Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(fb) andy&sachka ⊙ Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal... car pendant ces 10 secondes... je suis libre ! - Page 2
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(fb) andy&sachka ⊙ Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal... car pendant ces 10 secondes... je suis libre !

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« Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal... car pendant ces 10 secondes... je suis libre ! »



Il croyait quoi ce type au juste ? Que j'étais le summum de la gentillesse et du romantisme ? Que je me tapais que des stars du petit écran qui rêvaient de strass et paillette et buvaient le thé avec le p'tit doigt levé ? Comme lui, je vivais dans un monde à part. Comme lui, j'étais...différent. Le prince charmant qui conduit des voitures volées, ça existe pas petit. Le mec qui fuit la flicailles pour pas se faire gauler parce qu'il a déjà un casier judiciaire de six pieds de long, tu crois que c'est un type bien, franchement ? C'est que t'es plus naïf que t'en as l'air. Il n'empêche que je m'y attendais pas, à son coup près de mon arête nasale. D'abord les yeux ronds, interloqué, je reculais ensuite d'un bon mètre pour tenir l'endroit où la douleur battait. Si envie il y avait eu de me taper un booky, là elle était définitivement partie. Pour ne laisser qu'une mauvaise humeur flagrante à son propriétaire. Une grimace sur le visage, ma main tapotant mon front rougi par le sien, l'un de mes poings se serre le long de mes jambes en me réclamant le droit de le cogner, juste pour se faire du bien. « Va t'faire foutre ! » grognais-je à son attention, sans prendre le temps de décrypter sa métaphore. « Et j'te déconseille d'm'approcher à l'avenir si tu veux pas que j'te démonte la g***. Ici, y'aura pas d'Hector pour t'protéger. » Des menaces ? Oui, des menaces, et sûrement pas en l'air. Parce que comme tous les mecs, j'ai horreur de m'faire repousser par une fille ou par un mec que je pensais être consentant mais qui en fait, se jouait de moi. C'était réellement une chose dont j'avais fait l'habitude en Russie, qui ne m'avait pas manqué, et que j'exécrais. Alors, poulets ou non, si Andy recommençait son petit jeu avec moi, ça risquait de mal se terminer. Pour nous deux.

acidbrain


@Andy Granger
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Pas de temps à perdre à lui faire la leçon sur la façon dont il la regardait. Il la sous-estimait, comme tous les autres avant lui. Ses yeux le trahissaient, hurlaient qu'il pouvait la réduire en bouillie du revers de la main. Qu'il se berce de douces illusions offrait à Andy un avantage sur lequel elle ne crachait pas. A sa menace, le bassin d'Andy se décolla du mur, le mouvement de vague remonta le long de sa colonne pour terminer par les omoplates. Bien que méfiante face cette hargne farouche, Andy faisait face. Les forts caractères lui avaient toujours plu. Inutile de lui dire qu'il marquait des points dans son estime, sa grosse tête le rendrait ingérable.

"Ce n'est pas ma gueule que tu voulais défoncer, Vodka." Taquina Andy dans un sourire en coin. Un pas gomma le suivant jusqu'à arriver sous le nez du russe et lui chuchoter.  "Que ça soit clair, seule l'adrénaline et le chalenge m'excitent. Tu ne représentes ni l'un ni l'autre, Vodka. Visiblement tu n'es qu'un looser. D'abord la course, puis le pari et maintenant tes pitoyables méthodes de séduction. J'ai sauvé ton cul des flics, ne l'oublie pas."

Effleurant à peine le jeune homme, elle contourna l'obstacle qu'il représentait. Plus aucun regard pour lui qui avait lamentablement échoué, par trois fois dans la soirée. Un geste de la main lui indiquait l'endroit où ils s'étaient faufiler un temps plus tôt.  Les flics patrouillaient toujours dehors. Que les projecteurs, lumières et autres stratagèmes pour déterrer les rats se braquent ailleurs qu'à leurs pieds ne signifiaient pas que les autorités demeuraient de parfait débiles et incapable de voir un type se balader dans la rue. Un simple contrôle d'identité pourrait faire tout basculer dans la vie de Sachka. Andy prendrait le pari sans hésiter.

"C'est ma planque ici, Vodka. C'est mes règles aussi. Si ça te plait pas je te retiens pas." Trancha Andy avec sérieux, cette fois.

Dans un soupir las, une main tenta de défroisser son visage alors qu'elle savait pertinemment qu'il ne partirait pas, ou pire qu'il attaquerait en traite comme tout looser qui se respecte. La tête pivota sur le côté pour lui jeter un regard plein de défi.

"Sinon, on va devoir patienter un long moment ici le temps que les flics se barrent. Tu préfères passer le temps à se cracher à la gueule ou alors maintenant que tout est clair, on enterre la hache de guerre? "

Elle espérait bien qu'il accepterait la deuxième proposition pour éviter que les lieux deviennent invivables. Vodka serait sa seule compagnie pour les heures à venir. Il était mignon, c'est vrai. Mais à quelques centimètres près, elle était certaine qu'il aurait compris ce qu'elle était vraiment. Les nuits et les jours passés à lutter pour sa place méritaient un sacrifice plus intense que quelques minutes de passion préfabriquées. Qu'aurait-elle était contre ce mur? Une proie? Une conquête médiocre? Un cliché de femme en manque d'un mâle pour combler le vide en elle?  De sa position de force et d'homme, elle serait devenue un objet de consommation, du fast food tout juste bon à se bouffer sans savourer. Un inconnu ne méritait pas sa confiance, encore moins lorsque celui-ci était venu vous agripper le col un instant plus tôt et participait à des courses illégales, des paris illégaux et Dieu savait quoi d'autre. Sans attendre la réponse, Andy avançait vers un coin plus sombre, ignorant les craquements sous ses pieds, probablement des débris des junkies: emballages de bouffe, vêtements ou autres merdes. Comment attendre plus d'un lieu misérable comme celui-ci? Enfin, un peu loin, ils seraient l'abri des fenêtres!


@Sachka A. Gretchko
(Invité)