DANTE ∇ tu aimerais faire la fête, tout le monde te fera aussi ta fête.

❝ tu sors trop.. du moins c'est ce qu'ils disent ❞
ils parlent trop, c'est pourquoi tes oreilles sifflent

Eh le bébé, oups : mademoiselle. Je vais pas vous draguer, promis, juré. J'suis célibataire et depuis hier putain. J'peux pas faire l'enfant mais bon c'est pas... eh revient ! 5 minutes quoi j't'ai pas insulté, j'suis poli, courtois. Et un peu fort bourré. L'état présenté dans cette chanson semblait fortement similaire à celui dans lequel se noyait Elena depuis plusieurs heures. Il devait être.. deux heures du matin et son fessier ne n'était pas levé de la chaise de la bar sur laquelle elle se trouve depuis la dernière fois qu'elle avait décidé d'aller aux toilettes. Ce soir, la brune n'avait pas envie de danser. La preuve, elle était venue toute seule dans cet endroit de banlieue. Légèrement en retrait du quartier étudiant, en aucun cas la jeune Archibald ne souhaitait croiser une quelconque connaissance. Pourtant, la voilà entrain de pianoter un message sur son téléphone. Résister ? Impossible. De toute manière, si elle ne demandait pas de « l'aide », sa nuit se terminerait dans la rue et vu les gens qui traînaient dehors.. Un long frisson lui parcourait l’échine en se rappelant ses nuits froides en Orient. Ses ombres qui la suivaient tard la nuit, ces angoisses qui ne la lâchaient plus chaque nuit. Un autre verre, son esprit le demandait autant que son corps. Boire pour oublier était un dicton qui lui collait énormément à la peau. Depuis plusieurs semaines, son être tout entier le laissait attiser par ses vieux démons. Alcool, drogue. Le sexe ? Non. Pourtant, ce n'était pas ce qui manquait, mais.. Une part d'elle le refusait. Depuis son retour, tout en elle ne souhaitait qu'une seule personne.

Inaccessible. Impassible. Discret. Son premier amour. Le seul qui a réussi à la rendre légèrement plus « docile » tout autant qu'explosivement « sauvage ». Dante Basini. L'homme qu'elle aurait préféré ne jamais croiser de toute sa vie. Pourquoi ? Parce qu'il a tout retourné en elle. Sa vie dictée par sa seule liberté lui convenait très bien et un jour.. Elle a croisé ce regard. Ce putain de regard bleu de cet homme si charmant. Beau. Gentil. Galant. Un homme comme il y en a peu sur cette Terre. Sauf qu'au lieu de le garder, elle a tout foutu en l'air. Tout était bien parti : Deux années d'amour. Passionné. Ardent. Violent. Soudain, la chute. À trop s'approcher du feu, on finit par se brûler. Elena y avait tout laisser : La santé, l'amour, l'amitié, la famille. En faisant croire à son décès, elle renonçait à tout. Cette pensée lui fit avaler cul-sec son énième verre tout en appuyant sur la touche « envoi » de son téléphone.

SMS d'Elena à Dante
02h36 ✉ Bébééééé ! ♥ Tu dooors ? J'suis un peu déchirée et dans un quartier chelou. Tu viens m'chercher ? Tu auras une belle surprise en contre partie, pro-mis. Je t'aaaaaaaime chéri !

Rien qu'en le relisant son texto, la demoiselle explosait de rire. En était-elle rendue à ça ? Recommencer à boire beaucoup trop avant d'appeler Dante pour qu'il vienne la chercher, passer la nuit avec lui et se barrer avant son réveil ? Il faut le croire, apparemment. Un homme vint à ma rencontre en me proposant d'aller nous amuser au Royal. Un sourire espiègle au coin des lèvres, il ne m'en faut pas plus pour accepter. Partant ensemble – titubant de mon côté – sa brunette ne sut même pas comment elle se retrouva au nightclub. Trou noir #1. L'homme l'accompagnant la faisait énormément rire, même si dans l'état dans lequel elle se trouvait, ce n'était pas bien compliqué. Cependant, il fut d'autant plus intéressant en lui proposant de la drogue. Partageant quelques rails de coke, Elena ne sut comment ses lèvres trouvèrent celles de cet homme. Son prénom ? Lui avait-il seulement dit ? Qu'importe. De toute manière, il n'y aurait rien de plus et sentant déjà que la situation allait être mal partie pour elle, la jeune femme se dépêchait d'envoyer un second message à son bel italien.

SMS d'Elena à Dante
03h54 ✉ J'ai emballé un mec mais.. J'ai pas envie de baiser dans les toilettes. Je suis au Royal.. Viens steuplait ♥

Rangeant son téléphone, l'alcool commençait à légère diminuer mais l’absorption de drogue n'aidait pas à son état. Danser, boire, se droguer et recommencer encore et encore. Son corps se rapprochait inexorablement de celui de l'inconnu avec qui elle semblait ne plus avoir le choix pour finir la soirée. Dansant sur le même rythme, les baisers et attouchements de cet homme ne la complexait pas un seul instant. Pourtant, une personne extérieure pourrait trouver tout cela pleinement déplacé. Qui oserait venir le dire à la demoiselle ? Elle semblait sûrement complètement consentante. Qui peut deviner, alors qu'elle a les yeux fermés, qu'elle souhaitait juste oublier la réalité trop brusque qu'elle avait rejoint depuis presque un mois ? Que cet homme, elle ne le veut pas, et qu'elle ne pense qu'à un seul depuis toujours ? Personne ne peut le savoir. Étrangement, à la moitié d'une chanson, la jeune Archibald se sent comme.. tirée en arrière. Comme si son Dante était venu à sa rescousse et qu'il l'a tirait d'ici. Pour partir ensemble, loin. Aussi loin qu'il le voudra car lui.. Elle le suivrait les yeux fermés. Retrouver ses bras si rassurants, ses baisers si tendres et son corps rien que pour elle. Que lui cachait-il depuis tout ce temps ? Que n'arrivait-il pas à lui parler l'autre fois, par SMS ? De quoi devait-elle furieuse ? Tant de questions sans réponses qui la font tomber doucement, mais sûrement, vers le fond du fond..

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❝ tu sors trop.. du moins c'est ce qu'ils disent ❞
ils parlent trop, c'est pourquoi tes oreilles sifflent

Il fait nuit dehors , j'ai besoin d’oxygène encore, à la semaine prochaine, si le vent te ramène, j'ai pris froid hier, j'ai attendu des heures entières, à marcher sur les toits, j'ai tant besoin de toi, et moi je sais qu'on se reverra avant l’hiver. Tourne tourne tourne tourne, autour du monde, tourne tourne tourne encore, quelques secondes, tourne autour de moi. Le monde entier tournait autour de la jeune Elena. Depuis qu'elle avait commencé à enchaîner les verres et la drogue au fur et à mesure de la soirée, son état se détériorait de plus en plus. Si elle s'en rendait compte ? Pas vraiment non. Tout est un jeu pour elle. Un jeu dans lequel elle se brûle forcément les ailes et tombe en chute libre. Si quelqu'un pouvait lui venir en aide ? Avant, oui. Baptiste, Naïma ou même Dante. Désormais, les choses étaient plus compliqués. Les deux premières personnes lui avaient grandement fait comprendre que la vie sans elle avait été nettement plus douces. Sûrement le choc, mais leurs paroles résonnaient encore dans la tête de la petite brune. Ce soir, ce fut donc tout naturellement qu'elle s'était tournée vers Dante. Une légère preuve de faiblesse, mais.. Si personne ne venait, la suite des événements n'allaient pas être des plus glorieuses pour elle. Un premier message fut adressé à son bel italien mais.. Elle ne prêta pas attention aux nombreux messages ou appels de celui-ci, par la suite. À la place, ses consommations ne faisaient que continuer et cette nuit s'éternisait encore et encore.

Après avoir passé un long moment dans un bar, un homme lui proposa d'aller ailleurs. Le cerveau embrouillé, la faire accepter ne fut pas bien compliqué.. En particulier en proposant de la drogue en contre partie. Une fille facile ? Oui, en quelque sorte. À peine arrivée au Royal, les verres s'enchaînèrent de plus belle alors que la cocaïne vint rendre la soirée d'autant plus agréable. Un second message pour son sombre mafieux et son portable retournait dans un endroit où elle n'entendrait de toute façon pas si elle aurait une réponse de lui ou non. Il savait où elle se trouvait alors.. Il fallait maintenant voir s'il comptait venir. Si son absence lui serait reproché demain ? Non. Par fierté, ses deux messages seraient effacés au petit matin et la jeune Archibald ferait comme si de rien n'était. Ce n'était pas son genre de demander de l'aide même si Dante était un habitué. Ce qu'elle faisait ce soir ressemblait énormément à ce qu'elle lui infligeait avant sa « pseudo mort » alors.. Il fallait simplement voir s'il se lançait une nouvelle fois dans son piège ou bien s'il avait retenu la leçon. Égoïstement, la demoiselle espérait que non. Qu'il vienne, tel un chevalier délivré la princesse d'un méchant dragon. N'est-ce pas adorable, énoncé de cette manière ?

Déjà totalement ivre, Elena se fit embarquer sur la piste de danse par son inconnu. Que savait-elle de lui ? Absolument rien, mise à part qu'elle allait sûrement finir par se faire sauter ou quelque chose dans ce style-là durant la nuit qu'elle vivait actuellement. Elle ne pourrait même pas dire si elle trouvait cet homme beau ou non, tant il était flou à ses yeux. Ses baisers n'avaient rien d'exceptionnels.. Ce ne fut qu'une fois ses yeux fermés que tout changea. Les yeux clos, ses pensées se dirigèrent vers Dante. Son charisme sur lequel elle avait indéniablement craqué, son corps magnifiquement bien taillé, mais surtout tous ces moments qu'ils avaient partagé. Les bons, comme les mauvais, car dans une relation, tout est bon à prendre. Les instants moins agréables nous font grandir et progresser. Les merveilleux sont là pour dire que l'amour peut être un sentiment aussi dévastateur qu'exceptionnel. Pourtant.. Elle n'avait pas voulu tomber sous son charme. Durant deux années, leur relation avait été aussi sublime que passionnelle. Une très longue durée qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir tenir mais.. Vous savez quoi ? Elle n'avait même pas vu le temps passé tant cela était agréable. Tout aurait pu continuer ainsi et finir par bien plus de concrétisation entre eux mais.. Ce « mais » les déchira totalemet.

Mais il y eut la drogue et les trop nombreux excès d'Elena. Mais ces abus la menèrent à aller voir d'autres hommes pour étouffer ses sentiments bien trop forts à supporter pour elle. Mais sa peur de l'avenir l'empêcha de s'ouvrir pleinement à cet homme qu'elle aime tant. Mais cet amour qui la consumait de l'intérieur fut trop compliqué à gérer, encore plus d'ailleurs en apprenant sa grossesse. Mais l'angoisse de voir son bébé et ses proches exposés à la mafia italienne fut une pression trop grande à soutenir pour une petite femme comme elle. Certes, la brune avait son caractère et ne craignait en rien pour sa propre vie vis-à-vis de la famille Basini. Sauf que là, il n'était pas question de sa vie à elle, mais de celles des gens qu'elle aime et de sa progéniture du couple qu'elle avait avec Dante. Si elle était certaine qu'il était de lui ? Bien évidemment. Même dans un état aussi pitoyable que ce soit, elle se protégeait quatre fois plus qu'avec Dante avec qui.. Elle ne se protégeait même plus, au final. Soit, ce n'était pas le débat. Son prince charmant ne semblait pas venir. Pourtant les yeux fermés, les baisers de l'inconnu avaient le goût de ses lèvres, ses attouchements semblaient aussi délicates que les caresses de son premier amour.. Tout semblait vriller dans sa tête de telle sorte qu'elle avait l'impression de danser avec son italien. Un doux mirage dans lequel elle se laissait volontiers aller, sachant pertinemment qu'un tel moment avec l'homme de sa vie ne lui serait jamais permis de vivre.

La suite est assez étrange à décrire pour la petite Elena. Son corps semblait comme.. Bouger, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Une légère source de chaleur lui attrapait le bras alors que son être cognait contre quelque chose de dur. Comme un mur en béton infranchissable. Sur le coup, ce fut surprenant et légèrement douloureux, mais la voix de Dante au loin la fit sourire immédiatement. Son ancien cavalier était à distance d'elle et l'incompréhension gagnait la jeune femme en le voyait se tenir la mâchoire. Se rendait-elle compte que son chevalier venait d'arriver pour mettre un raclée au dragon ? Pas réellement, même si cette vague idée dans sa tête la fit finalement rire contre son brun ténébreux. « Tu es venu.. » dit-elle contre lui alors que la musique se baissait légèrement. Le corps si puissant de Dante contre elle la rassurait au plus haut point. « On peut rentrer ? » demanda-t-elle la voix tremblante. Alors que l'alcool et la drogue avaient réussi à la faire tenir jusqu'à maintenant, son subconscient la rappelait à l'ordre par l'arrivée de son beau prince. La fatigue, la trop grande consommation, toutes ces questions sans réponses que lui imposaient Dante.. Ce mélange explosif faisait tanguer la demoiselle avant qu'elle n'arrive même plus à supporter son poids sur ses jambes. Ses tremblements se firent de plus en plus insistants alors que son corps s'écroulait contre celui de son bel italien. Il était venu. Il était venu, pour de vrai. Elle ne réalisait même pas qu'il avait pris la peine de venir la chercher, alors que son état était des plus dégradants..

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❝ tu sors trop.. du moins c'est ce qu'ils disent ❞
ils parlent trop, c'est pourquoi tes oreilles sifflent

La même chose ne faisait que tourner dans la tête d'Elena depuis son retour. En apprenant que Dante n'était plus celui qu'elle avait aimé, tout s'embrouillait dans sa tête. Rien que par rapport à leur soirée de retrouvailles : Tout avait été si parfait. Des baisers passionnés, des étreintes à n'en plus finir, des mots doux.. Et le lendemain fut déjà une claque en pleine gueule. En face de son frère et de sa meilleure amie, elle comprenait que quelque chose ne tournait pas rond et son jumeau avait été aussi choqué qu'elle d'apprendre que leurs deux âmes sœurs avaient couché ensemble. La brune aurait pu croire à une blague de très mauvais goût, mais non. C'était la triste réalité et accepter cela n'avait pas été simple. Pour Naïma, elle avait fait un effort insurmontable, alors que pour Dante.. Non. Pourquoi ? Simplement parce qu'il n'avait cessé d'enchaîner les secrets et les absences depuis son retour. Son bel italien lui avait caché de vivre à la Winthrop House, d'avoir un appartement avec une autre femme et.. Elle sentait qu'il y avait encore autre chose. Pour ne plus y penser, ses mauvaises habitudes avaient vite fait de la rattraper. Alcool et drogue. Coucher avec d'autres personnes ? Non. Son mafieux l'obsédait bien trop pour aller voir ailleurs, mais.. Ce soir serait sûrement le soir où elle n'arriverait pas à rester maîtresse d'elle-même. Dans un bar, seule, à boire, une rencontre avec un homme l'avait totalement fait perdre la raison. Son prénom ? Son âge ? Rien n'avait d'importance. Au vu des quantités d'alcool ingérée en plus de la drogue, la demoiselle ne serait même plus en mesure de dire s'il était beau ou non. Elle le suivait, simplement, comme une âme en peine. Après le bar, ce fut en boîte de nuit qu'ils continuèrent la soirée. Encore à peu près lucide, une petite voix au fond d'elle l'avait poussé à envoyer un message à cet homme qu'elle ne reconnaissait plus mais.. Il était bien le seul à pouvoir lui venir en aide. Baptiste n'aurait pas le self control de Dante, donc, pour éviter toute mort prématurée, ses appels à l'aide furent destinés à son bel amour perdu. Ne faisant pas attention à ses possibles réponses, elle lui indiquait seulement où elle se trouvait. Il la trouverait, il y était – presque – toujours arrivé. Dansant avec l'inconnu, un rêve lui passait par la tête alors qu'elle bouge contre le corps de son partenaire : son ténébreux italien arriverait et l'emmènerait loin. Sur un cheval blanc ou dans une voiture de luxe, elle ne ferait pas la difficile. Son seul souhait serait de s'en aller avec lui. Quelques heures ou quelques jours loin de Cambridge ou de Boston. Retrouver un petit cocon d'amour rien qu'à eux. Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas être si simple par moment ? Pourquoi toujours compliqué la facilité ?

Ce soir, son souhait fut étrangement réel. Étais-ce ce que lui avait vécu lorsqu'Elena s'était immiscé dans ses draps, à son retour de deux années de pseudo suicide ? Les douceurs qu'elle lui avait donné en revenant devait être plus délicate que la force qu'il venait d'employer envers son partenaire de danse. En un rien de temps, leur corps se rencontrent brusquement. Comme quand elle avait foncé sur Baptiste. Si seulement elle pouvait retrouver Dante aussi bien que son double. Bien entendu, ce ne serait pas si facile. Les liens du sang sont plus forts que ceux de l'amour. Contre lui, rien ne pouvait plus lui arriver. Fermant les yeux, un sourire de bonheur intense la gagnait et ce sentiment se propageait dans l'intégralité de son petit corps si frêle. La jeune Archibald ne ressemblait plus à rien, mise à part une poupée de chiffon que l'on pouvait secouer dans tous les sens. Désarticulée. Sans réactions. Dans ses bras, plu rien ne compte que celui qui la tient avec cette fermeté qu'elle aime tant. Une petite voix lui dit alors qu'elle profiterait davantage de ce moment si elle était sobre, mais.. Il ne serait pas ainsi avec elle si elle n'avait rien pris. Rassurée et quelque part heureuse de le voir, la brunette lui avouait sa surprise quant au fait qu'il soit là. N'aurait-il pas pu la laisser finir sa nuit avec un étranger et regretter le lendemain, comme une grande ? Apparemment non. Il réagissait comme avant.. Preuve qu'il ne se fichait pas complètement d'elle. Alors que cachait-il encore pour la fuir à ce point-là depuis quelques semaines ? Quel secret n'était-il pas capable de lui annoncer pour couper le dialogue entre eux ? Têtue et tenace, tôt ou tard, elle percerait tout cela à jour. Son état présent de lui donnait pas la capacité de l'interroger et de venir à ses fins de cet homme si incroyablement charmant. Son esprit tournait autant à plein régime qu'à deux à l'heure. De quoi lui donner de violents vertiges. « Toujours.. Je serais toujours là.. » Voulait-il sa mort tout de suite ? Faites que cet homme arrête d'être si perturbant pour la cadette.. Sinon elle ne répondrait bientôt plus de ses actes.

Tremblante, encore collée de toute part contre lui, la voix d'Elena tranchait l'air lourd de la boîte de nuit dans laquelle il se trouvait pour demander à son sauveur de rentrer. Elle voulait rentrer, chez eux, dans leur bulle, dans ce foutu appartement qu'elle aime tant. Moins que lui, mais c'était à eux deux et y vivre sans lui était juste injuste et invivable au fur et à mesure du temps. Lui qui lui demandait tant de fois de rentrer par messages vocaux ne daignaient même plus mettre un seul pied dans ce cocon qu'ils avaient bâti auparavant. Que faisait-elle pour le dégoûter autant ? Avait-il à ce point plonger dans la mafia avec sa famille ? Que de questions sans réponses qui donnaient une migraine intense à la belle. Lui demandant de partir, Dante acceptait sans se faire prier davantage. Un soulagement pour elle qui le suivait en ayant bien du mal à rester sur ses deux pieds. Se fierté lui interdisait de lui demander de la porter tout comme il l'avait fait sur le chemin pour aller voir son frère. Pourtant.. Elle en rêvait. Évidemment, pour mater les belles fesses de son âme sœur mais aussi pour le taquiner assez pour qu'il frôle son fessier en contre partie. Un jeu qu'elle affectionnait volontiers mais.. Ce soir, s'il la portait ainsi, son pantalon serait sûrement tâché de la ceinture au plis du bas par son vomi. Évitons, ce serait préférable. Trouvant assez vite le voiture – oui, lui était sobre, elle avait oublié – elle s'engouffrait dedans sans trop de mal. Bougeant un peu les jambes, ses talons finissaient à terre alors que son italien prenait place du côté conducteur et là.. Retournement de situation. Connaissant que trop bien cette voiture, sa main vint actionner le recul et l'abaissement du siège alors qu'elle ne tardait pas à se mettre sur lui. Allez savoir comment elle arrive à faire cela sans se casser la gueule ou sans directement lui gerber dessus. Élégant, n'est-ce pas.

Cependant, la jolie brune n'avait pas oublié ce qu'elle avait dit dans son premier message qui évoquait une « surprise ». Pas très bien consciente de ce qu'elle faisait, mais sûre d'elle, ses lèvres vinrent se poser délicatement sur celles qu'elle aime tant. Pendant ce temps, ses mains s’affairaient déjà à ouvrir le jean du bel homme qui se trouvait sous elle. Ce n'était même pas pour le chauffer, c'était bien plus. N'ayant pas vraiment d'idées claires sur la suite, une chose était certaine : Une parole était une parole et elle n'arrêterait pour rien au monde ce qu'elle faisait. Il l'avait débarrassé d'un goujat alors.. Elena pouvait le remercier correctement, pas vrai ? Avec tout ce qu'elle avait pris, que ce soit des consommations ou autres, si Dante ne lui rendait pas ses baisers.. Elle ne le verrait même pas. À ses yeux, dans l'état actuel des choses, il l'embrassait avec passion et il était prêt à faire ce qu'elle voulait par la suite. Était-elle si loin de la vérité ? S'était-elle perdue à ce point dans cette euphorie que seule elle pouvait comprendre ? Une certitude lui venait : S'il la repoussait, elle en aurait le cœur net, il cachait un truc bien plus grand qu'elle ne l'aurait cru. Peu importe s'il avait tué qui que ce soit, ce n'était pas.. « grave ». Cependant.. S'il coupait court à une petite partie de jambe en l'air dans sa belle voiture italienne.. Elle ne le lâcherait pas, même totalement pétée, pour savoir ce qu'il trafiquait dans son dos. Autant être prise pour une conne, autant savoir le fin mot de cette histoire. Le séquestrer toute la nuit dans sa propre voiture ? Il ne valait mieux pas la tenter car.. La petite et mignonne demoiselle en serait fortement capable. Il ne fallait pas se fier à son visage d'ange et de poupée si parfaite.. Ce serait très mal la jugée et elle en jouait avec un grand plaisir !

© LOYALS.