(haytam) creamy cookies i will make your tummy yummy.

« Ou pas. » Je me contentais de pincer les lèvres en exposant un visage parfaitement dubitatif. Bon elle savait que je l’appréciais mais c’était toujours à ma manière en revanche car moi et les déballages de sentiments ce n’était pas vraiment quelque chose qui collait. Je tentais alors de me dégager de son étreinte tout en râlant alors qu’elle passait sa main dans la touffe qui me servait de cheveux. Lorsque j’étais revenu de Boston après la case Danemark, pour à nouveau m’installer chez les Dunsters, j’étais revenu quasiment rasé à blanc, je n’avais plus vraiment de cheveux. J’avais pris de la musculature également, sans forcément ressembler à un bodybuilder, bref tout cela pour dire que je n’avais pas coupé mes cheveux depuis donc ça ne ressemblait à rien. Je devrais d’ailleurs peut-être passer par la case coiffeur avant d’aller au bal en compagnie de River et lui foutre la honte absolue. Je me contentais de hausser les épaules alors qu’elle parlait de retours de personnes qui étaient dans mon entourage, qu’est-ce que je pouvais bien dire à ce sujet ? « Bah il y a Judith qui est revenue, River aussi… Et puis Joan, mais elle n’est pas restée longtemps en fait. Elle s’est excusée, m’a promis de plus partir et elle est partie. Donc après toi et Salomée, ça en a fait du changement et encore, je crois que j’oublie quelques personnes car la liste est longue… » J’avais un petit pincement en cœur en repensant à Joan qui était une personne essentielle à ma vie, pareil pour Judith ou encore River. Ces filles avec qui je m’entendais bien étaient parties sans rien dire et revenu de la même sorte, j’avais un peu l’impression d’être une girouette dans l’histoire. Je me concentrais alors sur le catalogue tout en posant mes coudes sur la table, puis je soufflais. « Ouais, elle me choisissait tout, au moins elle avait de bon goût, moi je ne suis pas doué pour ce genre de truc. » Choisir un costume ou une tenue classe ? Il ne fallait pas parier sur moi, j’assemblais parfois des trucs qui n’avaient rien avoir ensemble et qui rendaient moches au final, enfin pour les autres, d’après leur dire. « Je ne veux pas l’emmerder avec ça, elle doit être occupée. » Avec son nouveau poste, si on peut l’appeler comme ça. Je regardais alors Brynn s’installer avec une pointe de satisfaction, elle allait m’aider, c’est bien à ça à quoi servaient les sœurs non ? « C’est vraiment pour ça que tu es revenue ? Pour Cambridge ? »


HJ : C'est toi l'orage ouais

C'était difficile d'éradiquer de mauvaises habitudes, et si pour certaines personnes il s'agissait de fumer toi c'était d'embêter ton demi frère, qui à tes yeux n'avait jamais été si demi que ça. Tu l'écoutais déblatérer sur sa vie, ayant l'impression d'avoir loupé un siècle d'information. Le pire dans tout ça c'est que tu n'avais pas la moindre idée de qui était Joan ou Judith ou l'autre. Tu ne connaissais personne. Mais tu fis genre, parce que c'est ce que font les soeurs, hochant de la tête. Peut-être que ça passerait crème. Ils devaient s'agir d'exs, les problèmes et désillusions c'est toujours relié à l'amour. Tu avais appris ce concept depuis bien longtemps. "Et tu n'es pas content de les revoir? Hormis Joan je veux dire." demandais-tu intriguée essayant vraiment de comprendre ses histoires, de t'intéresser. Puis pour ce qui était de Joan tu ne savais quoi dire. Si elle avait oser l'abandonner, lui mentir, revenir pour le re-abandonner ça ne devait pas être une fille si bien que ça. La déception était palpable dans sa voix, et pourtant toi tu ne pouvais rien y faire à part être là...Tu ne savais pas à quel point le jeune Winchester avait souffert, tout simplement parce que tu n'étais pas là. Mais t'es ouuuuu? Pas laaaa mais t'es paas làààà. Tu comptais bien te rattraper c'était d'ailleurs une des raisons qui expliquait ta présence en ses lieux maudits. Maudits parce que tu fuyais les dunsters comme la peste. " Salomée c'est Salomée tu ne peux pas te comparer à elle...." dis-tu gentiment. Toi t'avais pas des goûts aussi aiguë mais bon tu allais tout de même essayer de le satisfaire. " Tu cherches quel genre de style? simple? recherché? cravate?noeud papillon? j'ai cru comprendre que le thème c'est l'espace." questionnais-tu pleine de bonne volonté. Et ouai toi aussi tu avais prévus d'y aller. Avec un inconnu même. " Du coup tu y vas avec qui au bal?" demandais-tu en feuilletant les pages du magazine, grimaçant devant certains produits. La tâche n'allait pas être facile. T'espérais qu'au moins monsieur connaissait ses mensurations parce que toi tu n'avais pas de compas dans l’œil. Haytam ne semblait d'ailleurs pas vouloir lâcher le morceau. Fallait-il vraiment que tu es des raisons particulières pour revenir ici? Il ne pouvait tout simplement pas se contenter du fait que tu étais tout simplement là en ce moment même a coté de lui. "T'es de la police ou quoi?" Tu fronçais les sourcils perplexe avant d'ajouter "Et pour toi banane." dis-tu avant de lui donner un petit coup de coude amicale dans les cotes le sourire aux lèvres.

hj: non c'est toi.  

« Si bien sûr, c’est des très bonnes amies, mais j’veux dire, ce qui me choque c’est de partir sans dire au revoir et de revenir comme une fleur. » J’avais un peu du mal avec l’abandon. Je n’étais pas vraiment un enfant désiré, mon père m’avait abandonné comme il avait pu le faire avec mes sœurs et j’avais été maltraité toute ma vie parce que je ne rentrais pas dans son moule de fils parfait. Alors quand les filles que j’appréciais, ou même les mecs, partaient sans rien dire, ça me restait un peu en travers de la gorge. J’essayais tant bien que mal de me familiariser avec le monde extérieur, de sortir un peu du stéréotype que l’on me collait et de la réputation du mec chelou qu’il ne faut pas approcher. J’essayais de me faire des amis, de prendre soin des gens que j’appréciais et ils se barraient tous sans prendre la peine de me dire au revoir ce qui était blessant, franchement. Joan était finalement repartie, ne s’adaptant pas à nouveau au climatd'Harvard enfin de Boston. Judith était là, pour l’instant mais tu ne savais pas pour combien de temps et River… Eh bien elle t’avait menti sur son retour et tu n’arrivais pas à lui en vouloir, c’était ça le pire. « J'te compare pas, t’es l'opposé. Enfin l’opposée en bien hein. » Ouais Brynn et Salomée étaient deux filles totalement différentes, mais lorsqu’il s’agissait de moi elles savaient s’accorder tout ça dans le but unique de me faire chier. Salomée me manquait autant que Brynn lorsqu’elle n’était plus là. J’étais heureux que la blonde à taches de rousseur soit à nouveau dans ma vie même si j’allais certainement en chier. « Ouais c’est ça… je ne sais pas, p'têtre un truc bleu foncé, avec une cravate, les nœuds papillons c’est vraiment pas mon truc. » Ni les cravates d’ailleurs, je détestais ça, comme les costumes à vrai dire. Je n’étais à l’aise que dans mes bons vieux jeans et mes tee-shirts qui ne ressemblent plus à rien. Je me raclais la gorge alors qu’elle me demandait avec qui j’y allais, je venais de lui exposer le fait que j’étais blessé par rapport aux départs de certaines de mes amies et je devais lui annoncer l’instant d’après que j’avais invité l’une d’entre elles. « River. » Je ne disais rien de plus, j’attendais son regard accusateur car ouais, je savais qu’elle allait me faire ce regard-là. Je lâchais alors un léger rire, hoquetant à cause de son coup de coude dans les côtes. « Ah bah voilà, j'savais bien qu’il y avait un truc. »

Dans un sens tu comprenais la détresse d’Haytam, et de ne rien pouvoir faire te faisait mal au cœur. Tu te sentais tout simplement impuissante. Le pauvre ne semblait pas beaucoup avoir de chance en amour, ça devait être un truc de famille. Une sorte de malédiction. Il semblait presque te faire des reproches, ce qui te faisait te sentir encore plus mal. Même si monsieur tenta de se rattraper en ajoutant que tu étais différente. Bien évidemment que tu étais différente, t’étais déjà plus cool et plus belle que les autres. Néanmoins toi aussi tu l’avais abandonné, même si abandonner était un graaand mot étant donné que tu savais que tu allais revenir. Sisi. « Rattrape-toi Winchester. » Tu rigolais faussement pour lui montrer qu’il ne t’avait pas vexé, même si c’était le cas, alors qu’au fond tu pouvais t’en prendre qu’à toi-même. « Tu sais parfois les gens agissent sans réfléchir, ils agissent dans le moment et pensent aux conséquences bien après. » soulignais-tu gentiment, préfèrant jouer la carte de la fille neutre. Bah oui parce que t’allais pas non plus continuer à creuser ta propre tombe hein. T’es pas débile. « Ca ne veut pas dire qu’elles n’ont pas pensé à toi pendant leur absence. » Des paroles si sage provenant de ta bouche…ça en était presque choquant. Tu reportais ton regard sur le catalogue se trouvant devant toi. « Bah voilà tu sais quand même ce que tu veux !. » Tu fis une petite hola dans les airs d’un air victorieux. Tout n’était pas encore perdu, et sa demande était des plus réalisable, rien d’impossible dans le choix de ses mots. Tu feuilletais donc les pages écoutant d’un air distrait ton frère. T’étais à fond dans ta mission. Quand il t’annonça qu’il allait au bal avec River –tu savais toujours pas qui c’était mais osef- tu souris à pleine dent. « Je suis émue, mon petit frère va au bal avec une fille. Une vraie. Une qui a des nénés » Tu avais la main sur le cœur et les yeux presque humide. T’étais certaine qu’il y serait allé tout seul, ou avec des potes alors forcément tu étais agréablement surprise. « Parle moi un peu d’elle, genre à quoi elle ressemble, son age –si c’est une cougar- fin tu vois. » Ouai toi tu voulais connaitre ton ennemi, la fille qui allait bientôt prendre en otage ton frère. Et pour ce qui était du reste tu étais heureuse de le voir sourire et de l’entendre rigoler. Parce que sa tronche de dépressif vraiment c’était pas attirant, à part pour les gens qui sont fan de edward cullen et du mec dans le rôle d’un homme tourmenté. « T’es trop mignon quand tu rigoles. » tu dis ça en tant que sœur hein, rien de plus, il n’y a pas d’inceste dans cette famille.

« Pas b 'soin. » Je la regardais de travers en plissant les yeux,j'savais qu’elle était attachée à moi, autant que j’étais attaché à elle. Son départ, comme celui de Salomée d’ailleurs, m’avait totalement brisé le cœur mais je ne pouvais rien y faire. C’était mes sœurs après tout, celles que j’avais eu vachement du mal à accepter et qui m’avaient manqué dès leur départ. Notre relation était assez étrange, c’est vrai mais j’avais toujours été là pour elles et inversement. J’me contentais de souffler en la regardant, je comprenais bien ce qu’elle essayait de me dire mais c’était toujours autant difficile à accepter. Même si j’éprouvais des sentiments forts à l’égard de ces filles, que ce soit amoureux ou en amitié, j’éprouvais un peu de difficulté avec certains retours dont les raisons me mettaient mal à l’aise. « P 'tête. » Je me contentais de hausser les épaules en regardant une nouvelle fois le catalogue qu’on m’avait prêté. J’regardais une page avec dégoût, il y avait une espèce de costume vert à carreaux, je n’en voudrais même pas en guise de paillasson. Je tournais alors la page, un autre costume, cette fois-ci bordeaux et avec des espèces de petites fleurs dessus, décidément, qu’est-ce qu’ils ont tous avec les couleurs et les motifs infâmes ? « J’crois que le thème c’est celui des Winthrop, galaxie donc il me faudrait un truc en raccord avec le thème ou un truc simple. » Je laissais Brynn tourner les pages jusqu’à arriver à des pages où les costumes noirs et classes faisaient leur apparition. Je me concentrais alors un peu plus là-dessus pour me détacher un peu du sujet de ma cavalière mais ma sœur ne semblait pas vouloir s’en détacher, elle. « Arrête, t’es pas croyable ! Et puis qu’est-ce que tu en sais hein ? » Je venais de mettre la corde autour de mon cou, tout seul comme un grand. Bien sûr que River était bien constitué, elle était même parfaite à mes yeux. Je soufflais alors longuement, l’interrogatoire était lancé. « C’est une Quincy avec qui je m’entends bien depuis un bout de temps, c’est comme ma meilleure amie. Une petite blondinette qui a 23 ans. Elle est très sympa, très agréable, je suis sûre que tu t’entendrais bien avec elle. » Je posais mon regard sur Brynn qui semblait la juger d’après mes paroles, tout ça avant de me démolir parce que je me mettais à sourire. « Arrête j’t’ai dit ! »