CHARLOTTE E. SPENCER-L ► victoria justice

"Papa?" Charlotte regarda son père puis les valises à ses pieds en fronçant les sourcils. Cela faisait à peine une semaine que son papa était de retour. Il ne pouvait pas déjà repartir, si?
"Hey, ma puce," son père répondit, souriant maladroitement à sa fille de 6 ans. "Qu'est ce que tu fais encore debout?" Il lui demanda en s'accroupissant devant elle.
Charlotte sera son lapin en peluche contre elle et baissa la tête. "J'ai encore fait un cauchemar."
Son père soupira et la pris dans ses bras. "Allez viens. Je vais te border." Il monta les escaliers avec sa fille toujours dans ses bras, ignorant totalement le regard noir que lui lança sa femme. Charlotte était sa fille, aussi.
"Tu vas où, Papa?" Charlotte lui demanda une fois qu'il eut finit de l'installer dans son lit.
Il se mordit les lèvres et déposa un baiser sur son front. "Maman t'expliquera demain. Mais t'inquiète pas. je t'emmène toujours au cinéma ce week end."
"Promis?"
"Promis."
"D'accord. Bonne nuit, Papa."
"Bonne nuit, Chuckie."

Comme promis, deux jours plus tard, son père emmena sa fille voir Tarzan au cinéma. Avec ça, la petite fille comprit que même si son père ne vivait plus à la maison, il restait tout de même son père.


"Alors ?" Amy regarda anxieusement sa meilleure amie alors que celle-ci lisait et relisait la lettre qu'elle tenait entre ses mains. Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas y croire. "Chuck ? Tu commences à me faire peur là."
Charlotte releva la tête de la lettre et regarda sa meilleure amie, les yeux au bord des larmes.
Amy fronça les sourcils et soupira, sentant également ses yeux s'humidifier. "Et merde."
Elle secoua la tête et pris sa meilleure amie dans ses bras alors que celle-ci s'effondra.
Elle n'irait pas à Harvard. Sa mère allait encore lui dire que c'était pas très étonnant, que son père n'avait aucune ambition et qu'il avait transmis son manque de motivation et d'acharnement à sa fille; qu'Amy avait une mauvaise influence sur elle... Son père, lui, serait déçu, mais l'inviterait surement chez lui le plus vite possible, histoire de regarder un Disney en mangeant de la glace. ça, ça allait lui faire du bien. En attendant, Charlotte s'accorda un peu de temps pour pleurer.


"Je vais me remarier." La phrase eu le même effet qu'une claque. Charlotte avait pourtant l'impression que son père et sa mère s'étaient rapproché ses derniers mois. Pas plus tard qu'hier, elle les avait surpris en pleine discussion, se remémorant leurs années lycée entre deux verres de vin. Ce genre de cliché n'était-il pas un signe que ses parents étaient en voie de se remettre ensemble?
"Avec qui ?" Charlotte demanda, sachant déjà, en voyant le regard de sa mère, qu'elle n'allait pas aimer la réponse.
"Mon ami Tom. Tu te souviens de Tom ?" Oh que oui, Charlotte se souvenait de Tom. Un homme d'affaire, imbus de lui même, ne pensant qu'à l'argent. Lui aussi un énorme cliché.
Charlotte fit oui de la tête. "Oui. Je me souviens." Elle se força à sourire. "Je suis contente pour toi, Maman."


"Tu dois accepter." La voix d'Amy était ferme et même au téléphone, Charlotte voyait bien que son amie ne plaisantait pas.
"Je peux pas, Amy," Charlotte protesta, secouant la tête malgré le fait que son amie ne pouvait pas la voir.
"Pourquoi ? C'est ton beau-père !" Amy fit une pause, soupira, et reprit. "Ecoute. Tu ne peux plus postuler pour la bourse Forester parce que t'es plus au lycée. L'argent du vieux est le seul moyen que tu ais de venir à Harvard. Tu sais à quel point j'aime tes principes mais la, faut savoir baisser les bras."
"Je ne veux pas lui devoir quoi que ce soit. Je ne fais pas partit de sa famille, c'est pas mon argent. Si je dois aller à Harvard, j'irais par mes propres moyens."
Amy leva les yeux au ciel. "Donc tu n'iras pas."
Charlotte ferma les yeux, sachant pertinemment que son amie avait raison. "J'en parle avec mon père et je te rappelle. ça te va ?"
"Yep !"
Charlotte raccrocha, sachant très bien ce que son père allait lui dire.


"Amy ne va pas bien, Papa," Charlotte murmura alors qu'elle fumait sur le balcon, de peur que sa meilleure amie l'entende.
Dire qu'Amy n'allait pas bien était plus ou moins l'euphémisme de l'année. Depuis son agression, Amy n'était plus que l'ombre d'elle même et Charlotte détestait plus que tout la personne qui avait osé briser son amie.
"Il ne serait pas surprenant qu'elle fasse une dépression, Chuck."
La bouche de Charlotte s’entrouvrit à ce mot. Dépression. Mon dieu, mais qu'est ce qu'elle allait pouvoir faire?


"Merci pour tout, Chuck," la mère d'Amy dit à Charlotte une fois qu'elles se défirent de leur étreinte.
Charlotte sourit tristement. Elle n'était pas sûre de mériter ces remerciement. Si ce qu'elle avait entreprit avait marcher, elle ne se tiendrait pas là, sous la pluie, à l'enterrement de sa meilleure amie. Alors elle sourit simplement et déposa un baiser sur la joue de la personne qui était comme une seconde mère pour elle. Ensuite, elle se tourna une dernière fois vers la tombe d'Amy avant de partir, regagnant doucement la voiture de son père où celui-ci l'attendait.
"Prête à y aller ?" Le père de Charlotte lui demanda, son éternel sourire absent de son visage.
Charlotte acquiesça. "Allons-y."