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Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?

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Haussant un sourcil devant le manque évident de savoir vivre d’Andy, je soupire avant de lui répondre pour la dernière fois sur un ton à la fois consterné et blasé. « Et bien toutes mes félicitations, vous pouvez être fier. » Cette génération Y...elle va à sa perte à mon avis. Entre ceux qui ne savent pas s’exprimer sans bégayer, ceux qui écrivent une phrase truffée de fautes à chaque mot, ceux qui insultent leurs professeurs en usant de méthodes de moins en moins orthodoxes, aidés qui plus est par leurs parents qui n’ont plus aucune croyance en l’instruction scolaire ou même morale. Nous avons devant nous le portrait même de celui qui représentera les Etats-Unis de demain. Immoral, ignorant et violent. Dans le véhicule des forces de l’ordre, encerclé, j’eus encore une fois la preuve de la misère dans laquelle Andy croupissait. Ses menaces ne me faisaient ni chaud ni froid. Au contraire, j’avais presque pitié de ce jeune garçon. Une pitié qui se renforça lorsqu’il sortit du commissariat des heures plus tard, avec l’aspect d’un garnement qui venait de recevoir une sacrée correction. Il faudra que j’en discute avec le chef du service, quand j’aurais un temps. Car, bien que j’avais moi-même usé de telles méthodes d’interrogatoires par plus d’une fois, ce n’était pas en fracassant la tête d’un type qu’il finira par parler. Certains ne parlent jamais. Et j’avais le pressentiment que ce garnement faisait partie de cette catégorie de chien fou qu’on ne peut dresser qu’en utilisant une muselière et non un fouet. « Et vous, celle de quelqu’un qui ne l’a pas été. » répliquai-je avec calme en l’observant tirer une bouffée sans ciller. Loin de me sentir offusqué par le ton qu’elle employait à mon égard, ni de son tutoiement alors même que je persistais à la vouvoyer, j’avais trop l’habitude des différentes sortes de gens pour m’en inquiéter. Andy ne serait de plus qu’une ombre dans ma vie avant de disparaître complètement alors à quoi bon des formalités alors même qu’elle n’y était pas habituée.

© belzébuth


@Andy Granger
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Andy leva les yeux au ciel à la réponse de Lawrence. Un petit sourire avait pris ses lèvres avant de s'effacer rapidement. Si elle devait maudire et haïr tous les mecs qui se pointaient dans le bar pour semer le trouble, la liste serait longue. Au moins, celui là avait du répondant et autre que celui de ses poings. Parfois, Andy admirait ce côté posé et stratégique. Elle qui frappait avant de parler, s'enflammait avant d'écouter et défonçait avant de comprendre ne parvenait pas à saisir les autres, ceux comme Lawrence. Les êtres de caractère, voilà ce qu'elle respectait, même si le cas Lawrence était encore loin d'avoir ce respect. L'air blasé de monsieur le coincé ne l'effrayait en rien, pas plus que sa stature. Elle avait vu et connu bien pire.

" Sois pas jaloux. Y en a bien un qui te pétera le fion, dans les quartiers, chez les flics. " Évidemment, pour les premiers, elle parlait de bagarre et pour les seconds de fouille corporel. L'inspiration de sa fumée toxique lui permis de mater Lawrence des pieds à la tête comme pour vérifier son état ou tenter de deviner sa valeur. "Bienvenue au club des journées de merde. Toi t'es fiché, moi je suis viré."

L'humour mit dans le ton fit tressauter la commissure de ses lèvres. Pour la police c'était une chose, pour les bas fond, s'en était une autre. Aller savoir ce qu'on allait faire de lui. Ce gars n'allait pas lui faciliter la tâche. Leurs débuts annonçaient une situation à venir houleuse entre eux. En somme, les ennuis ne faisaient que commencer. Depuis hier tout s'accumulait du mauvais coté de la balance. Les choses devenaient trop complexes pour elle. D'accord, sa débrouillardise l'aidait à avancer mais la politique, les stratégies et autres horreurs du genre réclamaient trop d'effort à Andy.

Heureusement, la brulure de la nicotine dans sa poitrine l'aidait à se concentrer. La faim lui faisait presque tourner la tête. Son dernier repas n'était rien d'autre que son petit déjeuner de la veille, c'est à dire, un café et une clope. L'université avait occupé sa journée sans une pause et son emploi avait pris le relai. Son argent était resté au bar, dans les vestiaires. Pas un rond sur elle ne lui permettait de s'acheter quoi que ce soit et à ce rythme, une crise d’hypoglycémie ne tarderait pas à la foudroyer sur place. Enfin, l'agonie se pointait pas encore le bout de son nez. Sauver les apparences, elle savait faire. Il lui fallait de la tune. En parlant de ça...

"Au faite, c'était 5 dollars 75 le verre que t'as descendu." Annonça Andy en s'approchant de Lawrence d'un pas lent, la main tendue. Il n'avait pas eu le temps de payer. Aussi, les doigts remontaient et descendaient pour signifier d'avancer la monnaie maintenant. " Je rend pas la monnaie. Je prend les pourboires aussi. "

Si, il allait payer et avec cet argent, elle allait manger. Le tout retournerait dans la caisse du bar depuis sa paie... si elle était toujours d'actualité.

@Lawrence H. Austen
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