant. Ca ne doit pas lui déplaire vu qu'il veut bien de toi comme colocataire, quoi qu'il en dise. Tu n'oserais jamais me jeter à la rue. Il suffirait que je fasse mes yeux de chien de battu pour que tu me récupères. Et c'est totalement vrai. Tu sais qu'entre vous deux, même si vous vous chamaillez beaucoup, il y a une forte amitié. Peut-être parce que, malgré toutes vos différences, votre passé vous rapproche. Tu te souviens encore quand Ael s'était confié sur ce qu'il avait vécu alors qu'il t'avait trouvé en train de pleurer à l'abri des regards dans un couloir. Ce n'avait été facile ni pour lui, ni pour toi, de parler de ça. Ael est très certainement l'une des personnes à t'avoir donné la force de te battre. Ok, si ça peut m'éviter quelques rides, voici déjà deux pancakes. dis-tu en lui tendant une assiette puis en posant un pot de sirop d'érable sur la table. Tu sais très bien que la nourriture reste un sujet un peu tabou pour lui comme pour toi mais tu es toujours une bonne vivante. Même si ton appétit n'est plus le même, tu sais toujours profiter des bonnes choses. Tu lâches un léger rire lorsqu'il propose de se mettre à genou devant toi. Pourquoi pas après tout ? Ca pouvait être drôle à voir. Comment ça ? Tu es tellement un mauvais coup que j'en ressortirais toute traumatisée et incapable de te faire à manger à nouveau ? Espèce de petite peste que tu es ! Tu lui lances un clin d'oeil complice, bien consciente que Ael doit sans doute très bien s'en sortir sur ce plan-là. Je vais prendre ça pour compliment. dis-tu lorsqu'il te dit que d'habitude tu es jolie. Même si ça insinue quand même que là, tu n'es pas très belle à voir ! Tu l'écoutes ensuite écouter sa soirée avec attention tandis que tu te prépares un pancake. Quoi ? dis-tu avec un air outré. Moi qui pensais être la seule femme de ta vie, je suis déçue, crois-moi !

« La prochaine fois je ne te laisse même pas le temps de rentrer dans ma chambre que je te saute dessus pour te mettre sur le sol. Ou alors, je te réveille avant que tu viennes pour moi. » Les deux jeunes voulaient s’amuser avec l’autre, mais Ael nota mentalement ce qu’il venait de dire pour une prochaine fois. Il avait pour habitude de se lever plus tard qu’elle, mais il pourrait le faire, il arriverait très bien à réveiller la jeune femme comme elle venait de le faire. Le bouclé ne pouvait faire autrement, il adorait embêter sa colocataire pour faire en sorte qu’elle se demande dans quelle maison elle était tombée, quelle regrette presque d’être dans sa maison. Mais ils étaient malgré tout très proche, ils étaient toujours là l’un pour l’autre et honnêtement les deux jeunes s’amusaient vraiment ensemble, ils étaient toujours en train de se faire des remarques, d’embêter l’autre, de taquiner pour que la bonne humeur soit bel et bien présente dans la grande maison. « Ce n’est pas faux. » Il fit une moue sachant qu’elle avait raison, il se rappelait vraiment de la première rencontre avec la jeune femme. Il avait réellement eut mal au cœur de la voir pleurer face à ce qu'on était capable de lui dire, c'était bien pour ça qu'il avait été la voir pour lui faire comprendre qu'elle devait se battre pour avoir ce qu'elle voulait, qu'elle ne devait pas parler les bras face à ce qu'il se passait. Mais c'était vrai que les mots pouvaient faire plus mal que les coups certaines fois alors, il aurait pu la comprendre dans un sens. Il prit l'assiette qu'elle était en train de lui tendre et il prit quelques bouts de pancakes sans vraiment le manger. Ael préférait picorer montrant qu'il se nourrissait sans jamais sauter que l'assiette qui était devant ses yeux. « Pourtant, j'en vois déjà là. » Il pointa le coin des yeux de la jeune blonde en fronçant les sourcils, il voulait lui faire un peu peur, il devait l'avouer. Et c'était aussi une manière pour que Jolene ne remarque pas qu'il mangeait très peu, il se demandait s'il ne devait pas faire en sorte d'adopter un chien, les choses seraient beaucoup plus faciles pour lui, pour ne pas que ses proches ne remarques qu'il ne mangeait que très peu. « Est-ce que ça te dérangerait si on adopte un petit chiot ? » Jolene vivait avec lui c'était donc normal qu'il lui demande ce genre de choses, il ne donnerait pas les raisons de son envie soudaine, il y pensait juste et il avait besoin de savoir si elle serait d'accord ou pas. Tout en posant cette question, le bouclé continua de manger ce qui était devant ses yeux, il se mit à lécher ses doigts qui étaient pleins de sirop, avant qu'un rire ne sorte de sa bouche. La blonde ne savait vraiment pas de quoi elle parlait et heureusement, ça serait vraiment étrange de l'entendre lui dire qu'il était assez doué. Le jeune homme ne pourrait vraiment pas vivre avec une de ses conquêtes pour cette raison, il n'oserait pas trainer dans sa maison comme il était en train de le faire, l'ambiguïté serait bien trop grande pour les deux personnes. « Justement. Tu serais tellement satisfaite que tu ne voudrais plus jamais sortir du lit et que tu me laisserais mourir de faim. Alors, il ne vaut mieux pas qu'on se lance dans une relation ensemble, vraiment pas. » Bien sûr qu’il se lançait des fleurs, il fallait bien qu’il fasse une telle chose surtout sur ce sujet là, il était un homme quand même. Ael finit par se lever pour aller vers la jeune femme, il entoura un de ses bras autour de la taille pour la porter et tourner avec elle en souriant, démontrant clairement que la joie de vivre était bel et bien dans cette maison, que personne ne pouvait faire en sorte qu’ils perdent cela. « Mais tu es la seule femme de ma vie, tu es la seule qui arrive à me supporter tous les jours. » Il posa ses lèvres sur la tempe de la jeune femme avant de la lâcher pour qu’elle finisse ce qu’elle était en train de faire alors, que lui se plaçait devant son assiette.

Je suis toujours réveillée avant toi. T'es une vraie marmotte Raudenfeld. Alors la prochaine fois, met un réveil. te moques-tu avec un air taquin. Tu adores embêter à Ael, il est vraiment bon public. Surtout, tu sais que tu peux te le permettre avec lui et qu'il ne prendra pas la mouche à la moindre réflexion. Il faut dire que tu es plutôt moqueuse, il est important d'avoir le sens de l'autodérision pour pénétrer dans ta sphère d'amis. Les gens trop terre à terre ? Très difficile à apprécier pour toi. Avec Ael, tu as trouvé quelqu'un avec de la répartie et surtout, un ami précieux. Tu sais que tu peux compter sur lui, quoi qu'il d'advienne. Il ne te juge pas et tu trouves ça très appréciable. Même si en apparence vous ne faites que vous taquiner, un lien fort vous unit et tu es très heureuse de partager cet endroit avec lui. Et en plus, la villa est magnifique, ce qui ne gâche rien, avouons-le. Il se moque de toi en disant qu'il aperçoit tes rides. Tu fais une moue boudeuse et lui tire la langue telle une gamine de cinq ans.  En ce moment, votre âge mental frôle le niveau classe de maternelle. Mais tu t'en fous, ça te fait du bien de ne pas te prendre la tête. Bien sûr, tu as remarqué qu'il ne mange presque rien mais tu ne t'en formalise pas. Tu imagines que son rapport à la nourriture est compliqué et tu ne veux pas le mettre mal à l'aise. Alors, tu te tais, c'est le plus sage à faire. Quand il te parle du chiot, tes yeux s'écarquillent et des étoiles y scintillent. Tu as toujours vécu avec des chiens depuis ta plus tendre enfance. Et tu dois avouer que ça te manque un vilain garnement qui te fait des joies quand tu rentres à la maison. T'es sérieux ? Ce n'est pas le genre de "T'es sérieux agressif ou moqueur, c'est vraiment un "t'es sérieux" rempli d'espérance que ce ne soit pas une vanne de sa part. Puis il se met à se vanter sur ses performances sexuelles et tu lèves les yeux au ciel. Vantard... T'as le melon mon pauvre vieux. Puis il se leva pour te faire tournoyer quelques instants dans les airs et déposer un baiser sur ta tempe. Tu as le sourire aux lèvres, tu adores ce genre d'attention. Tu te sens un peu comme une princesse. Tu me supportes aussi, avouons-le. Tu fais tinter ton verre de jus d'orange contre le sien. A nos caractères de merde. On va avoir du mal à se caser avec ça. blagues-tu en lâchant un rire. Puis, dans un accès de génie, tu lances : Oh, je sais. On va faire comme dans le film avec Julia Roberts ! Si on est pas casés quand j'aurais 30 ans et toi 33, on se marie ensemble ! Tu ne peux t'empêcher d'exploser de rire, fière de ton idée !

« Je suis jeune, j'ai besoin de dormir pour être en pleine force Onassis. Mais crois-moi, j'arriverai à me lever avant toi pour te faire payer ce que tu m'as fais ce matin. » Il lui fit un clin d'œil avant de rire doucement. Il aimait les matins comme cela, les matins où il n'avait pas besoin de courir pour faire en sorte de ne pas être en retard à son premier cours. Ael se sentait juste joyeux malgré son mal de tête, il se sentait vraiment heureux parce qu'il passait un bon moment avec sa colocataire, c'était juste ce genre de moment qu'il aimait passer avec ses proches et en ce moment, il n'avait personne qui était plus proche de lui que la blonde. Il l'adorait, il l'adorait parce qu'elle était capable de le rendre de bonne humeur comme cela, qu'il était incapable de lui en vouloir parce qu'elle finissait par se faire pardonner sans qu'elle ne s'en rende compte. Ael adorait vraiment ça, il avait presque l'impression d'avoir eu l'idée du siècle d'avoir invité Jolene à vivre dans sa villa, dans cette grande villa qui pourrait bien accueillir un nouvel occupant dans les jours à venir. Ael pensait vraiment à prendre une bête pour rendre cette villa un peu plus vivante, de plus durant son enfance il n'avait pas le droit d'en avoir un parce que son père était toujours en déplacement et il était souvent avec lui. Le jeune brun ne pouvait donc pas avoir d'animal parce qu'il ne pouvait pas en prendre soin, parce que c'était interdit dans les hôtels de son père et la liste était encore longue s'il continuant à faire une telle chose. Alors, il n'était donc plus avec son père autant qu'il adopte un petit chien pour mettre encore plus de joie dans cette maison même s'il se rendait compte qu'il devrait faire attention à une autre personne que lui-même, mais c'était un choix qu'il allait prendre. « Ouais, j'en ai jamais eu à cause de mon père. Je t'épargne les détails. » Il laissa un rire sortir de sa bouche avant de prendre encore un petit morceau de ce que sa colocataire avait pu faire et l'avala rapidement. « Alors, je me dis pourquoi pas en prendre un si tu es d'accord avec ça bien sûr. Je pense que ça rendra juste la maison un peu plus joyeuse. » Il pourrait donner le reste de son assiette au chien pour prouver qu'il avait tout mangé même si ce n'était pas le cas, un petit mensonge ne serait pas grand-chose tant qu'il ne grossissait pas. Pour cela, il était un très grand calculateur ne supportant pas l'idée de redevenir le gros Ael, non jamais. « Tu dis seulement ça parce que tu ne sais pas de quoi je suis capable. Alors, bon. » Il haussa les épaules continuant de sourire sachant qu'il était évident que la jeune femme ne le crois pas, qu'elle se moque un peu de lui. Mais il n'allait pas dire qu'il était mauvais au lit sinon elle allait encore plus se moquer de lui et il ne penserait jamais une telle chose de ses prestations. « Parce que je n'ai pas le choix. Qui me ferais à manger après ? » Il fit encore une fois une moue enfantine démontrant qu'il souffrait seulement pour se nourrir, seulement pour pouvoir ne pas mourir de faim parce qu'il était sûr qu'il ne se ferait jamais à manger. « Tu auras sûrement du mal, pas moi. » Il lui fit un clin d'œil joueur encore une fois avant de laisser son verre taper contre celui de la blonde et il laissa ensuite un rire sortir de sa bouche. « Et je prendrais soin de toi, c'est ça ? Moi je vais travailler et toi tu fais chauffer la carte bleue dans tous les magasins que tu pourras croiser ? »