Warima ي get your heart on.

encore une journée à rien faire... Wow. J'm'étais levée trop tôt et j'avais regardé mon planning de cours pour aujourd'hui, rien de bien intéressant du coup... J'avais décidé de ne pas y aller. C'était plus simple comme ça. J'avais attendu que ma soeur soit partie pour migrer dans le salon enfin, devant la tv quoi et j'avais commencé à zapper alors que ma tête semblait ailleurs. Cela faisait des mois que je ne faisais rien de très divertissant, des mois que je voyais cette psy sans résultat, quelques jours que j'avais accepté de prendre enfin des médicaments. Pour l'instant, je ne voyais pas de changement et ce n'était certainement pas cette journée prévue à glander dans mon canapé qui allait arranger les choses. Il fallait que je me reprenne, je le savais. Mais j'avais mis tellement de temps à assumer ma maladie que maintenant, j'avais beaucoup de mal à en sortir. Tout ça à cause de mon ex et de sa manie à me traiter comme sa chose... Pfff. J'en devenais malade pour le coup. Quelques minutes plus tard, je me levais du canapé avec la conviction d'aller faire quelques courses pour la semaine. Si ma soeur rentrait ce soir et qu'elle n'avait rien à manger, elle me taperait sûrement une crise dont je me souviendrais. Mieux valait la ménager la pauvre. Je m'étais donc dirigée vers la salle de bains, me lavant rapidement avant d'enfiler un jogging et un tshirt blanc tout simple. Je pris mes clés, mon portable et mon porte feuille avant de sortir d'un pas lent. Il faisait beau. Chaud. Pourtant, je n'avais aucune envie d'en profiter tellement j'étais lassée de tout ça. Le pas toujours aussi lent, je ne pouvais m'empêcher de regarder autour de moi en espérant trouver quelque chose qui attire mon attention. Je n'eus pas à attendre très longtemps pour que ce soit le cas. Sans faire exprès, j'étais déjà à moité rentrée dans quelqu'un. Le temps que je lui dise que j'étais désolée, je me rendais compte que c'était un visage familier qui se trouvait face à moi. J'avais donc dis quelque chose comme « excuseeeeez... Warren ! » d'un ton plus que surpris. Que faisait-il là après tout ce temps ? Je croyais vraiment qu'il était parti pour de bon, que je le reverrais plus et là, il était face à moi, bien vivant. Je croyais encore me tromper mais j'espérais avoir tort....

Il y a des avantages à vivre en colocation. Toutefois, il y a aussi des désavantages. À vivre avec Azealia, tu n'as jusqu'alors rencontré aucun problème ou inconvénient, elle te plaît vraiment cette petite. Mais puisque vous habitez ensemble, tu te dois de faire la part des choses et de faire les courses ou la vaisselle quand c'est ton tour de les faire... Tu ne peux pas vraiment laisser la vaisselle traîner dans le lavabo pendant des jours et des jours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une seule assiette dans laquelle manger. C'est ce que tu avais tendance à faire, dans ton ancienne maison. Par le passé, tu as toujours vécu seul, sauf lorsque tu étais en Ohio et que tu cohabitais avec ton meilleur pote. Cette époque-là, c'était le meilleur des mondes. Aujourd'hui, par cette chaleur pareille - quel plaisir pour toi qui apprécie tant cette période de l'année. Si simple, si parfaite. Les mains fourrées dans les poches de ton short, comme à ton habitude, tu es en direction pour faire les courses. Sur place, perdu dans tes pensées, tu attrapes quelques trucs sur la liste que t'a écrite Azealia, pour que tu n'oublies rien. Ce serait bien ton genre d'oublier l'essentiel. Les oeufs, ou bien le lait... Ou pire encore ! Les biscuits au chocolat. Huh-huh. Tu ne peux pas vivre sans des biscuits au chocolat. Tu te tiens devant la section des biscuits, un peu trop indigné de voir qu'il n'en reste plus aucun. Aucun ! C'est une blague? Tu maugrées entre tes dents, prêt à envoyer un SMS à ta coloc pour te plaindre sur ta vie rien que pour une boîte de biscuits, mais tu es rapidement bousculé - et avec force, par une silhouette humaine. « excuseeeeez... Warren ! » Tu secoues ton bras, écrasé par le poids de la personne qui t'est rentré dedans, puis en relevant les yeux, tu te surprends à reconnaître non seulement une voix, mais un visage familiers, aussi. Tu es pris d'une immense joie de revoir cette jolie brunette. Tu l'avais quittée, comme toutes les personnes connues ici à Harvard, sans même lui dire au revoir. Et maintenant que tu es revenu, tu regrettes amèrement. Naima ! Qu'est-ce que tu fais ici? Évidemment, la réponse est simple : elle fait les courses, comme toi idiot! Viens donc ici, que j'te serre un peu dans mes bras! Tu lui ouvres tes bras en attendant qu'elle s'y blottisse pour la serrer fort contre toi. Mine de rien, de revoir les gens que tu as presque abandonné - c'est le cas de le dire, ça te fait tout drôle et ça t'empli de regrets...

Et voilà… il fallait que je sorte de chez moi habillée n’importe comment pour que je finisse par tomber sur quelqu’un que je connaissais. Et en plus, ce n’était pas n’importe qui. C’était Warren. Un de mes anciens amis, nous étions très proches à l’époque et je l’aimais tout particulièrement. Il avait toujours été attentif, gentil et drôle. On déconnait bien ensemble et en même temps, il m’apportait une stabilité amicale qui m’avait manquée pendant quelques temps. J’étais donc ravie de le revoir et j’eus peur pendant quelques secondes que cette rencontre fortuite ne soit qu’un mirage provenant de ma tête. Mais non. Entendre sa voix prononcer mon prénom me rassura immédiatement. C’était bien lui, là en face de moi, qui me demandait ce que je faisais là. Je ne pus m’empêcher de sourire franchement avant de lui répondre « je devais acheter deux ou trois bricoles. J’avais pas cours aujourd’hui et ma sœur risque de me tuer si elle n’a rien à manger en rentrant » d’un ton amical alors que je souriais d’un air presque gêné. J’avais pris mes aises, comme d’hab. je continuais donc de sourire en espérant que ça ne le dérangeait pas, lui retournant à mon tour la question d’un « et toi, tu as trouvé ce que tu cherchais ? » en lui souriant toujours doucement. c’était bon de le revoir, presque rassurant. Il m’avait aussi tellement manqué que je ne saurais trouver les mots en ce moment même. Il avait été pour moi un exemple, un mentor presque et aujourd’hui, je le respectais beaucoup pour tout ce qu’il m’avait appris. Certes ce n'était que sortir, s'amuser et profiter de la vie mais ça avait beaucoup compté pour moi à l'époque. Lorsqu’il me demanda de venir le serrer dans mes bras, je ne me fis pas prier, me blottissant contre lui en le serrant fort dans mes bras, comme pour me persuader qu’il était bien là, devant moi et que je ne rêvais toujours pas. J’aurais voulu pleurer tellement ça me touchait de le revoir mais je fis profil bas, me contentant de lui souffler « tu repartiras plus, hein … ? » dans un murmure alors que je resserrais doucement mon étreinte autour de sa taille.