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L'interminable attente feat Soliman A. Marlson

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Le voyage à universal studio est demain et j'enchaine directement avec le voyage Eliot puis celui des rouges, je suis donc assez occupée en ce moment mais je ne dois pas en perdre les bonnes habitudes : mon rendez vous médical. C'est Baptiste qui me l'a rappelé hier, Il m'a même presque engueulé d'oublié ce rendez vous. Il est très à cheval là dessus, pire que mon père. Après je le comprends, j'ai eu un espèce de malaise quand il était là et il a vraiment paniqué. C'est comme ça que je me suis retrouvée dans cette salle d'attente, de bon matin, un vendredi. J'ai pris mon manuel de droit, histoire de bosser un peu en attendant parce que bon, je comprends bien, il y a du monde et autres mais l'attente est tout simplement insupportable. On passe les 3/4 du temps ici à attendre comme un con sur son siège, quitte a avoir mal au cul et a soupirer d’ennui. On se fait avoir les premières fois mais quand on a eu un cancer et qu'on connait bien le système de l'hôpital, d'attente et tout ce tralala, on finit par avoir les trucs. A mon arrivé, je me suis présentée à Cerbert ce n'est évidemment pas son nom mais son air mal aimable, son odeur de tabac et son regard triste lui donne des airs du chiens des enfers. Elle doit passer son temps à entendre des mauvaises nouvelles, c'est surement pour cela qu'elle est devenue comme ça ...  Triste et morose. Un grand sourire à son égare, parce que même sa mauvaise humeur ne cassera pas la mienne : demain, je vais à universal et j'enchaine les voyages et puis le bal de fin d'année, je ne vais pas me plaindre ou même pleurer. Une fois annoncée, j'entre dans la salle d'attente et comme à mon habitude, je mets un instant à choisir ma place : j'évite de me mettre à côté des gens très malade, généralement, ils ne se sentent pas bien du tout et être collé à un inconnu c'est pas la grande joie. Je vais donc poser mes fesses entre un siège vide et un brun, assise en tailleur sur mon siège, j'ouvre mon super code civil, le lire m'aide à imprimer ce qui est inscrit et a mieux appréhender ensuite en cours les questions du prof ou les principes de bases du droit. J'aime aussi les lires pour trouver de potentiels faille. Bref, un travail d'étude et là, le moment interminable de l'attente s'enclenche. J'ai l'impression que ça fait des heures que je suis assise ... Fermant mon ouvrage, mes yeux se perdent dans le vide un instant avec un soupire lasse. C'est vraiment long. Mes yeux finissent par bifurquer et se poser sur mon voisin de chaise avant que ma voix s'élève dans la pièce pour poser une question « Excusez moi, est ce que vous auriez l'heure s'il vous plait ? » non j'ai pas de montre moi, j'en ai presque jamais, question d'habitude et mon portable est dans ma poche de veste, je suis flemmarde, je préfère demander. A la fin de ma phrase, un sourire sympathique, histoire de faire passer ma question et le dérangement occasionné à mon voisin.


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26 avril. L’attente, de longues dizaines de minutes gaspillées parce qu’un foutu docteur ne parvient pas à gérer son planning comme il se doit et enchaine les retards sur toute une journée. Je suis là, assis, à me plaindre sans que le moindre mot ne dépasse la barrière de mes lèvres alors que d’autres attendront encore plus longtemps puisque la journée est loin d’être terminée. Je me demande si les médecins se comportent de la même manière lorsqu’ils ne sont pas au boulot, sont-ils aussi peu en avance ? Accumulent-ils le retard ? Je n’espère pas, ils agacent bien assez de monde au quotidien avec cela pour poursuivre sur cette lancée dans leur vie privée. Je suis habitué cela dit, depuis trois ans les rendez-vous s’enchainent et même s’ils se sont espacés depuis que le cancer a perdu la bataille je reste l’un des fabuleux clients de ces lugubres hôpitaux. J’ai une sainte horreur des hôpitaux, ils font le maximum pour rendre l’endroit plus agréable et accueillant mais je l’associe beaucoup trop à la mort et à la tristesse, difficile d’être heureux de venir ici à l’exception d’un accouchement, et encore, il faut quelque part être un peu sadique pour n’être que joie à l’idée de se déchirer le bas ventre pour donner vie à un enfant. J’ai rechargé mon portable à fond avant de partir, préparé les papiers de mon assurance, celle qui me permettra de ne pas avoir à prendre l’intégralité des coûts en charge, enfin plus sur le principe qu’autre chose, vive les assurances américaines et son système médical foireux. Un passage rapide par le secrétariat avec une meuf aussi mal aimable qu’à l’hôpital de New-York et me voilà à tenter de battre mon propre record de paniers de basket sur ce jeu Facebook. Le temps passe à peine plus vite, mais vraiment à peine, suffisamment pour que je ne me rende compte des minutes qui défilent que lorsqu’une jeune femme me demande l’heure. « Bien-sûr… Il est… » Un petit coup d’œil à ma montre et… Wow… Déjà ? Quarante minutes de retard sur mon rendez-vous. « Quinze heures trente… Génial, ils sont encore plus en retard qu’à New-York ! »
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Cette salle d'attente, on finit par la connaitre par coeur. Il y a tous ces gens qui sont là et l'attente qui semble vraiment une torture. Je sais le nombre de carreau de carrelage qu'il y a eu sur le sol, je les ai compté au moins 5 fois d'ennui auparavant. Après, on ne peut pas leur en vouloir de l'attente et du retard, ici, c'est l’hôpital, un endroit rempli de malade et de patient potentiel. Bien sur c'est toujours irritant de passer un tas de temps dans cette pièce avec de la fausse lumière, personnellement, je me sentirais tellement mieux d'attendre dans l'herbe si il fait soleil. Quoi que ... Je suis toujours tellement angoissée quand je viens ici que franchement, je ne profiterai même pas du soleil et l'attente, je pense que c'est comme tout le monde, je m'en passerai. Aujourd'hui, je me suis mise à côté d'un brun, qui semblait pas malade. Je sais bien que parfois, les gens cachent bien ce genre de truc mais bon, je préfère éviter de me mettre à côté d'un patient qui semble vraiment en plein dedans, dans ces cas là, on est tellement mal, que c'est limite insupportable d'attendre dans cette putain de salle d'attente. L'attente est longue. C'est fou comme les minutes semblent interminables quand on s'ennuie. Un soupire et je me tourne vers mon voisin pour lui demander l'heure, je lui demande à lui car j'ai repéré sa montre au poignet. En lui posant la question, je le dérange visiblement, il était en plein jeu de basket sur son téléphone mais gentiment me donne l'heure quand même, et se rend compte lui aussi du retard ... Il fait même une remarque : à New York, attendre c'était tout aussi long. Je lui adresse un petit sourire et reprend « Merci. Malheureusement je crois que le retard, c'est partout pareil. Ici, ils m'ont même déjà fait attendre 2 longues heures. Un calvaire. » Ouais c'était carrément une torture mais quand ils estiment que tu viens pour un check up, tu peux attendre contrairement aux gens en plein combat, ce que je comprends, mais qui est franchement fatiguant « Vous venez de New York ? Jolie ville non ? » demandais je avec un sourire, New York, c'est un peu THE ville a visiter quand on vient aux USA je crois, j'ai eu l'occasion d'y aller et j'ai beaucoup aimé pour ma part.


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EMILIMAN
26 avril. Les minutes s’écoulent à une vitesse habituelle, définie par les règles de l’univers dirais-je même. Cela ne m’empêche pas d’avoir l’agaçante impression qu’une minute correspond à une heure à l’intérieur de cet hôpital, à poireauter comme un abruti dans cette salle d’attente bondée de monde. Le cancer fait des ravages et chaque patient ici présent illustre différents stades de la maladie. Je me trouve du meilleur côté, dans le camp des vainqueurs, ceux qui peuvent aujourd’hui fièrement dresser leur majeur en direction de leur cancer. Ce n’est pas le cas de cette dame en face de moi, elle a quoi… Soixante ans à peine ? Elle a perdu ses cheveux, probablement à cause de la chimiothérapie, sa peau est recouverte d’un hâle jaune, probablement un cancer lié au foie. J’ignore si elle pourra s’en sortir mais cette simple vision me ramène tout droit dans le passé, moi aussi j’ai été comme ça… Pas exactement comme elle, je n’ai jamais eu le moindre problème au foie. Je n’étais cependant pas loin de perdre la tête, le cancer n’a eu de cesse d’évoluer et de s’étendre sur mon cerveau à tel point que les médecins ont craint pendant un temps que les dommages soient irréparables. Je dois être une sorte de miraculé, peut-on utiliser un tel terme pour qualifier mon combat ? Je ne crois pas, je me suis battu comme un fou pour m’en sortir, il n’y aucun mérite à accorder à la chance, trois ans à affronter la chimiothérapie, les opérations et les rechutes, il n’y a rien de miraculeux dans ma guérison. Le fruit d’un travail d’équipe aux côtés des médecins, rien de plus rien de moins. Je tente de patienter dans le calme et la bonne humeur, difficile à faire quand t’es du genre impatient. Je n’ai guère le choix. On ne peut pas vraiment se plaindre pour un retard alors que le mec qui est censé te recevoir se charge de sauver la vie d’autres personnes. Mon médecin est probablement retardé au bloc opératoire, une urgence ne prévient jamais, on doit improviser sur le moment et remettre à plus tard l’état stabilisé d’autres patients. Je survivrais à un petit peu de retard, d’autres ne peuvent pas en dire autant. Une jeune femme pourrait finalement me tenir compagnie et contribuer à ce que le temps passe plus rapidement. Je ne peux que lui en être reconnaissant. Mes yeux parcourent son corps et remontent sur son visage, elle est très jolie. « On ne peut pas leur en tenir rigueur au risque d’être pris pour des gosses capricieux, les mecs passent leurs journées à sauver des vies et à se battre contre la faucheuse et nous on est là à s’impatienter parce qu’on doit attendre cinq minutes supplémentaires… Et pourtant… J’ai l’impression de perdre mon temps à chaque fois ! » Et le temps c’est plus que précieux quand tu as échappé à la mort une fois et que tu as conscience de ce qui pourrait t’attendre au tournant à n’importe quel moment de ta vie. Un sourire attendri les traits de mon visage, contribue à me rendre moins sévère de prime abord. « Mes parents vivent à New-York, j’y ai passé une bonne partie de mon enfance tout en me partageant avec l’Algérie pour profiter du reste de ma famille. La ville est géniale si tu connais les bons quartiers. » D’autres quartiers sont à éviter, comme partout je suppose. « J’en oublierai presque la politesse, je m’appelle Soliman ! »

@Emilia S. de Bourbon Toutes mes excuses pour le temps de réponse. L'interminable attente feat Soliman A. Marlson 3087562708
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Je suis sortie du cancer. On peut le dire maintenant, je suis en rémission, j'ai vaincu la maladie. Elle qui a voulu m'avoir, m'attraper. Ca a été dur. Un combat sans relâche. J'aurais bien lâché, si j'avais pu, si j'avais eu le courage, j'aurais lâché. J'aurais arrêté de me battre. Il a ce moment, quand le cancer est en soit, où on a plus d'espoir, où on perd même l'envie de vivre. Quand la maladie est si forte, la douleur, si insoutenable qu'on ne peut que rester là et prier pour mourir. Je me souviens des chimios. Des cheveux qui piquent, qui veulent tomber. Je me souviens de mon crane, rasé, sans un poile sur le caillou ... Mais finalement après ce rude combat, je suis vivante. Je m'en suis sortie. Mais venir ici, dans cette salle d'attente, c'est une torture. C'est revenir en arrière. Voir ces gens, en si mauvaise santé me donne mal au coeur. je me revois dans cette salle d'attentes, quand je tremblais comme une feuille, les joues creusés, toute frêle, à attendre mon tour. J'étais à la place de cette jeune femme 3 places à droite de moi. Elle est en mauvaise forme, elle tousse fort, elle crache ses poumons. J'en déduis qu'elle doit avoir un cancer des poumons et elle attend comme nous tous. Elle, elle attend qu'un miracle arrive, moi j'attends que le miracle continue. Ici, on attend tous des miracles. On attend tous que le sort, que le cancer parte pour nous laisser une vie meilleure. Pour nous laisser vivre mieux. Je redoute chaque visite chez le cancérologue par crainte que le miracle soit partie que le cancer soit de retour. On le craint toujours quand on est guérit. On ne sait que trop bien ce que c'est. Et finalement dans cette salle où le silence règne trop souvent, je m'adresse au jeune homme à côté de moi. Il semble bien. Je pense qu'il est guérit. Ou bien il accompagne peut être quelqu'un. A ses paroles, je comprends vite qu'il a vécu la même épreuve que moi et je pense que c'est ça qui peut rapprocher des inconnus, les épreuves.... Lui adressant un sourire, la discussion commence, brisant le lourd silence de la salle et cette attente, à la fois agaçante, compréhensive et interminable. Ses paroles sont d'une justesse et je partage totalement son avis, je réplique donc, sans lâcher mon sourire « C'est tellement vrai ... Je pense que égoistement, on a envie de passer le moins de temps possible ici... C'est un peu un retour en arrière ce genre de salle d'attente ... » en venant on est irrémédiablement plongé dans ce passé. Ce passé douloureux où la maladie est maitre. Et oui, égoistement, moins on y passe de temps, moins on y repense ... En plus, le temps, c'est tellement précieux finalement, on ne le sait que trop bien en étant ici, à attendre. On s'est battu pour avoir plus de temps, lui comme moi visiblement alors on ne veut pas le perdre assis ici ... L'homme en face de moi finis par sourire enfin, c'est quand même plus agréable et ça le rend bien plus charmant. « J'imagine. New York était sur ma wish list si je guérissai, j'y suis allée et j'ai adoré. » Ouais, ma Wish list. Une liste que j'ai fais, tous ces trucs que je veux faire avant de crever, le genre de truc où on écrit des trucs de dingue parce que la vie est définitivement trop courte. Je temps ma main pour serrer la sienne quand il se présente et je reprends « Enchantée, moi c'est Emilia. » Finalement il n'y a que dans des lieux comme celui là qu'on peut rencontrer des gens qui comprennent vraiment. Et parfois, ça fait juste du bien. Parce que lui, il sait. Il sait ce que c'est. Il l'a vécu comme moi. On a ce traumatisme en nous, que seul ceux qui ont vécu cette histoire peuvent comprendre.

:heaart::


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26 avril. J’ai arrêté de faire preuve d’un optimisme à toute épreuve au moment où le cancer m’a frappé de plein fouet. Les signes étaient pourtant là depuis un moment, les symptômes de plus en plus nombreux. L’être humain à cette facilité déconcertante à soudainement tout oublier lorsque les choses se gâtent, lorsqu’il prend conscience que quelque chose ne va pas. On se voile la face en permanence pour ne pas affronter la triste réalité : nous avons tellement pollué notre planète qu’elle nous le rend de la pire manière qui soit, en laissant des tonnes de maladies de plus en plus difficiles à affronter s’abattre sur nos épaules. On ne meurt plus naturellement de nos jours, ou alors très peu, tout le monde meurt du cancer, d’une tumeur, d’une merde qui achève de te ronger de l’intérieur et de te rappeler que tu n’es rien. Une simple petite poussière que l’on balaie sans le moindre effort lorsque le moment est venu. J’ai compris tout cela il y a bien longtemps, la bataille a été éreintante mais je suis tout de même parvenu à m’en sortir, retour à la case départ pour un nouveau tour de ce jeu de société grandeur nature. Serais-je présent au prochain tour ? Arriverais-je à nouveau à la case départ pour empocher la paie et repartir pour un tour ? Avant j’aurais répondu oui sans sourciller, beaucoup trop con et insouciant mais aujourd’hui… Rien n’est jamais assuré. Chaque visite, contrôle de routine comme les médecins aiment appeler ce que l’on fait, est une véritable plaie, un ascenseur émotionnel que je me dois d’affronter avec le plus de dignité possible. C’est le moment d’utiliser une bonne carapace forgée avec beaucoup de sueur et de sang, un vécu merdique afin de paraitre insensible. Laisser apparaitre une émotion c’est prendre le risque de s’aventurer dans des explications pathologiques, je n’ai pas besoin qu’on me plaigne, qu’on me rassure, tout ce dont j’ai besoin c’est la vérité, abrupte et réelle. Une jeune femme m’aborde et mes yeux divaguent, imaginatifs, sur ses courbes qu’ils ne peuvent s’empêcher d’imaginer dans une toute autre posture, affaiblie, amaigrie, dépourvue de cheveux. Nous passons tous par là, difficile de se remettre du traitement qui nous est infligé pour chasser le mal qui nous ronge. Il est toujours question de tenir, d’être fort pour pouvoir y aller un peu plus fort encore, arrêter en cours c’est signer son arrêt de mort. J’acquiesce à ses propos. « Un gros pas en arrière qui peut, cerise sur le gâteau, se transformer en condamnation à mort ! » C’est ce qui nous attend, peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas dans 6 mois, toujours est-il que tôt ou tard nous y serons. Le cancer reviendra, plus fort et sophistiqué que jamais et il faudra repartir à l’assaut en priant très fort le bon dieu pour qu’il nous donne les armes nécessaires pour en réchapper à nouveau. Nous avons trompé la mort une fois, se laissera-t-elle avoir à nouveau ? La jeune femme me confirme indirectement son ancien cancer en parlant de sa Wish List, notre parcours me semble différent mais se rejoint sur les bases les plus importantes. « Toi aussi tu t’es fait une liste de dizaines de choses à faire en cas de guérison ? » Je pensais être le seul abruti à avoir emprunté cette idée aux films que j’ai regardé par dizaine pendant cette période sombre et décourageante de ma vie. J’ai quasiment réalisé chacun des points soulevés par ma liste, il m’en reste quelques-uns, fonder une famille en tête de liste… Ouais, parce que j’aimerais laisser une trace de mon passage, une descendance, expérimenter les joies et galères liées à ce job de parent à plein temps. Il est temps de se livrer à quelques présentations et j’enchaine, avec un manque de tact et un naturel rafraichissant. « Quelle partie de ton corps était rongée par le cancer ? »

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