JEISA G-E BATISTA ► Stella Maxwell

QUINCY HOUSE.
Même si à la base des bases Jeisa ne voulait intégrer aucune confrérie, elle a fini par céder à la tentation et a rejoint les Quincy avant son départ. C'est la confrérie qui lui ressemblait le plus et c'est sans grand étonnement qu'elle s'y est bien senti et bien intégrée rapidement. Malheureusement lorsqu'elle a quitté Harvard, elle a du les quitter mais ce n'est pour rien au monde aujourd'hui qu'elle intégrerait une autre confrérie. Celle qui lui correspond au mieux, c'est celle ci et aucune autre.

STUDENTS.
Bon au commencement, les fraternités sont pour elle une simple étiquette que l'on colle à la peau des étudiants, qui y prennent plaisir d'ailleurs. Elle possède des valeur propre à chacune d'elle (ou pas) mais ce n'est pas pour autant qu'elle voulait en intégrer une. C'est donc le choix le plus neutre possible pour ne pas que l'on pose un quelconque jugement sur elle, en fonction de la maison dans laquelle elle est si elle ne peut pas intégrer les oranges.

Once upon a time

Alors... tout a commencé il y a presque deux ans. Lorsque je suis arrivée à Harvard. Je venais d’atterrir aux Etats-Unis car mes parents me l'avait obligé, pour me "recadrer" paraît-il. Sauf que je suis arrivée ici, j'ai retrouvé mon grand frère, qui était le seul point positif de tout ça. Mais l'ombre au tableau, ça a été ma soeur. Ma grande diabolique soeur, avec qui ça n'a pas été simple. Pourquoi ? Parce que j'ai une vision de la vie bien différente de la sienne, et de celle de mes parents en somme. Depuis toujours j'ai droit à leurs réflexions, leurs reproches. "Pourquoi ne peux-tu pas juste te contenter d'être comme ta sœur ? Pourquoi ne suis-tu pas son exemple ? Elle est tellement parfaite!" Alors croyez bien que après tout les coups bas, toutes les disputes, rien n'avait pu s'envoler dans l'avion avec nous. Toute la rancœur et la haine nous avait suivi ici. Il y a eu des disputes, beaucoup. Principalement à cause de son ex petit copain, que je n'ai jamais supporté au passage, mais au moins c'est de l'histoire ancienne pour tout le monde. Concernant ma sœur, tout se passe pour "le mieux" je pourrais dire. On a fini par trouver un certain terrain d'entente. Bon, on ne sera jamais les meilleures soeurs, mais il faut croire que ça s'est arrangé un peu. Pour ce qui est de Gabriel, rien n'a changé, nous sommes toujours les même et je sais que ça ne changera pas d'aussitôt. Pour ce qui est de moi, je viens de rentrer de six mois à Jaipur, en Inde. Pourquoi ? C'est simple. Après tout ce qu'il s'est passé durant ma première année à Harvard, je crois que j'ai eu besoin de changer d'air, me ressourcer et me prendre une claque dans la gueule. En un an à Harvard, j'ai affronté ma soeur pendant des mois, je suis tombée dans une pseudo dépression alcoolique, j'ai eu un accident en étant ivre, j'ai perdu mon permis, j'ai risqué ma vie et celle d'une de mes amies, je suis tombée amoureuse... Tellement de choses, que je ne saurais plus les limiter. J'ai eu besoin de cette pause, de cette coupure. Alors, j'ai tout abandonné pour aller en Inde. Je me suis inscrite sur un voyage humanitaire pour venir en aide à des enfants orphelins. Je dois dire que ça aura été une des plus belles expériences de ma vie, mais aussi une des plus dures. Moi qui ai toujours vécu sans l'admiration de mes parents, à crier haut et fort que si je n'avais pas de parents ce serait pareil, je me suis bien rendue compte que non. J'ai des parents, même si ils ne sont pas les plus parfaits. Qui l'est? Mais bon cette colère que j'ai eu toute ma vie m'a permis de me forger ce caractère que j'ai aujourd'hui. J'ai appris à ne pas me laisser faire, parce que j'en avais besoin. Je n'ai pas envie d'être une victime, je veux montrer que j'ai confiance en moi, qu'il en faut beaucoup pour m'atteindre même si au fond de moi, c'est tout le contraire. Je ne suis pas la fille la plus confiante qu'il soit, ni la plus caractérielle. Je suis une fille sensible, qui ressens les choses par mille et quand on me connait bien, il est facile de savoir comment me blesser et me mettre au plus bas. Je me dis parfois que je suis une contraction à moi seule, un paradoxe humain. Je parais sûre de moi, mais à l'intérieur, c'est tout le contraire. Alors je me tiens à garder cette image, cette image d'une fille aux allures cool et laxiste sans prises de tête, pour ne pas qu'on réussisse à me percer à jour, même si certains y réussissent. De même que rien ne peut me séparer de mes idéaux, mes principes, mes convictions. J'ai toujours eu un goût très prononcé pour défendre l'injustice, j'ai horreur de cela. Et je l'ai déjà fait savoir. Dans une vie antérieure, je pourrais m'imaginer comme une super-héro qui sauverait le monde et qui amènerait à nouveau la paix partout dans le monde. C'est simple : je suis un peu près contre tout ce qu'il se passe dans le monde aujourd'hui. La pauvreté, la guerre, l'inégalité des chances chez tous. J'aimerais pouvoir y faire quelque chose et si j'en ai la chance un jour je le ferais. J'aimerais pouvoir faire le tour de monde un jour et je crois que je le ferais. Je veux tout connaître de ce monde, toutes les cultures différentes, les langues, les paysages. C'est mon côté aventurier, toujours désireuse d'en voir plus, d'en connaître plus. Je n'en ai jamais assez, je suis toujours curieuse de tout, du monde. Comme si j'avais été retenu quelque part pendant tellement temps que je voulais redécouvrir le monde.

(Invité)