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Que la bataille...de méduses, commence !!

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La plage. Quel est l’idiot congénital qui avait parlé de se rendre à la plage ? Moi, évidemment. C’était pas que je détestais ça, surtout que j’étais un nageur accompli grâce aux compétitions d’enfants qu’on se faisait en Russie dans les lacs à moitié gelé, ma bande de potes orphelins et moi, mais là-bas, y’avait aucun spectateur. Juste des gamins qui jouaient à un jeu dangereux, qui pouvaient mourir d’hypothermie ou de noyade pour ceux qui plongeaient mais savaient pas nager, juste nous. Alors que dans ce foutu pays, je vous parie qu’il y aura un troupeau de bétails tous les deux mètres. Même quand il fait presque nuit, ils exagèrent, sont toujours là ! Non, je n’aime pas les gens. Je ne suis pas agoraphobe, mais presque. Et Lily qui voulait que j’me ramène en maillot. Là, tu peux rêver ma p’tite. D’accord, je vais arriver en costard, vu que de toutes façons j’ai pas de costard, mais hors de question de prendre un coup de soleil ou que tous les martiens du coin essaient de voir mes tatouages et tombent sur mes cicatrices pour ensuite venir m’interroger sur le pourquoi du comment et du quand. Non en fait, c’était même pas ça. J’aime pas me sentir observé, point barre. Du coup, j’me suis pointé à la plage, vêtu d’un jean déchiré aux extrémités, et d’un débardeur blanc cassé. Les cheveux ramenés en un catogan, tombant en relief dans mon dos, j’avais abandonné mes ‘bijoux’ clinquants pour l’occasion, ne gardant autour de mon cou que le pendentif d’un anneau auquel je commençais à prendre goût malgré moi. Sauf qu’après dix minutes à être assis bien sagement le plus à l’écart possible des gens qui – finalement - n'était pas si nombreux que ça, je me suis rendu compte que j’étais encore plus repérable ainsi attifé. D’autant qu’aux Etats-Unis, les gens semblaient prendre à cœur de se vêtir le moins possible, quelle que soit les occasions. Génial. Je suis sûr que Lily l’a fait exprès pour me faire ch***. Maudissant intérieurement chaque homme, femme et …non pas les enfants, qui osait me regarder de trop près - soit une totalité de dix personnes - je prends sur moi de me dévêtir – heureusement, j’avais prévu, mais Lily ne devait jamais le savoir, sinon ce serait le foutage de g** assuré, qu’un incident de ce genre pouvait se produire. Et étant donné que je n’aime pas être pris au dépourvu, je me retrouve bientôt en short de bain et torse dénudé, tatouages à l’air donc, les fesses dans le sable, admirant l’horizon en priant pour que mon amie d’enfance arrive avant que la gamine aux couettes qui m’observait depuis que j’étais ici, ne décide de faire les derniers cent mètres qui me séparaient de lui et toute sa famille pour me proposer de jouer au seau ou à un autre jeu encore plus débile.


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« Que la bataille ... de méduses, commence !. »
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Un coup d’œil dans le miroir. Elle est blanche à faire pâlir un mort. Une peau de rouquine en somme, saupoudrée par l’habitude du climat russe. Le regard critique et les boucles rebelles, un peu cernée mais de belle humeur, la Lowell enfonça son chapeau sur son crâne, et s’arma de ses plus belles lunettes de soleil rondes. Depuis quelques jours, il faisait un temps idéal, presque estival.  Un temps réconfortant et une quiétude bienvenus après les péripéties du Spring Break qui en avaient affecté plus d’un, elle la première. Un haussement de sourcil plus tard, elle avait sauté dans un short en jean, légèrement taille haute, et noué une chemise au-dessus de son nombril, envoyant valser son sac à dos sur son épaule avec nonchalance tandis qu’elle prenait sa petite voiture pour rejoindre Sachka à la plage. Aussi loin qu’elle s’en souvenait, ils n’étaient jamais vraiment allé à la plage ensemble. Toujours fourrés ensemble lorsqu’ils étaient gamins, elle avait toujours trouvé une bonne excuse pour s’éclipser dès lors qu’il était question de baignades, et autres mésaventures aquatiques. Question château de sable elle était OK. Le bronzage écrevisse, aussi. La tartine de crème soleil, pareil. Mais pour ce qui était de la nage … Elle était plus comme un rocher qui coule direct au fond de l’eau qu’une sirène gracieuse. Enfin … Ils n’allaient pas se baigner de toute façon. Probablement pas …

Arrivée à la lisière du sable, la jeune femme sourit de contentement. Elle retire ses espadrilles, appréciant avec une forme de délectation la sensation des petits grains de sables qui venaient s’insinuer entre ses petits pieds. Elle regarde ici, et là, à la recherche de Sachka dans toutes ces serviettes colorées, et finit par le reconnaître au loin au profil : tatouages, cicatrices, petit air désinvolte et … Maillot de bain ? Oh miracle. D’un pas feutré elle s’approche, avant de la gratifier d’une petite tape derrière la tête. Un « bonjour amical » dans le langage lilyen en somme. « Arrête de zyeuter cette gamine, sinon, elle va insister pour t’enterrer dans son château de sable. Et j’aurais pas le cœur de lui refuser ce plaisir … » elle lâche ses espadrilles, s’asseyant sur le sable à côté du jeune homme sans prendre le temps pour l’instant de prendre le temps de se déshabiller. Un instant son regard s’attarde sur l’anneau doré qu’il porte en pendentif autour du coup. Elle songe de nouveau au texto qu’il lui avait envoyé … Plus qu’évocateur. Mais ça lui paraît tellement invraisemblable qu’elle hésite à poser la question … Finalement, ses sourcils se froncent. Elle le regarde avec un air mi- dépité, mi- inquiet, mi- curieux. « Bon. Qu’est-ce que tu as fait comme connerie encore ? Parce que tes p’tits sous-entendus, ça va cinq minutes. » En attendant, elle se relève, ayant vraisemblablement la bougeotte depuis son arrivée. Son short glisse sur le sol, rejoint par sa chemise. Elle portait un maillot assez simple, bleu foncé, un bandeau dont elle noua les bretelles derrière sa nuque histoire de ne pas se retrouver les seins à l’air. Depuis quelques semaines elle avait un peu maigri, ses cotes devenant sensiblement plus visibles. Conséquence de sa santé fragilisée. Déjà fluette et d’un petit gabarit, elle n’était pas très à l’aise à l’idée de se mettre à demie-nue sur une plage. Mais bon. La tiédeur sur soleil lui fit tellement de bien qu’elle oublia rapidement ses complexes. Lily dégaina sa crème solaire comme un revolver, s’en arma, et la pointa vers Sachka. « Viens là que je t’en mette sur le nez. Sinon tu vas ressembler à un tourteau ». Ce qui était bizarre avec Sachka, c’est qu’elle oubliait parfois que c’était un homme. Il avait beau être courtisé, convoité, posséder un charme, et susciter l’émoi de probablement bien des demoiselles, elle le voyait plus comme un frère, et comme un petit garçon. C’était un mélange de beaucoup de choses cumulées, parmi lesquelles l’ambiguïté n’avait aucune place. Elle n’avait jamais pensé à lui autrement, et trouvait limite étrange d’y songer autrement. Presque malsain. Comme de l’inceste. Cette forme de naïveté lui faisait parfois oublier les distances à respecter en public avec les « hommes ». Elle se comportait parfois avec lui comme s’il avait été un de ses potes, la barrière du sexe, homme, femme, n’existant pas réellement entre eux. Ils étaient amis. Depuis toujours. Elle l’avait déjà vu presque nu, lui aussi, cela ne faisait aucune différence. Elle n’éprouverait jamais autre chose pour lui qu’un sentiment protecteur proche du fraternel. Enfin … Protecteur … Ou effusif. Parce que parfois, il l’énervait. Au plus haut point. Avant même qu’il ait eu le temps de riposter, il se retrouvait en tout cas avec une bonne noix de crème sur le nez. Un peu comme du yaourt. Et elle, qui, riant avec un air mutin, s’était dit qu’il valait mieux qu’elle arrête tout de suite son entreprise de protection contre les UV avant de finir la tête dans le sable.

   
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Est-ce que je vous ai déjà dit combien je déteste l’été ? Enfin, non ce n’est pas tout à fait exact. Ce n’est pas la saison qui me pose problème, mais le climat. Sérieusement ? 45° en été ? Comment les gens peuvent survivre par une telle chaleur ? En hiver encore, on peut rajouter des habits, des écharpes, des bonnets, une multitude de chaussettes, mais en été, comment on fait quand on a déjà tout enlevé et qu’il ne reste que le maillot ? Tu m’étonnes qu’il y ait toujours autant de mondes à la plage ! Ca, c’est pour éviter de se faire traiter d’exhibitionnistes. Au fond, si ça se trouve, ceux qui s’exhibent en avaient peut-être juste marre de dégouliner de sueur, qui sait ? Faudrait leur poser la question, un de ces quatre. Enfin, pour le moment, je cramais. Blanc comme un cachet d’aspirine en train de foudre sous le soleil, j’ai l’air du nain grincheux en plein mal de tête. Prêt à tuer tout le monde mais incapable de le faire parce que la loi l’interdit. Et, contrairement à ma bonne amie Lily, j’ai horreur de sentir des grains de sable –ou quoique ce soit d’ailleurs – s’insinuer entre mes orteils. Tiens, en parlant du petit chaperon rouge, devinez qui vient de débarquer ? « C’est ça, qu’elle essaie pour voir… » grognai-je en avisant la petite d’un regard encore plus noir qui, étrangement, lui fit sourire de toutes ses dents. Les gamines de nos jours. Plus aucun respect pour leurs aînés rebelles, franchement. « A propos, t’as pas peur de fondre toi, avec ce beau soleil ? Ou d’faire exploser ta bouteille de gaz ? » Humour noir, récité très sérieusement pour faire plus vrai. « Quoi ? » Je croyais qu’elle appréciait mon humour, alors pourquoi est-ce qu’elle me regarde comme ça ? J’ai un truc dans les cheveux, c’est ça ? Fronçant les sourcils à mon tour, je ne la quitte pas des yeux, prêt à me défendre en cas d’attaques impromptues. Parce qu’avec les filles, on peut jamais savoir quand ça va arriver. « De quoi tu parles ? J’ai pas fait de conneries ! » m’exclamai-je en faisant mine d’être vexé. « J’fais jamais de conneries. » continuai-je en marmonnant dans ma barbe inexistante. Evidemment, elle faisait référence à l’anneau que je portais autour du cou, je venais de le comprendre. Est-ce que c’est le moment d’en parler ? Je l’ignore. « Dis donc, tu penses à manger de temps en temps toi ? » lui demandai-je en changeant délibérément de sujet de conversation en découvrant la peau qu’elle avait sur les os une fois en maillot de bain. « T’as l’air d’une paille. Ou d’une planche à pain, au choix. » Un autre se serait sans doute fait laminé pour e genre de commentaires déplacés. Mais pas moi. Un autre se serait sans doute tu, mal à l’aise. Pas moi. Depuis toujours, malgré la maladie de Lily, nous étions aussi proches que pouvaient l’être un frère et une sœur. Capables de faire les pires conneries, qui n’ont aucun secret l’un pour l’autre, et forcément, qui ne mâchent pas leurs mots pour s’exprimer quelque soit le sujet. « Heureusement que t’as les formes qu’il faut pour compenser. » ajoutai-je, néanmoins sans sourire. Parce que mon affection pour Lily allait bien au-delà de tout, je ne voulais qu’elle croit que je la jugeais par rapport à cette fichue maladie. D’autant que je le pensais : Lily avait de très jolis atouts qu’elle savait mettre en valeur quand elle s’en donnait la peine. « Quoi ? Ah non non, j’aime pas l’odeur…pfff, t’es chiante quand tu veux toi hein ! » protestai-je en me tournant pourtant de manière à ce qu’elle puisse étaler la crème solaire, puisque de mon côté, elle savait que je ne l’aurais jamais fait, dus-je ressembler à une écrevisse en quittant la plage. « Très drôle. Vraiment très drôle. Je pouffe de rire. Ha.ha. » Foutre cette saleté d’odeur sur mon nez, y’avait qu’elle que ça amusait, franchement. Bon ok, je riais aussi…mais intérieurement. « Bon sinon quoi de neuf ? Ah oui, mon anneau, j’oubliais que t’allais pas me lâcher tant que je t’en aurais pas parler, hein ?! » Curieuse et tenace étaient des qualités que nous partagions tous les deux. « Bah voilà, j’crois pas qu’tu la connais mais je couchais avec une fille qui s’appelait Sharon Francescov y’a pas mal de temps. En fait, on s’est connus en Russie, j’avais 16 ans et elle avait une jolie poitrine. » Ca commence bien, non ?! « Elle est venue étudier ici, comme par hasard. D’ailleurs, j’ai trouvé super bizarre qu’on se retrouve comme ça alors qu’elle aurait pu être n’importe où ailleurs… ‘fin bref, du coup on s’est revus plusieurs fois, juste pour…’fin tu vois c’que j’veux dire. Et finalement, après le Spring Break avec des potes on a décidé d’aller fêter la fin des vacances à Vegas. Vu que c’est le père de l’un d’eux qui est super riche qui nous a offert le billet, j’ai pas pu refuser, vu que j’ai jamais été à Vegas et que j’ai jamais eu un rond. Du coup, une fois là-bas, encore par hasard Sharon y était aussi, complètement saoule. Moi, vu que j’arrivais pas trop à m’amuser, les gars m’ont donné un espèce d’antidépresseur ou j’sais pas quoi et du coup j’ai été complètement défoncé toute la soirée. Quand j’ai croisé Sharon, on a fait les cons et on s’est mariés devant le clone d’Elvis j’sais plus qui et voilà… » L’histoire la plus abracadabrante qu’elle n’avait jamais entendue je parie.

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Ronchon légendaire, Sachka n’avait vraiment pas changé d’un pouce. Du moins, pas à ce niveau-là. Riant intérieurement, elle avait de toute façon déjà prévu depuis le départ de proposer un quart d’heure château fort luttant contre les flots à cette petite solitaire qui leur faisait les yeux doux. Mais peut-être pas tout de suite, ils avaient le temps. A l’entendre, sa mine se renfrogne sur le coup, avant de se muer en un air énigmatique. Feignant le sadisme, elle le scruta sans ciller, ne voulant pas lui laisser croire qu’il pouvait plaisanter là-dessus comme ça. « Si elle explose dans l’eau, tu penses que ça pourrait faire un propulseur ? Je serais la nageuse la plus rapide de l’ouest. Ça te clouerait un peu le bec ça, nan ? Tu serais obligé de te soumettre devant ma puissance, héhé. » dit-elle en le défiant du regard, avec un air mi-sérieux, mi-machiavélique, même si tout n’était que plaisanterie. Quant à ses commentaires sur son physique, elle n’y prêta volontairement pas vraiment attention. Elle avait conscience que depuis leur retour du Chili elle avait perdu un peu de poids. Mais avec sa santé déclinante, elle était parfois tiraillée par des douleurs qui l’empêchaient de dormir, et donc de récupérer. De fait, elle avait un appétit moins important qu’à son habitude, et avait moins d’énergie. Cercle vicieux dont elle avait du mal à se dépêtrer, même si son amour pour la nourriture lui permettait de tenir le coup. Cela se voyait un peu, sans être catastrophique. Toujours dans l’exagération celui-là.

« Tu peux parler, t’es pas mieux. Regarde, on voit tes côtes. » dit-elle en enfonçant son index dans sa côte. Petite vengeance qui arrivait à point nommé.  « Et puis de toute façon ça m’empêcherait pas de te mettre ta pâté. » bougonna-t-elle en se rappelant les fois où, comme deux garçons en bas âges, ils avaient pu se bagarrer, au sens propre et littéral du terme. Elle lui avait déjà collé des beignes, lui l’avait déjà balancé dans la bouillasse, c’était de bonne guerre, et ils en avaient toujours ri sur le moment. « Tu noies le poisson dans l’eau un peu … Non je te lâcherai pas, tu me connais. » avait-elle rajouté, tout à fait consciente qu’il essayait de dériver doucement vers un autre sujet. Ses longs cheveux lui tenant chaud, elle avait entreprit de les relever au-dessus de sa tête en un chignon négligé, jusqu’à ce qu’il daigne répondre enfin à sa question sans se défiler. Et tout au long de son petit discours, ses yeux s’arrondirent comme des soucoupes. Bien sûr qu’elle connaissait Sharon, inutile de lui en faire un portrait. Mais leur dernière rencontre remontait à loin maintenant … Improbable, impromptu, la nouvelle lui paraissait assez surréaliste. Et pourtant… Les maladresses dans son discours, son air sérieux, et enfin, cet anneau qu’il arborait à son cou … Tout cela présageait un engagement de plus ou moins longue durée dans lequel il s’était enlisé malencontreusement, mais dont il ne semblait, au fond, pas si mécontent que cela. Soudain songeuse, lorsqu’il eut terminé, un silence s’installa. Lily réfléchissait. A ce qu’il disait. Au Sachka qu’elle pensait connaître aussi. « Et … Vous allez rester mariés ? » finit-elle par demander. Une question évidente, à laquelle il n’avait pas répondu explicitement, mais dont la réponse aurait été immédiate s’il avait décidé de rompre cet engagement. Le fait même qu’il ait toujours cet anneau montrait que peut-être, ils essayaient … « Est-ce que tu l’aimes Sachka ? A part pour sa paire de seins … Tu l’aimes ? » Elle savait que c’était une question houleuse et difficile pour lui. Pourtant, au regard qu’elle lui lança ensuite, il était évident qu’elle n’accepterait aucune réponse imprécise. Pour elle le mariage avait quelque chose de sacré. C’était une union de deux âmes qui ne formaient ainsi plus qu’une. Pour ce type d’engagement, seule la certitude était de mise. C’était sa vie, et celle de Sharon qu’il engageait. Il avait l’air de prendre ça comme un jeu, ou un hasard de l’existence juvénile. C’était presque … Inconséquent. Elle voulait s’assurer qu’il ne s’aventurait pas sur un chemin qui le ferait souffrir inutilement.  


   
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Exploser dans l’eau ? C’est possible ça ? Ok, outre le fait que son humour aurait pu me faire sourire, effectivement, elle était parvenue à me clouer le bec en moins de deux avec son histoire d’explosion. Si j’avais su que ça pouvait arriver, je l’aurais fermé tout de suite. Mais non, pensant qu’elle apprécierait mon humour bon enfant, comme quand nous étions gamins, j’avais peut-être été trop loin, cette fois-ci. Non pas que l’idée que Lily CROIT qu’elle pouvait me vaincre à la course, surtout à la nage, était tentante, mais pas au point de la transformer en jet ski. « D’toutes façons, j’me soumettrai jamais plus à personne. » tonnai-je en levant fièrement le menton comme si l’idée même qu’un loup sauvage et solitaire comme moi puisse être apprivoisé par quiconque était si saugrenue que j’en perdais mon latin. Sauf que je ne parle pas latin. Personne ne parle latin, c’est une langue morte. Qu’importe. « Oui mais moi c’est normal. » répondis-je calmement avec un air blasé au possible. Ne cherchez pas à savoir pourquoi le fait qu’on voit mes côtes était normal alors que pour elle ça ne l’était pas, c’est comme ça et pas autrement. Son doigt me gêne, je la repousse gentiment en lui lançant un regard noir. Touche pas, c’est à moi. « Tss…ouais ouais, que tu crois gamine ! » Enfin le beau temps était revenu et ma joyeuse humeur avait lui. Qu’elle essaie un peu pour voir, de me mettre la pâtée. Il est vrai que par le passé, je la laissais souvent gagner et que…QUOI ? bon ok, je ne la laissais pas gagner, elle gagnait toute seule, vous êtes contents comme ça ? Il n’empêche que ça m’était déjà arrivé de la laisser avoir le mot de la fin. Pas par pitié ou quoi, parce qu’elle pouvait être malade je l’avais toujours regardée comme Lily la peste de mon cœur, à la fois confidente et sœur, mais parce que fut un temps, elle avait représenté autre chose à mes yeux d’enfant des rues. Je ne savais encore rien de l’amour à cette époque – quoique je ne suis pas certain d’en avoir plus à dire aujourd’hui – mais je croyais l’aimer comme Roméo aimait Juliette. Un amour impossible mais bien présent et indestructible. L’une des raisons pour lesquelles je lui avais parfois permis de gagner, comme tous les garçons de mon âge : pour que la fille sourit et soit heureuse, ou qu’elle ait suffisamment de compassion pour le garçon pour lui offrir un baiser en guise de réconfort. Avec le temps, j’avais compris que cet amour-là ne serait jamais. Qu’à défaut de pouvoir l’aimer comme une amante, je l’adorais en tant que petite sœur de cœur, et c’était une affection bien plus conséquente que nulle autre jusqu’à maintenant. Bref, vous avez compris que je connaissais Lily comme ma poche, et que du coup, elle aussi. Je savais qu’elle ne lâcherait pas prise pour Sharon et elle savait de son côté que je finirais par en parler. Donc, tant qu’à prendre un peu d’avance, j’avais fini par tout lâcher d’un coup. Sauf que sa question…je n’avais pas de réponses. Enfin si…Plus ou moins. « J’en sais rien. » répondis-je, l’air toujours ronchon, mais surtout songeur, les yeux baissés vers le tas de sables à mes pieds. « C’est compliqué. Oui… non… on a décidé… d’essayer. » D’essayer quoi ? Je me demande pourquoi je fais toujours un mystère de choses si simples au fond. La peur de décevoir, sûrement. Ou d’avoir à montrer un trop plein d’émotions. « …d’essayer d’être…ensembles. » ajoutai-je. Voilà qui était plus clair, mais pas moins complexe quand même. « Du coup oui, on reste marié. Pour l’instant. » Parce qu’on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait, n’est-ce pas ? « Pfff, pourquoi vous les femmes vous voulez toujours mettre un mot sur tout !! » l’interrompis-je en me relevant d’un bond. En colère, je l’étais, mais pas à cause de Lily. Cette dernière n’ignorait pas les difficultés que j’avais toujours rencontrées à exprimer la plus petite des émotions. Et elle osait me demander si j’aimais Sharon ? Surtout qu'elle connaissait mon histoire. Ma famille. Le calvaire que j'avais enduré étant enfant. En partie, tout du moins.

Attrapant un caillou qui traînait pour le balancer à l’eau, je trépigne sur mes deux jambes, visiblement agacé par une chose que nul ne pouvait comprendre ni voir. « C’est quoi l’amour ? J’sais même pas c’que c’est… » grimaçai-je à voix basse, plus pour moi que pour elle. Ce qui eut le don de m’énerver encore plus et provoquer la chute d’un nouveau caillou à la mer. Pendant de longues minutes, je demeure ainsi. Debout, face à l’océan, incapable de mettre des mots sur mes pensées qui défilaient à toute vitesse. Une quantité d’émotions me submerge et je refuse catégoriquement que Lily en soit témoin. Finalement, je récupère un coquillage sur le sable, et sans le balancer cette fois, juste en le regardant sous toutes les coutures, je murmure. « Elle oui. Elle m’a dit…elle m’a dit qu’elle m’aimait. » Le regard vide, l’air complètement perdu, je soupire un grand coup. Sharon m’aimait.


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Mauvaise foi légendaire, le retour. Et elle détestait quand il l’appelait « gamine », alors même qu’ils avaient le même âge. Ca l’avait toujours énervée d’ailleurs, et bon nombre de fois elle lui avait fait comprendre son mécontentement, abordant une mine renfrognée avec un petit retroussé. Crédible, adorable ? Un peu des deux. Quoiqu’il en soit elle s’était mise à l’observer discrètement en silence, songeuse. Le savoir marié tout un coup lui mettait un petit coup, au fond. Cela arrivait vite, et puis, il était si jeune … Les sentiments qui l’animaient étaient confus. Elle se sentait un peu comme une mère à laquelle on arrachait un fils, une sœur qui saurait que la complicité avec son frère ne serait plus jamais la même et une petite amie possessive, éconduite par l’homme qu’elle aimait depuis toujours. Tout cela conjugué dans une même sensation, c’était tout à fait étrange. Elle connaissait Sharon, pas comme une amie, mais suffisamment en tout cas pour savoir que malgré son caractère bien trempé, c’était quelqu’un sur qui on pouvait compter. Un tempérament de feu, indomptable, un peu comme Sachka. Peut-être ne s’étaient-ils pas si mal trouvés finalement. Mais elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète, et c’était pour cela qu’elle le bousculait, l’obligeant à mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Elle ne voulait pas qu’il souffre ensuite, tout simplement. Elle avait conscience que pour lui, mettre des mots sur des sentiments aussi forts n’était pas forcément facile. Et à ses yeux, le mariage n’était pas un jeu. C’était un engagement sacré, à ne pas prendre à la légère.

« D’essayer ? » Pour le coup, elle ne comprenait pas comment ça pouvait être concevable « d’essayer ». Aimer quelqu’un, pour elle, c’était une évidence, une certitude, on le sentait dans chaque fibre de son être. Après, elle se rappelait qu’elle avait eu la chance de connaître ce sentiment avec Wolfgang. Elle se souvenait à quel point la vague de sentiments pouvait être violente, combien cela vous faisait vibrer au plus profond de vous-même. Elle n’était pas sure que Sachka ait déjà connu la même chose, du moins, peut-être pas jusqu’à aujourd’hui. « Ce n’est pas qu’on veut mettre des mots sur tout Sachka ... C’est juste que tu t’es engagé sur une voie où les mots sont parfois nécessaires. Verbaliser des choses, c’est aussi les rendre concrètes. Et je sais que toi, tu as tendance à beaucoup intérioriser. En lui disant oui, tu as accepté de ne plus être seul … Mais d’être deux. Et pour être deux, il faut communiquer. » Ignorant si elle avait été assez claire, ses sourcils se froncèrent. Sentant l’émotion dans sa voix, celle de Lily devient d’une douceur absolue, histoire de ne pas trop le brusquer alors même qu’il avait l’air un peu … perdu. « Tu entrevois ce que c’est … Mais cette perspective te fais peur … » Elle s’était levée, se positionnant à côté de son ami pour faire un ricochet à son tour (même si lui semblait davantage vouloir fendre la surface de l’eau qu’autre chose). « Aimer quelqu’un c’est un peu comme … Avoir le sentiment d’être entier quand tu es avec la personne. C’est sentir que sa présence t’apaise, et qu’elle révèle ce qu’il y a de meilleur en toi. C’est avoir un sentiment d’insécurité quand elle n’est pas là, et une crainte de ne plus la revoir, de ne plus pouvoir la toucher, ou sentir son parfum. C’est avoir la certitude que quoi que tu fasses, quoi que tu sois, quelqu’un sera là pour t’accepter tel que tu es, même dans ce que tu as de plus sombre. » Son regard scrutait la surface de l’eau avec un sourire en demi-lune, presque songeur. « Moi je t’aime par exemple. Mais, pas comme Sharon. Je t’aime comme un frère, un père, et une sœur à la fois. » Elle marqua un temps de pause, réfléchissant un instant. « Si elle t’aime vraiment, tu devrais te laisser une chance de l’aimer aussi … En lâchant prise, ne serait-ce qu’un peu ... Tu pourrais être surpris. Oui tu en souffriras peut-être à la fin … Mais crois-moi il vaut mieux souffrir d’une déception, que de vivre dans le regret de ne pas avoir tout fait pour que cela fonctionne. » Ses mains se refermèrent autour du caillou qu’il tripotait entre ses doigts en le scrutant comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse, l’obligeant ainsi à la regarder un instant. « Tu es quelqu’un de bien tu sais. Tu arriveras à la rendre heureuse. » Saisissant le caillou, elle fit un ricochet, sautillant vers le bord de l’eau comme une petite fille qui voulait se tourner vers un sujet plus léger. A un mètre, le regard mutin, elle tourna malgré tout la tête vers lui, lançant avec malice : « Bon maintenant, c’est vrai que tu as un caractère de cochon. Un peu comme … Un vieux garçon ! » le taquina-t-elle en riant.



 
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Oui d’essayer ! Pourquoi elle m’embête avec ça tout à coup ? Grincheux de retour, j’évite soigneusement son regard pour ne pas avoir à répondre à de nouvelles interrogations qui me laisseront, au fond, trop confus pour ne pas y songer. C’est déjà bien d’essayer non ?! Ca veut au moins dire qu’on tente le coup, qu’on abandonne pas, qu’on ira plus loin. Apparemment Lily ne voit pas les choses sous cet angle. Génial. Osant me faire une petite leçon de morale, je peste intérieurement en shootant dans un grain de sable – il y a des milliards de toutes façons -, sourcils froncés et moue boudeuse, sans pour autant cesser une minute de l’écouter. Lily, si elle avait le don de m’exaspérer lorsqu’elle prenait ce ton conciliant et raisonnable, était aussi la seule femme de ma vie que je n’avais jamais eu interrompre parce que je savais ses paroles d’une étonnante sagesse pour une gamine de son âge. La vie l’avait marquée, souvent, et bien que je ne sache pas tout de ce qu’elle avait vécu par le passé, j’en savais suffisamment pour lui accorder une confiance sans failles et illimitée. « Mais on communique ! » protestai-je en grognant plus fort. Bon d’accord, pas tout à fait exact. Au fond c’est vrai que tout débutait ou se terminai souvent dans un lit, entre Sharon et moi. Allez comprendre, ça nous servait d’exutoire. S’aimer et se haïr, c’était possible pour nous deux. Mais l’amour…l’amour me semblait plus compliqué que prévu. Lily ne doutait pas de mes connaissances en la matière. Comment était-ce possible alors que je me croyais d’une ignorance absolue ? Ses mots…j’avais toujours pensé qu’elle finirait écrivain. Quoiqu’artiste peintre, c’était pas mal non plus hein. Elle avait cette délicatesse, cette façon de s’exprimer, d’envisager la vie, les couleurs, les détails avec un œil si aiguisé que ça en devenait presque…parfait. Et effrayant de vérité. « Ouaismoisichtaimebienhein. » Que ceux qui n’ont pas compris le gargouillis qui avait quitté mes lèvres à ce moment-là lèvent la main. « Mais je..je… ДЕРЬМО СДЕЛАНО ! » maugréai-je dans ma langue natale en retombant sur le sable, fesses en premier, le reste après. Ce qui pouvait se traduire par une insulte bien connue de ceux qui se sentent emmerder d’une manière ou d’une autre. Genoux repliés contre mon torse, bras ballants dont les mains dessinaient des formes sans queue ni tête sur le sable blanc, je demeure silencieux plusieurs minutes, réfléchissant à toute vitesse sur ce que je venais d’apprendre…et de comprendre. « C’est pas aussi simple, Lily. » finis-je par reprendre avec sérieux et gravité. Mon regard perça à travers l’horizon, admirant le coucher de soleil et ses derniers reflets sur l’océan. « Toi tu sais c’que j’ai vécu là-bas. Enfin, en partie mais t’as vu…t’as vu quand…ils l’ont emmené… » soufflais-je comme si l’image même de ma mère en train de se faire enfermer dans cette camionnette blanche barricadée était trop dure à envisager. « J’veux pas souffrir à la fin, j’veux pas souffrir du tout. Mais c’est pas ça l’problème. C’est pas pour ça qu’je me suis énervé. » Parce que oui, j’avais oublié de le signaler, mais lorsque Sharon m’avait dit m’aimer, même si sur le moment j’avais l’esprit ailleurs, la colère avait rapidement pris le dessus. Là où se situait le problème, c’était exactement ce que Lily venait de me confier. La rendre heureuse. « Qu’est-ce que t’en sais d’abord ? C’est pas parce que je suis comme ça avec toi que… C’est pas pareil okay ?! » Ca y est, la colère revient en force, difficilement maîtrisable et maitrisée. « Nous deux on a grandi ensembles, tu m’as vu pratiquement dans les bons comme dans les mauvais jours, on a fait toutes les conneries du monde ensembles, j’ai pas besoin de…de… » De tout de te raconter. De me mettre à nu, comme avec Sharon. « J’veux pas qu’elle ait pitié d’moi ou quoi. J’veux pas d’ça. » répétai-je, furieux et triste tout à la fois. « Et j’veux pas lui dire que..j’l’aime alors que ma mère m’a pas appris c’que ça voulait dire. » ajoutai-je en faisant prendre conscience à Lily combien l’enfant que j’avais été avait souffert de ce manque flagrant d’amour maternelle. Or, tout découlait de là. De ce que j’avais été rejeté déjà gamin. A force de maltraitances, on finit par se dire qu’on le mérite et qu’il n’y a que ça. Maintenant que j’étais adulte, je savais que c’était faux, mais comment oublier une éducation basée sur la violence, la misère sur fond d’alcool et de prostitution ? « J’t’en foutrais moi des vieux garçons, VIENS ICI !!! » hurlai-je en me levant d’un bond pour lui courir après jusqu’à la plage. Là, mes bras l’attrapent par la taille, la ceinturent, jusqu’à ses jambes quittent le sol sablonneux et que l’eau continue dangereusement de monter le long de mes cuisses. Bientôt, elle serait à niveau de ma taille. Et bientôt, je compte lâcher Lily pour qu’elle fasse un grand plouf, avant de nager le plus loiiiin possible pour éviter de me faire incendier. Mais ça, c’était bientôt.



© belzébuth


@Lily-Rose S. Hopkins
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« Que la bataille ... de méduses, commence !. »
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Plus les minutes passaient, plus le petit garçon fébrile et fragile qu’elle avait aperçu parfois autrefois se muait dans son corps de jeune adulte. Contraignant ses muscles, offusquant son corps jusqu’à ce qu’elle sente une force intérieure qui le poussait à se renfermer en lui-même, à se flétrir sous une colère difficile à cerner totalement. Elle n’aimait pas le voir ainsi. Loin de lui inspirer de la pitié, au contraire cela lui fendait le cœur, et la faisait souffrir avec lui, parce qu’elle savait qu’elle ne pouvait lui ôter cette souffrance qu’il avait sur les épaules. Elle aurait beau être présente, toujours, lui seul avait les clefs de sa propre délivrance. Et ce travail, ce parcours même vers la sérénité, ce serait à lui de l’accomplir, et à lui seul. L’amour était un sujet toujours délicat, à la fois captivant, attirant, et terrifiant. Elle-même avait mis du temps avant de pouvoir en parler sans que sa gorge de se serre, étreinte par des souvenirs ensanglantés qui lui rappelaient à quel point la perte d’un être cher pouvait être destructeur. Rappelée à d’anciens souvenirs, et notamment à ce jour où, lorsqu’ils avaient à peine cinq ans, elle l’avait trouvé pleurant après qu’on lui ait arraché sa mère. La première fois où elle l’avait vu pleurer, enfant meurtris que l’on arrache d’un amour maternel, certes imparfait, mais réel quand même. Bien sûr qu’elle se souvenait de ce qu’il avait vécu. Souvent elle avait été témoin de ses colères, de ses tristesses, de ses doutes, en payant parfois les frais sans pour autant être capable de lui en vouloir, parce qu’elle lui avait de nombreuses fois rendu la pareille. Mais arrivée à un âge plus avancée, consciente désormais des conséquences qu’avaient eues ses jeunes années sur sa vie d’homme d’aujourd’hui, elle perdait ses moyens face aux problèmes qu’il lui évoquait. Fébrile, elle s’était assise à ses côtés, glissant un bras protecteur autour de son épaule. « Oui, je me souviens … » avait-elle murmuré en guise de réponse, pensive. « Le problème c’est qu’à force de ne pas vouloir souffrir, de te forcer à intérioriser tout … Tu finis par souffrir malgré tout des dilemmes intérieurs qui te tiraillent. Comme un cercle vicieux sans fin … » Consciente que ses propos allaient finir par plus l’énerver qu’autre chose, il était déjà trop tard. La colère s’emparait de lui, foudroyante et … Impossible à maîtriser. Gardant un calme olympien malgré tout, Lily s’appuie sur ses paumes dans le sable.

« Oui on a grandi ensemble c’est vrai … Mais comme des enfants. Avec elle tu grandirais aussi, mais en tant qu’adulte … Si elle t’aime vraiment, elle n’aura pas pitié … Jamais. » Essayait-elle de lui faire comprendre en ayant conscience qu’elle n’utilisait pas forcément les mots justes. Mais ce n’était pas simple comme dilemme. « Même si ta mère n’était pas là, ça ne veut pas dire que tu ne sais, ou que tu ne sauras pas aimer Sachka … » Et elle parlait en connaissance de cause. Elle-même n’ayant pas connu sa mère, elle avait appris à aimer autrement. « Tu as appris différemment c’est vrai, peut-être plus difficilement … Mais tu n’es pas toujours tombé sur des gens qui te haïssaient … Il y en a aussi qui t’ont aimé, même si ce n’était pas d’un amour passionnel comme celui que tu peux vivre avec Sharon. » Un sourire en coin, son but était vraiment de la rassurer quant à sa capacité à aimer, et surtout être aimé en retour. « Il n’est jamais trop tard pour apprendre. » avait-elle murmuré en se levant, sa bouteille d’oxygène dans son sac à dos, alors qu’elle se dirigeait vers l’eau salée. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû le provoquer, ou le taquiner plutôt. Deux secondes plus tard, elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et tout son corps se soulever avec une légèreté déconcertante. Saisie d(une terreur incontrôlable, ses yeux s’étaient fermés, alors que l’énervement effrayé l’avait saisie toute entière. « SACHHHKKKAAAAAAA !!! Arrêêêête çaaaa ! » hurla-t-elle en s’agrippant à son cou avec férocité, tremblante comme une feuille, ses ongles s’enfonçant dans sa nuque alors qu’elle sentait l’eau grimper, grimper, grimper … « Sachka, déconne pas … Déconne pas … » Lui était tout sourire. Elle, ne riait pas du tout. Mais il n’avait pas l’air de s’en rendre compte. C’est lorsqu’elle sentit dans ses bras une légère impulsion, signe qu’il allait la faire voltiger dans la flotte qu’elle eut un dernier accès de frayeur, s’agrippant plus fermement encore. « Sachkaaaaa ! Arrête je sais pas nageeeeer !! » Un aveu, enfin formulé. Voilà pourquoi depuis toujours, elle s’était toujours dérobée quand il voulait l’entraîner pour aller nager, pourquoi elle s’était toujours tenue à bonne distance de l’eau qui lui faisait une peur bleue … Dire qu’en quinze ans elle avait réussi à garder le secret, elle se sentait maintenant honteuse, les yeux fermés et tout le corps crispé alors qu’elle s’apprêtait déjà à boire la tasse s’il ne l’avait pas écoutée.

© ACIDBRAIN
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« J'intériorise pas tout, c'est même pas vrai. » Et c'est un homme de 21 ans qui vient de te répondre, oui oui. En boudant qui plus est. Bien qu'en colère en raison d'un passé que je peinais à fuir et d'un avenir qui me terrifiait, je gardais confiance en ma meilleure amie, l'écoutant sans l'interrompre sauf par des soupirs brefs et des regards voilés, notamment lorsque ma mère semble venir se mêler à notre conversation. Que ce soit clair : elle ne m'a pas appris à aimer. Pas comme monsieur tout le monde en tous cas. Et en bon enfant qui craignait de la décevoir, j'avais peur de faire souffrir Sharon par l'amour qu'elle m'avait accordé, est-ce à dire : la violence. Physique, psychologique. « Tu m'énerves quand t'es aussi raisonnable. » grommelais-je bientôt à Lily en lui jetant un regard noir. Pourquoi devrait-elle la plus sage de nous deux d'abord ? C'était tellement injuste ! Lily avait vécu autant de souffrances que moi, sinon plus avec sa maladie, et pourtant, elle semblait toujours sourire de tout, comme si le bonheur était à portée de mains et qu'il suffisait d'ouvrir les yeux pour le percevoir. Sans dire que je voyais la vie en noir, pour moi, il était plus compliqué à envisager. Aussi, pour la punir de son 'intelligence des gens' hors du commun, je décidais de la mener à l'eau. Un bon bain ne nous ferait pas de mal, après tout, si nous sommes venus à la plage c'était bien pour prendre l'eau, n'est-ce pas ? Hum, peut-être pas. Au départ, je crus qu'elle mimait la peur, comme le rôle de la sirène qui craignait de retrouver son royaume après avoir passé trop de temps sur la terre ferme. Peu à peu pourtant, ses ongles s'enfonçant dans ma nuque et sa voix devenant de plus en plus aigüe à l'oreille, un doute m'assaillit. Soit Lily était réellement une excellente actrice, soit..il y avait un problème. Tout à coup, je m'arrête, juste avant de l'envoyer nager avec les poissons. « Quoi ? Tu déconnes j'espère ? » J'avais entendu, mais n'avais pas compris. Ou plutôt, j'avais compris mais je ne le croyais pas. « Comment ça tu sais pas nager, d'puis quand ? » lui demandais-je l'air surpris sans pour autant remonter sur la berge. Si explications il devait y avoir, ce serait ici, alors que j'avais de la flotte jusqu'à mi-cuisses. Parce qu'il apparaissait maintenant que Lily devenait beaucoup plus causante quand elle se sentait menacée. Sadique moi ? Si peu, si peu.




© belzébuth


@Lily-Rose S. Hopkins
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