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« Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal... car pendant ces 10 secondes... je suis libre ! »
Il croyait quoi ce type au juste ? Que j'étais le summum de la gentillesse et du romantisme ? Que je me tapais que des stars du petit écran qui rêvaient de strass et paillette et buvaient le thé avec le p'tit doigt levé ? Comme lui, je vivais dans un monde à part. Comme lui, j'étais...différent. Le prince charmant qui conduit des voitures volées, ça existe pas petit. Le mec qui fuit la flicailles pour pas se faire gauler parce qu'il a déjà un casier judiciaire de six pieds de long, tu crois que c'est un type bien, franchement ? C'est que t'es plus naïf que t'en as l'air. Il n'empêche que je m'y attendais pas, à son coup près de mon arête nasale. D'abord les yeux ronds, interloqué, je reculais ensuite d'un bon mètre pour tenir l'endroit où la douleur battait. Si envie il y avait eu de me taper un booky, là elle était définitivement partie. Pour ne laisser qu'une mauvaise humeur flagrante à son propriétaire. Une grimace sur le visage, ma main tapotant mon front rougi par le sien, l'un de mes poings se serre le long de mes jambes en me réclamant le droit de le cogner, juste pour se faire du bien. « Va t'faire foutre ! » grognais-je à son attention, sans prendre le temps de décrypter sa métaphore. « Et j'te déconseille d'm'approcher à l'avenir si tu veux pas que j'te démonte la g***. Ici, y'aura pas d'Hector pour t'protéger. » Des menaces ? Oui, des menaces, et sûrement pas en l'air. Parce que comme tous les mecs, j'ai horreur de m'faire repousser par une fille ou par un mec que je pensais être consentant mais qui en fait, se jouait de moi. C'était réellement une chose dont j'avais fait l'habitude en Russie, qui ne m'avait pas manqué, et que j'exécrais. Alors, poulets ou non, si Andy recommençait son petit jeu avec moi, ça risquait de mal se terminer. Pour nous deux.
acidbrain
@Andy Granger
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