my life would suck without you (w/ phredy)

MY LIFE WOULD SUCK WITHOUT YOU.
— with @tommy van dijk

Après avoir fermé la porte de son loft du pied, la première chose que fut Phèdre en s'affalant sur son canapé fut d'envoyer un message à Tommy. T'as pas intérêt à te dégonfler au dernier moment ;P Souriant en écrivant ces mots, la blonde savait qu'il avait vite regretter leur superbe idée de se rendre au bal. Quant à elle, sa réaction la faisait rigoler. Ce n'était pas par méchanceté, elle trouverait presque ça mignon. Puis c'était Tommy quoi, ça résumait tout le reste. Pour sa part, elle avait l'habitude des soirées depuis son enfance avec la manie de sa mère de l'emmener partout où elle allait. Si cela l'ennuyait souvent à l'époque, ce n'était rien de comparable avec le bal de fin d'année d'Harvard. C'était en quelque sorte comme la série en vogue du moment. Si tu ne voulais pas te faire spoiler tous les évènements intéressants sans les avoir vécu, mieux valait être à jour. Et en dehors de tout ça, elle était persuadée que ça lui ferait un peu de bien de sortir de chez lui. Puis ce ne serait pas différent que s'ils sortaient ailleurs au final, l'important n'est souvent pas le lieu mais la personne, Phèdre étant de ceux qui ne voyait pas vraiment ça comme un bal mais comme une occasion de passer de temps avec le peu de personne qui avait su percer la cuirasse dans laquelle elle était prostrée depuis trop d'année. Et entre Tom et Phèdre, il y avait toujours eu cette simplicité reposante, cette complicité naturelle qu'ils avaient vite découverts à l'arrivée du jeune homme à Cambridge. Une heure et demi passa et Phèdre était presque prête alors que la sonnette retentissait dans l'entrée. C'est ouvert ! Le timing était parfait.

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Les souvenirs de sa précédente soirée avec Phèdre étaient encore un peu flous. Il savait qu’il avait décidé d’aller au bal avec elle parce que c’était la seule chose qui lui était tout de suite revenue à l'esprit. Ça lui apprendra à se la fermer quand il a déjà bien bu. Après tout, il venait tout juste de sortir d’une relation et voir des couples se pavaner -son ex potentiellement parmi eux- devant lui n’était pas vraiment sa priorité. Puis, les bals c’étaient pas non plus ses évènements de prédilections. Si ça ne tenait à lui il aurait tout annulé mais c’était Phèdre et il ne voulait pas la priver de cette soirée. Ça lui permettra toujours de passer du temps avec elle vu qu’il avait pas vraiment eu l’occasion de la voir ces derniers temps. Il souriait à la vue de son message avant de se passer une main sur le visage. Il était encore en pantalon de survêtement. Moi? J’attends ce bal depuis tellement longtemps !! Le sarcasme était ridiculement apparent. Il se préparait rapidement avant de sortir de chez lui. Il refermait la porte derrière lui en entendant Phèdre. Il connaissait déjà bien son appartement, il y avait été plusieurs fois. ”On y va vraiment, hein?”, il lançait assez fort pour qu’elle puisse l’entendre. Il déboutonnait sa veste sur son t-shirt noir, il n’était pas vraiment un gars à costume. Il remarquait une bouteille de bière sur le comptoir et il s’en emparait avant de l’ouvrir.

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L'un des rares avantages de l'hypermnésie de Phèdre, c'était que les black outs our les pertes de mémoire du à l'alcool n'existaient pas vraiment chez elle. Aucune perte de mémoire n'existait. Elle ne percevait d'ailleurs pas ça comme l'avantage que le peu de gens qui étaient au courant pouvait trouver, mais comme le fardeau qu'il était, malgré le fait qu'elle est appris à faire avec, ayant toujours connu ça. Mais parfois, les migraines et confusions étaient tellement fortes qu'elle ne sortait plus de chez elle jusqu'à ce que cela passe. Sans compter les déconcentrations régulières qu'elle pouvait avoir à cause de ça par moment. Mais c'était un autre sujet. Leur soirée, elle, elle s'en souvenait très bien, tout comme de cet improbable choix qu'ils avaient fait de se rendre au bal ensemble. Enfin, Phèdre y aurait certainement été de toute façon, même non accompagnée, n'étant pas de celle qui s'offusque de ce genre de détail. Ou aurait-elle embauché un cavalier de dernière minute dans ces connaissances. Ou non d'ailleurs, tout pouvait toujours s'arranger. Elle sourit en l'entendant rentrer et à sa remarque presque désespérée. Oh oui qu'on y va, ça va te faire du bien de sortir un peu de chez toi. dit-elle en sortant de sa chambre pour apparaitre dans le salon. Elle était sans pitié et si elle ne le disait pas, elle savait pertinemment que l'une des principales raisons de sa réserve (hormis le fait que ce soit un bal, simplement) portait le nom d'Azraël. Elle connaissait déjà Tommy lorsqu'ils s'étaient mis ensemble et avait un minimum suivi l'histoire pour en avoir connu le dénouement. Mais elle n'aimait pas le voir dans cet état pour une fille qui était pour son cas, passée rapidement à autre chose. Même si c'était assez ironique venant de la blonde qui était une professionnelle de l'auto-destruction de ses propres relations. Elle promena son regard de la bière dans sa main à son visage avec un sourire moitié amusé, moitié exaspéré. La dernière soirée ne t'a pas suffi visiblement, il faut aussi que tu oublies celle-ci ? dit-elle en secouant doucement sa tête blonde avant de poser un baiser sur la joue du jeune homme. Comme si elle allait le laisser oublier cette fois. Ce n'est qu'une bal, ça ne va pas être si terrible. D'autant que l'un comme l'autre avait l'habitude de part leur famille de ce genre de soirée, plus ou moins.

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Il ne s’en était rendu compte qu’en ouvrant la porte de son appartement. Si ça n’avait pas été Phèdre, ou une de ses soeurs, il aurait tout de suite annulé. Il aurait trouvé une raison qui pouvait faire l’affaire et serait resté chez lui. Mais, là, c’était différent. Il ne pouvait pas se résoudre à la laisser tomber et s’il devait finir au bal, il valait mieux que ce soit à ses bras. ”Je suis déjà hors de chez moi là, non?” il demandait en haussant un sourcil, levant les bras au ciel pour faire remarquer sa présence. Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire alors qu’elle se rendait dans le salon. ”Ok maintenant je me sens vraiment pas à la hauteur”, il disait avec un sourire en coin. Elle avait un charme naturel qui pouvait la rendre élégante même si elle était vêtue d’un sac poubelle. Ce qui n’était pas le cas. Elle était tout simplement magnifique et pour le coup, il ne se sentait pas tout à fait digne d’être son cavalier. Il s’était contenté de prendre une douche et d’enfiler le premier costume qui pouvait faire mine d’être dans le thème. ”Il va bien me falloir ça pour survivre le bal”, il disait, tout sourire, en faisant référence à la bière dans ses mains, un peu déçu d’avoir été grillé d’avoir oublié leur soirée. En même temps il ne fallait pas être hypermnésique pour savoir qu’il avait été dans un sale état ces derniers temps. Il haussait les sourcils en lui offrant un regard mi-amusé mi-perplexe. Pas terrible? On parlait de Tommy, là. Mais, il ne voulait pas lui gâcher la soirée encore plus. ”Si tu le dis”, il finissait par dire avant de prendre une gorgée, debout, adossé contre le mur.

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Attends, dans ce cas je la refais. Ca te fera du bien de sortir de chez toi, et de chez moi. dit-elle en rigolant en faisant référence au nombre de fois où il venait squatter chez elle et où ils passaient leur temps à parler et à ne rien faire. Chose pour laquelle ils pouvaient être très doués. Mais l'inactivité avec ses limites avec Phèdre et ce soir, elle n'avait pas envie de s'enterrer à nouveau sur son canapé ou elle allait finir par prendre racine si ça continuait ainsi. Elle sourit à sa seconde remarque, qui était ridicule en soi puisque tout de même un peu infondée. Ne dis pas n'importe quoi, tu es parfait ! Ils avaient tous deux été d'accord sur le fait que le thème du bal de cet année était, sauf peut-être niveau déco, fort peu inspirant. Du moins la blonde avait-elle opté plus pour une robe qu'elle aimait bien qu'une robe qui rentrait à cent pour cent dans le thème et s'en moquait royalement. Mais merci. ajouta-t-elle faussement fière. Pour elle ce n'était au fond rien de plus que les soirées auxquelles pouvaient l'emmener parfois sa mère lorsqu'elle était encore en France ou lorsqu'elle y retournait. La seule différence qu'elle y voyait était dans les invités et la personne qu'elle accompagnait. Et en soi c'était la seule chose à laquelle elle attachait un intérêt. Elle roula doucement des yeux en se tournant vers le brun qui s'était adossé au mur. Ce qu'il pouvait être de mauvaise foi, pire qu'un enfant. Elle raccourcit la distance qui les séparait d'un grand pas avant de prendre entre ses doigts la bouteille de bière dernièrement convoitée. Si tu ne veux pas y aller, dis-le Tom, mais c'est maintenant ou jamais. Pour faire simple, la bière ou elle. Elle avait dit ça d'un ton assez doux et en rien agressif, une lueur interrogative dans ses grands yeux bleus. Sans être possessive, il y avait des limites et elle lui laisserait volontiers les clés de chez elle s'il le lui demandait et ne le prendrait pas mal en aucun cas. Elle serait juste un peu déçue de ne pas pouvoir passer la soirée avec lui, même si elle aurait d'autres occasions. Mais elle n'était pas de ceux qui aimaient forcer les autres et elle ne souhaitait pas que Tommy s'y rende uniquement pour lui faire plaisir et n'ait à chaque minute qu'une envie de fuite irrépressible.

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Il levait les yeux au ciel en entendant sa remarque. C’est vrai que se retrouver chez elle ne constituait pas un énorme changement. Quand il n’était pas chez lui, il aimait squatter chez elle. Elle au moins elle ne lui posait pas des questions toutes les deux secondes, elle ne l’obligeait pas à parler, elle savait être là pour lui sans même prononcer un mot. Elle le connaissait plus qu’elle ne le réalisait et il se disait qu’un jour il se devait de lui dire et de la remercier par la même occasion. ”Merci”, il répondait avec un petit rire en bougeant les sourcils, l’air faussement enjôleur. Elle réduisait la distance qui les séparait et il avait du mal à garder son sérieux et son air de défi. Il s’empêchait de râler alors qu’elle lui prenait la bouteille de bière des mains. Elle lui posait un ultimatum et il l’observait avec un léger sourire aux lèvres. ”Ok, on y va”, il finissait par répondre, vaincu. Il l’avait dit avant d’emprisonner le visage de Phèdre de sa grande main, poussant un peu, en faisant attention de ne pas ruiner son maquillage, histoire de montrer que ça ne l’enchantait pas tellement mais qu’il le faisait pour elle. Il n'était pas du tout tactile comme gars, mais il était prêt à tout pour l'embêter. Il aimait ça, c'était un fait. Il fit quelques pas avant de boutonner sa veste. ”Pardon, j’arrête de te faire chier maintenant. Même si je sais que ça va te manquer”, il disait l’air mi-sérieux mi-souriant.

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MY LIFE WOULD SUCK WITHOUT YOU
feat tommy et phèdre

Les deux étudiants se connaissaient depuis l'arrivée de Tommy à Harvard, la blonde y étant depuis la fin du lycée, et ils avaient immédiatement accroché. C'était le genre de relation qui n'avait qu'à peine eu à se construire, le genre qui s'était imposée sans artifices et l'une des seules à avoir brisé les murs de la jolie française qui avait tant de mal à se laisser connaître de trop près. Les personnes ayant actuellement ce statut se comptaient sur les doigts d'une main et deux d'entres eux (Maddy et Jules) étaient arrivés dans sa vie alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle était comme ça et avait trop peur des conséquences que cela pouvait avoir de baisser sa garde face à la mauvaise personne. Presque plus pour les autres que pour elle. Elle n'avait jamais eu à être déçue de ces amis heureusement et Tommy ne faisait pas exception à la règle. Avec lui, tout était la plupart du temps simple. Je préfère ça. eut-elle à peine le temps prononcer avant de se retrouver étouffée (façon de parler) par la main de Tommy qu'elle écarta par réflexe en entourant ses mains autour de son poignet. Ahah, tu sais que rien ne me manquera jamais plus que ça. dit-elle avec une ironie amusée en croisant son regard avant de s'asseoir sur son canapé pour enfiler ses escarpins.

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Alors qu’elle enroulait ses doigts autour de son poignet, il se rendait compte qu’il ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas souri, réellement souri, c’était idiot mais pendant une fraction de seconde il se sentait heureux et il aurait voulu arrêter le temps. Tommy, c’était pas vraiment le genre à rire à s’en décrocher la mâchoire non plus mais il lui arrivait d’être expressif de temps en temps. Seulement, maintenant qu’il y pensait, ça datait. C’était un peu étrange, la relation qu’il avait avec Phèdre. Elle était comme lui, elle se protégeait, elle se cachait derrière sa coquille et elle ne laissait personne entrer. Pourtant, en si peu de temps, ils avaient réussi à entrer dans le monde de l’autre. Il ne savait pas vraiment comment c’était arrivé mais c’était le cas. Il avait l’impression de la connaître depuis si longtemps que parfois il oubliait qu’il ne savait pas grand chose de son enfance, de l'endroit où elle avait grandi, des démons qui la hantaient ou de son parfum de glace préféré. ”Tu préfères quoi comme glace?”, il demandait nonchalamment, comme si la question n’était pas venue de nulle part. Il fallait bien commencer par quelque chose et ils ne parlaient pas beaucoup. Il attendait qu’elle enfle ses chaussures pour vérifier l’heure sur sa montre. ”On y va?” Ça allait être fun.

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MY LIFE WOULD SUCK WITHOUT YOU
feat phredy

Phèdre ne put s'empêcher d'étouffer un rire stupéfait face à la question inattendue qui sortit des lèvres de Tommy. C'était tellement hors contexte qu'elle se demanda le chemin qu'il avait fait dans son esprit pour en arriver là. Hmm. Vanille je suppose, classique mais valeur sur. Même si j'suis pas très difficile, tant qu'elle n'est pas au chocolat. répondit-elle sur le même ton de la conversation qu'il avait employé, comme si de rien n'était, ponctuant quand même sa phrase par un sourire amusé avant de relever son regard océan vers lui. Et toi ? Quitte à partir dans cette direction, autant qu'elle en apprenne aussi sur lui. Car dans la sérénité dans laquelle ils se trouvaient quand ils étaient ensemble, il était vrai qu'ils leur arriver de ne pas beaucoup parler, ou de se contenter du présent ou de choses superficielles. Et malgré ça, elle sentait plus proche de lui que de beaucoup d'autres. Dans toute leur réserve, ils avaient su se retrouver en l'autre, et cela avait suffi à tous les mots du monde. Le genre d'amitié qui n'arrive qu'une fois et qui avait croisé son chemin neuf mois auparavant. Terminant de boucler ses chaussures, elle se redressa souplement, attrapant la fine pochette qui l'accompagnerait ce soir et sourit avec malice à Tommy. On y va ! Ce soir promettait d'être une soirée intéressante.

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