MACSEN K. DOYLE-FERNANDEZ ► ben barnes

Macsen Kaius Doyle-Fernandez dis-je en approuvant de la tête doucement. Je ne savais pas spécialement pourquoi on me demandait mon prénom complet mais ma psy semblait vouloir tout savoir de ma vie, chose quelque peu normal quand on regarde bien les choses. Beaucoup doivent s’imaginer que je suis un psychopathe qui s’imagine déjà tuer tout le monde. Nan, ça n’est pas spécialement mon cas, je dirais juste que je vois une psy pour la simple et bonne raison que j’ai besoin de parler un peu de ma vie. Pourquoi êtes-vous ici Macsen ? dit-elle en remontant ses lunettes sur son nez, cela me fit arquer un sourcil, j’aimais plus particulièrement observer le monde qui m’entourait, en fait surtout les personnes. J’ai besoin de faire un point sur ma vie et je me suis dis que vous pourriez peut-être m’écouter à l’occasion. dis-je en affichant un sourire sur mes lèvres. Elle est payée pour cela après tout, mon père la paye assez chère, elle est la meilleure d’après lui… C’est surtout qu’il a dû coucher avec elle pour me dire cela. Très bien… Je vous écoute alors, dîtes moi tout ce que vous voulez me dire. dit-elle en me souriant, cela me ferait presque mal aux yeux tiens. Je souris doucement et pose bien mon dos contre le dossier. Vous devez sûrement connaître mon père n’est ce pas ? … Je ne vois même pas pourquoi je vous pose la question alors qu’on sait tous les deux que vous le connaissez très bien. Mon père a toujours été un coureur de jupon même quand ma mère était encore en vie. Elle est morte quand j’avais 8 ans, cela fait maintenant un long moment qu’elle n’est plus de ce monde puisqu’en j’en ai 23. Vous devez vous demandez pourquoi je vous parle de mon père… C’est à cause de lui que j’ai été un vrai lionceau quand j’étais plus jeune et que je le suis toujours aujourd’hui. Lui, il couchait toujours avec des filles à peine majeure moi je m’occupais de femmes qui ont presque vingt ans de plus que moi. dis-je en la regardant dans les yeux. Elle semblait assez surprise de mes paroles et cela me faisait plaisir de voir cela. Elle allait peut-être changer d’avis sur mon père qui sait, même si honnêtement je m’en fous clairement de ses histoires de cul.

Pour être honnête, je haïssais vraiment mon père quand j’étais jeune et je le déteste toujours autant. Après tout c’est à cause de lui que je suis devenu comme cela. Vous imaginez un enfant grandir sans une famille stable ? Forcément cela ne peut que bloquer n’est ce pas ? Je pense la même chose que vous. dis-je en approuvant de la tête alors que je viens installé mes pieds sur le bureau de la psy. J’ai été un mauvais élève pendant toute ma scolarité et pourtant j’ai réussi à être accepter à Cambridge, c’est quelque chose d’impensable n’est ce pas ? Je pense également que mon père y est pour quelque chose ou alors je suis vraiment très intelligent mais je ne le sais pas. C’est là-haut que j’ai rencontré une fille qui a réussi à me faire changer d’avis sur les relations amoureuses. Autant le dire, je pense que j’ai été amoureux d’elle mais cela n’a pas duré assez longtemps pour que je puisse lui dire. dis-je en gardant un sourire sur mes lèvres, j’allais sûrement lui raconter ce qui était le plus dure pour moi mais il fallait tout de même que je garde la tête haute, les Doyle-Fernandez ne peuvent pas se montrer faible. Mon père n’en avait clairement rien à foutre de ma gueule, j’avais ma vie et il avait la sienne. La seule chose qu’il faisait pour moi c’est me donner assez d’argent pour que je fasse le tour du monde. Il est sympa le papa Doyle-Fernandez, ah ouai ? dis-je en lui faisant un clin d’œil, alors qu’elle détournait le regarder. Je l’intimidais sûrement, on m’a dit que j’étais plus charismatique que mon père encore… Si ce n’est pas la classe ça. Vous vous demandez sûrement quel est le rapport entre mon père et cette fameuse fille que j’ai aimé. Je venais de rentrer de mes cours prêt faire une surprise à ma petite amie et je l’ai retrouvé au lit avec un homme… Ca aurait encore pu passer mais il a fallu que cet homme soit mon fabuleux père. Ouais mon père s’est tapé une minette de 18 ans alors qu’il en avait 30 de plus. dis-je en rigolant sarcastiquement. Je vais passer outre le fait que j’ai jeté cette merde et que je n’ai pas reparlé à mon père sans ajouter une allusion à cette fameuse nuit. Mais c’est du détournement de mineur enfin je veux dire… La majorité est de 21 ans ici. dit-elle surprise de ma révélation car elle est loin d’en avoir 20. Je rigole doucement et tape ma main sur ma cuisse avant de me redresser pour la regarder droit dans les yeux. Vous pensez sérieusement qu’il en a quelque chose à foutre ? Vous le connaissez sûrement moins bien que vous le pensez. Mon père est un connard et les connards s’en sortent toujours, vous ne le saviez pas ? dis-je en arquant un sourcil. Ouais, je me moquais ouvertement de sa tronche en effet. Je lui fis un sourire au coin sarcastique et me repose dans le canapé bien confortable d’ailleurs. Bref honnêtement, je ne pense pas être aussi con que mon père mais j’avoue l’être. J’ai été trahi une fois, il ne faut pas pousser non plus. J’avoue m’amuser avec les filles, j’aime cette idée car on s’est joué de moi. C’est égoïste ouais, j’assume totalement. Je suis beau garçon et je le sais, j’ai toujours ce que je veux quand je veux. On ne m’a jamais encore résisté. dis-je en haussant les épaules. Tout le monde me voyait comme cela car je voulais qu’on me voit comme cela, je suis bon acteur comme mon père d’ailleurs, à croire que je tiens plus de lui que de ma mère. Pourtant, il y a beaucoup de chose que personne ne connaît de moi, je suis assez timide, je suis également souriant et fêtard… On me voit comme le gros connard à la gueule d’ange alors que j’ai aussi des sentiments mais je suis renfermé comme une huître, il suffit de l’ouvrir pour trouver une perle. Vous en pensez quoi vous ? dis-je en l’interrogeant du regard. Après tout, elle n’a pas beaucoup parlé depuis le début, faut dire qu’elle est payée pour se taire. Je pense que vous êtes renfermé sur vous-même et que vous avez peur du monde qui vous entoure, votre père n’a pas été là pour vous, vous n’avez pas eu assez d’amour dans votre famille. Vous souffrez et votre comportement montre clairement que vous vous voulez qu’on vous remarque. Vous devriez penser à dire clairement aux autres ce que vous voulez Macsen. Je souris et me lève posant alors une grosse liasse de billet devant elle. Je gardais mon sourire moqueur et sortie de son bureau sans me retourner. Elle était plutôt bonne comme psy finalement…

Finalement Macsen a passé la plupart de son temps à Cambridge, mais après quelques années d’étude, il décide de partir pour l’Australie pour vivre sa vie et oublier les sentiments qu’ils éprouvaient pour Alaska et Chrissy. Il a continué ses études de journalisme là-haut, après un an passé en Australie. Macsen décide de revenir à Cambridge, il n’a pas changé toujours le même gars dragueur et butineur. Il a rencontré une femme en Australie, c’est entiché d’elle d’une manière ou d’une autre. Il savait que cela ne durerait pas, finalement il vient juste de rompre avec elle après près d’un an de relation –un record pour l’espagnol. Clary Lynton, sa cousine a réussi à le faire revenir en le harcelant à moitié par skype pour qu’il revienne. A croire qu’il lui a vraiment manqué, mais elle risque de souffrir maintenant qu’il était là.