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T'aimerais lui retirer le balai qu'il a dans les fesses, le faire sourire ou le faire rire mais t'as visiblement pas la meilleure des manières. Ouais enfin, t'as jamais eu la manière la plus délicate de faire voir les choses, et tant pis pour toi, tant pis pour eux. Ce n'est pas eux qui te feront changer toi et ta débilité profonde. Toi et ton aspect de personnalité qui dit presque tout ce qu'il pense. Non, ce n'est pas eux qui te changeront et ce ne sera surtout pas lui. T'étais certaine qu'il était assez intelligent pour comprendre que tu rigolais, que c'était de l'humour. Bon de l'humour lourd mais de l'humour quand même. Visiblement non, et au fond ça te rend triste un peu de voir qu'il ne te comprend pas. Mais tu ne lui diras jamais, tu ne lui diras jamais qu'il est aveugle, ou qu'il est trop bête pour comprendre que tu as de l'affection pour lui. « Je m'attendais à quoi ? Ba je n'sais pas, que tu sois un peu moins coincé. Je plains les nanas qui t'ont dans leurs lits si tu fais ça... Je rigole. Evidemment. » Tu te sens obligé de le préciser parce que sinon, tu sais qu'il va encore péter un plomb et qu'il va vraiment finir par te virer de sa voiture. Quand tu dis que tu ne la fermera jamais, tu sens qu'il est un peu énervé mais tant pis. Tu lui souris quand il te dit à demi-mots que tu ne sais rien sur lui. « J'ai hâââââââte de voir ça dis donc ! » Que tu répond d'un air malicieux et presque agacé. Il t'énerve à un point que tu ne pensais pas pouvoir ressentir un jour, mais tu sais que ça va te passer. Enfin t'espère. C'est peut-être ça d'ailleurs qui t'as fait te retrouver devant après être passé entre les deux sièges avant. C'est même certain. L'adrénaline ou l'un de ses trucs débiles. Quand tu parles de rémunération il prend encore une fois un ton assez sec et ça commence à te saouler « Ba colle moi au trou si tu veux ! Monsieur j'ai pas d'humour et un balai dans le cul. Tu devrais baiser, sérieusement. » La, tu ne diras pas que c'est de l'humour, non ça n'en ait pas. T'as pas envie de faire de l'humour quand tu en fais et qu'il prend mal les choses. Putain de flic. Tu l'écoutes parler, déblatérer et tu soupires quand il te détache tu lâches un « Merci » assez sec et tu reportes ton attention sur la route, même si vous ne roulez plus. Puis il brise le silence, et t'hausses instinctivement les sourcils. De quoi il parle la ? Ton casier, mais il a fumé quoi lui. Tu te retournes alors vers lui, et tu t'exclames « Tu veux mettre quoi sur mon casier ? Outrage à agent ? Je t'ai juste dit d'aller baiser parce que t'as un balai dans le cul. C'est pas non plus de ma faute si t'es pas foutu d'apprécier mon humour qui peut être douteux je le conçois mais quand même. » Puis tu ouvres la portière de la voiture et tu sors, tu claques la porte et tu commences à avancer avant de revenir. T'as peut-être pas l'idée du siècle mais tu vas tenter quand même. Tu ouvres la porte « J'arrêterais d'être chiante si t'acceptes de me payer un verre, ou que j'te paye un café. » Voilà c'est fait et maintenant t'attend comme une pauvre imbécile, mais peut-être que ça le détendra. CHIANTE MON DEUXIEME PRENOM
— with esteban jimenez.
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