Mecky A. Stevenof ► Scarlett Johansson

Un peu … De ma famille
Je m’appelle Mickaela, mais mes amies m’appelle Mecky. L’ennui c’est que pendant longtemps je n’avais pas tellement d’amies.
Mes parents - ou plutôt ma mère - est un véritable nomade pour ainsi dire, en plus d'être riche ! Très riche. Ma mère est architecte, elle a des doigts en or et toutes les grandes entreprises s’arrachent ses travaux. Quant à mon père, il a longtemps eu un poste clé au consulat de Russie. Il me semble qu’il était ambassadeur, mais je le voyais trop peu pour en être certaine. Pour finir j’ai un frère... J'avais un frère de quatre ans mon aîné. Il s'évertuait à répéter que j'étais une erreur de la nature, je lui renvoyais le compliment. Sauf que c’est moi qui n’était pas tellement attendu au programme. Un enfant pour deux expatriés ce n’était déjà pas évident mais alors deux !
L’éloignement est sans doute ce qui a brisé ma famille. Mes parents se sont séparés. J’avais environ… 9 ans quatre mois, deux semaines, six jours et treize heures. J'espère être suffisamment précise. Le plus triste fut pour moi de perdre mon chien. Mais je n’avais encore rien vu.
Cinq ans plus tard mon frère se tuait dans un accident de moto. Ma mère ne s’en est jamais vraiment remise et mon père... J’ai arrêté d’aller le voir peu après que mon frère ait été mis en terre dans le sol de Russie. Quant à mon père... Il a longtemps sombré dans l'alcool avant de se donner la mort. C'était il y a quelques mois en juillet 2014.
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Qui a dit ça ?! Que je lui casse ses dents.
Ma mère de son côté continue son bonhomme de chemin. Nous entretenons de drôle de relation depuis qu'elle s'est remarié à un crétin australien ultra friqué. D'ailleurs je mettrais ma main à couper que c'est lui qui veux entretenir une relation avec moi ! Mais je préfère avoir des preuves de ce que j'avance avant de lui tout balancer à ma mère.


Beaucoup… De langues et plus si affinité
Tranquillou bandes de pervers ! Je parle de langue vivante, pas de l’organe soigneusement caché derrière vos lèvres et vos dents.
Je suis née en mars dans la capitale de la belle Russie. Et de une ! Petite j’avais un traineau rose et mon husky s’appelait « petit poney ». J’ai toujours suivi ma mère dans ses déplacements. J’ai donc vécu avec elle un peu moins de six ans au Japon. Et de deux !
A chaque vacances, je rejoignais mon frère et mon père. Ces derniers vivaient au consulat russe en France. Et de trois ! Ma mère a ensuite décroché un gros contrat à New York et me voilà repartie. Ça fait quatre ! C’était le pied d’aller d’un pays à l’autre, seulement il aurait été trop compliqué de m’inscrire à l’école, alors j’avais des cours par correspondance et des soutiens en langue. (Les fameuses langues). Je parle ainsi couramment le Russe, - Bah oui ma langue natale – le japonais, le français et l’anglais – et l’Allemand ?!. Bon Ok pas l’allemand, mais je le comprends quand mes grands parents articulent.
Bref ! Une fois à New York, je rêvais d’avoir un groupe de copine comme je pouvais le voir dans les séries américaines. Mais pour cela je devais être scolarisée. Ma mère s’empressa de m’inscrire dans un collège privé pour jeunes filles peu après la mort de mon frère. J’y ai lié des amitiés indélébiles, mais rien comparée avec celle que je me suis faite à la Cabot.  

Passionnément…
Ah ma passion… Ne le dites à personne, mais je dessine aussi bien que ma mère. Même si mes dessins sont surtout des croquis d’animaux, de plantes ou de vêtements. Rien de bien construit, juste du gribouillage qu’un prof m’a un jour subtilisé en cours. « Je n’apprécie pas que vous fassiez ceci pendant ma classe, mais je vous interdit d’arrêter ! Vous êtes brillante. »
Brillante ! C’est le terme, même si je préfère mon appareil photo dernier crie à mon crayon HB. D’ailleurs, je ne préfère ni l’un ni l’autre face à toutes ces tenues hors de prix que mon père m’envoyais – ou à défaut me permet d’acheter.
J'ai pendant longtemps consommé certaines substances illicite, mais après mon overdose en aout 2015 autant dire que je me suis vite résolue d'arrêter. Ou du moins ma mère ne m'en a pas tellement donné le choix ! Presque deux mois dans un centre de désintox', ça calme.  Ma nouvelle drogue fut donc le sexe. Oui... Tu as bien lu !

A la folie… Comme l'amour d'une mère
Revenons sur ce fameux dicton : L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. En quoi y a-t-il contribué dites-moi ? Parce que mes parents avaient beau être millionnaires, je n’en étais pas plus heureuse pour autant ! Par chance, le fait de vivre sur l’or ne m’a pas rendu snob, capricieuse ou orgueilleuse. Pourtant je sais me montrer manipulatrice, séductrice ou je sais juste être une véritable peste avec tous ceux qui le mériterait. Peut-être une déformation de Manhattan ? Mon rêve pour Harvard a commencé lorsque ma mère m’a confié qu’elle espérait que son projet serait accepté par un riche entrepreneur en Australie. Oui, oui ! Le pays des kangourous !!! - C'est la qu'elle y a rencontré son pervers de nouveau mari. - Elle était tellement fière que je puisse un jour accéder à cette école prestigieuse qu’elle a tout mis en œuvre afin qu’il devienne réalité.  Ajoutant notre nom à la liste des généreux donateurs de la belle université. C’est d’ailleurs elle qui a dessiné les plans de reconstruction et proposé quelques rénovations des bâtiments touchés par les catastrophe de 2013. Bien sur j'aurais aimé crier cette histoire sur tous les toits mais je me suis surtout donnée beaucoup de mal pour être la meilleure élève de mon école privé à Manhattan !  

Pas du tout…
J’ai été scolarisé dès la rentrée de septembre 2013, après une longue série d'épreuve et de péripétie dans mon ancienne école privé. Autant dire qu'Harvard n'était pas seulement le rêve de ma mère et la mien... Nous devions bien être une dizaine à espérer entrer dans la prestigieuse université. Seul deux d'entre nous y on finalement eu le droit. Je faisais partie de ses deux là.  Ma mère s’était occupée de toute la partie administrative. J’ai donc fait, sous le regard plein de fierté de ma mère, mon entrée à Harvard. Je décidais de me lancer dans le droit. C’est en effet mon esprit contestataire et mon incapacité à me donner tord qui me donna cette envie.
J’étais en milieu de première année lorsque l’attentat à la bombe fit ses ravages, mais je n’eus rien à déplorer aussi bien physiquement que psychologiquement. C’est cette année là que j’ai demandé la nationalité américaine. Eh oui ! Ça faisait plus de cinq ans que je vivais dans ce grand pays, et surtout j'étais majeur ! …
Je commence ma troisième année de droit. Je m’intéresse aussi beaucoup aux relations publiques et à la politique. Mon objectif, devenir la future Olivia Pope et pour cela il me fallait être instruite par les meilleures, devenir une brillante avocate et pouvoir prétendre un jour à évoluer auprès des personnalités politiques et éviter qu'ils aient à laver leur linges sales en public en détruisant leur carrière au passage. Je veux être celle qui règle et répare. Sauf qu'au quotidien je suis plus celle qui abîme et cause des soucis ! Oui je sais... Il y a encore du boulot !
Et pour finir les garçons ?... Bien sur que j’ai déjà eu un copain… C’était euh… Il s’appelait … OK ça va. Quoiqu'il en soit je me souviens très bien de ce crétin : Angel on est sorti ensemble un peu moins d'un an. C'était mon premier, j'étais folle de lui, il était infidèle et depuis...  Je m’amuse ! Même avec Jay, mon ex. Un mec qui a toute les raisons de m'en vouloir pour lui avoir fait subir ce qu'Angel m'avait moi même fait endurer.
En même temps entre Angel et le divorce de mes parents, normal que je ne crois pas aux contes de fée et au prince charmant ! Non ?

Et aujourd'hui…
Et voilà, je crois avoir tout dit. Harvadienne depuis septembre 2011, je suis une cabot House depuis septembre 2014, j'ai même été vice présidente fin 2015 à début 2016. Ou plus précisément jusqu'à ma disparition durant le spring break 2016 au Chilie.
Mais alors... Que s'est-il passé ?
Ou plutôt de quoi est ce que je me souviens exactement ? ...
... ... Eh bien là est tout le problème de pas grand chose ! Je suis d'ailleurs toujours là bas, hébergée dans une famille chilienne, j'ignorais même jusqu'à mon nom !