C. Nevada Lewis-Kennedy a écrit:
Marie ou la petite folle d’ILH qui devient un peu plus vieille, c’est beau ça :gloomy:Moh t’inquiètes pas on t’aime quand même :heaart:et je suis certaine que tu nous feras toujours autant rire, t’as un don pour ça tu sais :perv:Je suis fan de tes interventions qui viennent de nulle part dans la convo staff, ça a toujours le don de me redonner le sourire surtout quand je suis au taf ! :erm:J’espère que cette nouvelle année de ta vie te sourira énormément car tu le mérites :**:et j’espère aussi que ce sera l’occasion de plus se parler. Je suis certaine qu’on peut se trouver plein de points communs quand bien même on n’est pas d’accord sur la suprématie de Demi mais jotem quand même va :sifle:Restes comme tu es, c’est le principal, ne changes pas, bientôt tu atteindras la perfection :heros:A vrai dire je sais pas trop quoi dire de plus mis à part tout plein de bonnes choses, de bonheur, d’amour et d’eau fraîche :vic : Bisous, bisous
Let's face it. No kid in high school feels as though they fit in.
L'enigme
Certains rpgistes ont marqué l’histoire d’ILH. Par la qualité, par la présence, l’activité.. mais ces derniers temps, une certaine cabot a défrayé la chronique en faisant un nombre impressionnant de rp. Paraît que t’as rp avec ?
▲ avatar@dark dreamsCertains rpgistes ont marqué l’histoire d’ILH. Par la qualité, par la présence, l’activité.. mais ces derniers temps, une certaine cabot a défrayé la chronique en faisant un nombre impressionnant de rp. Paraît que t’as rp avec ?
07 Octobre 2011.Cours de physiopathologie humaines le plus ennuyeux de toute ma vie. Malgré le mois d’octobre, qui habituellement se voyait pluvieux et assez frais à Cambridge, ce jour-là, le soleil brillait et passait à travers les fenêtres du grand amphithéâtre où les presque deux cents étudiants en médecine passaient leur après-midi. Le regard ailleurs, mordillant mon stylo, j’écoutais attentivement les explications du professeur. Ce cours, je n’avais même pas besoin de l’écouter car il portait sur une maladie que je connaissais bien, puisque j’en avais souffert : la leucémie. Vers quinze heures, pendant la pause, je sortais de l’amphi, remarquant avec curiosité que plusieurs appels m’avaient été adressés, un numéro inconnu, laissant à chaque fois un message sur mon répondeur. Si seulement j’avais su que ces appels auraient changés ma vie. Message numéro un : « Monsieur Montgomery ? Jude Montgomery ? Ici l’hôpital de Cambridge, s’il vous plais rappelez-nous c’est très urgent » Premier froncement de sourcils, deuxième message : « Monsieur Montgomery ? Nous pensons avoir récupérés en très mauvais état des membres de votre famille je vous en prie, rappelez ! » Je déglutis, sentant la panique me gagner petit à petit. Troisième message : « C’est urgent Monsieur Montgomery, venez dès que possible ! » Je ne pensais même pas à aller récupérer mes cours, mes stylos que j’enfouis tout de suite mon téléphone dans la poche de mon jean, attrapant les clefs de ma voiture pour accourir à l’hôpital. Je n’osais pas imaginer le pire. Et pourtant…
Assis sur une chaise dans la salle d’attente, les yeux remplis de larmes, je regardais droit devant moi. Cela faisait exactement deux heures et vingt-trois minutes que la secrétaire du service des urgences m’annonça que deux corps avaient été repêché dans le canal de la ville, sous le pont et qu’ils pensaient que c’était ma mère et Kyle, mon petit garçon de trois ans et demi. Mon portable ne cessait pas de vibrer dans ma poche, certainement des messages d’Apple, ma meilleure amie de l’époque furieuse parce que je lui avais posée un lapin puisque nous avions rendez-vous tous les deux après les cours pour aller boire un café. Deux heures d’attente interminable : ma mère ne répondait pas au téléphone, et de penser qu’elle pouvait être la personne dans ce canal me tordait le ventre. Au bout d’un moment, un médecin arriva vers moi. Je me levais. Reste fort Jude. Deux corps avaient été retrouvés dans la rivière qui passait sous un pont. Les deux victimes, une femme âgée d’une cinquantaine d’année et un enfant de moins de cinq ans avaient apparemment été renversés par une voiture qui voulait trop vite et qui n’avait pas fait attention et avaient été projeté par-dessous le pont par la violence de l’impact. La femme avait souffert d’un traumatisme crânien mais était très certainement morte noyée, ainsi que l’enfant vu tout l’eau présent dans leurs poumons. Leurs papiers d’identité avaient été détruits par l’eau, ou emportés par le courant et ils avaient besoin d’être sûrs de leur identité.
Leurs deux corps rigides et blanchâtres resteront à jamais gravés dans ma mémoire. C’était bien eux. Ma famille, il n’en restait plus rien. Je me retrouvais seul. Seul face à ce monde injuste, cette vie qui n’avait fait que me mettre des bâtons dans les roues depuis que j’étais venu au monde. Je n’avais plus aucune raison de faire semblant que j’allais bien à nouveau. Je commençais à sécher les cours, à faire plus la fête, je repris la cigarette et surtout, les trucs illicites qui trainent pendant les soirées des Mathers. Devenant totalement accroc à toutes ses merdes, j’allais parfois en cours complètement pété, ne retenant rien de ce que le prof disait, dormant presque sur ma table. J’étais en cours sans vraiment y être. Je ne travaillais plus à côté : lorsque je sortais de cours, c’était pour retourner m’incruster à une nouvelle fête et me déchirer la gueule un peu plus pour oublier mon chagrin. Les filles défilaient dans mon lit sans même que je n’ai eu le temps de leur demander leur prénom, sans même faire attention à quoi elle ressemblait, tant qu’elles avaient un vagin, ça m’allait. Une nuit, je crus même revoir Aurore, la fille dont j’étais fou amoureux mais qui était morte quelques années plus tôt. J’étais totalement au fond du trou.
(Jude Montgomery)