BRAXTON C. ROSEBURY ► victoria moroles

Rosebury. Un nom qui doit sûrement vous dire quelque chose si vous êtes de ceux que l'on appelle "series addict" ou bien tout simplement cinéphiles. Et si ce n'est pas le cas, peut-être connaissez-vous Braxton, la fille du célèbre acteur Ross Rosebury. Cela fera bientôt deux ans désormais que la jeune femme étudie à Harvard, oui, ici même, dans cette université alors, peut-être l'avez vous croisé au détour d'un couloir une fois ou peut-être se trouve-t-elle dans votre classe du mardi après-midi ? Si vous en ignorez la réponse, ce n'est certainement pas cette dernière qui vous en voudra en tout cas, bien au contraire. Parce que naître enfant star, ça a ses bons comme ses mauvais côtés, aussi incroyable celui puisse paraître.

Née avec une cuillère en argent, c'est ainsi que l'on pourrait parler de Braxton, sans se tromper le moins du monde.  Oui, elle n'a jamais manqué de rien, oui elle a toujours eu ce qu'elle désirait sans avoir à se soucier de quoi que ce soit si ce n'est d'elle-même, une véritable chance et ce, depuis la naissance. Mais le truc, c'est que Brax, elle ne veut plus être une princesse. Ouais, elle est fatiguée de tout ça, de toute cette richesse, ce luxe, de ces privilèges qu'on lui accorde pour un simple nom. Être sous le feu des projecteurs et de ces paparazzis, ça ne lui dit plus rien. Depuis toute petite et avant même d'être en âge de savoir compter jusque dix, ça a toujours été comme ça. Enfin presque, disons qu'à l'école, contrairement au monde extérieur, elle était une enfant normale parmi tant d'autres, qui jouait avec les petites files de son âge sans qu'aucun de ses camarades ne puisse se douter que son père soit connu à l'écran, parce qu'ils étaient trop jeunes pour savoir et s'intéresser à tout ça. Mais une fois arrivée au lycée, les choses évoluèrent quelque peu. Déjà parce que la presse s'intéressait davantage à sa personne afin de savoir si elle suivrait les traces de son géniteur et puis aussi pour alimenter les potins des magazines, histoire de ne pas toujours parler des mêmes personnes... Mais surtout parce que le nom Rosebury passait moins inaperçu que dans les petites classes. Début de l'adolescence, début des premiers rebellions et crises d'état d'âme... Le moins que l'on puisse dire, c'est que le caractère joyeux, naïf et doux de la petite princesse était littéralement en train de changer pour... son opposé. Plus susceptible, plus impulsive, plus renfermée.... le chemin vers la Braxton d'aujourd'hui se traçait petit à petit. Pourquoi ? Bonne question, après tout, son enfance a été des plus heureuse alors cela peut sembler étrange à première vue. Et pourtant, aucun tragique évènement n'était à l'origine de cette... évolution. L'adolescente était simplement en train de découvrir ou plutôt de comprendre que la réalité était bien loin du monde dans lequel elle avait toujours vécu. Être riche et célèbre, ça attire l'attention, trop même. Et pas forcément des bonnes personnes ni pour les bonnes raisons. Alors Braxton, on lui a appris à se méfier des autres. De ceux qui voudraient devenir ses amis juste par intérêt, pour l'argent et tout ce qui va avec. C'est à partir de ce moment que l'enfant a ouvert les yeux, voyant désormais toutes les choses sous un autre angle.

Et en parallèle, il y avait aussi madame Rosebury, une manipulatrice hors pair qui n'était pourtant, aux yeux de sa fille, qu'une femme assez forte pour s'être toujours battue afin de montrer aux autres que oui, la roue tourne et qu'avec de la persévérance, la chance peut frapper à votre porte. Sa chance à elle ? Ross Rosebury, le parfait mari qui lui ferait oublier ses factures impayées à répétition et lui redonnerait le goût de vivre. Ça, c'est la version officieuse parce qu'officiellement, pour Braxton, maman est tombée amoureuse du bon homme et au bon moment, encore et toujours une histoire de chance donc. Pourtant, la jeune femme est loin de croire au prince charmant et à "toutes ces conneries" comme elle le dirait si bien. En fait, sa méfiance envers la gente masculine est telle que l'on pourrait croire qu'elle déteste tout simplement les hommes, tous autant qu'ils sont - ce qui n'est pas le cas, rassurez-vous. En réalité, cela est dû à madame Rosebury qui n'a cessé de lui rabâcher le même discours, souhaitant protéger sa fille afin que celle-ci ne reproduise pas les mêmes erreurs qu'elle à son âge. C'est d'ailleurs ainsi que Braxton découvrit peu de temps avant son entrée à l'université qu'il y avait deux autres enfants, deux filles, ses demi-soeurs.

Alors, vie de rêve vous avez dit ? Peut-être pas tant que ça finalement. Une généalogie familiale des plus bancale, avec des demi-frères dont elle ne connait pas grand chose finalement, des grands-parents pas si aimants que ça et de l'autre côté, des soeurs complètement inconnues, comme "envolées" dans la nature. Et puis, l'envie de prendre son indépendance et de se forger sa propre identité, sa propre image et non le reflet du succès de son père. Harvard, c'est le chemin que Braxton a toujours voulu suivre. Vivre sa propre vie d'étudiante, passer inaperçue parmi tant d'autres jeunes ayant chacun des ambitions différentes... Ça l'a toujours fait rêver et la jeune femme s'est toujours donnée les moyens de réussir à y entrer, pour son dossier scolaire et non pas pour son nom. Pari réussi.