CECILIA ANNA VON KEYNES ► Jessica Alba

Cecilia Anna Von Keynes était non seulement célèbre pour son charme et sa beauté, mais également pour sa vertu. Lors de ses funérailles, elle aurait eu la satisfaction de voir que toute la bonne société autrichienne était venue lui dire adieu. Son bannissement en avait fait plus d'un heureux, elle ne croyait que très peu aux fonctionnement de règles et un établissement bien fini de leurs applications? Et pourtant. On lui avait préparé de véritables funérailles, car ce jour-là, Cecilia Anna Von Keynes n'existait plus, elle n'avait plus la permission de se vanter d'être une Von Keynes. Le froid avait brusquement envahi les rues autrichiennes, comme si le monde était en deuil de la perte de la Legendary Queen, le temps était en parfait accord avec elle. Cecilia savait très bien que même si elle n'avait pas les bonnes grâces de sa société, elle restait aux yeux des autres une figure emblématique de son histoire. Observant son cortège funèbre de sa fenêtre, elle finit par s'étaler sur son lit se rappelant soudainement qu'est-ce qui l'avait mené à sa perte. Pour lui, pour eux deux. Broutilles et mensonges, cela l'avait emmené à sa perte. Cela faisait des mois qu'elle se demandait où elle avait fauté, quelle erreur avait-elle pu faire pour qu'il la laisse ainsi ? Cecilia avait toujours été parfaite, on ne pouvait pas dire qu'elle faisait les choses à moitié. Quelques sanglot lui échappe lorsque le papier qu'il lui a retourné se crispe dans sa main pour atterrir en boule de l'autre côté de la pièce. Quatre mois sans nouvelles, quatre mois qu'il n'avait daigné répondre à aucun de ses appels, de ses messages, de tous les signes sur les réseaux sociaux qu'elle avait fait exprès pour lui. Et lui donnait au final quoi ? Une lettre. Elle ne savait même plus que ça existait. Connue pour sa vertu n'est-ce pas ? Et bien elle l'avait perdu avec lui. C'était le premier, le seul à qui elle avait donné des nuits et des moments charnels sans pour autant dire les choses comme elles devaient être dites, elle pensait très naïvement qu'avec le temps il lui proposerait enfin de sortir avec elle, ou qu'il officialiserait cette "relation". Et bien oui pourquoi ne l'aurait-il pas fait ? Cecilia était la femme la plus convoitée en Autriche, elle était belle, douce, une fleur toute fraîche et pleine de vie. Mais à présent elle se sentait comme sa putain. Un simple coup qu'il se plaisait à venir voir et faire frémir par ses actes soi-disant remplis de tendresse, elle y avait cru la petite, et ça l'avait réellement dévastée de ne plus avoir de nouvelles du jour au lendemain. Et comme si ça ne suffisait pas, elle avait dû faire ça avec le fils de l'ennemi juré des Von Keynes, un des Wellesley. Elle avait répété l'erreur du passé. Remontons le temps pour comprendre.