On est bien comme ça (olistine)

Ca me faisait toujours rire les personnes qui avaient besoin d'être accompagnées pour participer à des événements, pour faire preuve d'initiative, pour aller vers d'autres personnes quitte à perdre des opportunités. Je trouvais cela désolant. On avait besoin de quelqu'un d'autre à côté de nous pour exister. Il fallait juste trouver le moyen d'être.. non, c'est même pas être courageux, c'est juste ne pas être ridicule en fait. Ce soir là, j'allais donc à une conférence dans le sanders theater. J'appréciais énormément cet endroit, qui était par ailleurs très grand avec ses 2000m² de surface, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les événements étaient en général tous intéressants. J'dis bien en général car la vente aux enchères des winthrops et cabots dépassaient mon entendement. Je comprenais pas bien l'intérêt de vendre son corps m'enfin, il paraît que c'est pour la bonne cause. Tant mieux, ils auront bien dormis jusqu'à que leurs minables problèmes existentiels reviennent. La seconde raison pour laquelle j'appréciais cet endroit était pour l'architecture. C'était magique d'être dans cet endroit pour un étudiant dans mon cursus. Forcément, on admirait le chef d'oeuvre. Je m'installais dans la salle, après avoir parlé avec quelques étudiants que je connaissais, pour la plupart des eliots. J'avais croisé également quelques personnes de la haute sphère qui étaient venus à la conférence. Ma mère serait fière de moi. Ou alors, elle estimerait que c'était le minimum à faire dans une soirée cocktail comme celle ci. Jamais ma mère ne pourra ressentir une once de fierté pour moi, j'en étais certaine et pourtant, j'avais cet espoir ridicule que les choses pourraient changer. M'enfin bref. Là n'était pas le soucis. Je déposais mon sac par terre et sortis mon téléphone pour checker mes mails comme d'habitude. Je relevais les yeux que quelques minutes plus tard.. juste au moment où une personne passait dans l'allée, dans mon sens. C'est à dire que nos regards se croisaient. Honnêtement, son visage me dit tout de suite quelque chose, mais je mis quelques secondes à recroiser le tout. Je voyais tellement de faciès différents en même temps.. mais lui, je ne pouvais pas l'oublier. Il était plus élégant que l'autre fois. C'était certain. Je lui souris. Libre à lui de venir vers moi pour engager la discussion ou non étant donné que j'étais assise et lui debout. Je vais pas me lever pour lui.

@Oliver Matthiew Davis

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Shirley m'avait obtenu un billet pour une conférence au Sanders Theater, m'assurant que je devais absolument y aller. Elle avait cependant été incapable de me dire exactement de quoi il retournait. La femme de mon frère était ainsi : elle me rapportait souvent des billets pour des évènements artistiques, sans réellement savoir ce que c'était. J'en trouvais parfois dans mon courrier, elle chargeait mon frère de me le transmettre ou elle me faisait passer chez eux... Je le voyais comme une manière un peu maladroite d'appuyer ma décision et je trouvais cette attention adorable. Chaque fois, je m'étais prêter à l'exercice, la remerciant au passage. Que ce soit une exposition au musée, ou n'importe, je m'y ennuyais rarement. Cette fois, je dû lui assurer que j'avais un costard assez classe pour l'occasion. J'avais beau avoir un dégaine négligé en temps normal, je savais bien paraître quand c'était nécessaire. Mon frère avait, sur ce point, témoigné en ma faveur, certifiant que je devais être celui de la famille qui avait le plus de style. Je cherchais encore ce que me coûterais ce commentaire à mon égard et je commençais à craindre une énième conversation "sérieuse". Je roulais les yeux à cette pensée ; je ferais en temps et lieu. Pour le moment, ce qui m'intéressait était cette conférence. Passant une main, par réflexe, dans mes cheveux déjà liché vers l'arrière, je me décidai à entrer.

L'endroit était fabuleux. J'en avais entendu parler en plusieurs occasion, mais je n'y avais encore jamais mis les pieds. L'artiste que j'étais ne pouvait ignorer le décor, pas tant la décoration – magnifique, on s'entends – que l'immeuble en tant que tel. J'explorais, me promenant au milieu de la foule, tentant de ne pas écraser le pied de personne avec le gros machin de plastique que je me trainait toujours à la cheville gauche. Au moins, je pouvais marcher relativement normalement, alors bon, chut, je me tais. Je croisais quelques têtes qui me disait vaguement quelques chose. Réalisant que je ne faisais pas nécessairement partie du gratin général de la pièce. Je n'apprécierais peut-être pas nécessairement toute la soirée si je devais en venir à me perdre en discussions. Appelez-moi insociable si vous le voulez, pour le moment je me contentais de sourire un peu à tout le monde. Remontant une allée, mon regard accrocha un visage que je connais assez pour l'avoir esquisser au moins une fois. Avisant son sourire, je me dirige vers elle, de mon pas un peu alourdi par l'atelle.

- Bonsoir. Le mec lambda peut venir te déranger? Demandais-je, riant légèrement en m'appuyant au dossier la chaise voisine.

La première et dernière fois que l'on s'était rencontré, c'était en janvier au poste de police de Boston et j'étais menotté à une chaise dans le bureau de mon frère. Génial comme première impression! Malgré que la conversation s'était améliorée par la suite, je ne savais pas sur quel pied danser avec elle. Je l'avais croiser de loin sur le campus par la suite, mais j'étais toujours trop occupé pour aller la saluer.

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Le tout allait bientôt commencer et j'avais bien hâte. La conférence qui allait avoir lieu ce soir n'était pas axé sur mes études ou même sur mon entreprise ou ses objectifs, mais bien sur une notion plus abstraite. Certaines personnes pouvaient sûrement croire que je n'étais pas quelqu'un qui s'ouvrait au monde et qui n'était pas tolérante, mais c'était pas le cas. Enfin si un peu, à ma façon, même si je ne trouvais pas que je n'étais pas tolérante, j'étais juste fermée aux malades mentaux voilà tout. Mais j'étais tout de même très portée sur les conférences de tout type pour pouvoir enrichir ma culture générale. Comme ce soir. C'est pour cette raison que je n'étais pas accompagnée. J'avais pas besoin de me cacher derrière la présence d'une autre personne pour venir à ce genre de soirée. J'étais indépendante et cela m'allait très bien pour être honnête. Néanmoins, remarquant un visage familier, je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette connaissance. Lowell qui plus est. -Bonsoir. Le mec lambda peut venir te déranger? J'hochais de manière positive, le regardant s'installer sur la chaise près de moi. Il était toujours handicapé alors que notre dernière rencontre remontait désormais à plusieurs mois déjà. Il devait avoir une vie vraiment palpitante. Je m'étais jamais rien cassé pour le moment mais ça devait être affreux. Le mec lambda n'est pas si lambda. Il attire des regards. dis-je, amusée en voyant certaines personnes se retournaient vers Oliver. Il était bien apprêté pour le coup, c'était plaisant pour les yeux. Je pensais pas que tu serais le genre à venir dans ce genre d'endroits. C'est une surprise plutôt positive. Après tout, il m'avait fait comprendre qu'il ne venait pas d'une famille très.. aisée de part le métier de son père mais les jugements hâtifs pouvaient être faits.

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Ayant repérer Célestine, je me dirige vers elle, l'abordant avec légèreté, lui demandant si je me peux tapper l'inscruste dans son environnement. D'un hochement, elle approuve et je prends place sur une chaise près d'elle, étirant légèrement ma jambe gauche.

- Le mec lambda n'est pas si lambda.

J'apprécie le commentaire de sa part et la remercie d'un mouvement de tête et d'un sourire. Autant le prendre pendant que ça passe. De ma dernière rencontre avec elle, je garde le souvenir de son caractère, de ses propos tranchants et son jugement qui m'avait valu une étiquette peu flatteuse.

- Il attire des regards.

J'hausse négligement les épaules. Je m'en fou un peu; j'attire souvent les regards et ce n'est pas toujours positif. J'ai appris à faire avec, car au final ma propre opinion de moi-même prime.

- On sera deux à faire des envieux, ou ils se demanderont ce qu'un type comme moi fait à côté de toi.

Il y en aura toujours pour souligner ma dégaine, pour voir mes doigts tattoués alors que je suis en costard. Ils se feront une opinion qui ne sera peut-être pas réaliste au final. Le coin de ma bouche se soulève alors que je repense que Célestine ne s'est d'ailleurs pas gênée pour me juger lorsque nous nous étions rencontré au mois de janvier dernier. Au final, j'avais tout de même réussi à grimper assez haut dans son estime pour que la discussion s'étire. Son apparence angélique et son caractère à l'opposé, le fait qu'elle ne soit pas une simple poupée, me la rende très appréciable même si la conversation est parfois ardue à maintenir.

- Je pensais pas que tu serais le genre à venir dans ce genre d'endroits. C'est une surprise plutôt positive.
- En toute honnêté, on m'a offert le billet, confiais-je avec un sourire. Je ne suis pas particulièrement dans mon élément, je crois. Ma belle-soeur m'envoie souvent dans des évènements artistique et ne me dis pas toujours à quoi je dois m'attendre. Je ne sais même pas quel est sujet de la conférence, avouais-je en riant légèrement. D'ailleurs, si tu peux m'éclairer à ce sujet, je t'en serais reconnaissant. Sinon, tout va pour toi?

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Je ne sais pas trop ce qui m'arrive ce soir, envie d'être gentille peut être. Car ce n'était certainement pas l'envie de ne pas être seule. Je m'en foutais d'être accompagnée ou non. Il fallait juste croire que ce jeune homme avait de quoi attirer l'attention d'une certaine façon. On sera deux à faire des envieux, ou ils se demanderont ce qu'un type comme moi fait à côté de toi. J'appréciais le compliment à sa juste valeur, me demandant toujours si il était honnête ou pas m'voyez. C'était facile de dire des mots gentils, mais il fallait les penser après. Laissons leur ce mystère à résoudre. lui répondis-je avec une certaine malice qui me surprenait. Okay, ils avaient mis un truc dans leur cocktail à l'arrivée ou quoi ? En toute honnêteté, on m'a offert le billet, Bon, arrêtes de te casser comme ça veux tu ? Me dis pas que t'es pauvre damn it, comment est-ce que tu veux que j'accepte qu'on me voit à tes côtés hein ? Je ne suis pas particulièrement dans mon élément, je crois. Ma belle-soeur m'envoie souvent dans des événements artistique et ne me dis pas toujours à quoi je dois m'attendre. Je ne sais même pas quel est sujet de la conférence, Ah oui, okay, c'est un vrai clodo en somme. Oklm le gars. D'ailleurs, si tu peux m'éclairer à ce sujet, je t'en serais reconnaissant. Sinon, tout va pour toi? Je relevais mon regard vers la scène qui était en train de se préparer, me demandant comment expliquer le thème qui était relativement compliqué tout de même. Disons que c'est à propos de l'humanisme et la jeune femme présente ce soir va nous parler un peu de tout ça, dans le monde entier, ses recherches. C'est un thème assez.. dur à suivre, j'espère que tu as pris des mots fléchés avec toi. Il allait douiller même carrément. Sinon, je vais bien. Plus de soucis de commissariat à régler, alors que demander de plus ? Naturellement, j'avais d'autres soucis en tête mais j'allais certainement pas lui en parler. La salle se remplit assez rapidement et la jeune femme arriva sur scène. Des retardataires se faisaient entendre et bousculer tout le monde ce qui me faisait sortir des remarques acerbes encore et toujours à leur encontre.

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