Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityThe boy is crying ♤ Teo&Jake
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The boy is crying ♤ Teo&Jake

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Midi sonnait à ma grande horloge. Son tintement me devint agaçant, si bien que j'envisageai de m'en débarasser illico-presto. Mes maux de tête ne cessaient tandis que je m'affalai sur le canapé, une coupe de champagne à la main. Malgré mon apitoiement, je conservais un certain goût de la luxure qui me poussait à ouvrir mes meilleures bouteilles. Ses petites bulles me chatouillaient la gorge : que c'était agréable. Pas au point de me rendre ma joie de vivre qui m'habitait il y a quelques jours encore. Dire que j'aurais adoré pouvoir la serrer encore dans mes bras, sentir son parfum et sa peau contre la mienne... Je n'ai eu le droit qu'à une nuit qui tournait en boucle dans mon esprit désormais, et je rêverai de pouvoir la revivre. Songea-je tout en passant une main dans mes cheveux, et finissant les dernières gouttes. Ma lassitude était telle que je n'avais même plus le courage de la remplir dans la cuisine, ni d'amorcer quoi que ce soit. Pas même une descente dans les plaisirs sombres que me procurait l'héroïne ? Je fouillai avec une force nouvelle dans ma poche de jean, trop désireux de m'abandonner à ces merveilleuses sensations.

J'observai d'un regard pétillant le sachet de fine poudre blanchâtre : j'étais devenu aussi minable que mes clients de jadis, dépendant à une substance qu'on évalue à quatre-vingt euros le gramme. De plus, la douleur après l'envolée était atroce, si bien qu'il m'arrivait de vouloir me taper le crâne contre la parquet pour la faire cesser. Mes mains tremblaient tout en l'ouvrant légèrement, et je restai quelques minutes à contempler ma médecine. En avais-je vraiment envie ? Cette question me taraudait. N'était-ce pas une manière d'oublier ma solitude, et le vide important qui se trouvait devant moi ? Je le reposai sur la table basse et me dirigeai vers la salle de bain. J'avais définitivement besoin d'un peu de fraîcheur, je me convainquais tout en faisant couler l'eau du robinet. J'y trempais mon visage, me procurant un bien fou. Mon front brulait mes doigts tandis que j'auscultais ma peau tout en regardant mon reflet. De disgracieuses poches entouraient mes yeux, j'étais blafard. Une femme peut détruire en homme tout en faisant le bonheur d'un autre.

Alors que je pensai à attraper des habits convenable, une sonnerie retentit. Moi qui pensait avoir débranché mon portable dans l'espoir d'être détaché du monde! Je ne me préoccupais aucunement et enfilais un débardeur en lin pastel, dont la couleur donnait l'illusion d'une humeur plus que respectable. Je défis mon pantalon pour un en soie marine, qui était en réalité mon pyjama. Sa douceur était réconfortante et je ne le revêtais que lors des moments de blues. Le téléphone continuait de s'égosiller, et je n'en tenais nullement rigueur. La seule chose qui m'importait en ce bas monde tenait lieu en l'immondice qu'était la drogue. Mes pieds nus sur le parquet me conduisirent jusqu'à mon sofa de tout à l'heure, à la farine des plus suspecte. Sans guère plus attendre : je m'en saisi tout en m'asseyant. Il serait bien trop long de le condition en seringue, j'avais perdu mon briquet hier dans le métro. Je créais une mince ligne sur un livre de Tolstoi, et roulais un billet d'une somme auquel je ne prêtais pas attention. Je me penchais légèrement en avant, lorsque j'entendais des pas devant ma porte, et bientôt quelques coups sur celle-ci. J'y collais ma narine dans la seconde et inspirait la première partie, et je l'aurais achevé si ma meilleure amie ne se trouvait pas sur le seuil de ma porte : j'avais oublié de la verrouiller.

thekillingmoon
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Ça faisait déjà un petit moment que je n'avais plus de nouvelles depuis la dernière nuit que nous avions passés ensemble. Je ne pouvais pas cacher que l'histoire de Romane qui s'était fait tabassé presque à mort si je n'étais pas arriver à temps. Mais apparemment, mon inquiétude pour les personnes que j'aimais avait décuplé depuis que j'avais eu cette histoire avec mon fiancé. J'avais voulu prendre des nouvelles de Jacobs, mais rien, en ce moment, je n'avais vraiment plus rien. Pas un sms, pas un appel, ni même de mails ou tout autre chose pour me donner de ses nouvelles. J'avais du mal à savoir ce qu'il se passait étant donné que notre dernière rencontre remontait à un petit moment, et que ça s'était bien passé. Même s'il m'aimait, je l'avais « refoulé » mais je l'avais fais avec précaution, je lui avais prévenu que je ne pouvais pas y répondre. J'avais peur soudainement, lorsque je repensais à ça, j'avais peur que ses sentiments pour moi aient avoir avec le fait qu'il ne répondait ni à mes sms, ni mes appels et même pas mes mails. J'essayais pendant toute la soirée de le joindre, ce fut vint. Alors je me décidais alors de le retrouver directement chez lui. Je n'aimais pas vraiment m'incruster chez les gens, mais je me sentais tellement inquiète pour Jacobs. Je me posais à sa porte, l'appelant comme je le pouvais. Mais il n'y avait rien eu et pourtant, j'entendais la sonnerie à travers la porte. Il était là, j'en étais sure. Je posais ma main sur la poignet, en espérant que la porte soit ouverte, ce fut le cas. Mon cœur commençait à battre si fort sous l'appréhension, sous la peur de perdre un être cher. Je le voyais sur son canapé en train de s'en filer une. Ça me rappelait de douloureux souvenirs. Moi aussi j'avais été acro mais moi j'avais perdue ma mère sous mes yeux, ce n'était pas la même chose. L'amour non partagé, on pouvait s'en remettre, non ? Apparemment non, parce que je me précipitais sur lui, à genoux à ses cotés, je prenais son visage pour arrêter tout ça, je poussais toutes ses affaires et surtout, je laissais la drogue s'en aller sur le sol alors que lui, je le plaquais contre le dossier du sofa. J'avais du mal avec mon ventre qui se faisait vraiment plus présent étant donné que j'étais bientôt à quatre mois de grossesse. Putain Jacobs, qu'est ce que tu as fais?! Je me sentais perdue, j'avais peur pour lui. Je ne savais pas à quel quantité de drogue il était, je savais déjà qu'il avait bu, ça se sentait déjà un peu. Je caressais sa joue en cherchant son regard. Excuse moi Jacobs, j'aurais du venir plus tôt. Dis moi pourquoi tu fais ça? C'est à cause de moi, c'est ça? Il faut pas, Jacobs, il le faut pas. Je t'aime beaucoup tu sais, peut-être pas au point de t'offrir l'amour que tu souhaiterais mais tu es un ami qui m'ait cher, et je veux pas te perdre. Je baissais les yeux sur son corps, remarquant les piqûres dans le creux de son bras, je sentais mon cœur vacillé. Je m'inquiétais pour lui, je devais être fort. Je posais la tête de Jacobs contre mon buste, pour le serrer contre moi. Je n'osais pas parler de la drogue que j'avais renversé, ni même des bouteilles que je voyais non loin de là. Je suis là maintenant... murmurais-je tendrement pour le réconforter. Perdre un ami était une chose douloureuse à laquelle je ne pouvais pas me résoudre.
(Invité)