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« Le but du jeu ? » Il est simple, vraiment, et c'est donc pour cette raison, que je lui offre un sourire malin. Tandis qu'on s'avance dans la galerie marchande, endroit où mon chauffeur nous a conduit. Ce n'est pas celle du coin, non, c'est le genre de galerie, où un simple verre vaut dans les trente dollars, et encore, ce serait peu cher payé. On s'approche encore un peu de la devanture, un magasin d'art et déco, que j'ai trouvé dans un de ses magazines, de ceux qu'on m'envoie par dizaine, en me rappelant, que le mariage n'est pas dans longtemps, que faire une liste, c'est quelque chose dans l'air du vent. Évidemment, je n'ai toujours pas trouvé de solution, toujours pas réussi à tout annuler, à dire au revoir à Omnicom, j'en viens presque à me demander, comment je pourrai réellement le faire ? Quand cela faisait parti des seules espérances que je pourrai attendre de la vie ? Bien sur, c'était avant, avant que je ne dérape, volontairement, dans la débâcle de mes propres sentiments. D'un geste incalculé, je pose ma main sur le devant de son bras. « C'est de prendre un de leur machin. Tu sais, ce qui flashe les articles pour les rentrer dans un logiciel à la con, qui portera nos noms. » Je n'ai jamais été bien douée avec ça, après tout, généralement, dans une boutique, j'achète ce que je veux, je ne le fous pas sur sur un écran, où je partagerai la vedette avec Alan. « Mais surtout ... » On entre enfin, et je nous guide vers ce qui ressemble plus à un bureau mondain plutôt qu'une caisse où l'on doit payer, m'enfin pour ce que j'en pense, pas vrai. Je réprime une nausée, en me fondant dans un sourire que je veux niais. Je l'offre à cette fichue vendeuse qui se meurt d'envie de nous agresser, et lui coupe l'herbe sous le pied. « C'est pour le mariage Suttler. » Putain, ça me fend le coeur. Je regarde Devan, une seconde tandis qu'elle nous fait passer, de quoi pouvoir enregistrer ce qu'on va ajouter sur la liste. Et quand elle s'éloigne, je me tourne complètement vers mon complice, pour finir de lui donner les directives. « Prendre les choses les plus moches est une obligation. » Je ne me cache pas, puisqu'il sait mon mariage arrangé, un des rares à être au courant, bien qu'il ne se doute pas du pourquoi du comment, j'aimerai à ce point arrêter le temps.
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