CHARLIE + Un samedi pas comme les autres ... ou pas ?

Un samedi pas comme les autres ... ou pas ?
— with Charlie

07 mai. Samedi, une nouvelle journée de boulot m'attend et pas des moindres puisque le weekend il y a pas mal de monde qui viennent se détendre au Starbucks et de ce fait on est assurées d'être occupées toute la sainte journée. Mais je n'avais pas le choix étant donné que j'ai voulu prendre un jour mercredi donc je me dois de le rattraper et puis ce n'est pas comme si je ne commençais pas à avoir l'habitude de ces journées à la cadence infernale. Je veux dire, cela fait 4 années que je travaille ici alors à force j'ai pris le pli et puis je dois reconnaitre que servir les gens m'aide un peu dans ma maladresse. Je ne dirais pas que c'est un bon traitement contre cela mais presque en fait. Pour l'heure, mon service venait de commencer et comme toujours Charlie -recrue qui ne travaille ici que depuis un an- semblait n'en faire qu'à sa tête comme toujours. Pourtant l'heure du repas approchait et le coup de feu avec, on allait pouvoir souffler un peu après et surtout manger. Je vins donc la rassurer un peu en lui demandant si tout allait bien.

Cha', tout va bien ?

Au départ, je me demandais comment ils avaient pu embaucher une fille pareille qui n'avait jamais bossé de sa vie mais j'ai appris à la connaitre et elle est devenue une amie car je me suis un peu reconnue en elle de par ses galères financiers et sa maladresse surtout. Je vins donc attendre sa réponse, tout en servant un client avec le sourire.

(Invité)

J'avais passé la nuit à l'hôpital à bosser et réviser, et voilà que je passais mon Samedi à servir des cafés. Je n'en pouvais plus. Vraiment, j'étais épuisée. Et pourtant je n'avais qu'une chose en tête, et ce n'était pas mon lit. Non, c'était plutôt la robe que j'allais porter au bal. Je regardais l'heure passer dès que j'avais un moment de répit entre deux cappuccinos, attendant la fin de mon service à cinq heures. M'imaginant courir hors du starbucks pour atteindre la première boutique encore ouverte. J'avoue que j'avais premièrement prévu de porter un robe que j'avais acheté pour une soirée un peu plus tôt cette année. Mais c'était avant qu'Adam ne me propose d'être sa cavalière. Il n'était pas question que je porte un vieux truc. Il me fallait quelque choses de nouveau, que je trouve LA tenue parfaite pour en mettre plein la vue à Adam. Préoccupé à l'idée de sortir du boulot quand tout les magasins seraient fermés, je commençais déjà à réfléchir à une excuse pour partir plus tôt, alors qu'il était à peine midi. C'est alors que je débarrassais une table que Kathleen sembla s'inquiéter pour moi. A croire que la manie que j'avais à regarder l'heure, ne lui avait pas échappé. « Hein ? Ouais ça peu aller. » dis-je sans grande conviction. « J'suis juste un peu fatiguée. » ajoutai-je simplement. C'était la vérité. Après, malgré la fatigue je n'avais qu'une envie: partir faire les boutiques.

(Invité)

Un samedi pas comme les autres ... ou pas ?
— with Charlie

07 mai. Le boulot de serveuse n'est pas de tout repos et encore plus quand on est une maladroite dans l'âme. Pourtant j'ai su trouver mes marques depuis 4 ans que je travaille au Starbucks et même apprendre le métier à une nouvelle y'a de cela un an tout juste alors je considère cela comme un pas en avant pour moi. Parce qu'après tout, ne dit on pas des maladroits qu'ils resteront empotés toute leur vie hein ? Et bien je peux prouver le contraire de par mon boulot de serveuse. Mais pour l'heure, aujourd'hui nous sommes samedi et qui dit premier jour de weekend en pleine journée dit gros rush. Et cela n'a pas loupé vu qu'à peine avoir pris mon service que je me retrouve à devoir servir plusieurs tables et là je me demande où était Charlie ma jeune collègue car j'avais bien besoin d'elle en ce moment alors qu'il n'était qu'à peine midi. A croire que tout le monde a décidé de venir acheter sa robe pour le bal aujourd'hui et pas un autre chose, je commence aussi à y penser, même si je n'ai encore véritablement personne avec qui y aller. Mais en fait elle se faisait discrète aujourd'hui la Charlie car je ne l'avais pas vu en train de débarrasser une table, qu'avait elle en tête cette fois ? Elle sait que je peux la couvrir quand elle doit quitter plus tôt mais à force le patron qui est tout sauf un abruti va se rendre compte de ses absences répétées et la renvoyer c'est certain. Alors je vins lui demander si elle allait bien et elle me fit savoir qu'elle était juste fatiguée. Alors je vins lui répondre.

Mais pourquoi t'as pas pris ta journée pour te reposer ? T'aurais pu la rattraper un autre jour tu crois pas ?, vins je lui demander légèrement surprise surtout qu'elle devrait savoir que le samedi c'est toujours comme cela depuis le temps qu'elle bosse ici avant de reprendre. T'as besoin d'aide sinon ? Y'a d'autres tables à débarrasser ou pas ?

Après tout, je suis toujours prête à aider, même si je m'attends quand même à une demande comme elle a l'habitude de me faire à savoir la couvrir pour qu'elle quitte plus tôt. Je vins donc lui sourire, attendant sa réponse.

(Invité)

Je détestais être ce genre de fille et pourtant, actuellement la seule chose que j'avais en tête c'était cette foutue tenue pour le bal. A croire que ma vie tournait autour de cette soirée, durant laquelle j'allais boire trop de champagne et me prendre la tête avec les autres invités. Oui parce que je le savais déjà, la soirée allait être pourrie, j'étais toujours déçue par les bals de fin d'année. Rien que l'année passée je m'étais violemment disputée avec ma meilleure amie et je m'étais pris une superbe gifle ! Et pourtant, en cet instant je n'avais qu'une envie: quitter le boulot plus tôt pour aller acheter une robe. Parce que j'étais de ces personnes optimistes, qui restaient persuadées que cette année le bal allait être superbe et mieux que les précédents. J'étais certaine que j'allais passé un bon moment avec Adam et il me fallait une robe de rêve pour qu'il n’oublie pas cette soirée. Lorsque Kathleen s'inquiéta de mon état, je me contentais de lui répondre que j'étais fatiguée, et c'était la vérité. Enfin une petite partie de la vérité. Elle évoqua alors tout naturellement des jours de repos et je secouais la tête: « Non il faut que je bosse pour être sur d'avoir assez de sous pour m'acheter une robe pour le bal, et pour faire des folies pendant le voyage de ma confrérie. » Le voyage des orange était la semaine prochaine et je voulais pouvoir en profiter à fond. J'avais encore de côté de l'argent que mon père m'avait envoyé, avant qu'il ne me coupe les vivre à la rentrée 2014. C'était d'ailleurs un miracle qu'il m'en reste, vu l'habitude que j'avais de dépenser comme une princesse. Mais il fallait que je fasse attention pour ne pas finir dans le rouge. Donc il n'était pas question de prendre des jours de repos. Partir plus tôt et être payé de la même façon: oui. Mais rater un jour de travail pour dormir et ne pas être payé: non merci. « J'aurais bien besoin d'aide oui...» dis-je d'une petite voix avant de me reprendre: « enfin ce serait plus un service qu'autre chose...» je lui lançais un petit regard innocent avant de poursuivre: « faudrait que je parte plus tôt pour pouvoir aller faire les boutiques pour le bal, du coup ce serait génial si tu pouvais me couvrir. Je te revaudrais ça, évidemment. » Kath avait l'habitude, elle passait son temps à me couvrir. Quand je ne partais pas parce que j'étais épuisée, je partais parce qu'il y avait une urgence à l'hôpital et que les internes étaient demandés en renfort. Bon là, il fallait bien avouer que la raison de mon départ serait bien moins noble que celle là, puisque je n'allais pas sauver des vies, mais dépenser des centaines de dollars dans un bout de tissu... mais bon.

(Invité)

Un samedi pas comme les autres ... ou pas ?
— with Charlie

07 mai. Parfois je me demandais si le passé de Charlie ne la rattrapait pas car je sais qu'elle a longtemps été habituée à vivre aux crochets de son père avant que ce dernier ne lui coupe les vivres, ce qui l'a amenée à postuler au Starbucks d'ailleurs. Mais je sais aussi qu'elle a pour habitude de me demander de la couvrir alors je la soupçonne quand elle vint me faire savoir qu'elle a besoin d'argent pour s'acheter sa robe pour le bal de vouloir me demander de la couvrir pour qu'elle parte un peu plus tôt. Et d'ailleurs c'est ce qu'elle vint faire presque aussitôt sauf que même si elle est devenue mon amie, j'ai du mal à cautionner ce qu'elle fait, elle perd de l'argent en plus en faisant cela et un jour elle se fera renvoyer de son poste c'est certain. Mais comment lui refuser une telle faveur quand on a l'habitude de lui céder hein ? Malgré tout, je vins lui répondre.

T'es plutôt paradoxal comme fille car tu as besoin de bosser mais pourtant tu veux que je te couvre pour partir plus tôt, tu sais que tu peux perdre de l'argent en faisant cela ?, vins je lui répondre assez franchement car je suis ainsi avant de reprendre. Mais ce serait la dernière fois que tu me demandes de te couvrir ou pas ? Parce que tu sais que si tu continues ainsi, le patron va te virer un jour ou l'autre et là je pourrais plus rien pour toi ...

Ce serait vraiment bête de la perdre comme employée car elle est douée et puis elle reste mon amie alors je suis partagée entre l'envie de l'aider comme toujours ou pas. Je vins donc attendre sa réponse, tout en lui adressant un léger sourire.

(Invité)

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