NICHOLYTE • " Return in past with you "

Ce soir, j'avais retrouvé Nicholas, enfin, on se connaissait depuis longtemps, si la nounou n'avait pas fait irruption dans ma chambre au mauvais moment, il aurait sûrement été ma première fois. Malheureusement  on s'était perdu de vu, on avait tous les deux prit des chemins différents et, voilà qu'on se retrouve à Harvard après tout ce temps.. On avait fêté les retrouvailles comme il se doit, autour d'un restaurant grand luxe et, je l'ai tout bonnement invité à prendre un verre chez moi. - Ca fait du bien de te retrouver ! Dis-je avec un mince sourire en ouvrant le portail d'entrée, je referme derrière lui en avançant vers la porte, je trifouille dans mon sac les clefs pour finalement ouvrir la porte en grand. - Je t'en prie. Je le laisse alors passer en premier, bizarrement Nich' était le seul à ne pas subir mes foudres, pourtant je n'ai pas dans mes habitudes de baisser la garde mais, là, avec lui, c'était.. Différent. Je ne saurais comment l'expliquer, sûrement parce qu'il me connait mieux que personne et, qu'il est un peu moi au masculin. J'entre juste après en claquant la porte au passage. Je retire mes talons en les balançant sur le côté, je suis ses pas pour arriver dans son dos d'un pas silencieux. - Met toi à l'aise.. Lançais-je d'une voix pleine de sous-entendu,  passant mes mains de parts et d'autres en dessous dans le revers de sa veste au niveau de son torse pour la faire glisser le long de ses bras. - Installes-toi, je vais juste chercher à boire ! Je le pousse légèrement vers le canapé et je me dirige vers la cuisine où j'attrape deux coupes et le champagne que j'avais mis au frais. - Voilààà ! Revenant dans le salon en posant le tout sur la table basse, je viens alors m'installer à côté de Nich', croisant les jambes. - Alors ? Tu nous sers ? Dis-je en haussant à peine la voix avec un petit sourire en coin.

Une soirée comme je les aime, en tête à tête avec Hippolyte. Disons que j'avais appris récemment qu'elle était à Harvard elle aussi. Et puis y'a eu le Spring Break et le fait que j'ai failli mourir là-bas, comme plusieurs étudiants d'Harvard, a eu l'effet d'un électrochoc. Ouais, faut profiter de la vie, de chaque jour comme si c'était le dernier. J'avais convenu avec Hippo de ce rendez-vous en tête à tête. Entre amis qu'on a dit. Ouais, du coup après un resto, elle m'a invité à la rejoindre ici, chez elle, pour boire un verre. « Je sais, je sais. Tout le monde devrait avoir un Nick dans sa vie » À peine prétentieux le mec. Elle le savait, j'étais comme ça. Et elle m'aimait bien de cette façon. C'était un peu parce qu'elle était comme moi aussi. Donc si elle allait être un peu vexée que je ne lui ai pas rendue la pareille, elle ne pouvait qu'être d'accord. Je pénétrais chez elle après qu'elle m'ait invité à entrer et je continuais jusqu'à m'arrêter le temps qu'elle ferme la porte. « Merci » Et puis elle m'aidait à retirer ma veste, ses mains tâtant par la même occasion mon torse. J'en étais sûr, elle fantasmait sur mon corps. C'était obligé, elle en a profité. Sourire en coin, je m'installais sur le canapé, attendant qu'elle revienne avec ce qu'elle m'a promis : à boire. Et oui, c'était chose faite. Elle s'installait, déposant tout sur la table basse. J'attrapais la bouteille, que je dégarnissais de tout ce qui était superflu, le regard posé sur la jeune femme. Ouais, il y avait toujours autant ce jeu de séduction qui pouvait en rendre fou plus d'un. Finalement, je faisais péter le bouchon, que je déposais sur la table avant de renverser l'alcool dans les deux coupes. Dès qu'elles furent remplies, je les attrapais et je tendais l'une d'elle à Hippolyte. « À la tienne ! » Je plongeais mon regard dans le sien, cherchant à faire trinquer nos verres, comme le veut la coutume.

Je pouffe un léger rire en entendant ce qu'il venait de dire. Je lève alors les yeux au ciel en soupirant longuement, il vient de piquer mon rôle de garce égocentrique avec brio. Non, je n'étais pas d'accord, le narcissisme c'est mon domaine, j'en suis la reine. - Ah ça c'est toi qui le dis.. Je doute que tu fasses l'unanimité ! Rétorquais-je en arquant un sourcil. Je venais de retirer sa veste et je l'accroche rapidement au porte manteau. Mon dieu, j'avais l'impression de faire le boulot d'une femme de ménage, il faut que je me reprenne, il était bien charmant, bien gentil mais je ne suis pas une vulgaire serveuse. Je lui demande alors de nous servir, il s'exécute, bien, mes désirs sont des ordres, ça apporte satisfaction. Je souris en prenant la coupe qu'il me tend entre mes doigts habiles. - A la tienne ! Je faisais alors s'entrechoquer nos deux verres d'un geste fin. Ses yeux dans les miens, je ne connaissais que tellement bien ce regard de séducteur raté. Je fronce alors les sourcils en secouant la tête de gauche à droite tout en reculant légèrement. - S'il te plait, ne me sort pas le même jeu de regards ténébreux que tu offres à quelques unes de tes médiocres étudiantes qui se perdent au fond de tes draps après quelques rires et deux, trois compliments hypocrites. Dis-je sur un ton ironique, à d'autres sa mascarade à deux francs six sous. - Essaye autre chose.. Je venais de le défier de réussir à me charmer ce soir, de me faire succomber et dieu sait à quel point j'étais difficile sur le sujet. - Je te fais confiance, je sais que tu sais t'y prendre ! Je lui fais un clin d'oeil tout ce qu'il y a de plus innocent.. Ou pas en buvant une petite gorgée de mon verre.

« Je prends le risque de penser le contraire » Et je rigolais, ouais, parce que c'était marrant de jouer l'arrogant imbu de lui-même. J'étais pas souvent comme ça, mais ça pouvait m'arriver en effet. Faut dire, c'était assez fun pour ma part de me mettre sur ce piédestal. Au pire, elle pouvait passer à autre chose, si ça ne lui plaisait pas. Mais en attendant, une fois dévêtu de ma veste qu'elle avait pris soin de m'ôter avec ses mains, je m'installais sur le canapé. Hippolyte me rejoignait assez rapidement, m'ordonnant presque de la servir. Elle m'avait retiré ma veste alors je pouvais bien faire ça. Quand je vins trinquer mon verre avec le sien, j'admets avoir joué avec mon regard, bien plus qu'à l'accoutumée, ce qui ne tardait pas à la faire réagir. Évidemment, j'en souriais. Je buvais alors une gorgée de la coupe de champagne, tout en écoutant ce qu'elle pouvait dire, avant de la reposer sur la table basse, m'installant confortablement sur le canapé. Dos calé dans le coin, les bras s'étendant sur le dossier et l'accoudoir, j'étais presque face à elle, comme pour un duel. Le plus fort. Celui qui résistera contre celle qui cèdera. Bien sûr qu'elle cédera. C'était comme une évidence pour moi. « Tu admets donc vouloir goûter à ce corps. Tu sais que le seul moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder éventuellement » C'était un peu comme une devise ça aussi. « Mais okay, j'accepte le challenge. Tu permets ? » Je me levais et j'allais dans sa cuisine, fouillant alors à mon aise dans le frigo afin de dégotter quelques denrées qui nous seraient utiles. Des raisins et des fraises, par exemple. Les mettant dans deux bols distincts, je m'installais de nouveau à ses côtés, un peu plus proche, forcément. « Ouvre la bouche » J'attrapais alors un raisin et je venais me coller à elle, mon visage proche du sien, prêt à lui donner ce fruit qui n'attendait qu'à être mangé. Oui, mais pas tout de suite.

J'hausse vulgairement les épaules. À sa guise, s'il avait envie de prendre ses rêves pour une réalité on ne lui en voudra pas d'être aussi naïf sur la question. Je passe ma langue sur mes lèvres brièvement alors qu'il s'installe plus aisément sur le canapé, les bras écartés tel un vieux mafieux d'un coin de rue, je laisse alors mes lèvres s'étirer pour afficher un simple sourire. Il était dans une position en sorte de me faire face, je sentais déjà la rivalité refaire surface entre nous, elle n'était pas nouvelle, non, ce petit jeu dure depuis bien trop longtemps à mon goût. J'arque un sourcil en reposant délicatement ma coupe sur la table basse, je me fais glisser légèrement de façon à ce que je me rapproche de lui de quelques centimètres. - La tentation ? Je marque une courte pause alors que mon regard défile sur lui de haut en bas. - Je n'admet rien du tout et encore moins le fait d'être tenté par ton.. Corps ? Lui lançais-je sur un ton amusé, oui la taquinerie était maître entre nous. Avant même que je ne rajoute quoi que ce soit, il accepte le défi que je venais de subtilement lui donner juste avant. J'ai à peine le temps d'hocher la tête qu'il se lève en quittant le salon, je fronce les sourcils en me tournant histoire de découvrir ce qu'il peut encore bien manigancer. Je pouvais m'attendre à tout avec Nich' alors m'bon je reste un peu méfiante. Il revient après quelques secondes, deux bols en main, je me redresse pour voir ce qu'il peuvent bien contenir et j'aperçois des fruits.. Hum ? Il vient s'asseoir plus près de moi cette fois me demandant d'ouvrir la bouche, un raisin en main. Je recule légèrement. - Tu n'as pas mis de drogue là-dedans ? Sait-on jamais avec lui.. Je lâche un petit rire avant de ramener mon visage vers lui. J'entrouvre légèrement la bouche, mon regard vient se planter dans le sien alors que nos visages sont bien trop proches, cette position était bien trop dangereuse, surtout avec nous. Je le savais, il le savait.. J'attendais la suite des instructions même si je pense avoir une idée sur la suite des événements.

Dire qu'on aurait pu conclure il y a dix ans de cela. Mais non, les circonstances ont fait qu'elle et moi n'avions pas encore pu goûter au corps de l'autre durant ce laps de temps. Ce soir ? J'osais bien l'espérer ouais, elle m'aguichait comme il fallait et me mettait au défi. Si certains de mes tours marchaient, elle semblait un peu plus difficile. Je pouvais le comprendre, je la connaissais et elle était exigeante, bien trop pour un homme comme moi. Ou pas, j'étais un challengeur né. Et quand je voyais un défi à portée de mes capacités, je sautais sur l'occasion. Charmer Hippolyte ? C'était dans mes cordes et je m'en donnais les moyens. Elle n'était pas tentée par mon corps ? Sûrement qu'elle allait l'être ouais. Suffisait de toucher le bon filon. Alors je m'excusais et allais dans la cuisine, récupérant quelques denrées qui pourraient faire l'affaire et je revenais avec deux bols de raisins et fraises que je posais sur la table basse, en compagnie de notre champagne. M'approchant d'elle, un raisin en main, tout proche de ses lèvres, je me voulais séducteur. « Je n'en vois pas l'intérêt » J'étais contre les drogues permettant de biaiser le jugement d'une femme. Si elle voulait coucher avec moi, c'était avec mon consentement, pas moins. Ses lèvres s'entrouvraient et j'approchais le raisin de sa bouche. Elle devait s'attendre à ce qu'elle ait ce qu'elle veut comme ça, livré directement à ses lèvres. Mais non, je n'étais pas tellement pour. Alors je changeais de plan. Je calais le fruit entre mes dents, sans exercer de pression trop forte. Si elle voulait le manger, elle allait devoir poser ses lèvres sur les miennes. Surtout que nos visages étaient encore bien proches, ce qui faisait que c'était particulièrement sensuel, à mes yeux. Qu'elle ne tente pas de prendre un fruit dans un des bols, je l'en empêcherai.

Nous revoilà à ce même point, le même depuis le début de notre rencontre; se charmer, se séduire étaient les maîtres mots de notre relation et lui comme moi on y prenait goût. Cela m'amuse bien, autant j'use de mon charme avec d'autres pour parvenir à des fins personnelles, souvent dans un intérêt ou but précis très rarement par envie et avec Nicho' c'était bel et bien le cas. Je le vois ramené deux bols de fruits, un sourire se dessine sur mes lèvres au fur et à mesure de son approche. Il me demande d'ouvrir la bouche, je le taquine à demi en lui demandant s'il n'avait rien mit pour lui donner un coup de pouce. - Tu aurais peut-être dû.. Il m'avait l'air bien trop sûr de lui, sûr de ces capacités et cela me faisait doucement rire. Je n'étais pas une vulgaire étudiante qu'il pouvait mettre dans son lit en claquant des doigts ou encore en me secouant deux pauvres raisins sous le nez. Je valais tout de même plus que ça. Je le vois approché le fruit vers ma bouche, je ne quitte pas Nicholas des yeux alors qu'il ramène soudainement le raisin à ses lèvres. J'arque un sourcil refermant la bouche et arquant un sourcil devinant rapidement ce que je devais faire. Mon regard se baisse furtivement vers le bol, tenter d'en piquer à l'intérieur mais la première option est quand même bien plus amusante. - Tu as tellement envie de goûter à mes lèvres ? Dis-je sur un ton qui se veut sarcastique. Bien, alors il aura un avant goût de mes.. talents ? Je me rapproche doucement de lui, nos visages à très courte distance, mes yeux dérive sur ses lèvres où le fruit y était encore capturé, puis je les relèvent rapidement pour planter mon regard dans le sien. Un regard provocateur, séducteur peut être même malsain, un mélange de tout. Nos respirations s'emmêlent, mon nez caresse le sien délicatement avant de poser mes lèvres sur les siennes. Je croque dans le raisin juteux, lui laissant l'autre moitié, continuant dans un baiser langoureux mais court -trop court- auquel je met fin pour me redresser. - Sucrées.. Je lâche alors doucement en parlant de ses lèvres lui laissant libre choix de comprendre ou pas. Je prends ma coupe en main pour boire une gorgée avant de la reposer. J'avais envie de plus avec Nicho' , en réalité j'ai toujours eu envie de plus..

La charmer, pas comme je le faisais avec les autres. C'était une tâche des plus difficiles mais qui semblait être faite sur mesure pour l'homme que je suis. Oui, je relevais le défi parce que j'adorais ça et puis parce qu'il y avait une certaine motivation à réussir. L'avoir elle, celle que je n'ai jamais pu mettre dans mon lit. Il y avait bien eu cette fois, rapidement gâchée par la nourrice. Autant dire que je l'avais mauvaise ce jour là, du haut de mes treize ans. « Peut-être » Je n'suis pas un fervent admirateur des drogues, j'avais tendance à préférer de loin le consentement des jeunes femmes qui se donnaient à moi. Sous l'emprise de drogues, il était évident que tout ça était biaisé. Et puis le jeu commençait. Attrapant un raisin, je commençais à l'approcher de ses lèvres et une fois qu'elle était prête à s'en emparer, je le déviais, le glissant entre mes lèvres. Mon regard planté dans le sien, elle était alors obligée de faire un choix. Continuer sur le chemin que j'avais emprunté, ou en choisir un tout autre. A son visage, je comprenais qu'elle allait me suivre. Son visage se rapprochait du sien, mon coeur commençait à s'affoler légèrement et bien évidemment, je masquais un petit sourire en coin. Caché, mais bel et bien là. Ses lèvres se posaient sur les miennes, ses dents déchiraient la chair du fruit, le séparant en deux, ne nous empêchant pas alors de nous embrasser un peu trop rapidement. J'avalais la moitié de raisin et l'instant se terminait. Court ? Beaucoup trop oui. « Le sucre est addictif. T'es sûre de pas vouloir continuer et te perdre dans les joies de l'addiction ? » disais-je en l'imitant, prenant ma coupe de champagne que je buvais de moitié. Ouais, fallait bien ça pour cacher la petite frustration du moment.

J'arque un sourcil en sa direction en entendant ce furtif "peut-être" sortant d'entre ses lèvres. Vexée ? Un peu.. Même si à son regard je voyais bien que ça n'était qu'une vulgaire mascarade, il était comme moi presque, il n'aimait pas avouer ce qu'il pouvait pensée sur le moment même et, j'étais du même genre alors comment lui en vouloir. Notre relation a un goût d'inachevé, je l'ai amer depuis longtemps je ne sais pas si c'est la raison pour laquelle cette tension sexuelle, cette attirance règne entre nous mais en tout cas l'envie était bien là, trop là même. À quoi tout ça rime ? Je n'en sais rien, je le découvrirais peut être un jour, peut être pas.. J'aimerais pouvoir mettre un mot sur notre relation mais je n'en trouve pas. Il me défi alors de m'emparer du mince fruit à sa manière, je ne met pas longtemps à assouvir son désir ou plutôt l'un de ses désirs, bon enfant, rien de bien croustillant encore. Je pars à la rencontre de sa bouche, effleurant ses lèvres pour finalement croquer dans le raisin coincé entre ses dents. Un baiser volage tout en me redressant. J'ai envie de plus, d'aller plus loin mais, d'un côté quelque chose me bloque, je ne veux pas que ce jeu se termine même si l'envie de me mêler à ses draps, à son corps me crie d'y aller tête baissée mais la peur du "après" coup me refroidit.. Et si après avoir franchi le pas il ne me regarde plus de la même manière ? Je ne voulais pas être une femme de plus sur sa longue liste de plan cul. Non, je voulais être là numéro une sur une liste VIP que personne ne pourra effacer de sa mémoire, une nuit qu'il n'oubliera pas, qu'il voudra répéter encore et encore. - Excellente question.. Je réfléchis quelques secondes avant de poser mon regard sur lui. - Oui.. Le sucre me manque déjà, je pense en être déjà accroc.. Je me rapproche de lui une nouvelle fois, mes yeux dans les siens, mon front contre le sien, j'effleure ses lèvres avec les miennes alors que ma main se balade sur son visage du bout des doigts avant de la faire glisser le long de son corps, passant sur ses cuisses pour finalement la diriger vers le bol encore plein de fraise. - Je suis gourmande tu sais. Dis-je en attrapant une fraise la ramenant à ma bouche nous séparant l'un de l'autre. Un sourire narquois aux lèvres je me recule posant le fruit rouge à ma bouche, mordant dedans sensuellement regardant Nich' en coin d'un regard des plus provocateur.

PS : Pas de soucis, pardon aussi du coup j'ai eu pas mal de boulot

Non, bien sûr que non, jamais je ne pourrai utiliser de drogue sur qui que ce soit, et Hippolyte encore moins. J'étais attaché à elle, bien plus que ce que peuvent montrer les apparences. Alors ouais, si j'avais sorti un “peut-être”, j'étais pas forcément d'accord. J'étais contre l'utilisation de drogue pour des fins sexuelles. Mais soit, c'était pas comme si on allait polémiquer sur le sujet pendant des heures. Tout ce que je voulais, c'était profiter de l'instant présent. Se chercher, se taquiner. Reculer quelques fois aussi. C'était ainsi que se résumait notre relation. On venait d'avoir un baiser furtif. Rien de bien extraordinaire, non. Juste nos lèvres qui se touchaient, le temps de quelques secondes, avant qu'elle ne vienne y mettre fin, avalant alors le fruit croqué à pleines dents. Bien sûr que j'avais envie de plus, j'avais toujours eu envie de plus. Et cette frustration permanente entre nous devenait de plus en plus présente, à mon plus grand damne. Elle jouait là. Elle jouait bien. Ses doigts parcouraient ma peau, mon torse, ma cuisse et quittait le contact de mon corps pour rejoindre le bol de fruits, celui des fraises. Le fruit entre ses doigts venait se retrouver au milieu, créant une séparation entre ses lèvres et les miennes. « Je le sais » confiais-je doucement alors que je sentais le goût fruité de cet aliment rouge. Puis de façon bien plus qu'aguicheuse, elle croquait dedans. Son regard en disait long, ses actions aussi. Pas sûr que je puisse résister encore longtemps. Ses lèvres avaient comme un goût de reviens-y pour les miennes. Ma main glissait sur sa cuisse, le regard plongé dans le sien. Doucement mais sûrement, je la remontais, restant par la suite en haut de sa cuisse, sans bouger. « Tu regrettes.. » Ouais, une prise de conscience venait de me frapper et je cherchais à savoir son état d'esprit actuel. « .. qu'il ne se soit rien passé ce soir là...? »