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When you smile to me, smile with your heart

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When you smile to me, smile with your heart

Eion-Winn était appuyé négligemment contre le mur de l'Animal's House, attendant patiemment. Il tripotait son appareil du bout des doigts, attendant toujours. Attendre quoi ? Le moment propice, la scène parfaite, l'éclairage idéal, le modèle idéal ? Cheyenne. C'est elle qu'il attendait. Ils avaient rendez-vous. Oh pas un rendez-vous amoureux, bien que la jeune femme fut très belle. Simplement il n'éprouvait pas ce genre de sentiment à son égard. Elle était une amie proche, mieux que ça, elle était comme une soeur pour lui. Une autre petite soeur. Il aimait passer du temps avec elle, c'était agréable. Il aimait aussi la prendre en photo. Cette fille avait un regard captivant, un visage mutin. Le genre de merveille qu'il adore prendre en photos, immortalisés. Mais c'était la musique qui les avait réunis. Elle avait voulu apprendre à jouer et il s'était avéré qu'il s'était proposé pour ce poste.

Il avait l'impression que c’était hier mais cela commençait à faire un certain temps. Il avait toujours été sociable et ouvert envers les autres. Mais Eion ne se liait pas forcément d'une amitié profonde avec n'importe qui. Il avait une espèce de confiance dans le karma. Il savait instinctivement à qui il pouvait faire confiance ou non, qui avait besoin d'attention ou pas. Il avait aussi tendance à se prendre pour Mère Thérésa parfois, quitte à s'attirer des ennuis mais c'était plus fort que lui. Il ne pouvait pas faire autrement.

Winnie leva son appareil et immortalisa une jeune femme qui se passait une main dans les cheveux. Puis un garçon assis sur un banc, la tête renversée vers le ciel. C'est alors qu'il vit Cheyenne qui se dirigeait vers lui. Il sourit et baissa son objectif.

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when you take a picture of me, keep there for you.


Il faisait extrêmement chaud - et s'était toujours dans ce genre de temps, que je n'étais jamais en accord question vestimentaire, je portais un gros gilet en laine blanche , une robe légère en dentelle avec un col Claudine tout aussi blanc et des bottes brunes. J'avais la gorge en chaleur, les yeux en larmes, j'avais raté plus de trois fois quatre mon bus et encore maintenant, j'en voyais un défilé là devant mes yeux. Alors, il me fallait courir, j'avais promis, je l'avais promis que pour une fois je viendrai à temps. Il me connaissait trop bien pour savoir que je dormais trop ce qui créait malheureusement des retards dans mon agenda. Qui ? Eion ou plutôt Winn.

Aujourd'hui 12:30 , je lui avais demandé de m'aider à choisir un petit animal de compagnie pour mon nouvel appartement, un partenaire à quatre pattes, si possible. Parce que je m'étais dit que ça l'amuserait et que ça nous détends avec toutes les pressions que l'on peut avoir.

J'avais donné rendez-vous à Winn, ce n'était pas un rendez-vous amoureux, non loin de là, c'était pour un rendez-vous entre un frère et sa petite sœur. Toute cette semaine , je ne l'avais pas vu et son regard bleu ciel ainsi que ses cheveux brun qui sentent bon me manquait trop. J'avais besoin de le taquiner ou lui tirer les oreilles, en faite j'avais besoin de le voir rire ou se plaindre de moi.

Il était là tout souriant, il attendait que j'avance vers lui. Il avait ce regard un peu stone, mais son sourire cachait ses yeux fatigués. Il était arrêté tout droit devant le magasin son appareil photo à la main, il tenait celui qui faisait des petits faisceaux de lumière quand il prenait des photos, mon préféré, son préféré. Combien de fois m'avait-il pris en photo ? Et que faisait -il de toutes ses pellicules, ses cartes mémoires où il stockait des milliers de photos ?

« Désolé, Winny, je suis encore en retard, ... marmonnais-je... tu me pardonnes cette fois ? »

Je lui faisais la tête de chien battue, celle qui semble bien fonctionner sur lui.

On s'était dit que si je venais en retard, je devais faire un truc de dingue dans la rue, enfin, il aurait choisi pour moi. J'espérais vraiment qu'il puisse oublier notre compromis.


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« Désolé, Winny, je suis encore en retard, tu me pardonnes cette fois ? »

Eion leva les yeux au ciel et, après avoir passé la sangle de son appareil, il enfouit ses mains dans ses poches. C'était toujours la même chose. Elle était toujours invariablement en retard, quelque soit l'heure ou le lieu de rendez-vous. Elle n'était jamais prête à temps et elle avait toujours une bonne excuse pour ça bien entendu, sinon ce n'était pas drôle. Et lui ? Il attendait, puis il pardonnait. Toujours. Il ne prenait même pas la peine de se fâcher. Il pestait un peu pour la forme mais il était dur de lui en vouloir quand Cheyenne lui adressait une bouille pareille. Eion haussa les épaules avec un soupir.

« C'est pas comme si c'était la première fois, chuis immunisé contre la frustration, tu devrais le savoir maintenant non ? »

Il se décolla du mur et combla la distance qui les séparait encore pour venir lui coller une bise. Winnie n'est pas du genre rancunier, au contraire, il était très conciliant. Il n'aimait pas se mettre en colère contre quelqu'un, surtout quand il appréciait la personne. Ce qui était bien évidemment le cas avec Cheyenne. Ils étaient proches, complices. Ils auraient pu faire parti de la même famille qu'il ne l'aurait pas traité autrement. Alors quand elle lui avait proposé de l'aider à choisir un nouvel animal de compagne, il n'avait pas hésité une seule seconde avant d'accepter. Bien entendu qu'il allait l'aider ! Un animal c'est quelque chose d'important ! Ca se choisit pas comme on choisit une brosse à dent. Il fallait qu'il fasse mieux que ça.

« Allez, on a assez perdu de temps. Let's go ! »


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Je le pris par le bras, le poussant avec une main à l'arrière de son dos, j'étais heureuse, il m'avait regardé avec son regard bleu-ciel du genre « c'est bon, je te pardonne, de toute façon, tu sais que je le fais tout l'temps ».Il a bien sur vut que je ne pouvais pas cacher mon sourire, j'étais ce genre de personne qui n'arrivait pas à cacher sa joie, mon sourire atteignait son doute mes oreilles, mais peu importe. Je l'ai guidé au rayon animal domestique, celui avec pleins de cochon d'inde. Ils étaient une petite dizaine, à regarder la vitre , à nous regarder, comme-ci nous étions des êtres venus d'ailleurs, d'un autre monde.

« Aaah Winny, regarde il te ressemble , il y a vraiment un air de ressemblance, il est trop chou. » , je ricanais exprès pour l'embêter, j'ai posé un doigt sur la vitre.

Il y avait aussi un rayon, où l'on pouvait commander des chiens et attendre qu'ils soient livrés, j'ai regardé Winny, en lui faisant ma tête de WTF ? Commander ? Je l'ai regardé, il m'a regardé, on n'avait pas besoin de mots, on a juste tellement rit, qu'on n'arrivait plus à respirer. J'crois qu'à ce moment, nous pensions à nos vieux délires, à la fois où nous avions photographiés le doyen d'Harvard dans une position défavorable, ou la dernière fois qu'une Rousse dont je ne citerai pas le nom, c'était curé le nez , je me souviendrais toujours de sa tête, du genre, OMYGOSH !.

« Winn, tu respires comme un scaphandre, tu fais trop peur arrêtes , ... » m'exclamai-je.


J'avais toujours cru qu'il était gay, ou qu'il avait des tendances pareilles, mais à force de traîner avec lui, de connaître la moindre de ces petites pensées, j'ai fini par comprendre, que c'était juste ça manière d'être trop gentil, qui faisait penser ça, personne n'était aussi doux que lui. Je me suis arrêté au rayon 'alimentation', je l'ai regardé avec mes yeux séducteurs, en levant bien mes sourcils.Je savais que ça l'agaçait, que je fasse ce genre de regard, parce que je le provoquais, parce qu'en quelques sortes, je le forçais à dire la vérité, et puis il me disait souvent « Je suis un mec, Chey, l'oublies pas... », parce que j'avais des manières qui pouvaient être provocantes.



« ... ah, alors ...tu as enfin trouvé ta perle rare ? Dis-moi, je veux tout savoir ! »

Je me suis avancé vers lui, en l'interrogeant du regard .


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