Une nuit comme les autres - Feat Lukà D. Petrov

Une journée assez banale s'est écoulée et je dois bosser dans une demie heure. Je rentre tout juste des cours et claque la porte derrière moi et file dans ma chambre, histoire de me préparer. Une longue soirée est en prévision. Je travaille de 20 heures à 3 heure du matin, autant dire que ça va être une longue nuit. Pour me remettre en forme, je prends une bonne douche froide avant de me préparer et de filer au travail. Sur le chemin, j'envoie un texto à Lukà, pour lui demander si il veut venir me chercher à la sortie de mon travail. Ce soir mon collègue qui vit près de chez moi n'est pas là, sa gamine est malade -ah pratique hein- et depuis le kidnapping je ne rentre plus seule pour le moment, ça me fou trop les jetons, le moindre petit bruit me fait hurler à la mort. J'ai eu assez de frayeur comme ça. En plus de ça, depuis le séisme, j'ai deux côtes cassés, la douleur est constante, donc je préfère éviter de me faire blessée encore plus. A mon grand soulagement, Lukà a gentiment accepté de venir me chercher. Ca me fera une occasion de le voir en plus et de lui offrir un verre si il arrive assez tôt. Bref, j'embauche et commence le boulot. Les cocktails s'enchainent, les verres vides s'entassent, la vaisselle se fait machinalement, surtout quand on a le coup de main à force de bosser. Ce soir, il n'y a presque que des habitués, des gens que je vois régulièrement, des "piliers de bar". Je souris, je suis de bonne humeur quand même. Les clients sont sympathiques et pas trop nombreux en plus de ça, donc c'est agréable de bosser dans ces conditions, j'apprécie. Les heures passent et je vois enfin la fermeture arrivé alors je scrute la porte toutes les deux minutes, histoire de ne pas raté l'arrivé de Lukà si il arrive en avance.

Une nuit comme les autres.Je viens de boucler mon dernier chapitre de révisions pour mes examens qui approche à grands pas, je la veux ma quatrième année et même si c'est en bonne voie je veux mettre toutes les chances de mon côtés, ça implique de réviser et sans mentir ça fait bien trois heures que je suis dessus. J'ai reçu entre temps sans vraiment faire attention, un message d'Emilia, elle souhaite que je la raccompagne chez elle ce soir après son travail, c'est vrai que je suis son Superman, c'est une figure, je n'ai rien de Superman mais disons que c'est dans un sens moral, elle avait des ennuis un soir à la sortie de son travail et je l'ai débarrassé des éléments perturbateurs qui semblaient vouloir s'intéresser à elle et pas de la meilleure des manières, depuis elle n'arrête pas de me dire qu'elle a une dette vis-à-vis de moi et qu'elle veut me remercier mais pour moi ce n'est pas ce qui m'importe, c'est une amie, et je m'assure toujours que mes amis sache que je suis là pour eux c'est tout. Je quitte mon bureau pour aller me préparer pour raccompagner Milia, je n'ai pas grand chose à faire, juste enfiler ma veste et c'est bon et dès que je suis prêt, je quitte mon appartement pour prendre ma voiture et quitter Cambridge, pour Boston. J'arrive au bar aux environs de trois heures, l'heure à laquelle elle termine son service et en entrant dans le bar, je la vois derrière le comptoir, le regard tourné vers moi avec un grand sourire, un sourire que je lui rend en m'approchant. « Salut toi. Désolé de ne pas avoir répondu à ton message mais je révisais, j'avais le portable sur vibreur. » lui-dis-je m'installant à un des tabouret du comptoir.

La nuit passe tranquillement, il n'y a pas eu d'enterrement de vie de garçon ou de vie de jeune fille, ou même de match important qui se déroulaient ce soir, donc au bar, pour un soir lambda, quand ce n'est ni le jeudi, ni le vendredi, ni le samedi, c'est une population normal qui se trouve dans le coin. Plus des habitués du bar et derrière ce bar, je retrouve mes habitudes. Mes problèmes restent à la porte du drinks et je suis juste la barmaid de cet endroit des plus charmants. Je suis là jusqu'à la fermeture alors autant le faire avec le sourire. Les clients s'enchainent, les verres, les billets et les cartes aussi, c'est une routine que j'apprécie. Je le fais avec le sourire et quand l'heure de la fermeture arrive, la phrase banale : non, on ne sert plus d'alcool, mais je peux vous offrir un café si vous voulez ? Si on le fait pas, certains alcoolique restent le cul posé à la chaise pendant des heures. Il n'y a que certains qui ont un passe droit. Comme Lukà qui justement passe la porte du bar. Un sourire s’étend sur mes lèvres rougis par l'encre à lèvres que j'y ai mis, je suis heureuse de le voir, surtout qu'il ne m'a pas répondu, j'ignorais donc jusqu'à lors si il allait ou non venir me raccompagner. Au pire, j'aurais demandé au patron, il aurait bien fait ça pour moi non ? Il arrive à ma hauteur et s'excuse de son silence, je me hisse au dessus du bar pour lui embrasser la joue avant de dire « Aucun problème, tu es là et ça fait très plaisir ! » je ressaute sur mes jambes de gazelle et reprend alors, sans perdre mon sourire « Comment tu vas ? Je t'ai pas déranger j'espère ? » bon, si il est là, c'est probablement que non, mais si c'est le cas, j'en suis désolée pour lui, surtout qu'il a dû se sentir obligé de venir ... « Je t'offre un truc à boire ? » ce qu'il veut, c'est moi qui offre pour ses verres à lui, c'est tellement adorable de sa part de venir que je ne peux que faire cela. C'est la moindre des choses.

Une nuit comme les autres.Je ne suis pas un de ces connards qui s'en balance complètement des femmes, j'ai un immense respect pour la gente féminine et un sens moral qui fait que je ne permettrai jamais qu'on pose la main sur une femme et c'est pour ça que cette nuit là je suis venu dégager ceux qui voulait s'en prendre à Emilia alors qu'elle venait de finir son service au bar où elle travaillait. Et je n'ai pas fais ça pour qu'elle me doive quoique ce soit, je l'ai fais parce que je défend la cause féminine autant que la cause masculine mais il y a des limites et elle pense m'être redevable. Ce soir elle m'a demandée de venir la récupérer à la fin de son service, c'est à chaque fois comme ça, enfin quand je peux, ça ne me dérange pas, j'ai appris à la connaitre dans ces moments là où je la raccompagnais alors si ça peut aussi me permettre de passer du temps avec, je saute sur l'occasion. Je n'ai pas répondu à son sms, j'étais en pleines révisions et dès que j'ai vu son sms, j'ai quitter mon appartement pour quitter Cambridge en voiture et me rendre à Boston. En entrant dans le bar, elle me remarquait de suite, me lançant son plus beau sourire derrière le comptoir et je le lui rendais m'approchant en m'excusant quand même de ne pas avoir répondu à son message mais ça n'avait aucune importance pour elle, j'étais là maintenant. Elle se hisse au-dessus du bar pour déposer ses lèvres sur ma joue « Jouer les Superman, ça devient une seconde passion. » dis-je en rigolant légèrement m'installant à un des tabourets devant le comptoir. « Et bien ça va, avant de finir je terminais mes révisions. » lui dis-je, oui il était presque trois heures du matin, mais je veux réussir dans la vie alors je fais tout pour même si mon temps de révision déborde sur mon temps de sommeil. Elle veut me payer un verre « Tu ne m'offres rien du tout, je vais te prendre une bière et je la paye. » lui dis-je, sortant mon porte-feuille.

Lukà m'avait sauvé la mise une fois. Bon nombre de gars seraient parti et m'auraient laissé dans mes problèmes ... Parce que les gens quand il voit des problèmes aux autres ne veulent pas avoir de problème et tourne la tête, c'est un geste habituel pour beaucoup mais Lukà non, lui il est venu sans aucun problème me défendre et j'ai apprécier ce geste, car il l'a fait sans demander de contre partie car certains aussi eu le coeur a demander une contre partie ... Les gens ne le font plus de bon coeur d'aider mais lui oui. Il m'avait vraiment sauvé la mise et depuis c'était l'entente cordiale, je l'apprécie beaucoup c'est un garçon charmant et séduisant. Et ce soir encore je l'ai appelé pour qu'il me raccompagne, depuis notre enlèvement je suis parano et j'ai vraiment beaucoup de mal à prendre sur moi et a ne pas hurler au loup cet évènement m'a traumatisé ... alors je suis terriblement contente de voir Lukà entrer dans le bar. Mon sourire s'élargit sur mes lèvres quand il arrive et le soulagement se lit sur mon visage. Oui je suis heureuse qu'il soit là, il semble lui aussi content de me voir, puisqu'il me sourit. Il me penche en avant pour lui faire la bise et resaute sur mes pattes « Ah tu es le meilleur superman que je connaisse. » ajoutais je avec un sourire avant de prendre de ses nouvelles « Ah et ça avance bien les révisions ? Tu es pas trop overbooker ? » parce que personnellement je le suis overbooker entre les révisions, les voyages et le boulot c'est la galère... Je lui propose de lui offrir un verre, la moindre des choses puisqu'il vient de venir me chercher à une heure ci tardive mais il refuse poliment et je reprends « Oh tu es sûr ? Ca m'aurait fait plaisir ! » avant de hausser les épaules puisqu'il a l'air décidé « Comme tu veux, t'es un amour » je lui souris encore avant d'ouvrir un freezer pour prendre une bière en demandant « Blonde ou brune ? Tu veux une marque en particulier ? » autant qu'il choisisse ce qu'il aime le plus après tout.