lawyvia ≡ time is against us.

Une semaine s'était écoulée depuis votre retour du Chili et tu n'avais toujours pas revu Lawrence. Ça t'inquiétait, ça t'empêchait littéralement de te concentrer. Vous vous étiez échangés quelques textos, mais faut croire que le temps se jouait de vous puisque vous ne vous étiez même pas vus. Vous n'aviez même pas pris la peine de " prendre rendez-vous " pour vous voir. Bon... vous étiez débordé, chacun de votre côté. Avec cette fameuse soirée de donations qui approchait, il fallait tous y mettre un peu la main à la pâte. Sans parler de ce fameux tremblement de terre qui en avait secoué plus d'un. Tu t'étais donc montré très présente et à l'écoute des tiens, quitte à t'oublier toi-même - et Lawrence, par le fait même. Ce midi, alors que tu avais un trou d'une quinzaine de minutes dans ton horaire chargé, tu décidas de te rendre au McDonalds du campus. Habituellement, tu évites la junk food, mais là tu en mourais d'envie. Alors que tu t'apprêtais à tourner le dos aux caissières, ton cabaret dans les mains, tu tombas nez à nez avec ton... amoureux ? Tu manquais presque de tout renverser par terre, mais trouvas un coin de table libre juste attend pour y déposer ton plateau. Tu te lanças vers lui, sans réfléchir. « Lawrence ! Dieu que ça fait du bien de te voir ! » dis-tu, sentant les larmes te monter aux yeux alors que tu vins le serrer dans tes bras. « Je suis tellement, tellement désolée ! ». Pourquoi te répandais-tu en excuses ? Parce que tu savais que tu n'avais pas été juste avec lui ? Parce que tu savais que tu aurais dû ne jamais laisser une semaine s'écouler entre le retour du Chili et votre première rencontre ? Parce que tu savais que ça ne se faisait pas de le croiser à tout hasard dans un lieu si peu chic après tout ce que vous aviez vécu ensemble ? Peu importe... Il était là, devant toi. Et c'était ça l'essentiel. ~

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Tout se passait si rapidement depuis notre retour du Spring Break. J’avoue que ce n’est aucunement à cela que je m’attendais en allant là pour la première fois. Le voyage c’était terminé sec et on avait tous eu peur, surtout pour les gens qu’on connaissait qui était présent. J’avoue que la première à qui j’avais pensé était Olyvia. Je venais tout juste de la retrouver, je ne pouvais pas la perdre après avoir attendu si longtemps, étant si près du but… Heureusement, on échangea quelques messages et elle me confirma qu’elle allait bien. J’étais directement soulagé. Cependant, on n’avait eu le temps de se revoir depuis qu’on était posé en sol américain. Ou plutôt, on n’avait pas pris le temps. À vrai dire, je ne savais même pas ce qu’on représentait aujourd’hui. Là-bas, autour de la piscine, une ambiance géniale, une température parfaite, aucune préoccupation, les paroles avaient été faciles. Peut-être qu’aujourd’hui, la brunette était revenue dans son quotidien et que je n’avais pas de place là-dedans. Je n’avais donc pas forcé. C’était clairement idiot après le pas en avant qu’on avait fait, mais j’avais l’impression d’avoir fait ma part. Je l’avais rejoins, je lui avais dis ce que j’avais envie réellement, que voulait-elle de plus? J’avais donc décidé que c’était à son tour de me prouver que je comptais réellement pour elle, que je pouvais encore aujourd’hui avoir une place dans sa vie. J’attendais donc, patiemment, puis ce n’est pas comme si j’avais bien du temps libre. Je travaillais un peu, mais surtout, j’étudiais. Je comptais avoir de bonnes notes pour ma première session ici, je voulais rester. Puis j’en serais fier aussi. Je venais de terminer les cours et j’avais une rencontre plus tard pour un travail d’équipe. Je n’avais pas envie de retourner chez moi et avoir à me faire à manger, alors j’allai simplement à pieds au McDonalds, quoi de plus simple? Puis je me permets régulièrement cela, faisant beaucoup de sports pour compenser. C’est en entrant que croise nez à nez avec nulle autre qu’Olyvia. Je fige complètement. Ça me fait du bien de la revoir, terriblement, mais ça ne va pas en lien avec ce que je voulais, maintenant elle est obligée de me parler, elle ne vient pas d’elle-même… Enfin peu importe, suite à ses paroles, je souris directement et fais un pas vers elle pour probablement trop brusquement la prendre dans mes bras. « À moi aussi Oly… » Quel con d’avoir attendu ainsi, que je ne sais quoi se passe. J’ai besoin de la voir. Je fronce les sourcils lorsqu’elle dit qu’elle est désolée. Mais de quoi parle-t-elle. Je reste toutefois ainsi un instant, montant une main derrière sa tête pour jouer dans ses cheveux. « Pourquoi…? » Bien sûr que je suis curieux.

Ton souffle se coupa, ton coeur stoppa net. C'est l'effet qu'il a sur toi, c'est cette emprise qu'il a sur ton corps. Sans le savoir, il te faisait tant d'effet. Et là, le revoir après tout ce temps, après tout ces évènements... Ça te faisait juste vraiment plaisir. « À moi aussi Oly… » Tu lui souris doucement, tendrement, alors que tes yeux brillaient de milles feux. Tu ne pus malheureusement pas t'empêcher de te sentir mal, navrée, désolée de ne pas l'avoir recontactée plus tôt, d'avoir pris le temps d'aller à sa rencontre. Tu aurais pu faire cet effort, tu aurais du faire cet effort. Il en valait la peine. « Pourquoi…? » te demanda-t-il tout naturellement. Tu haussas les épaules, baissa doucement le regard et le remonta vers lui une demie seconde plus tard. « J'aurais dû t'appeler. Prendre du temps pour toi... » soupiras-tu doucement. « C'est indigne d'une copine... Je suis tellement nulle pour ça... J'ai pas l'habitude... » Pas l'habitude de penser comme une fille " en couple " ? De penser à l'autre avant toi ? Tu n'es techniquement plus seule et tu aurais dû penser à Lawrence dès ton arrivée en sol américain, mais ça n'avait pas été le cas. Tu avais du progrès à faire parce que sinon, le mec il allait se tanner et finirait par te laisser. Pour de bon. Ça te fait encore tout drôle en fait... Lawrence et toi, à nouveau ensemble... Dans un environnement tellement, tellement différent d'une agence de mannequins. Vous aviez chacun des routines différentes, des cours différents, des cliques différentes... des chemins différents. Ça changeait forcément de l'agence où vous étiez synchronisés comme des montres... Il faudrait forcément que vous appreniez à prendre le temps d'être ensemble, alors qu'avant, vous étiez toujours ensemble. Ça allait vraiment être ça le défi. Et pourtant, tu étais prête à le relever. Tu étais prête à le faire. Pour lui, pour vous. Parce qu'il en valait la peine. Et c'est en le voyant, là tout de suite, que tu le comprenais encore mieux que la veille. ~

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Je ne m’attendais aucunement à ce genre de réaction de sa part. Enfin, elle semblait se sentir coupable et sérieusement… c’était tant mieux. J’aurais juste aimé qu’elle s’en rende compte de tout cela avant, pas à présent qu’elle était obligée de me parler. J’aurais presque préféré qu’on ne se croise pas. En effet, j’avais eu envie de voir ça lui prendrait combien de temps avant de revenir vers moi. Un peu idiot comme technique sûrement, mais bien que je sois le mec, je n’allais certainement pas faire tous les premiers pas. J’en avais déjà fais un gros en venant vers elle et lui avouant ce que je ressentais. J’espérais qu’elle s’en rendait compte, mais j’avais l’impression que je rêvais un peu là-dessus. Lorsqu’elle me dit qu’elle aurait du m’appeler, j’hoche de la tête. C’est facile de dire cela, j’aurais du faire ceci, j’aurais du faire cela, mais au final, on ne peut rien y changer. Je ne pouvais que souhaiter que ça change, qu’elle réalise que ce n’est pas ainsi qu’on allait avancer. « Oui, mais je suppose que tu avais autre chose à faire… » De plus important? Peut-être pour elle oui, bien que j’aimerais avoir une plus grande place dans sa vie, je ne pouvais la forcer. Je souris lorsque je l’entends dire le mot copine et je le répète d’ailleurs en murmurant. Ça fait étrange, mais ça me plait. « Je comprends Oly, mais si tu n’es pas prête justement, dis moi le maintenant. » J’hausse mes épaules, j’avais déjà assez attendu, je n’avais plus envie de jouer à présent. Je savais qu’elle n’avait pas l’habitude comme elle disait, mais je comptais réellement pour elle, elle allait s’adapter, essayer au moins, car là, je n’avais vu aucun effort. « Je te rejoins à ta table? » C’était plus ou moins une question puisque j’étais déjà retourné afin de commander. On avait l’air idiot à discuter ainsi au beau milieu. Puis je ne lui avais même pas demandé si elle était seule, merde. Je passe ma main dans mes cheveux et soupire, commandant ensuite. Cette fille me rend fou et j’espère qu’elle le réalise.

« Oui, mais je suppose que tu avais autre chose à faire… » Qu'est-ce que tu avais eu de vraiment mieux à faire, au juste ? Te remettre de tes émotions du Spring Break ? Prendre un temps seule pour faire le point, pour réfléchir à tes sentiments ? Et si tu lui disais ça, tu pouvais être sûre que là, ça allait être la fin... Si tu avais encore besoin de tant réfléchir, c'est forcément parce que tu doutais et que tu n'étais pas sûre de toi sur ce coup-là. Tu chassas ces pensées négatives par un battement de cils. Franchement, Olyvia. Tu es amoureuse de lui et ça en crève les yeux. Pourquoi n'es-tu tout simplement pas capable de lâcher prise et de te laisser aller, de te laisser aller dans ses bras ? Idiote. pensas-tu. « Je comprends Oly, mais si tu n’es pas prête justement, dis moi le maintenant. » Tu secouas la tête. Ça en revenait toujours à ça. " Es-tu prête ? Quand le seras-tu ? " Si tu attendais d'être prête, prête à t'engager officiellement, tu ne le serais jamais. C'est pour cela que parfois il faut foncer, ne pas avoir peur et juste foncer. Lawrence te mentionna qu'il viendrait te rejoindre à ta table avant de commander. Tu repris ton cabaret et t'éloignas des caisses pour aller t'asseoir dans un petit coin à l'écart. Tu posas tes coudes sur la table, soufflas un bon coup. Pourquoi c'était si difficile pour toi alors que d'autres y arrivaient si facilement ? Peut-être parce que tu avais vécut l'impossible avec ton ex et que depuis ce temps, tu avais une peur bleu de l'engagement et de tout le mal que ça pouvait impliquer ? Ton... amoureux vint se poser vers toi et tu ravalas difficilement ta salive. « Lawrence. » commenças-tu en ne relevant pas tout de suite les yeux vers lui. « Je t'aime. » dis-tu simplement, n'ayant pas trouvé d'autres mots pour lui exprimer clairement ce que tu ressentais tout au fond. Ces trois mots-là en disait bien plus long que toutes les phrases que tu aurais pu inventer, en fait... ~

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Je fixe devant moi. Je ne savais même plus ce que j’avais prévu prendre alors que c’est tout ce qui m’avait préoccupé en arrivant ici. J’avais un peu peur comme ça finirait avec Olyvia, j’avais été assez directe et ça pourrait se finir là si elle se rendait compte qu’en effet, elle n’était pas prête, elle ne tenait pas assez à moi. Il y avait tant de possibilité et cela me faisait peur. J’aurais peut-être du attendre plutôt que de la mettre au pied du mur… Je soupire et passe ma main sur mon visage, sursautant quand j’entends la caissière me demander ce que je voulais. Je la regarde et prend plusieurs instants avant d’enfin lui répondre. J’attends ensuite, lançant un regard vers Olyvia qui s’est installée à une table isolée. Elle semble tout autant… préoccupée que moi. Ce n’est pas bon signe. Enfin mon plateau arrive et je dois donc la rejoindre. Je sens que le rythme de mon cœur augmente, pourquoi je suis autant stressé alors que je connais la brunette par cœur? C’est idiot merde. Je prends donc une grande respiration et m’y dirige. Tout va bien aller voyons. Je l’entends prononcer mon prénom et je lui souris donc en posant mon regard dans le sien. Son ton ne semble pas de mauvais signe…? Mes lèvres s’entrouvrent quand je l’attends dire je t’aime. Attendez. QUOI? J’ai du mal comprendre, c’est certain. Ces paroles ne faisaient aucunement parti des possibilités que j’avais analysées auparavant. C’était bien mieux, c’était parfait et je pris sûrement beaucoup trop de temps pour lui répondre, mais j’étais surpris, et même là, l’expression était faible. Je me penche alors vers elle et pose mes mains sur ses joues. « Moi aussi Oly, je t’aime… » Je souris à nouveau et pose alors mes lèvres sur les siennes, comme pour appuyer mes paroles, mais elle ne pouvait en douter. Tout comme moi d’ailleurs, j’avais confiance en elle et je ne pouvais être plus heureux que présentement. Je prolongeais ce baiser jusqu’à ce que je me souvienne qu’on est dans un McDonalds… c’est si romantique. Je ris alors légèrement contre ses lèvres, j’ai l’habitude de plus.

Un je t'aime qu'on dit avec la voix du coeur peut valoir bien plus que toutes les paroles du monde. C'était des mots, une expression, qui pesait lourd dans la balance de la vie et tu les avais dit avec une grande sincérité et une honnêteté qui te surprenait toi-même. Tu aurais peut-être aimé que ça se passe autrement; que tu sois capable de lui dire lors d'un repas romantique ou sous une pluie d'étoile, mais non. La vie est ainsi faite et parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait. C'était exactement ce qui était en train de se passer. Toi qui aime tout contrôler, tomber amoureuse - ou retomber, plutôt - de Lawrence ne faisait pas partie de tes plans. Ça n'en faisait plus parti en fait puisque tu même dans tes rêves les plus fous tu n'aurais jamais espéré une telle chose. Ça te faisait peur, ça t'inquiétais, certes. Mais toutes ces inquiétudes et cette peur valait bien mieux que de vivre seule dans son coin à se demander de quoi ça aurait eu l'air si on avait osé. Osé dire je t'aime. « Moi aussi Oly, je t’aime… » Tes yeux se remplirent de larmes, émotive comme deux femmes enceintes. Il s'approcha de toi et posa ses lèvres contre les tiennes. Le baisé ne dura que quelques secondes - quelques merveilleuses secondes - et il se recula aussitôt, riant doucement. « Donne moi une chance. » murmuras-tu. « De te prouver que je t'aime vraiment. » rajoutas-tu avant d'inspirer profondément. « J'ai plus envie des barrières, des limites, de penser à ce que je peux faire ou ne doit pas dire... Je veux qu'on soit ensemble. Voilà. » dis-tu, sérieuse comme un pape alors que tu le regardais droit dans les yeux, ayant complètement oublié ton repas refroidissant sur la table qui vous séparait. ~

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.