(alezael) don't push me away

C'était compliqué comme situation en réalité. Je l'aimais, j'étais tombé amoureux de cette fille alors qu'on ne devrait pas. J'étais tombé amoureux et j'avais tout fait foirer entre nous quand elle m'a surpris en train d'embrasser une autre femme. En train d'embrasser ma meilleure amie, récemment devenue célibataire. C'était une situation cocace mais qui pouvait éventuellement s'améliorer si on faisait des efforts tous les deux. Sauf qu'elle ne voulait pas en faire, elle ne voulait pas me voir, ni me parler. Ce qui, forcément, me foutait un nouveau coup au moral. Non, non, elle n'avait pas choisi pour moi, elle n'avait pas à choisir. Il n'y avait pas de choix bordel, je pouvais pas choisir entre ma copine et ma meilleure amie. Sauf que visiblement, j'avais l'impression de dire que de la merde puisqu'elle se mettait encore une fois à rigoler quand je tentais de me faire pardonner. « J'voulais que ça, t'embrasser putain... mais mon état ne le permettait pas, tu l'sais bien » Et j'étais un peu trop complexé par ça d'ailleurs. Mais j'allais un peu mieux et elle devait mieux le vivre, non ? « Mais tu l'es... Az, t'es amoureuse de moi et tu peux pas mettre un terme à tout ça » Je méritais une seconde chance putain, s'il te plait.

Parce que même si je le détestais, même si ma seule envie était de le frapper encore et encore je ne pouvais pas changer le fait que j'étais amoureuse de lui. Et au milieu de toute la peine, y avait aussi l'amour et j'savais que j'étais peut être pas assez forte pour le laisser partir même si j'en mourrais d'envie. Parce qu'au fond, j'étais incapable d'avancer sans lui et c'était ça qui faisait le plus mal. Le laisser me briser un peu plus à chaque fois mais ne pas être capable de lui rendre la monnaie de sa pièce. Tu peux pas m'embrasser mais ça pose pas de problème avec les autres. Mais tu te fous de ma gueule Alex putain, c'est pas possible comme tu te fous de ma gueule en fait. Quand est ce qu'il allait comprendre qu'il s'enfonçait plus qu'autre chose, que ses excuses étaient bidons et qu'à chaque fois qu'il tentait de se justifier c'était juste ridicule ? Pourquoi j'pourrais pas ? C'est déjà ce que j'ai fais non ? Je l'avais largué, ce qui par conséquent voulait dire que j'y avais mis un terme. Tu t'rends pas compte Alex de la peine que tu me fais à chaque fois. Tu m'balances des choses affreuses, tu me sors que tu pourras jamais tomber amoureux de moi et tu sautes sur Briony.. Sans le vouloir, des larmes avaient commencé à rouler sur mes joues. Pourquoi est ce que je devrais croire à tes mots maintenant ?

Je voulais juste me faire pardonner, quitte à prendre le temps qu'il faut. Seulement, là elle avait juste rompu et ne me laissait aucune autre alternative que de tourner la page. J'avais pas envie de tourner la page, j'avais pas envie de trouver une autre fille et de tomber amoureux une nouvelle fois. Je voulais elle. Je voulais Azraël et j'avais l'impression de ne faire que des conneries. Depuis que Billie m'a quitté, j'étais un déchet ambulant et j'étais tout simplement incapable de trouver mes repères. Peut-être serait elle mieux sans moi ? Non, on devait être ensemble. Pour elle, pour moi, pour Hendrix. C'était ce à quoi nous étions destinés. Elle ne cesse de me blâmer encore et toujours, mais moi j'avais pas d'autres mots à lui avouer pour faire entendre raison à la jeune femme. Alors je ne cessais de la regarder, tiquant cependant au moment où elle me disait que j'avais dit que je ne tomberai jamais amoureux parce que je n'avais jamais dit ça. Et finalement, une idée me vint en tête. Une idée folle, certes, mais toujours mieux que celle de fuir. Alors je m'approchais d'elle, attrapant son visage de mes deux mains et je me mettais à l'embrasser, lui prouvant par ce geste mes sentiments réels. Ouais, c'était ce que j'essayais de faire en tout cas. Je voulais l'embrasser sans avoir une crise qui se déclencherait dans la minute qui suit. Et c'était ce qui se passait. Aucune crise, rien. Je l'embrassais et j'allais toujours aussi bien.

Un coup il disait ne pas être capable de tomber amoureux de moi et l'instant d'après, il criait être amoureux de ma personne. Alors moi, j'savais plus quoi croire à vrai dire. Je ne savais plus ce qui était vrai ou pas, si c'était réel ou rien d'autre qu'un jeu malsain dans lequel il tentait de m'entraîner une nouvelle fois. J'étais fatiguée putain, tellement fatiguée de ne pas pouvoir vivre normalement comme les autres. A la place de ça, j'avais la sensation de n'attirer que les ennuis et je n'en pouvais plus. Alors ouais, je lui faisais tout les reproches du monde mais ça le dissuadait pas. Il restait là et je savais que j'aurais pas la force de me battre contre lui pendant des heures. J'avais jamais été capable de le faire, c'était certainement pas maintenant que ça allait commencer. Putain Alex réponds, dis moi pourquoi est ce que je devrais te croire maintenant ? Mais y avait plus aucun mot qui sortait de sa bouche. Il restait planté face à moi et l'instant d'après, ses mains venaient prendre possession de mon visage avant que ses lèvres n'accaparent les miennes. Putain. L'pire c'est que je sombrais. Comme à chaque fois qu'il s'agissait de lui. Envolé la colère, la rancoeur et les résolutions de ne plus le laisser s'approcher. Y avait plus rien d'autre que lui et moi. Puis cette bulle qu'il créait à chaque fois qu'il agissait comme ça. Fais chier.

Ouais non, je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce qu'elle disait ça ? Quand avais-je dit que je ne pourrai jamais tomber amoureux d'elle ? Ouais non, j'étais clairement pas au courant de tout ça et je n'avais aucune idée de quand ces mots ont été dit. Le fait est qu'elle le pense et moi, je ne peux juste pas m'arrêter sur ça, bien déterminé à retrouver ses lèvres. J'avais envie de l'embrasser, de retrouver ses lèvres qui m'avaient tellement manqué depuis des jours et des jours. En fait, on avait rien fait depuis le moment même où j'avais eu cette crise dans la chambre d'hôpital au Chili. Alors oui, ça faisait loin, très loin. Et voilà, j'avais cédé. J'avais ma bouche collée à la sienne et je lui faisais voir ce que j'avais dans le ventre. Et je savais que j'avais à moitié gagné puisqu'elle répondait à mon baiser. Oui, elle répondait et putain que ça faisait du bien. Lâchant alors son visage, je venais glisser mes mains sur ses hanches, enroulant ensuite rapidement mes bras autour d'elle pour la garder contre moi. J'avais pas envie de la lâcher ou encore de la laisser s'échapper. Non, elle était mienne et j'avais envie de la retrouver.

Pourquoi est ce que j'étais toujours aussi faible face à lui ? Non mais c'était dingue le peu de résistance que je pouvais avoir quand il était là. Pourtant, je m'étais promis à moi même de ne plus le laisser m'avoir, pas après ce qu'il avait osé faire mais à peine avait-il posé ses lèvres sur les miennes que je me laissais aller. J'abandonnais tout pour le retrouver au moins un peu. Ses mains glissaient sur mes hanches et l'instant d'après j'étais totalement collé à lui. Mes mains à moi venait s’agripper à sa nuque et à bout de souffle, je finissais par rompre le baiser gardant les yeux fermés malgré tout. Je te déteste que je murmurais finalement. Mais il me manquait. Et au fond, j'voulais croire à tout ce qu'il avait dit. A notre futur. Au fait qu'il m'aimait, qu'il était réellement amoureux de moi. Le truc, c'est que je pouvais pas le laisser gagner si facilement pas vrai ? J'ai plus confiance en toi.. Absolument plus. Et comment est ce qu'un couple pouvait marcher quand la confiance n'était pas là ? N'étais-ce pas la base ? Ma main venait s'attarder doucement sur sa joue puis glissait délicatement sur ses doigts. Je t'aime mais je crois plus en toi

J'étais un profiteur ouais, c'était même très véridique. Seulement voilà, j'avais besoin d'elle, je ressentais le manque. Je ressentais cette contraction de l'estomac quand je pensais à elle, quand je repensais à moi qui merdait royal en embrassant Briony. J'aurais voulu qu'elle débarque avant, qu'elle voit à quel point je pouvais être un déchet ambulant. Alors ouais, je devais faire abstraction de tout ça, qu'on puisse partir sur de nouvelles bases elle et moi. Son baiser, enfin mon baiser qu'elle me rendait, peut-être était-ce le début de notre reprise ? J'osais l'espérer pour le coup. Mais voilà, elle se détachait de moi, et j'avais le souffle coupé. Non, j'avais pas envie de terminer. Et puis mon coeur loupait un battement. Puis un autre. Et encore un autre. Elle m'achevait cette fille. Elle m'achevait purement et simplement. Quoi dire, que faire ? J'en avais aucune idée. Alors je défaisais mon étreinte autour d'elle, reculant doucement alors que je sentais la colère et la tristesse s'emparer de moi. « Alors quoi...? On fait quoi ? » demandais-je d'une petite voix en soupirant. Ouais, j'savais plus quoi faire pour lui montrer que j'étais réellement investi.

Je me rendais bien compte que ce que j'étais en train de dire était affreux. Mais c'était la réalité. J'pouvais pas faire comme s'il y avait pas de problème alors qu'il y en avait un plutôt conséquent. Et j'savais pas quoi faire, j'étais partagée, vraiment. D'un côté, je savais que je ne pouvais pas vivre sans lui et j'voulais lui redonner sa chance, tenter une nouvelle fois. Mais de l'autre côté, il m'avait fait tellement de mal que j'étais pas certaine que ça soit une bonne idée. Peut être que je devais être plus résistante que ça. Et mes mots venaient de le blesser puisqu'il reculait. Oh te plains pas Alex, c'est rien comparé à ce que tu m'as fais. Vraiment rien même. Si.. J'poussais un soupir pas certaine de ce que je voulais dire. Je voulais pas me précipiter mais maintenant, j'avais pas envie de le laisser partir non plus. Si je te redonne une chance, j'te préviens que c'est la dernière. Si tu merde, tu fais une croix sur moi. Réellement. J'peux pas tout te pardonner éternellement, c'est juste pas possible en fait. J'peux pas souffrir encore et toujours sans rien dire. Tu vas ramer, tu le sais ?

Ouais, elle me détestait et putain que ça faisait mal. Alors je m'étais reculé, ne sachant pas quoi faire d'autre pour le coup. Ouais, je ne savais pas où nous en étions elle et moi. On avait rompu parce qu'elle m'avait surpris torse nu au dessus de Briony en train de l'embrasser. Elle avait rompu et avait fait silence radio jusqu'à aujourd'hui où nous avions été obligé de parler pour l'échographie d'Hendrix. Alors je la regardais, attendant une réaction de sa part, ne sachant pas du tout à quoi m'attendre. Tout était terminé ? J'osais espérer que non, pas comme ça. Pas de cette façon. « Okay, ça me va » Ouais, je voulais une seconde chance, qu'importe la difficulté. J'allais lui montrer que je m'investissais à fond. Mais à la seule condition qu'elle ne me demande pas encore une fois de choisir entre elle et Briony. Je ne pouvais pas choisir et elle devait l'avoir compris à présent. « J'sais... mais j'suis pas un champion d'aviron » La touche d'humour peut-être en trop, j'en savais rien. Tout ce que je voulais, c'était la retrouver. Vraiment. « Alors... on est de nouveau ensemble ? » Ouais, s'il te plait, dis moi oui. C'est tout ce que j'attends.

Et pas qu'un peu. Ce serait pas le genre d'histoire qui serait pardonné une fois le matin venu, bien au contraire. Je l'avais en travers et probablement pour bien longtemps. Parce que je pouvais pas oublier ce que j'avais vu et même si je l'aimais, la douleur était bel et bien réelle. Et bien sûr que ça lui allait, le seul problème était que j'étais pas certaine que tout aille bien par la suite. J'étais blessée et j'avais mon caractère, y avait de forte chance pour que ça tourne mal. Mais j'essayais malgré tout parce que.. C'était Alexander et que je le considérais comme l'amour de ma vie. Puis il tentait une blague et j'finissais par esquisser un demi sourire. Fallait m'excuser mais le coeur n'y était pas forcément pour le moment. Me fallait un peu de temps pour tout encaisser, j'étais pas douée dans les faux semblants. Ouais. Que je finissais par lâcher. Ouais, on était de nouveau ensemble. J'avais juste aucune idée de ce que ça pourrait donner maintenant. J'poussais un soupir avant de poser mon regard sur lui. T'as vraiment de la chance que je t'aime Strudwick. Et que je puisse tout lui "pardonner" aussi. Parce qu'il avait vraiment gagné super facilement pour la peine.