WILLOW P-SANCHEZ ► mathilda bernmark

« Willow… Je sais pas si je vais m’en sortir. » La voix de Chanel était de moins en moins forte et j’étais sûre qu’elle était foutue. Me mordillant la lèvre, je baissais le regard vers ma meilleure amie qui avait les deux yeux grands ouverts. Elle tentait de tenir le coup et c’était contre mon gré que je lui dis ceci. « T’en fais pas Chanel, tout va bien aller. Tu vas t’en sortir… » Ses mains tremblaient et son cœur était sur le point de flancher j’en étais convaincue. Poussant un long soupir, j’embrassais le sommet de son front quand une nouvelle bombe se déclenchait non loin de la. Fermant les yeux, j’entendis les sirènes de police au loin jusqu’à ce que je lève les yeux au ciel. « Ils sont arrivés Chanel, tient… » Baissant la tête, mon amie avait les yeux ouverts, son cœur ne battait plus. « Chanel ?! » La secouant légèrement, je savais que c’était fini. Sentant les larmes sur mes joues, je me mordillais encore la lèvre jusqu’au sang avant de tomber dans les pommes.. Deux mois étaient passés. Plusieurs personnes étaient accourus à mon chevet et je dois admettre que j’étais heureuse de pouvoir les comptés dans ma vie. Sauf que malheureusement pour moi, cette tragédie avait apportée autre chose de plus que je devais surmonter après la mort de Chanel. La dépendance à l’alcool et aux drogues. Ça avait été ma descente aux enfers. J’étais toujours en compagnie de personnes qui n’aidaient pas mon cas. « Willow faut que tu sortes de cette chambre. » Étant assise devant la grande fenêtre de ma chambre aux murs blancs, je n’osais même pas tourner la tête pour voir mon grand frère, Enzo. « Fout moi la paix ». Lorsque j’avais fait cette rechute, j’avais fait la gaffe de tomber dans les escaliers pour me fracturer la plupart des ligaments de mes jambes, j’étais donc dans une chaise roulante contre mon gré. Enzo s’approchait donc de moi avant de faire reculer ma chaise et de positionner en face de moi pour plonger ses prunelles brunes dans les miennes. « Je ne te reconnais plus Willow. Ma petite sœur n’a pas le droit de rester muette comme cela sans rien dire et de se faire mourir à petit feu » Poussant un énième soupir, je ne dis pas un mot. Je tentais de me battre contre ma dépendance à l’alcool et des fois j’avais envie de tout laisser tomber. « Lâches-moi un peu Enzo. La seule chose que je veux faire c’est sortir d’ici. » Mon frère était tout simplement désespéré, c’est comme si il parlait à un mur de béton et j’étais totalement consciente de ce qui se passais. Mon frère décidait qu’il en avait assez. Prenant donc ma chaise, il se mit à me faire rouler jusqu’à l’extérieur. « Mais qu’est-ce que tu fou ?! J’veux pas sortir dehors bordel » Avec cette tête de mule, il se dirigeait donc vers sa voiture avant de me soulever et m’y faire rentrer. « Tu la ferme. J’ai demander aux préposés si je pouvais te faire faire un tour et ils voulaient. Tu dis un mot et je ne viens plus te voir. » Il avait raison, je ne sais pas ce que je ferais sans lui.. Laissant donc mon frère prendre les devants, je croisais les bras pour tourner la tête vers la fenêtre. Enzo ne voulait rien entendre de moi et je dois admettre que je ne pouvait pas l’empêcher. Cette journée en sa compagnie me fit réaliser que j’avais une famille et que même si elle était toute en Italie, je pouvais compter sur Enzo pour ma sécurité. C’est même cela qui fit en sorte que j’en sortais plus forte à tous les jours pour pouvoir avoir ma sortie officielle.

« Écoute Tate, je peux tout t’expliquer… » Le jeune homme serrait les dents et je voyait qu’il était fâché. « Quoi ? Non je sais déjà tout ce que tu ne m’as jamais dit. Jamais tu ne m’as avouer avoir été marié à Damon ! » Me mordillant la lèvre, je replaçais mon costume d’Halloween afin de m’approcher de ce dernier quand il me repoussait. Il n’était pas de bon humeur non plus. Glissant ma main contre mon front, j’essayais de ne pas trop pleurer mais ce fut plus fort que moi. Tate se reculait donc avant de pouvoir se retourner. « Tate… » Il ne me répondit même pas avant de pouvoir continuer son chemin. Ne sachant pas quoi faire, je décidais de m’en aller de Salem afin de me rendre au campus. Il n’y avait personne, tous le monde avaient décidés de faire mes valises pour me rendre vers l’aéroport. Un papier à la main, je scrutait l’adresse de mon paternel. C’était la première fois que j’allais le rencontré. Le voyage fut quand même assez long et je dois admettre que je pensais presque tous le temps à Tate. Comment j’avais fait pour en arriver là ? C’est complètement débile. Sortant de l’aéroport, un jeune homme m’attendait, pancarte à la main, avant de me faire un signe de la main. « Mademoiselle Prada ? » Jamais je n’avais entendu ce nom de famille avant. Je fronçais presque les sourcils. « Sanchez… Willow Sanchez » L’homme vint à me regarder de haut en bas avant de me faire un signe de la main. Il avait vraiment l’air sympathique et charmant. Roulant les yeux, je le suivais donc derrière avant de monter dans la limousine noire. J’ignorais encore mon titre à cet instant là. Ce fut lorsque la voiture s’arrête en face de l’immense château, je retirais les lunettes que je portais sur le nez. « Je crois que vous vous êtes trompés d’endroit. » Le jeune homme poussait un rire. « Vous voilà arriver à la maison de votre père mademoiselle. » Une fois l’engin arrêter, deux gardes du corps ouvrirent la porte. Deux colosses. J’étais surprise que Enzo ne veuille pas m’accompagner en Italie. « Wow » Marchant donc en compagnie de ces hommes, un valet ouvrit la porte en face de nous. Tout était sécurisé, comme si ils avaient peur de se faire voler ou quelque chose du genre. Peut-être qu’en Italie c’est l’endroit qui se fait le plus vandalisé. « Willow ! » Relevant la tête, je vis un homme bien habillé descendre les escaliers pour ne rien dire de plus afin de me serrer dans ses bras. Je fis presque les gros yeux lorsqu’il m’embrassait sur les deux joues. Les Italiens avaient vraiment de différentes façon pour saluer les gens. Le laissant se reculer, il me sourit. « Mon père je suppose ? » Il poussait un rire. « Tu es une fille très maline… Bon sang que tu ressembles à ta mère. » Malheureusement pour moi, je ne l’avais pas encore rencontrée mais j’attendais que Simba puisse me donner des nouvelles sur elle. « Je… Je ne l’ai pas encore rencontrée mais je suis sûre qu’elle est super jolie. » Dis-je avec un petit sourire. « Je me présente. Rafalio Prada » Mon cœur s’arrêtait pendant quelques secondes, comme si quelqu’un l’avait arrêté. « Prada ? » À son rire rauque, il ne savait pas que je ne connaissais rien de ma famille. Le laissant donc me faire visiter la maison et le laisser me parler de mes origines, je n’en revenais pas de la chance que j’avais de faire partie de cette famille. Ce fut donc les mois les plus passionnants de toute ma vie. C’est même cela qui me fit changer le caractère et la façon de voir ce que je voulais faire de plus que cela. La mode m’a donc passionnée et depuis je ne rêve que de reprendre l’entreprise familiale. Ce fut lors de mon départ vers les Etats-Unis qui furent les plus difficiles. Rafalio s’approchait donc de moi avant de me prendre dans ses bras. « Tu reviendras nous rendre visite… » Je souris pour le serrer encore plus fort. « Je te le promet papa… » Il m’avait demander si je voulais rester en Italie et de continuer les études dans l’université qui se trouvait non loin sauf que Harvard c’est ma vie. Tate me manquait, même Andrew alors je ne pouvait pas les laissés. Je sais que j’avais agis en égoïste mais je le regrette amèrement. Tournant la tête vers Axel, je lui glissait un baiser sur la joue. Il avait été un ami exceptionnel et je savais que dès que je reviens il serait présent.