coffee break (ludmila)

Sa pause Starbucks Coffee. Ludmila la chérissait autant que ses deux cochons d'inde, si ce n'est plus. Elle avait besoin de sa dose de caféine journalière, et fort heureusement, les Starbucks existaient à chaque coin de rue. Entre deux cours, et deux entraînements de danse, elle était obligée de venir se pointer au Starbucks du coin, elle était bien réputée avec son Caramel Light Frappuccino ici. Elle était en train de faire la queue pour prendre sa boisson habituelle de ce fait lorsqu'elle entendit une voix familière l'interpeller. Elle releva la tête, qui était dans son portefeuille pour sortir sa carte, et reconnu sans peine Nina, une danseuse dans sa troupe. Sans plus attendre, Ludmila abandonna son masque froid habituel posé sur son visage et lança un sourire rayonnant à la jeune femme, ce qui était rare. Ninaaa, hey, comment vas-tu ma belle ? s'exclama-t-elle, réellement contente de voir la jeune femme. Elle ne s'entendait pas avec tout le monde, Nina était une exception. Et en peu de temps. Tu fais connaissance avec le Starbucks du coin ?

Nina était dans la troupe de danse de Ludmila, et avait tout de suite charmé la jeune russe avec ton tempérament de feu, elle qui n'aimait pas ces filles naïves et invisibles comme il en pleuvait si souvent à Harvard. Elle était précautionneuse dans le choix de ses fréquentations et Nina remplissait beaucoup de champs, rien qu'en étant danseuse. Je suis littéralement à bout avec les entraînements de danse, mais je tiens le coup grâce à ce truc magique ! Elle pointa du bout de l'index l'affiche du Frapuccino qui l'attendait à la caisse. Caisse qui semblait s'éterniser d'ailleurs, toutes eux auraient dû déjà repartir avec leur commande à cette heure-ci, et Ludmila détestait attendre. Enfin bref. Si Nina l'accompagnait, l'attente pourrait paraître moins longue. D'ailleurs à la réplique de la jeune Student, Mila sourit tendrement et malicieusement en même temps. Le Starbucks c'est pas le mieux, attends de voir le caissier qui va nous servir, tu comprendras pourquoi je suis une habituée des lieux. Lança-t-elle avec un sourire en coin, tout en jetant des regards en direction du dit caissier. Tout se passe bien pour toi au fait pour l'instant, dans la troupe et à Harvard ? Comme elle venait d'arriver, Ludmila s'interrogeait. Elle appréciait vraiment la jeune femme et s'inquiétait de son bien-être, une première.

Ludmila eut un sourire amusé lorsque Nina confirma ses dires sur le beau serveur. Elle le savait bien qu'elle l'aimerait bien cette Nina, en plus de la danse, elles avaient plusieurs points communs, Ludmila en était persuadée dès la minute de leur rencontre et ça se confirmait aujourd'hui. Un jour j'arriverai à me débarrasser de sa malheureuse petite amie en l'étripant et prendrai sa place, je te le jure. Répliqua-t-elle tout en prenant exagérément la voix d'un méchant de Disney, faisant passer sa remarque pour une plaisanterie alors qu'elle n'en était pas une. Mais personne n'était obligé de savoir. Puis elle lança un regard en coin à Nina, et lâcha un petit rire avant de prendre un ton sérieux. Ta jumelle, ah oui tu m'en avais brièvement parlé. Comment elle s'appelle déjà ? Ludmila, curieuse des ragots ? Jamais. C'est sûr, Harvard c'est grand mais c'est Havard tout de même ! Moi, Harvard m'avait terriblement manqué pendant mes deux, trois ans en Russie. Vu l'ambiance macabre qui régnait aussi en Russie après la mort de sa mère, c'est sûr, l'Amérique et ses gens insoucieux de la vie lui avait vraiment, vraiment manqué. Et ton meilleur ami t'a invité au bal de fin d'année au fait, j'espère ? Curieuse, curieuse la petite Russe, on ne la referait pas. Mais fallait bien parler pendant la file d'attente, étant donné qu'elle ne paraissait toujours pas s'avancer un peu plus, quel malheur !

Spoiler:

En se décalant un peu plus, Nina peut enfin apercevoir le caissier et confirme les propos de son amie !: il est canon. Faut se l'avouer. Tu as toute tes chances, je suis avec toi ! dit-elle amusé mais quand même, il a une petite amie ? Quelle dommage. Elle en fit même une grimace, rien qu'à cette révélation. Elle finit par rire avant de changer de sujet. Alaska.. Il lui tarde de la rencontrer. Elle sait qu'en ce moment, elle vit des choses pas très joyeuses mais Nina est patiente. Il y a tellement de choses à régler. Bon, après, heureusement, ce n'est pas la première fois qu'elle la rencontre. Oh oui, tu étais partie.. Elle s'en souvient, par rapport que Ludmila lui en avait parlé. J'avoue qu'on ne va pas se plaindre ! dit-elle en plaisantant. Elle sait la chance, qu'elle a, d'être ici mais c'est grand, quand même ! Et non, mais il m'a invité pour Dubaï, votre voyage ! Large sourire avant de reprendre. Mais j'ai quelqu'un d'autre pour le bal.. Ouais, elle joue un peu avec le suspens, sachant que son amie est curieuse, autant un peu en profiter.

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Je sais que j'ai toutes mes chances, est-ce que tu m'as vu ? Hello ! Elle se montra du doigt de la tête aux pieds pour justifier ses paroles. Bien évidemment, qui pouvait résister à une Petrova ? Belle, jeune, blonde, riche et confiante, trop confiante. La panoplie parfaite quoi ! Et le serveur préférait gâcher sa vie avec une énième mocheté de la nature, arg. Bref, parlons d'autres choses, pour ne pas l'énerver davantage. Comme la jumelle de Nina, tiens. Nina paraissait chamboulée par toute cette histoire en plus, Ludmila passa alors un bras autour d'elle et lui frotta l'épaule pour la réconforter. Si ça peut te consoler, je te préfère laaargement à cette ... Alaska ? Sa phrase se terminait avec une question, dubitative que des parents puissent appeler son enfant après un pays nordique. Les goûts et les couleurs. La conversation dériva ensuite sur Havard, et le départ de Ludmila, qui se contenta de hocher la tête de haut en bas en guise de confirmation, et ne voulant pas s'attarder sur le sujet, qui mènerait à la mort de sa mère, à laquelle elle ne s'était toujours pas remise. Fort heureusement, Nina enchaîna plus vite sur autre chose, Dubaï et le bal. Ah, ça elle était plus à l'aise pour discuter. Ahh tu viens à Dubaï aussi ? Génial ! On va bien s'éclater ! Dit-elle toute sourire, et pleinement rassurée d'y connaître une personne de plus. Et arrête de me faire languir comme ça, dis-moi qui est ton mystérieux cavalier ! Toi tu sais bien avec qui j'y vais ! En même temps, le duo Ludmila/Simba avait fait parler et en avait étonné plus d'un, se demandant comment Simba, un être aussi convivial et chaleureux pouvait supporter quelqu'un comme ... eh bien, Ludmila.

Tu n'as pas de quoi être jalouse, crois-moi ! Certaines personnes, oui, mais pas toi. Ludmila rassura Nina, dans un élan de gentillesse qui ne lui ressemblait guère. En fait, c'était l'attitude générale avec Nina qui ne lui ressemblait guère, elle l'appréciait bien, vraiment bien, mais étrangement, même avec Hippolyte, elle ne se conduisait pas aussi gentiment. Nina lui inspirait confiance, il faut croire. Tu comptes aller lui parler un jour à ta sœur ? Enfin "sœur". Elle mima des guillemets en même temps, bien consciente que ce mot était un peu trop fort pour leur relation, mais néanmoins pas plus faux. On va bien s'éclater à Dubaï, tu vas voir ! Reprit-elle ensuite avec enthousiasme, excitée de participer à son premier voyage Eliots. C'était un voyage décisif pour elle et sa réputation. Parce que oui, la réputation venait toujours jouer un rôle important. Ludmila l'avait bien comprit et elle avait bien l'intention d'aiguiser la sienne à Harvard. Nina lui parla ensuite de son cavalier, dévoilant enfin son identité, ce qui fit sourire du coin la jeune russe. A peine arrivée, déjà courtisée hein, pas mal, pas mal. Bon, elle passera sous silence le fait qu'il soit à la Mather, Nina était grande et était loin de ces histoires de confréries, mais tout de même. T'as ta robe ? La questionna-t-elle ensuite, avec une petite idée derrière la tête. Comme toujours. Mais elle n'eut pas le temps d'enchaîner sur son idée car c'était - enfin - à leur tour de passer commande. Pas trop tôt. Ludmila s'avança vers la caisse, non sans lancer un sourire des plus charmeurs au caissier et commanda. Un Frapuccino s'il vous plaît. Et votre numéro de téléphone. Elle tenta, usant de tout son charme russe. Quoi ? Qui ne tente à rien n'a rien.