ricardo ✽ you and i, close together.

On était samedi, et c'est aux environs de deux heures du matin que Charlie rentra au chalet. Elle était de retour de la boîte de nuit du Vermont, fête qui était selon elle, une daube totale, un raté complet. Alcool limité, interdiction de fumer, bref il ne lui en fallait pas plus pour simplement danser sur quelques musiques avant d'emprunter la sortie -de secours même- et sauter dans un taxi pour revenir au chalet, du Summer Camp, organisé par l'université d'Harvard. La Kovalesvski qui revient d'une soirée et qui n'est même pas bourrée, voilà une grande et surprenante nouvelle ; normal étant donné qu'elle n'avait eu le droit de boire qu'un whisky-coca et un verre de manzana. Ca craignait mais bon, tant pis, c’était passé au moins. Une fois que le taxi se fut arrêté devant le chalet des filles, Charlie paya le chauffeur puis descendit hors de la voiture, avant de se diriger vers sa chambre. Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à tourner la poignée de la porte, elle changea brusquement d'avis et repartit en sens inverse. Une autre idée venait de lui traverser l'esprit. Dans la mesure où elle détestait partager cette chambre avec d'autres filles, autant aller dormir autre part pour ce soir. Et pourquoi pas avec Ricardo qu'elle n'avait pas vu depuis un petit moment, d'autant plus qu'elle s'était mise en tête il y a quelques jours d'aller le voir. Une bonne occasion se présentait, autant la saisir, malgré l'heure tardive. De toute façon, c'était peu probable qu'il dorme, mais il fallait espérer qu'il ne soit pas sorti.

Tentant d’être aussi discrète que possible afin de ne pas se faire repérer par un accompagnateur, la belle brune prit la direction du chalet des garçons. Encore fallait-il qu’elle trouve dans quelle chambre se trouvait Ric. Mais heureusement pour elle, des petites pancartes étaient accrochées aux portes, où étaient inscrits le nom des mecs et elle aperçut celui de Rafael au numéro douze. Sans même frapper, Aélis ouvrit doucement la porte, découvrant la chambre plongée dans la pénombre. Elle se faufila à l’intérieur, avant de refermer la porte sur son passage, et tant pis si les autres garçons étaient là aussi. Cependant, il n’y avait personne et après que ses yeux se furent habitué à l’obscurité, Kovalevski aperçut simplement la silhouette allongée de quelqu’un. S’y approchant, elle comprit qu’il s’agissait de Ric, et un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était vraiment chanceuse. Sans même savoir s’il dormait ou non, Charlie ôta ses talons aiguilles ainsi que sa courte robe blanche, puis, en sous-vêtements La Perla de la même couleur, se glissa dans le lit, tentant de se mettre à l’aise, -même si c’était un peu serré-, chuchotant en même temps qu’elle tirait les couvertures de son côté : « Rafael, tu dors ? » C’était une habitude chez elle d’appeler les gens par leur nom de famille et elle ne savait même pas pourquoi.