C'est le 8 mai 1994 à Fargo en Dakota du Nord, que les membres de la famille Falgren m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé Harlow Vesper. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale moyenne. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de philosophie depuis quatre ans et travaille en parallèle de mes études en tant que petit dealer. Et pour terminer, je fais partie des students.
Couleur de cheveux naturel Bruns
Poids 63kg
Taille 185cm
Style vestimentaire Rock, skateur
Piercing Non
Tatouage Oui
Cicatrice Oui
JE SUIS PLUTÔT...
Plutôt fêtard ou pantouflard ? Fêtard
Plutôt assidu(e) ou sécheur(se) pro ? Sécheur
Plutôt romantique ou réaliste ? Réaliste
Plutôt sympathique ou déplaisant(e) ? Déplaisant
Plutôt altruiste ou égoïste ? Egoïste
Plutôt extraverti ou introverti ? Extraverti
Plutôt pacifiste ou bagarreur ? Bagarreur
JE CROIS...
Aux fantômes ? Non
À l'apocalypse ? Non
Aux coups de foudre ? Non
À l'amitié fille/garçon ? Oui
Aux sexfriends ? Oui
À une religion ? Non
À la magie de Noël ? Non
Au destin ? Non
Aux fins heureuses ? Non
J'AI...
Déjà fait un threesome Non
Une voiture Non
Bois de l'alcool Oui
Fume Oui
Prend de la drogue Oui
Veux me marier Non
Veux des enfants Non
Une maladie grave Non
Un lourd secret Oui
Mens souvent Non
Beaucoup d'expérience au lit Oui
Beaucoup d'expérience en amour Non
Eu beaucoup de déception en amour Non
Eu beaucoup de déception en amitié Non
De la facilité à me faire des amis Oui
Des envies de meurtres Oui
Peur du noir Non
Peur de la solitude Non
De bonnes notes Non
J'ai grandi dans une famille reconnue en Dakota du Nord, dans la ville de Fargo. Vous connaissez pas ? Pourtant c'est la quatrième banque active des États-Unis, dirigé par un gars y mettant tout son temps et son envie. Ce monsieur c'est mon père, ancien politique devenu gérant de ce grand système financier qui tire les ficelles de la vie des gens. Ma mère s'amusait à l'appeler "L'houdini du dollars" se moquant ouvertement du fait qu'il passait son temps à manipuler des billets verts. Un homme puissant, mais plutôt mal vu et apprécié je dirai, comme quoi l'argent fait pas l'bonheur. Après tout, qui aime un ex politicien reconverti en gérant de banque ? Ils sont tous voleurs, et lui il y fait pas exception. Ma mère était déjà à l'époque une directrice d'une chaîne télévisée régionale. Je me rappelle encore les après-midis passées à jouer dans les locaux, tantôt avec madame météo puis mademoiselle tirage du loto. Je crois que j'étais plutôt une bonne mascotte, puis un enfant avec de grands yeux marrons et un sourire naïf, ça marche à tous les coups. Enfin ça c'était avant d'intégrer l'école maternelle. Il m'semble que la maîtresse était une bonne amie à ma famille, elle avait toujours une petite attention pour moi. Avec du recul c'tait carrément à cause du pouvoir de mes parents sur le système, qui voudrait avoir des gens influents à dos ? Durant cette période je passais le plus clair de mon temps à l'école, normal hein. Quand j'y étais pas, mes parents m'amenaient volontiers chez des amis, à des conventions, des dîners, des galas, ... Un véritable petit prince dans un monde de grandes personnes. En même temps j'étais un enfant facile, aucun caprice, le plus agréable à vivre. Vous savez, le genre de petit garçon qui fait craquer tout le monde quand il rit, qui s'endort dans les bras de son père, qui ne pleure pas trop souvent. Et le temps passe, du bébé au petit garçon avec l'entrée en école primaire. C'est vraiment drôle la manière dont on peut vous traiter selon votre nom de famille,ça m'fait toujours sourire. J'étais dans une école publique avec des enfants de différentes classes sociales, de la plus aisée à celle étant moins favorisée. Pourtant je me rappelle encore comment les employés me parler. "Bien le bonjour Monsieur Falgren, ravi de vous voir en pleine forme pour cette journée." Blablabla. La plupart des autres avait simplement le droit à un sourire accompagné d'un effleurement de la tête. C'est comme ça que j'ai passé mon enfance sur un piédestal forcé. J'en avais rien à faire de ces salutations farfelues, des petits privilèges, j'étais un enfant, un ballon et des amis me suffisaient amplement. Dire que cette vie n'aurait pas dû être la mienne, j'aurai pu grandir dans un taudis dans la banlieue de Rio de Janeiro ou alors être le fils d'un chef cuisinier italien à courir un bout d'pizza dans la bouche, je le saurai jamais pour la simple et bonne raison que je suis né sous X à la base. Les Falgren ne sont pas mes parents et je suis encore moins un pur gamin de Fargo, j'ai été adopté quelques mois après ma naissance sans jamais savoir qui étaient mes vrais parents bien que j'ai toujours su que je n'étais pas un fils "légitime".
L'entrée au collège, énorme changement. Grand établissement réunissant les élèves de villes différentes, un lieu où l'anonymat de tous était bien présent. C'tait bizarre d'être redescendu d'un coup en bas de l'échelle, ici j'étais personne, pas plus qu'un simple élève. Je crois qu'ma beaucoup aidé en réalité, reprendre pied et la réalité en pleine face en même temps. J'ai découvert de nouvelles personnes, de nouveaux horizons, d'ailleurs c'est grâce au collège que j'ai commencé le skate, parce que ça fait classe, ça aide à impressionner les filles et puis c'est gratuit. J'ai carrément été séduit par tout ce qu'il fallait pour en faire, la dureté des entrainements, la persévérance et manger le sol ça fait du bien des fois, ça remet les idées en place et le cerveau par la même occasion. Je crois même que ça a été ça l'élément déclencheur. Fini le petit garçon qu'on pose sur une chaise et qui bouge plus, j'avais juste un grand besoin de liberté. Alors je me suis affirmé, imposant mes envies et mes idées à mes parents, ma nouvelle personnalité et mon style. Tout était en constante évolution autour de moi, comme si j'avais la tête dans une machine à lavée qui s'arrêtait pas. J'avais ma propre vision du monde, je voulais plus être le petit Falgren, j'avais ce rêve d'émancipation. Des petits costumes taillés sur mesure je suis passé aux tee shirts troués avec le jean délavés. J'me suis cherché pendant longtemps, essayant beaucoup de styles différents. D'ailleurs cela n'a pas changé à l'heure d'aujourd'hui, mais je me suis calmé je pense. Je m'ennuyais en cours, j'avais qu'une hâte, de reprendre ma planche pour aller trainer avec mes potes dehors. Alors petit à petit j'ai un peu lâché prise, passant de l'élève studieux au feignant qui s'endort, pourtant j'avais les capacités. Allez, je l'avoue j'ai eu une période assez difficile ... C'était vers la fin du collège, j'avais pas les bonnes fréquentations disons. C'est là que j'ai commencé à fumer et que j'ai fais mon premier tatouage à 15 ans tout juste révolus. Vous vous rendez compte ? Je me rappelle encore les réactions de mes parents. "Tu fais des allergies Harlow ? Tu as les yeux rouges comme si tous tes vaisseaux avaient éclatés. Et puis c'est quoi cette odeur ? Ouvres ton sac immédiatement. Mais c'est pas possible Harl ! Où est-ce que tu as eu ça ?!" "Tes amis t’ont dessiner dessus ? Pourquoi tu souris comme ça ? Non ... Non ... Dis moi que ça s'efface !" Un garçon de bonne famille qui part à la dérive, c'est triste, askip. Au bout de quatre années j'avais cédé, mélanger le skate, les amis, la drogue et vous obtenez un gamin impulsif se noyant dans un océan de problème. Tout ça m'avait libéré, au point que pour la première fois j'osais me rebeller. Si jusque là je semble vraiment être le problème dans la famille Falgren, c'est sans compter que papa banquier était lui aussi enclin à la gifle facile, même plus. Depuis petit il m'arrivait de me prendre se sacrés coups et la dureté empirait avec le temps mais je ne m'étais jamais rendu compte de la gravité de tout ça, comme on dit quand on grandit avec, on banalise. Mais plus au collège, j'avais bien compris que quand la journée avait été dure pour lui c'tait pas une raison pour se faire la main sur le gamin qui rentre à moitié défoncé, ou pas d'ailleurs. Bref, gros climat de costaud à la maison, vive les repas de famille.
Encore du changement, le lycée ! Si au collège j'avais eu l'impression de ne rien être, là c'était pire. Une masse grouillante et perfide. A cet âge on est pas vraiment sympas entre nous, au contraire, c'est celui qui crachera le plus sur l'autre qui gagnera. J'étais plutôt fort à ce jeu, disons que c'est facile quand on est entouré de sa bande de potes depuis le collège, qu'on se trouve parmi les populaires parce qu'à la sortie on fume avec son skate sous le bras, ça donne un air de rebelle qui plait bien. Si niveau côte de popularité j'étais bien, les notes c'était un peu la chute libre et j'ai manqué de me faire renvoyer plusieurs fois. Ok on rigole toujours en disant qu'on s'en fou des cours, mais j'allais faire quoi à seize ans si j'allais plus au lycée, surtout avec le paternel qui manquerait pas de me faire regretter mon comportement. Là, on venait d'me faire prendre une douche froide, j'étais tellement à fond dans mon objectif d'être "le" mec que j'avais laissé tombé les cours. Y avait des cours de soutien au lycée, des élèves bénévoles ayant un niveau honorable. Je m'y suis inscrit en mode homme invisible, sans le dire à personne, ça fait pas super classe d'y aller qu'on se l'avoue. J'avais juste besoin de retrouver des méthodes et un rythme de travail régulier. Ma "tutrice" était Abaigh Spacker, une jolie blonde aux yeux bleus. Je vous passe les détails, nos rendez-vous pour m'aider à remonter mon niveau devinrent rapidement d'un autre genre. C'était mon premier amour, tombé du ciel comme ça. Elle m'a permit de remonter la pente, petit à petit mes notes sont redevenues passables, tout ça en arrivant à concilier les cours, les sorties et ma vie amoureuse. Abaigh m'a fait découvrir énormément de chose, c'est même elle qui m'a initié aux sciences humaines comme son père était professeur de sociologie. Deux ans que j'étais avec Abaigh, nageant dans un bonheur total. Mais ma relation avec ma famille était pas devenue idyllique pour autant, c'tait même pire qu'avant et le fait que je sèche les cours pour aller chez elle n'arranger rien. Mais égoïstement tant que ça aller bien dans ma vie privée à moi, je m'en foutais bien du reste, le plus important c'était Abaigh. Pourtant un jour comme les autres, bah justement s'en était pas un en fait. Il était vingt-deux heures trente quand j'ai reçus un message. "Faut que je te dise quelque chose, c'est fini Harlow. Nous deux ça a été une belle histoire, mais on a fait notre temps ensemble. Tu ne me conviens plus, j'aimais bien l'image de skateur rebelle avec son joint dans la bouche, ça donne de la notoriété ça. Maintenant je passe à autre chose. D'ailleurs si tu veux savoir je sors avec Kaeden Waleeston, le nouveau quaterback, mais tu ne vois même pas savoir qui sait tellement t'es défoncé. Pas la peine de m'appeler ou de venir chez moi, je vais bloquer et supprimer ton numéro." Fini Fargo, fini Abaigh.
Je vais pas mentir en disant qu'après ma rupture avec Abaigh j'ai passé mon temps dans mon lit à manger de la glace devant un film. J'suis encore plus sorti et j'suis tombé plus bas, j'ai presque failli louper l'examen de fin d'année, ça craint du boudin. A ce moment là plus rien compter en dehors de mes potes, mais genre vraiment. Pendant cette période de transition entre le lycée et la fac, j'en ai fais des belles conneries sous prétexte que je profitais de la vie. Vol de voiture, conduite en état d'ivresse, cambriolage ... Puis ça va vite les nouvelles à Fargo quand on apprend que le gamin de madame journal télé et monsieur monopoly débloque comme ça, on a vite fait de changer de trottoir quand on les croise. Si jusque là je m'en foutais bien d'avoir été adopté, bah maintenant j'utilisais ça pour en faire baver aux Falgren en criant bien haut et fort qu'ils avaient aucun droit sur moi comme j'étais pas leur fils. Et bah ce qui devait arriver, arriva tout simplement, pas la peine de passer par quatre chemins pour dire qu'un soir pendant que j'étais à moitié bourré, à moitié enfumé et à moitié ... Totalement con plutôt, j'ai poussé papa Falgren un peu trop loin et qu'il en a aussi profité pour bien me mettre sur la tête. Résultat j'ai fini à l'hôpital avec des bleus partout, un véritable schtroumpf, et un petit bonus d'un nez cassée et une mâchoire fracturée pour avoir une belle tête de vainqueur. Le verdict a été sans appel, j'allais déménager pour le bien de tout le monde, direction Boston autrement dit le bout du monde. C'tait le mieux à faire, parce que déjà je supportais plus la ville, les Falgren n'en parlons pas, et puis il fait froid là-bas, j'préfère le sud. Si j'ai décidé de plus reparlé à mon "père", j'ai quand même gardé contact avec ma "mère" qui a continué de m'entretenir financièrement, enfin de quoi vivre pas des folies non plus. C'est même elle qui a fait son possible pour que j'aille à Harvard er éviter que je finisse clochard au coin d'une rue à voler dans des poubelles des restes de Tacos.