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« Voyous. » ∇ MAXEN

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❝ Tendresse, année zéro. ❞
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Les gens partent, partent, partent. Maxym en vient même à oublier que des-fois, ils reviennent. Que certains allers sont suivis de retours. Je m'attendais pas vraiment à toi, disons-le. A toi qui revient rôder dans mon sillage, qui vient tourmenter mon ombre. Mais laissez-moi dans mon ignorance. McAllister s'agite à l'intérieur de la Dunster House, à une heure où la nuit commence à tomber. La confrérie est plutôt calme, pour ne pas changer. Les examens, toussa. Enfin, elle suppose, elle n'a pas vraiment l'habitude se retrouver ici, elle qui habite hors du campus. Ce soir, Agathe a besoin de l'appartement, alors la brune se retrouve à se faire à manger dans sa demeure jaune, et à prévoir de squatter la chambre de Zoïa. Chambre désormais vide. Quand je vous dis qu'ils la laissent tous tomber. Vous la laissez au milieu de ces romantiques, de ces niais, elle et sa vie dramatique. Allez, penche-toi sur le plan de travail, feuillette ce livre de recettes jusqu'à ce qu'une idée te vienne. Ou que le numéro de la pizzeria s'affiche sur ton téléphone, au choix.

 

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Cela ne faisait pas longtemps que j’avais remis les pieds sur le sol américain, cela faisait à peine quelques jours en réalité. J’avais assez vécu en Australie d’après-moi et la vie faisait qu’il était temps pour moi de revenir à Harvard. J’avais évolué, du moins je l’espérais. Je n’avais encore revu personne et ma première pensée fut pour Alaska … Mais autant dire qu’il valait mieux que je ne la vois pas, autant la fuir c’est mieux ainsi. Par la suite, le visage de Maxym me revient en mémoire et un sourire s’affiche. Il serait temps que j’aille la retrouver, même si elle allait sûrement me tuer sur le coup. Je me rendais à la Dunster House en espérant la trouver… Après avoir cherché et croiser pas mal de jaune, je me retrouve finalement en face d’elle, accouder au comptoir en train de zieuter son téléphone alors qu’elle semblait préparer à manger. « Cette position est assez intéressante… Je ne savais pas que tu avais appris à cuisiner durant ces six mois… » dis-je avec un sourire au coin alors que j’enfonçais mes mains dans les poches de ma veste.
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❝ Tendresse, année zéro. ❞
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« Cette position est assez intéressante… Je ne savais pas que tu avais appris à cuisiner durant ces six mois… » Une voix, et la mine de Maxym semble s'animer. Sort de sa moindre concentration, pour que traversent plusieurs sentiments sur le visage féminin. De la colère, assurément, c'est d'ailleurs la première chose que l'on peut percevoir si on s'attarde sur ses billes plus sombres. De la surprise, aussi, beaucoup. Forcément, monsieur ne prévient de rien. Il disparaît, et réapparaît. Curieux magicien que tu es, Macsen. « Tu sais ce qui est intéressant aussi .. ? » Feuillette, la demoiselle. Ne relève pas ses prunelles vers l'homme. Tu ne mérites pas mon attention. Goûte un peu de l'ignorance, toi qui me l'as infligé pendant trop longtemps. La voix est malicieusement douce, en contradiction absolue avec le contenu de ses paroles. « Le bruit que va faire mon bouquin sur ton crâne. » Enfin, je te présente ma mine, un sourire provocateur aux commissures des lèvres rougies. Et je te conseille de sortir les mains de tes poches, si tu veux protéger ton doux visage de mon attaque.

 

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Macsen is back. Je sais que cela ne plait pas forcément à tout le monde mais je sais que Maxym sera heureuse de me voir… D’où ma présence à la Dunster house. Je la trouve finalement à moitié avachi sur le plan de travail de la cuisine, son ventre criait famine à croire. Je ne pus m’empêcher de la taquiner et je savais qu’elle allait me répondre de cette façon, elle est trop prévisible. J’arque un sourcil quand elle me demande ce qui est aussi intéressant… Je voyais tout de suite la connerie venir et je ne m’étais pas trompé. « Autant de violence dès le début ? Je m’attendais à un câlin et des insultes, mélanger avec des pleures parce que je t’ai affreusement manqué. » dis-je en lui faisant un sourire au coin. Ma tête légèrement penché, je ne pus m’empêcher de la regarder de haut en bas, elle n’avait pas changé… Toujours aussi belle.
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❝ Tendresse, année zéro. ❞
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Ce n'est pas que je suis prévisible, c'est que tu me connais. Tu me connais, et t'es parti quand même. Et tu reviens, avec ce sourire d'idiot aux lèvres. Je te déteste pour ça. Parce que je serais exactement comme toi, si j'étais dans ta situation. Et l'inverse serait surement vrai. Je suis pas contre de me jeter dans tes bras, mais je suis plutôt sure que c'est assez courant pour toi depuis que t'es revenu. Et après, j'aurai plus le courage de t'insulter. Je commence par le plus simple. " Crève pour avoir une seule larme de ma part. Mais t'inquiète, je suis sûre que t'en auras. Y a bien des idiotes pour mouiller de te revoir. " McAllister et ses mensonges, McAllister et son sourire acide, McAllister qui retourne à sa lecture, feuilletant son bouquin comme si de rien etait. Après un silence, ce silence qu'elle essaye de rallonger, comme une manière de prouver qu'elle ne cède pas de suite. " Tu comptes me dire bonjour correctement, ou c'est trop demander au déserteur ? " Le sourire s'adoucit un peu, mais se cache de son visage baissé. Tu ne mérites pas ma joie de te revoir.
 

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J’avais bien compris que j’allais courir derrière Maxym pour qu’elle me pardonne de l’avoir laisser, mais je l’avais prévenu de mon départ. Je n’étais pas parti comme un voleur comme j’aurais pu le faire. Je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire au coin quand elle me parle de mourir parce que j’espérais un peu plus de tendresse pour nos retrouvailles. « Voyons, je sais que tu m’en veux d’être parti mais tout de même… Je suis venue te voir et t’es la première personne. » dis-je en secouant la tête. A vrai dire, je ne pensais même plus à mes anciens coups, il faut dire qu’Havard m’a apporté pas mal de problème de cœur. Je la laisse dans son silence, la laissant se calmer un peu car si j’approchais de trop près, elle allait m’arracher les yeux avec ces ongles manucurés. Quand elle ouvrit enfin la bouche, je me redresse et m’approche d’elle avant de la prendre dans mes bras. « Sache que tu m’as énormément manqué vieille folle. » dis-je avant de la serré un peu plus contre moi. Tout était affectif même si on se tapait souvent dessus.
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❝ Tendresse, année zéro. ❞
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Dis-toi que si tu n'avais pas prévenu, ce bouquin aurait déjà laissé une trace sur ton doux visage. C'était la moindre des choses. Mais ça n'empêche que la demoiselle n'a pas eu son mot à dire, qu'elle est restée là, à te regarder te barrer. Que tu reviens, et que la colère est le sentiment qui prime, éclipsant la joie, poussant l'excitation des retrouvailles dans le décor. Qu'il est le sentiment que Maxym veut que tu vois en premier. « Voyons, je sais que tu m’en veux d’être parti mais tout de même… Je suis venue te voir et t’es la première personne. » Relève légèrement le menton, cette dernière information ayant visiblement fait son petit effet. Pire, un fin sourire se pointe sur ses lèvres. Tu sais comment me parler. « Je suis vraiment la première personne ? » Je suis pas sûre que ça soit très sain de vouloir surpasser les autres, mais j'm'en fous. J'veux que tu penses à moi quand tu rentres. Mais demoiselle garde une mine légèrement boudeuse, juste pour que tu finisses tes pas contre elle. Ce que tu finis par faire, forcément. Et elle inspire le parfum masculin, s’imprègne, plante à peine ses ongles dans son bras. T'es revenu. « Sache que tu m’as énormément manqué vieille folle. » S'écarte d'un pas, se mord l'intérieur de la joue. « A ce point ?.. Toi pas tellement. » Hausse les épaules, feignant la véracité. « J'ai eu le temps de te remplacer dix fois. » Jamais. « T'as prévu de repartir ? » Mon index sur le torse masculin, le jaugeant de mes prunelles.

 

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