JAYSAËL ∇ son colocataire ? plutôt mignon mais ce n'est pas toi que je suis venue voir.

❝ jouer avec le feu, quitte à se brûler ❞
ne jamais croire ce que l'on voit

SMS d'Elena à Dante
16h34 ✉ Tu me donnes rendez-vous dans une maison remplie de mecs. Tu cherches à quoi ? Me tester ? Voir si tes potes vont pas m'sauter dessus ? J'espère qu'ils se tiennent bien envers toi, sinon.. Tu peux être sûr que je vais foutre la merde. Sans rancune, hein ?

À peine le message envoyée, Elena éteignait son portable. Si elle l'avait rejoins ici pour lui, sa vengeance allait être terrible. Pourquoi pas dans leur appartement, dans le quartier italien ? Non, bien sûr, ce serait trop facile. Elle était obligée de se rendre encore dans une de ces maisons de confréries d'Harvard. Sincèrement, la guerre qu'il y avait avec le Doyen lui passait complètement au-dessus. Ce n'était que des clans qui se tirent dans les pattes, rien de plus. Ça devait être fatiguant à la longue. Soit, ce n'était que son avis. Soupirant doucement, ses pas la menèrent bientôt devant la porte de la Winthrop House. Après avoir fait un « rapide » tour à la Cabot House pour retrouver sa Sanaa, la voilà projeter dans une maison remplie d'hommes. Dante se foutrait-il vraiment d'elle ? Après avoir vu Baptiste en string dans une maison remplie de filles, elle espérant ne pas tomber sur des gogo-danseuses dans ce bâtiment. Genre maison close glauque. Poussant la porte, la surprise fut au rendez-vous. C'était nickel et calme. Ne faisant pas attention à qui elle pourrait croiser, elle allait directement en direction des dortoirs.

Les chambres s'étalaient sur un long couloir et elle se demandait comment on pouvait se contenter d'une simple chambre. Sont-ils tous pauvres là-dedans ? Roulant des yeux, elle lisait chaque écriteaux à chaque porte pour trouver celle de son bel italien. À peine son nom lu, la poignée fut descendue et la porte ouverte. Si elle avait fait attention au fait qu'il pouvait avoir un colocataire ? Absolument pas. Pourtant, elle se retrouvait nez-à-nez avec un grand brun. Charmant, mais ce n'était pas lui qui l'intéressait, sans être méchante. Le détaillant rapidement avant de faire de même pour la totalité de la chambre, son agacement grandissait déjà en elle. Dante n'était pas là. Elle allait lui faire bouffer son portable et tout le reste de la déco en prime. « Tu sais quand Dante rentre ? » Le bonjour, se présenter et tout ce qu'il va avec n'était pas dans ses habitudes. Aller à l'essentielle était plus important à ses yeux. D'ailleurs, cela lui faisait penser que mettre un peu d'ambiance dans la chambre de son frère jumeau serait une excellente idée.. En espérant qu'il est quelques affaires ici, bien entendu.

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Rien que la façon qu'avait Dante pour lui répondre à ses messages l'agaçait au plus profond d'elle-même. À croire que.. Qu'il n'y avait plus rien entre eux. Étrangement, ce n'était pas ce qu'elle avait ressenti en rentrant chez eux avant de se faufiler dans leur lit. Oui, cet endroit leur appartenait à tous les deux et même si la brune avait disparu pendant deux ans, son retour annonçait que tout lui revenait de droit. Les biens matériels comme les gens. Une manière bien à elle de réagir vis-à-vis de tout ce qu'elle avait vécu loin de ses proches et de ses repères habituels. Certes, ce comportement ne plaît pas au plus grande nombre, mais malheureusement.. Ce n'était plus possible de la changer. Même avec beaucoup de patience ou la force, rien ne ferait ciller la jeune Archibald. Le jeune homme qui venait de se retourner pour lui faire face venait d'en faire les frais. Rentrant sans frapper à la porte, sa question fut claquer dans l'air sans un « bonjour » ni une présentation rapide de qui elle était. Chercher Dante, avoir une réponse, repartir. C'était aussi simple que cela. Un simple « non » aurait largement suffit sauf que.. Monsieur le Winthrop ne semblait pas du même avis qu'elle. Elle espérait qu'il connaisse son frère et son tempérament sinon.. Il allait être surpris. « Ok » dit-elle l'air de rien. Elle avait eu sa réponse, alors la leçon de morale lui passait largement au-dessus. S'il pensait réussir à l'éduquer, il se mettait le doigt dans l’œil, en tout cas. Son regard ne lui faisait absolument pas peur, et encore moins de le voir se lever pour s'avancer vers elle. Quoi ? Il ne pouvait rien lui faire. S'il se pensait en position de force, il avait encore une fois tout faux. Restant de marbre, un léger sourire naissait tout de même au coin de ses lèvres. « Si je sors, je ne reviendrais pas. Alors.. Même si c'est sûrement ce que tu veux, je préfère rester ici pour attendre sagement Dante » fit-elle, largement plus douce que la voix glacial que lui employait. Si tous les mecs étaient comme ça ici, la demoiselle plaignait les filles du campus. « Par contre, pour te montrer ma bonne foi.. » Se décontractant doucement, sa main se levait vers le jeune homme. Pénible, elle l'était pleinement mais.. La façon qu'il avait de lui répondre l'amusait et elle aimait bien ça. « Bonjour et enchanté, je m'appelle Elena » fit-elle posément. Autant y aller franchement et.. Surtout voir si l'autre abruti de Basini avait tout de même dit un ou deux jolis mots à son attention ou s'il avait juste réussi à passer à autre chose durant ces deux années. Auquel cas.. Il n'avait qu'à bien se tenir. La vengeance de la petite brunette n'allait être que plus explosive encore.

Jaysaël D Scott-Castellan a écrit:Cependant, n'obtenant pas de réponses, je me retourne alors sur ma baise, posant mon bras valide sur le dossier de celle-ci.

le coquinou

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Il ne vit pas qu'ici. Non. C'était une blague, n'est-ce pas ? Elena essayait de ne pas le montrer, mais elle bouillonnait totalement de l'intérieur. Encore un secret. Il allait le payer cher, très cher. Si elle faisait attention au fait que l'homme en face d'elle essayait par tous les moyens qu'elle fasse demi tour au plus vite ? Pas vraiment, non. Tout ce qui lui trottait par la tête, c'était de trouver où Basini habitait d'autres. Un appartement dans le quartier italien, une chambre dans sa sororité.. Et quoi d'autres ? La demoiselle n'allait pas se laisser faire et la vie de son premier amour n'aurait bientôt plus de secret pour elle, une promesse qu'elle se faisait à elle-même. Si elle avait le droit de faire cela ? Non, mais qu'importe. De toute façon, son côté têtu et possessif l’accaparait de toute part. Quoiqu'il en soit, elle ne comptait pas partir tout de suite. Au fond d'elle, rester ici serait peut-être un bon moyen pour en apprendre plus sur mon premier et unique amour. Elle ne savait pas bien exactement ce qu'elle cherchait mais le moindre élément était bon à prendre. De toute façon, elle lui ferait payer ses mensonges, tôt ou tard. Le fait que l'homme en face d'elle trouve son langage meilleur l'amusait fortement. Non, son côté furie n'était pas sa face prédominante, alors pourquoi rester à chercher un homme qui la fuit tant ? Autant en apprendre plus sur l'entourage de Dante.. Ce n'était pas sans raison, mais elle utiliserait uniquement ce qu'elle sait pour enfoncer un peu plus son bel italien. Doucement, sournoisement, mais elle y arriverait. Jaysaël. Beau prénom et.. Elle en était certaine désormais : Ce n'était pas un membre de cette maison comme les autres. Scrutant son visage, elle cherchait une fraction de seconde à savoir si c'était réellement son prénom. Elle n'était pas dupe, mais elle voyait que c'était la vérité. Tant mieux. Pour sa part.. Elle n'avait pas dit son premier prénom. Dire tout de suite qui elle était ne serait pas amusant. Sa future remarque la fit sourire, amusée. « Aurais-tu peur que je sois une groupie qui vient voler ses boxers ? » riais-je avant de rajouter, tout naturellement « Il en laisse assez chez nous, pas besoin de plus » Parce qu'évidemment, Elena avait besoin de faire comprendre à son colocataire qu'ils ont un nid douillet ensemble. Lui et elle. Comme un couple qu'ils ne sont plus, mais ça n'a pas d'importance. C'est à eux et peu importe ce qu'en pense le reste du monde. Venant se poser sur le lit de son amour d'antan, son regard parcourait tranquillement la pièce. Elle ne faisait plus vraiment attention à l'homme en sa présence.. Car elle venait de tomber sur un petit cadre sur la table de nuit. Une photographie s'y trouvait.. Et ce fut le choc. Avec précaution, elle saisit le cadre avant de le rapprocher de ses yeux, pour être certaine de ne pas rêver. C'était bien entendu une photo les montrant tous les deux, Dante et elle. Souriant, étincelants et légèrement plus jeunes. Son cœur se serrait à cette vision. Il ne restait plus rien de tout cela, à part des sentiments échoués d'un côté comme de l'autre. Un putain de gâchis.

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Tranquillement, Elena commençait à bien se plaire dans cette chambre. Effectivement, elle n'était pas grandement invitée à y rester en dehors de la présence ou de l'attente de son italien, mais elle ne disait que venir à l'occasion embêter une nouvelle fois l'homme qu'elle avait en face d'elle serait très amusant. Pour elle, bien entendu, largement moins pour lui. Sachant pertinemment qu'il ne lui faisait pas confiance, elle s'amusait de la réponse qu'il lui adressait. Une groupie, comme si elle était ce genre de femmes. Bien au contraire, d'ailleurs, mais elle préférait laisser son beau mafieux l'expliquer un jour à Jaysaël. Après tout, elle n'avait pas de compte à lui rendre, pas vrai. Avec sa tête d'ange, le Winthrop qui était en face d'elle était bien le premier à l'avoir percé si rapidement à jour. Tant mieux, cela changeait de la routine dont elle avait l'habitude de vivre. Voyant qu'il tentait tant bien que mal de travailler, le perturber autant qu'il ne pouvait pas se concentrer était une victoire personnelle. Si déjà elle n'avait pas Dante, autant avoir quelqu'un à qui parler, même si c'était loin d'être amical. Tu n'es pas Kyla. C'était tellement facile de savoir ce que l'on voulait. Un sourire satisfait aux lèvres, la jeune Archibald allait rapidement faire des recherches pour trouver cette femme ainsi que son adresse. Si jamais elle était autre chose qu'une amie.. Elle ferait la peau à l'autre idiot. « Je ne sais pas qui est cette femme, mais merci du renseignement » ne put-elle se retenir de l'avertir. « Quartier d'Italie, nous avons un appartement ensemble » Parce que s'il était au courant de cette femme, il devait forcément être au courant de toutes ses planques, non ? Oops si elle venait de dévoiler un secret, ce n'était pas dans ses plans de foutre la merde entre eux.. Bien sûr. La suite la fit sourire de plus belle. C'était adorable de sa part de défendre son ami mais.. Il ne devait pas tout savoir de lui, alors pourquoi se permettait-il de parler sans connaissance de cause ? À vrai dire, elle ne l'écoutait qu'à moitié vu qu'elle venait de s'emparer du cadre où se trouvait une photo d'eux deux. Même si la brune commençait à douter de la sincérité de Dante, elle était touchée de voir cette photographie ici, sur sa table de chevet.. Dans sa maison quoi. « Je sais bien qui c'est » murmura-t-elle, plus paisible avant de lever les yeux vers lui. « C'est son ex, son premier amour. Ils sont restés trois ans ensemble avant que ce ne soit plus compliqué. C'est aussi, d'ailleurs, la sœur de Baptiste Archibald qui se trouve aussi dans cette maison » déballa-t-elle l'air de rien en regardant une nouvelle fois le cliché. « Elle les a abandonné tous les deux, et d'autres personnes encore, en se suicidant.. C'est triste, n'est-ce pas ? » l'interrogea-t-elle. Caressant la petite vitre du cadre, son sourire s'étirait de plus belle. « Sauf qu'elle n'est pas morte. Elle a simplement fait semblant pour partir loin pour fuir ses problèmes. C'est égoïste, je le conçois, mais.. Je suis comme ça. Une putain de nombriliste » sourit-elle l'air de rien. Oui, le petit bout de femme qu'elle était venait d'avouer que cette Sarah n'était personne d'autre qu'elle. S'il ne la croyait pas, il n'avait qu'à regarder la photo. Elle était certes plus jeune, mais ce n'était pas comme si elle avait changé du tout au tout. Toujours la même couleur de cheveux et d'yeux, ce sourire collé constamment aux lèvres. La seule chose qui avait changé, c'était son regard. Moins amoureux, moins tendre, moins tout.

> MDR. Gosh, j'étais vraiment épuisée quand j'ai écrit, j'en reviens pas Mille pardon pour cette erreur.. :rvmp:

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La discussion qu'Elena entretenait avec le colocataire de son premier amour lui permettait d'en savoir toujours un petit plus. Tout comme le fait qu'il n'habitait pas qu'ici et alors ça.. Il allait le payer cher. En particulier le fait de savoir s'il vivait avec une femme quoi. Il n'aurait pas simplement pu vivre ici, entouré d'hommes ? Ça aurait été tellement plus simple pour son cas, mais non, Monsieur Basini préférait s'enfoncer de lui-même. C'était son choix, après tout, mais qu'il ne revienne pas à faire le bel amant transit comme lorsqu'elle était revenue en ville. Le retour allait être des plus explosifs et il avait intérêt à bien se préparer, car elle allait lui faire vivre un véritable enfer. La menace de Jaysaël ne lui fit rien. De toute façon, ce n'était pas à cette Kyla qu'elle allait s'en prendre et son italien allait juste se bouffer les doigts de l'avoir prise pour une idiote. En tout cas, le fait que l'homme proche d'elle ne la croit pas sur leur appartement l'amusait fortement. Si seulement il savait.. Il allait grandement se rendre compte sur son super colocataire qu'il défend tant n'est pas du tout l'homme qu'il pense être. Et encore, le fait que Dante cache à son ami Winthtop qu'il a un appartement avec elle n'est rien comparé au fait qu'il fait parti de la mafia et qu'il se bat avec des gens pas très nets. L'ignorance qu'il lui envoyait était limite alarmante. Discrètement, elle ne put se résoudre à envoyer un rapide message à Dante :

SMS d'Elena à @Dante D. Basini
16h34 ✉  Comme ça tu caches des choses à tes amis ? Devrais-je leur raconter tout ce que je sais de toi ? Après tout, ce ne serait qu'un juste retour des choses. PS : Ton colocataire vient de m'avouer qu'il était une femme, donc c'est la troisième femme avec qui tu vis , après moi et une certaine Kyla. Tu as intérêt à ne pas me croiser pendant la semaine qui vient. Je dis cela pour ta survie.

Avant de tomber sur cette photographie qui la montrait avec Dante. Comment pouvait-il garder ce souvenir avec tout ce qu'il lui cachait ? Aimait-il se mentir à lui-même à ce point ou étais-ce juste une façon de se rappeler à quel point ce qu'il faisait était con et à l'encontre de ce qu'elle aurait approuvé ? Elena commençait doucement à perdre patience avec cet idiot de mafieux. Les expressions du Winthrop qui était dans la même pièce qu'elle la fascinait. Au fur et à mesure de son discours, il semblait partagé entre la surprise, l'interrogation et.. La compréhension, enfin, pour finir. Venant plus proche d'elle, son regard voyageait entre la photo et elle-même, en chaire et en os. Et hop, la petite brunette venait de voir qu'elle l'avait totalement déboussolé. Elle pourrait en jouer juste pour lui rendre sa façon de lui parler depuis le départ mais.. Quel en serait l'intérêt ? « Bien sûr, je suis une connasse mais au point de vouloir qu'il meurt d'un arrêt cardiaque en me voyant en vie » ria-t-elle doucement. Il est vrai que.. ça l'aurait amusé mais Dante l'aurait sûrement très mal pris. Déjà que le fait qu'il se rende compte qu'elle était réelle et non un rêve avait été compliqué.. Pas besoin de lui faire une surprise aussi violente.

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