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TOMMILA ✰ always something special

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TOMMY & LUDMILA


Le bal. Le fameux. Etant le premier bal officiel de Lumila au sein d'Harvard, elle l'avait attendu avec impatience, bien décidée à profiter de sa soirée aux côtés de Simba et Hippolyte, et d'un certain Caesar, même si le thème choisi était loin d'être à sa convenance. Galaxie, sérieusement ? Elle aurait pu flinguer l'organisateur de ce bal en rien de temps si Simba ne lui avait pas promis la soirée de sa vie. Elle lui avait fait confiance. Et c'est comme ça qu'elle se trouvait dans les couloirs de Harvard, à quelques pas de la salle, dans une tenue exubérante pour coller au thème, en attendant celui qui doit être son cavalier et chevalier servant de la soirée, mais avait disparu depuis déjà deux longues minutes elle-ne-sait-où. « Simba, je vais te tuer !  » Le connaissant, il devait s'être perdu, et la cherchait dans tous les coins de l'université, en détresse. Des fois, elle croirait être plus sa mère que son, hum, peut importe ce qu'ils étaient. Maintenant, elle le maudissait parce qu'elle ne pouvait clairement pas rentrer dans la salle de bal, seule. Quelle réputation lui donnerait-on après ? Impatiente, Ludmila décida de partir elle-même à la recherche de Simba et fit alors demi-tour mais elle eut à peine le temps de faire deux pas qu'elle rencontra de plein fouet le torse de quelqu'un, d'un jeune homme en vue de la solidité de ce torse. Fidèle à elle-même, elle s'apprêtait à incendier la personne, s'étant tout de même fait mal, mais se ravisa lorsqu'elle releva la tête et reconnut un visage familier. Son visage s'illumina en deux secondes top chrono. « Tommy ?! Qu'est-ce tu fais ici ?  » Question stupide lorsqu'elle constata sa tenue pour le bal, mais question quand même. Elle cligna ensuite des yeux plusieurs fois, pour vérifier qu'elle ne rêvait pas, mais non, c'était bien lui. Elle ne savait pas pourquoi elle était autant étonnée mais elle l'était, et positivement, très positivement.

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Tom était arrivé avec Phèdre quelques minutes plus tôt. Il avait du mal à comprendre comment il avait fini par atterrir au bal. Il fallait dire que sous l’effet de l’alcool, l’idée ne lui avait pas paru si mauvaise quand il avait décidé d’y aller avec sa cavalière. Seulement, les bals, ce n’étaient pas vraiment les événements qu’il préférait. Il y avait toujours trop de monde, de musique et de fausse romance. Alors, il ne l’avait pas vraiment pris au sérieux. Il avait enfilé un complet qu’il définissait comme un hybride gris et vert, histoire d’être un peu original et de donner l’illusion qu’il avait essayé d’entrer dans le thème. La galaxie ça ne l’enchantait pas tellement et il n’allait sûrement pas se déguiser ou se teindre les cheveux. Très peu pour lui. Il avait laissé Phèdre devant la porte à saluer quelques personnes avant d’entrer. Puis il s’était retrouvé au milieu d’une foule et il n’appréciait pas ça alors il avait pris ses distances et s’était retrouvé dans un couloir presque vide. C’était un gars introverti et ça ne lui plaisait pas tant que ça la flopée de gens tout autour. Il était plongé dans ses pensées quand il sentit quelque chose percuter son torse. En relevant la tête, il remarquait des cheveux blonds puis un visage qu’il connaissait déjà très bien. Il souriait immédiatement en la voyant. ”Je suis là pour le bal. J’imagine que toi aussi”, il répondait en examinant sa tenue. C’était tellement bizarre de la revoir ici. ”Tu étudies ici?”, il demandait, le sourire ne quittant pas ses lèvres.
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Tommy faisait parti de ces personnes de son passé avec lesquels elle a perdu contact malgré elle, mais contrairement aux autres, il lui avait manqué. Et peu de personnes lui manquaient, soyons honnête. Mais en vue de leur histoire, de leur passé, Ludmila était excusée. On ne pouvait pas omettre de sa vie en un claquement de doigts dix ans ... d'amitié. Amitié. Ludmila rit intérieurement à cette description de leur relation qui était tout sauf de l'amitié, mais à vrai dire, elle n'a jamais su mettre une étiquette dessus, amitié c'est passe-partout. En somme, elle était tout juste ravie de le retrouver ici, il était une des dernières personnes à qui elle s'attendait à voir à Harvard.   « Non, je veux dire, ici à Harvard ?!  C'est génial ! » Sans plus attendre, elle lui sauta au coup, et retrouva le confort d'antan qu'elle connaissait si bien dans ses bras. Pourquoi est-ce qu'ils ne s'étaient pas croisés plutôt ? Harvard est gigantesque certes, mais le monde est censé être petit, non ? « Et attends, tu viens au bal ? T'as une cavalière ? Elle est où ? » Le questionna-t-elle dans un seul souffle, une fois après l'avoir lâché, mais gardait tout de même un espace assez restreint entre eux deux. Et allez savoir pourquoi le truc de la cavalière fut la première question qui lui traversait l'esprit.  « Enfin, je veux dire, c'est génial que tu sois là, vraiment ... génial ! » Elle  répétait un peu trop souvent le mot "génial", non ? « Et oui, j'étudie ici, depuis Mars. Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu venais étudier à Harvard ? » L'accusa-t-elle toute sourire, en lui donnant en même temps une petite tapette sur l'épaule de sa main droite tandis que sa main gauche était machinalement restée sur son torse, les rendant encore plus proche qu'ils ne l'étaient il y a dix secondes. Il lui avait vraiment manquée.

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Il n’avait même pas le temps de répondre à sa question qu’elle lui sautait au cou. De nature très peu tactile, il restait instantanément figé avant d’envelopper ses bras autour de sa taille et d’effleurer son dos. Ça lui faisait du bien de la revoir. Elle gardait toujours une place un peu spéciale dans son esprit. Il conservait les souvenirs de leur passé commun comme une rêverie brumeuse et irréelle. Il avait même du mal à avouer qu’il avait été en Russie un jour. Peut-être que c’était pour ça qu’il avait fini par perdre contact avec elle. Quelque part il ne voulait pas changer ce qu’il s’était passé. Il avait tellement été déçu côté coeur, qu’il ne voulait pas qu’elle finisse par le décevoir elle aussi. Elle se détachait de lui et il la détaillait rapidement, enregistrant inconsciemment les petites modifications que le temps avait fait sur son visage et son corps. ”Elle doit être près de l’entrée”, il disait avec un petit rire face à son excitation. ”Et toi? Le cavalier de Ludmila Petrova mérite d’être vu”, il continuait en levant un sourcil, un sourire en coin. La connaissant, ça devait sûrement être un prince ou l’héritier d’un empire commercial, elle pouvait avoir n’importe quel gars. Il riait alors qu’elle répétait le mot génial. Ce qui n’était pas totalement faux; c’était génial en effet. ”Techniquement c’est toi qui es partie sans me dire que tu revenais”, il rectifiait en souriant. Il savait qu’elle avait été à Harvard auparavant mais il savait aussi qu’elle était partie. ”Je viens d’arriver aussi, la rentrée dernière”, il ajoutait en haussant les épaules, même si elle n’avait pas demandé. ”Qu’est-ce que tu fais toute seule ici? Tu guettes les garçons qui se baladent seuls c’est ça?” Il lui donnait un petit coup de coude en rigolant, remarquant tout juste sa main sur son torse.
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@TOMMY VAN DIJK & LUDMILA


L'excitation de Ludmila parlait d'elle-même et pour elle. Leur dernière encontre remontait un peu trop loin à son goût, à sa visite en Russie suite au décès de sa mère où il avait un pilier pour elle, et il lui avait manquée.  Et le sourire que lui réservait Ludmila le prouvait bien, elle qui d'habitude adoptait constamment une expression faciale loin d'être radiante comme à ce moment-ci. Elle lâcha même un petit rire amusée à sa remarque sur sa cavalière, et à sa  question sur le sien. « Tu m'as l'air de bien te préoccuper de ta cavalière, dis-moi. » Le taquina-t-elle de suite, mais avouons-le, elle n'était pas bien placée pour parler. « Oh, crois-moi, tu le verras ce cavalier, il ne passe pas inaperçu ! » Un Winthrop maladroit et agissant comme un petit enfant de dix ans ne passait pas inaperçu, en effet. Tommy lâcha ensuite un rire amusée à sa réaction, et Ludmila l'admira, rêveuse et nostalgique. Ce rire lui avait manquée ;  dans sa tête, elle enregistra ce son qu'elle avait oublié pour pouvoir le rejouer en boucle si besoin est dans le futur. Elle fut de ce fait légèrement troublée et c'est un simple petit : « Hey !  », signe de contestation, qu'elle lâcha à sa remarque sur son départ, non sans lui donner une autre petite tape sur l'épaule. Mon dieu qu'elle paraissait niaise, elle l'était, niaise là, pas vrai ? « Tu m'as manquée. » Avoua-t-elle simplement, observant chaque infime partie de son visage, ainsi que sa main à elle, négligemment posée sur son torse, encore et toujours. Bordel, elle avait l'impression d'avoir dix-sept ans à nouveau. Reprends-toi Ludmila ! Malgré elle, elle se força alors à quitter son visage du regard et se racla la gorge, un peu mal à l'aise avec ce genre de moment. Heureusement, il dériva sur une autre conversation. Bien. « Je guette, je suis en chasse, à la recherche d'une nouvelle proie, tu me connais. Et je l'ai trouvé ma proie. » Répondit-elle sur un ton plus humoristique, un sourire en coin en plus ; l'humour c'est bien pour se enterrer un malaise des fois.  Puis elle se remémora ensuite la vraie raison de sa présence dans ce couloir. Simba, perdu, Ludmila, le retrouver, Tommy pouvoir aider. « Oh, viens avec moi d'ailleurs, je suppose que ta cavalière ne m'en tiendra pas rigueur si je te kidnappe pour la soirée ? Au pire, tant pis. » A son plus grand regret, après avoir détourné le regard de Tommy, elle s'éloigna de quelques centimètres de lui, mais ne le lâcha pas pour autant, elle lui prit en effet la main droite pour l'amener avec elle, à la recherche de Simba. Enfin, ça c'était l'excuse officielle qu'elle s'était donnée à elle-même pour l'embarquer on-ne-sait-où, et elle ne lui avait pas donné le choix.

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