boom chicka wow wow (caesar)

Ludmila avait rêvé de ce moment paradisiaque depuis son retour à Harvard. Un après-midi et une soirée à elle toute seule, un seul petit moment de la semaine, qui comprenait bien évidemment shopping et jacuzzi, hammam et compagnie. Il y a trois ans, elle avait découvert cet hôtel fabuleux dans la ville, et s'était promise d'y retourner un jour. Chose faite aujourd'hui. Aujourd'hui où elle en avait le plus besoin qui plus est. A peine deux semaines et elle était déjà à bout, entre la reprise des cours, des entraînements de danse, les histoires à tomber de Veïa et celles un peu plus sérieuses de Maxine, et son voyage avec Soren, son retour avait été plus que mouvementé. Ce qui ne lui déplaisait pas plus que ça au final, elle qui avait peur de mourir d'ennui en cours comparé aux événements dont elle était souvent organisatrice en Russie. Elle avait besoin de bouger, Ludmila, et c'était on ne peut plus mal qu'elle avait passé la semaine dernière à bouger dans tous les sens. Mais aujourd'hui, il faut l'avouer, elle commençait déjà à saturer, et ses pieds lui tiraillaient à un point inimaginable à cause des entraînements intensifs de danse qu'elle n'arrivait même plus à marcher correctement sans paraître suspicieuse sur ses activités nocturnes. Du coup, aujourd'hui, stop. Journée spéciale Ludmila Petrova au Mandarin Oriental, avec au menu une sauna, hammam et jacuzzi. Les deux premiers étant faits, elle se dirigeait alors vers le dernier, qu'elle espérait vide, étant donné qu'elle avait réservé la séance pour elle-même. Et elle fut agréablement surprise de constater à l'arrivée qu'il l'était, et aucun personnel aux alentours n'étaient là pour l'importuner également. Parfait. Elle y entra sans hésitation après s'être débarrassée de sa serviette qui recouvrait sa petite tenue en bikini et appréciait le contact de l'eau et l'effet des bulles sur sa peau, et ferma les yeux, savourant le moment. Mais elle avait à peine eu le temps de réellement apprécier le jacuzzi qu'elle sentit une deuxième personne entrer dans le bain avec elle. Putain bordel ! « Hé, qu'est-ce que tu crois être en train de faire là ? » Attaqua-t-elle tout de suite, sans même prendre deux secondes pour regarder celle ou celui qui osait la déranger dans son "moment Ludmila".

Tu as donné rendez-vous à une meuf que tu avais connu dans un bar et vous deviez vous retrouver ici dans cet hôtel. Vous ne jouerez certainement pas et probablement pas au jeu de société, comme au monopoly par exemple haha. La plus belle suite de l'hôtel, tu l'avais réservé à la dernière minute - il y a moins d'une semaine déjà et l'avantage d'être riche, c'est qu'obtient de petites promotions et des bonus haha. - Tu connais une gonzesse qui va s'extasier en voyant cette suite c'est clair. D'ailleurs, elle devrait arriver dans peu de temps. En attendant qu'elle arrive - mademoiselle habite à l'autre bout de la ville -, tu vas aller faire un tour à espace bien-être, là où se trouve la piscine intérieure, ainsi que le jacuzzi. Un employé t'avertit que le jacuzzi est réservé, tu hausses d'abord un sourcil avant de secouer la tête en riant légèrement. Qui peut réserver un bain à remous? Des petits vieux probablement haha. Tu fais un signe de tête à l'employé et tu le regardes s'éloigner, jusqu'à tant qu'il tourne dans un autre couloir. Une fois le mec partit, tu te diriges vers cet endroit. Tu arrives finalement devant la porte vitrée et au travers, tu vois que la pièce est vide. Le jacuzzi ne se trouve pas dans ton champ de vision, il est caché par une colonne qui se tient juste devant. Tu pousses la porte et la refermes doucement, parce que si c'est un couple de vieux qui se trouvent là-dedans, ils vont appeler la sécurité. - Et t'espères qu'ils ne sont pas nu, ça serait dégueulasse. Puis, ça serait encore plus dégueulasse qu'ils sortent tout court du bain à remous haha. - Tu contournes la colonne jusqu'à ce que tu vois qui se trouve là-dedans. Une meuf blonde se débarrasse de sa serviette qui glisse jusqu'au sol, elle porte un beau bikini qui moule bien son cul haha. Elle se glisse dans le bain rapidement, sans se retourner. La blondinette ne semble même pas prêter attention à ce qui se passe autour d'elle. Parce que d'ici quelques secondes, elle va vite regretter d'avoir réservée cet endroit, oh que oui. Tu n'as peut-être pas apporté un maillot mais, il n'y a pas de règlement qui dit que de porter un caleçon c'est interdit. Tu te débarrasses de tes souliers, tes bas, ton haut et de ton pantalon. Rapidement, tu entres rejoindre la solitaire. À peine dedans, que tu te fais déjà agressé par sa mauvaise humeur - tu n'as pas été subtil haha, fuck. - Tu hausses un sourcil, alors que tu la regardes d'un peu partout. '' Ça se voit, non? Je profite du jacuzzi, comme toi. ''  Faut bien que tu profites de cette prime haha.   

Ludmila aurait pu commettre un meurtre. Elle qui avait attendu ce moment détente solitaire - et pas dans le sens pervers de solitaire - depuis des semaines, et qui avait expressément demandé à l'hôtel de ne pas être dérangée, avait été justement dérangée. Elle aura un ou deux mots à dire à la direction de l'hôtel et quelques vies à ruiner en sortant de ce foutu jacuzzi. Enfin dérangée, si ce n'était que ça. Non, elle avait carrément été violée dans son espace privé, son espace vital. Et il ne daignait même pas s'excuser. Elle aurait pu littéralement commettre un meurtre.  « Hm ça se voit non ? Le jacuzzi est déjà pris. » Rétorqua-t-elle sur le même ton qu'il avait utilisé pour se moquer ouvertement, et montrer son agacement, et s'était même retenue d'ajouter un "abruti" à la fin de sa phrase. Oui, quand elle était énervée, elle était énervée. Elle ne daigna même pas jeter un seul coup d’œil à l'arrivant surprise, comme une petite fille qui boude dans son coin et persuadée qu'il allait déguerpir à la seconde qui allait venir. Mais elle sentait qu'à l'inverse, il était prêt à tout sauf partir et s'installait déjà confortablement dans son jacuzzi. Plus que remontée, elle tourna alors son regard vers lui et se retint pour ne pas lancer une exclamation de stupeur à ... tout ça. Ok, il était beau. Très beau. Trop beau. Pour se faire dégager, d'un jacuzzi. Reprends-toi Ludmila. « Tu comptes sérieusement camper ici ? Non parce que je peux aisément te jeter moi-même de ce jacuzzi. » Voilà, bien, reprends-toi. Même si c'est pour raconter des conneries. Bien sûr qu'elle n'arrivait même pas à soulever une peluche, elle n'arriverait pas à le dégager lui, mais c'était le principe, elle le ferait s'il le fallait.