Accueil
Invité
est en ligne
Invité
I'm so sorry ?
Esteban & Mira
Un morceau de rock, la guitare électrique hurlante, les batteries à l'arrière, la voix grave d'un chanteur s'époumonant en chantant le refrain . Tout ça me rappelle mon appartement, dans lequel j ne me gênait pas vraiment pour mettre la musique à fond, ne me préoccupant pas le moins du monde des voisins . Et le son de ma propre guitare électrique ne tardait jamais à résonner quelques minutes après . Mais ici, c'est un peu ...différent . Je me contente d'écouter le morceau dans mes écouteurs, branché sur mon Ipod, ne voulant pas vraiment déranger Esteban, qui a déjà la gentillesse de m'héberger gratuitement et de m'aider par moments. C'est sans doute pour cela que j'ai accepté son offre plutôt que celle d'Abby qui m'offrait la possibilité de vivre dans une de ces dépendances sur son terrain. Mais vivre seule, je ne suis pas vraiment sûr d'en être capable avec ma blessure. Tellement de choses simples de la vie, qui s'avère bien plus compliquée lorsque l'on tient deux béquilles, et que l'on ne peut poser qu'un seul pied au sol . Et la solitude, même si je l'ai cherché ces dernières semaines, je m'en lasse rapidement, et je préfère la laisser retourner au placard. D'ailleurs pourquoi rester seule dans ma chambre, alors que j'ai une maison pour moi ? Foutant mon Ipod dans ma poche d'une main, et attrapant mes béquilles de l'autre, je me mets rapidement debout quittant ma chambre en direction du salon, encore désert...Enfin façon de parler. Je ferme les yeux sur le bordel que j'ai foutu ici entre l'arbre à chat d'Haribo , ma machine à coudre, mes carnets à dessins, et quelques vêtements traînant encore dans des valises que je n'ai pas encore remises dans la chambre, je me suis un peu approprié les lieux il faut dire. Je m'installe finalement dans le canapé, sur lequel se trouve déjà ma boule de poils rousse, miaulant légèrement en me voyant arriver. Lui aussi apprécie d'avoir un peu plus d'espace qu'une simple chambre d'hôtel . Je passe une main dans mes cheveux avant d'éteindre mon Ipod, caressant nonchalamment mon chat . Une maison calme, m'apprenant que le chef adjoint n'est pas encore rentré. Mes feuilles de papier et crayons, me tentent bien tout comme ma guitare posée contre le canapé, mais l'envie de remercier Esteban est bien plus présente dans mon esprit. Je finis par récupérer mes béquilles et me lever, direction la cuisine ouverte . Je suis encore capable de faire un truc à manger non . Sans connaître la cuisine, c'est une autre question . Une grimace se dessine sur mon visage, tandis que je ne cesse les allers-retours, fouillant dans tous les placards pour trouver ce que je cherche . Du beurre, du sucre, des œufs, un gâteau me semble pas mal. Reste la farine que je finis par trouver dans le placard le plus haut. N'arrivant pas à l'atteindre, je me hisse sur la pointe des pieds, du moins, du pied gauche pour réussir finalement à l'attraper et le faire basculer. Le souci, c'est que je n'ai pas pensé que mon autre main tenait les deux béquilles sur lesquels je m'appuie, et ne pouvait pas le rattraper. « Putain fais chier!! ! ! » je me mords la lèvre inférieure en voyant le carnage que j'ai encore foutu, le paquet d'un kilo, totalement déversé au sol. Je n'ai même pas le temps de chercher une solution que j'entends la porte d'entrée . Je suis dans la merde...
Emi Burton
(Invité)
- " Bonne fin de journée et à demain chef! " dit un officier qui me voit sortir de mon bureau sans ma tenue de travail. Je lui souris en coin, un peu mesquin et fier de ma future réplique " Merci Scofield... Mais demain je ne suis pas de service. Bon courage à toi. " Et je fais un petit rire dans ma barbe avant de poursuivre mon chemin dans les allées du bâtiment. Une fois devant l'ascenseur, mon doigt appuie sur le bouton et je trépigne devant. J'ai une envie folle de retrouver mon chez moi, et de me poser dans mon canapé en sachant que je pourrais rester dedans pendant plus de vingt quatre heure. Bon, mon chez moi n'est plus entièrement occupé par mon unique présence. J'ai récemment invité une demoiselle en colocation. Dans le but de l'aider pendant son temps de blessure, car en béquille il n'est jamais pratique de vivre seule, et puis bon... Faut bien avouer que j'en pince un peu pour ses beaux yeux. Et ça depuis le premier jour où je l'ai vue. C'était dans le bar qui a l'habitude de me compter parmi les clients. C'était la plus jolie des employés, et surtout, la seule qui prenait le temps de discuter gentiment. Oh, ding. Je monte dans la cage et je ne manque pas d'appuyer pour atteindre le rez-de-chausse.