j't'aime, tu m'détestes, bref on s'adore (xaver)

Tu étais de retouuuur un peu comme la team Rocket, sauf que toi tu n'étais pas là pour venir jouer un mauvais tour. T'étais même là en signe de paix, une boite de cookies et de bières dans la main. Tu affichais ton plus beau sourire, celui qui dit pardon de m'être cassée sans te dire adieu, de ne pas t'avoir donné tes nouvelle mais me voilà maintenant. Et oui c'est qu'on pouvait en dire des trucs avec qu'un sourire, tout est dans les commissures des lèvres c'est le secret. Tu pris plusieurs fois ta respiration, prenant ton courage à demain. La triste vérité c'est que tu avais peur. Peur d'être rejetée et pas aimée alors que toi tout ce que tu voulais c'était vivre d'amour et d'eau fraiche comme un oiseau. Allez Briny ne te dégonfle pas, tu peux le faire. Sortant le buste comme tarzan tu toquas à la porte de l'appartement. Tu ne savais même pas si Xaver était chez lui, mais en même temps tu n'étais pas certaine qu'il te répondrait si tu l'appelais. Tu n'avais vraiment pas été une bonne pote. Niveau meilleure amie on pouvait définitivement faire mieux. Heureusement que le jeune homme avec Keyla , tu savais qu'au moins elle avait pris soin de lui pendant ton absence. Si on pouvait appeler ça comme cela d'ailleurs. C'était plus une sorte de pause, un retour sur toi même, une introspection de ta petite vie, un besoin de prendre l'air.Le bon coté dans tout ça c'est que tu portais ton t-shirt free hugs et que tu étais une fille et que donc Xaver ne te frapperait jamais.

La fin de l’année s’approchait, et c’était quelque peu bizarre. Cette année était passée en coup de vent. J’avais dû mal à croire que c’était déjà la fin de l’année. Il me restait encore quelques examens à passer et en suite, cela serait libération. Je venais tout juste de rentrer de Dubai avec le voyage des eliots, et je n’avais même pas vraiment de repos après le long vol pour récupérer. Je venais tout juste de poser pieds sur le sol américain à nouveau. Je déposais Keyla chez elle, rapidement, restant encore un peu avec elle en fait. C’était pas une bonne idée d’aller dormir maintenant, même si on en avait envie. De ce fait, je rentrais chez moi vers le milieu de l’après-midi pour défaire mes affaires, et essayer de me mettre un peu à jour au niveau des histoires de ma famille, et aussi de ce qu’il me restait encore à réviser. J’arrivais chez moi, garant la voiture, avant de montrer jusqu’à mon appartement. Je vis une silhouette blonde sur mon étage en sortant de l’ascenseur. Qui était-ce? Certainement pas une de mes soeurs. Brynn? Ce n’était pas possible. Elle était partie. J’avançais jusque devant ma porte. « Bonjour, Madame. C’est moi que vous cherchez? » Dis-je arrivant de derrière.

hj ; désolée fois mille du retard

La peur te nouait au ventre alors que dans un effort surhumain tu toquais à la porte de l'appartement. Tu te préparais mentalement à un échec cuisant préférant éviter la déception. Tu attendais quelques secondes mais rien. Tu plissais le nez te demandant si monsieur dormait en mode sieste comme un gros bébé, ou s'il était sous la douche ou tout simplement pas là. Dans le doute, tu frappas une nouvelle fois à la porte. Ça t'embêterait de repartir maintenant alors que tu avais mis vingt ans à te bouger les fesses pour venir ici. Tu te résignas à attendre devant l'entrée, priant pour qu'il ne soit pas parti pendant des semaines en vacance car là t'avais pas apporté de tente. Au pire des cas tu te résoudrais à l'appeler. Au bout de ce qui te sembla être une éternité, comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton pause de ta vie, une voix masculine te fit sursauter. Plongée dans ton petit monde tu ne l'avais pas entendu arrivé. Tu te détournas rapidement gênée, ayant l'impression de ne pas être à ta place, de déranger. Avant de te rendre compte que le dit inconnu qui a failli te causer une crise cardiaque n'était rien d'autre que Xaver. "Madame? MADAME? j'suis pas aussi vieille que ça." dis-tu en roulant les yeux, ta voix partant légèrement dans les aiguës face à une telle insulte. Genre le mec ne t'avait pas reconnu quoi. Mais tu lui pardonnais tout parce que tu t'étais cassée du jour au lendemain alors bon. "Et non je ne te cherchais pas, j'me suis perdue." ironisais-tu un grand sourire aux lèvres les yeux pétillants comme si la réponse était évidente. Il croyait vraiment que tu n'avais que ça à faire? Attendre toute la journée devant des portes. Tu te rapprochais un peu de lui, hésitante sur la démarche à suivre: fallait-il lui sauter dans les bras? lui faire un calin? lui faire un check de la main? ou mieux garder ses distances de sécurité? Tu optais pour la dernière solution, ne souhaitant pas tout de suite t'en prendre pleins la gueule.

hj: moi aussi .

Est-ce que je m’étais attendue à cela? Non. Brynn était partie il y a cinq mois de cela, me laissant qu’un simple petit post-it sur ma porte. Puis, plus rien. Elle avait disparu comme cela, sans même venir me voir. J’avais été déçu de son comportement. Je pensais qu’elle tenait plus à moi que cela. J’avais dû me tromper. C’est pour cela que la revoir en face de moi était une vision étrange. Elle n’avait pas changé. Toujours aussi grande, blonde, peut-être qu’elle avait pris un peu de couleur, plus orange. Ouais, c’est bien cela qui changeait. Avait-elle décidé de s’essayer aux lampes UV ou à l’auto-bronzant? J’en avais aucune idée, elle était bien trop difficile à comprendre. Mais je ne pourrais surtout pas commenter sur le teint de son altesse royale, elle serait beaucoup trop vexée. Les femmes, ou plutôt cette femme était difficile. Je plains déjà son future mari. Enfin ne commentons pas la dessus non plus. La voyant sursauter, j’évitais de rire, bien que l’envie était là. « Vous êtes tout de même plus vieille que moi. Ce n’est pas ce que vous me répétiez sans cesse il y a encore quelques mois? » La taquinais-je. J’avais envie de jouer à ce jeu. Il pourrait s’avérer drôle. « Et donc, tu t’es retrouvée à l’étage d’un jeune prince que seul certaines personnes peuvent entrer sans avoir à se faire inviter? » Il y avait une liste de personnes qui n’avaient pas besoin de se faire inviter, ou de se faire contrôler avant de pouvoir se rendre chez moi. Une liste assez courte, mais elle comportait les personnes les plus importantes de ma vie. « Bon, et un câlin, j’ai pas le droit? Déjà que tu te barres sans me dire au revoir, même pas tu me fais un câlin pour ton retour. Je vais être vraiment vexée pour le coup. »

« On ne vous a jamais dit que c’était moche de dire à une fille qu’elle est vieille ? » articulais-tu tout sourire face à la remarque de ton meilleur ami. S’il voulait jouer à ce petit jeu il n’y avait pas de problème pour toi. Au final tu étais soulagée, tu avais attendu une toute autre réaction de sa part. Voir que le dialogue était toujours possible te rassurait. Même si tu étais bien consciente que rien n’était gagné d’avance. « Exactement…peut-être que la sécurité n’est plus ce qu’elle était. » dis-tu l’innocence même. Pour tout avouer la tâche n’avait pas été si simple que cela. Mais après avoir bataillé, et faire comprendre que toi aussi tu étais une princesse et que tu voulais un appart dans le coin ça avait marché. Pour une fois qu’un de tes subterfuges fonctionnaient tu n’allais pas te plaindre. Puis bon certains employés t’avaient reconnu, alléluia. Il faut dire que tu n’étais pas le genre de femme qu’on oubli si facilement, et pas parce que t’es belle et que tout le monde se retourne sur ton passage –allo on n’est pas dans une pub de parfum hein Julia Roberts.- Tu lui faisais ton plus beau sourire, parce que tout passe toujours mieux avec un sourire aux lèvres. Ce dernier s’agrandit quand Xaver te quémanda un câlin. Tu étais agréablement surprise, peut-être que c’était vrai, peut-être que tu lui avais vraiment manqué comme lui t’avait manqué aussi. « T’es certain ? Je ne voudrais pas te casser en deux t’as l’air faible….et j’t’ai dit au revoir, j’t’ai laissé un post it. » soulignais-tu les yeux pétillants réduisant tout de même la distance de sécurité que tu avais un peu plus tôt établi entre vos deux corps. Lisant de l’approbation dans ses yeux, ou du moins une once qui y ressemblait tu enroulais tes bras autour de son buste, fourrant ta tête dans le creux de son épaule gauche. « T’es moins vexé comme ça ? » rigolais-tu au niveau de ses oreilles, alors que tu l'étouffais à coup d'affection et d'amour.

J’étais heureux de voir Brynn. Même si j’avais été déçu de son départ précipité et sans adieu, je ne pouvais lui en vouloir. Nous vivions une vie difficile, et parfois, on avait juste besoin de s’échapper, de partir comme cela, et laisser tout tomber. Je ne pouvais pas vraiment le faire, j’avais trop de responsabilité, et c’était peut-être cela que j’enviais à Leonor. Elle avait pu partir comme cela, faire le tour du monde sans penser aux conséquences vraiment. Elle n’avait pas à se montrer parfaite, contrairement à toi. Ce n’était qu’un détail étant donné que tu aimais tout de même ta vie. Brynn n’avait pas changé, et tu secouais la tête à sa remarque. « Pourtant, t’aimes bien me rappeler c’est qui l’ainé entre nous deux. » Lui dis-je avec un petit clin d’oeil. Je vais commencer à l’appeler Madame, ou Mamie Brynn. Mamie Brynn c’est cool, j’aime, et j’adopte. Elle me faisait rire avec ses remarques à deux balles. Son humour n’avait pas changé. Cela lui avait fait du bien de partir, elle avait pu se ressourcer. « Je pense que c’est plutôt moi qui va finir par te casser en deux si tu continues. » Lui dis-je, grand sourire sérieux sur les lèvres. J’avais repris des forces et du muscle après mon cancer de l’année dernière, je n’étais donc plus si frêle qu’avant. Finalement, Brynn passa ses bras autour de mon bust, se serrant dans mes bras que je venais refermer autour d’elle. Ca faisait du bien de la revoir. « Tu m’as manqué. » Finis-je par dire après un petit moment de silence.