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Oh, won't you stay with me ? ~ Ludmila

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Oh, won't you stay with me ?


La fin de l’année approchait à grands pas et ce premier semestre en tant qu’enseignant dans la prestigieuse Université d’Harvard s’était avéré plus riche en émotions que tout ce que Carlisle avait pu imaginer. Entre ses recherches gouvernementales, la préparation de ses premiers cours, la rencontre avec Amanda et les rebondissements vécus au Chili, le temps avait soudain prit des allures de torrent emportant tout sur son passage.

Une petite soirée de détente ne serait pas superflue avant la période tant redoutée des épreuves de fin d’année et le rush qu’il faudrait effectuer afin de préparer toutes les questions ainsi que les corrections d’examens. Cependant, aucune activité n’avait réellement trouvé grâce à ses yeux et la seule option acceptable fût d’errer sans but dans les rues de Boston en attendant l’illumination… Qui ne vint jamais. Les seules illuminations qui vinrent lui titiller la vue étaient celles ornant la façade du cinéma.

Après tout, pourquoi pas ? Le jeune professeur n’y avait plus mis les pieds depuis des années et cela lui permettrait probablement de décompresser et se changer les idées. Un film trônait à l’affiche tel le Saint Graal de l’industrie cinématographique « Batman Vs Superman ». Quel pouvait bien être l’intérêt d’un combat titanesque entre deux super-héros de Science-fiction ?

La réflexion ne fut guère longue et après un haussement d’épaules et un long soupir appuyé, Carlisle prit son ticket et alla s’installer dans une salle pratiquement vide et déjà plongée dans l’obscurité. Le spectacle allait enfin démarrer. Jolis effets spéciaux, scénario un peu fadasse mais il avait déjà vu bien pire dans sa vie lors de ses longues nuits teintées d’insomnies.

Plus le film avançait et s’avérait être un navet sans nom dont les seuls moments de joie étaient ceux des diverses bagarres laissant espérer une fin douloureuse et titanesque, plus le jeune homme s’assoupissait. L’endroit n’était clairement pas approprié mais plutôt confortable et douillet. Faire fi du bruit et dormir devint très vite une priorité et avant même d’avoir atteint l’entracte, les bras de Morphée devinrent ses meilleurs amis.

De longues minutes s’écoulèrent sans que Carlisle ne s’en rende compte, plongé dans un profond sommeil dénué de rêves. La température était agréable et le jeune homme marmonnait de nombreuses absurdités contre ces héros de bande-dessinée qui avaient autrefois bercé son enfance et lui faisaient à présent honte.

« Superman… Pauvre naze… Peur d’une pierre… »

« J’vous fracasse tous les deux… »

Les lampes se rallumèrent subitement pour signaler que l’heure de l’entracte était arrivée, tirant le jeune homme de sa torpeur avec une cruauté démesurée tant cette sieste lui semblait douce. Baillant et s’étirant comme s’il était seul au monde, il remarqua qu’une jeune femme était assise à quelques sièges de lui et avait probablement tout entendu des bêtises qu’il pouvait raconter en dormant voire pire, des ronflements.

Les joues de Carlisle se teintèrent peu à peu d’une teinte rosée alors que le jeune se redressait en reprenant ses esprits. Maintenir les apparences avait toujours été une règle d’or et pour le coup, c’était un échec cuisant. Après avoir pris une longue inspirant, il se tourna vers la jeune femme avant de plonger son regard dans le sien, lui adressant un sourire timide cachant surtout la gêne qu’il éprouvait de s’être donné en spectacle de la sorte.

« Bonsoir. J’espère ne pas vous avoir importunée durant le film en ronflant ou en parlant durant ma sieste… »

Dit-il sans grande conviction, totalement convaincu d’avoir à nouveau raconté sa vie et fait preuve de ses états d’âme comme il le faisait à chaque fois qu’il dormait. Il aurait suffit que la jeune femme lui pose des questions durant sa sieste pour pouvoir apprendre n’importe quel détail de sa vie. Cette simple pensée le fît frémir et il décida de se concentrer un peu plus sur les traits de son interlocutrice. Une belle chevelure blonde, des traits plutôt marqués qui laissaient envisager une origine Russe. Plutôt atypique mais d’une grande beauté, ses yeux affichaient une intelligence indéniable.

« Je manque à toutes les politesses…. Carlisle Bellamy, enchanté de faire votre connaissance. »

Annonça le jeune homme d’une voix paisible et assurée, sa curiosité ayant totalement repris le dessus en faisant passer au second plan les éventuelles bourdes commises durant son sommeil. Rencontrer de nouvelles personnes était toujours une source de motivation intarissable, quelque que soit leur personnalité et leur réaction lors des présentations. Néanmoins, quelque chose dans le regard de la demoiselle laissait présager une discussion intéressante.


Carlisle & Ludmila
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Ludmila regrettait déjà son choix. Quel esprit l'avait possédé pour qu'une idée aussi saugrenue lui passe par la tête ? Ludmila détestait deux choses dans la vie : s'ennuyer, et s'ennuyer seule. Et aujourd'hui, ce soir, elle combinait les deux. Comme un peu trop souvent ces dernières semaines depuis son retour à Harvard à vrai dire, à croire qu'elle n'avait pas une vie palpitante qu'elle laissait à croire. Mais oui, Ludmila détestait plus que tout s'ennuyer. Et comme toute personne normalement constituée qui n'aimait pas se laissait conduire par l'ennui, en restant cloitré(e) chez eux du matin au soir en compagnie de Kitty leur chat tigré de compagnie, elle se forçait toujours à trouver une quelconque activité pour pouvoir battre cet ennui. Et mieux encore, trouver une personne avec qui partager cette activité. Parce que oui, ne plus s'ennuyer c'est bien mais ne plus s'ennuyer à deux c'est mieux. Habituellement, en Russie, elle faisait toujours appel à ses groupies de copines qui la suivaient partout comme si elle était la Reine d'Angleterre - et certes, elle possédait un statut tout aussi important mais pas au point d'en être suivie h24 par des folles à lier - qui étaient tout de même pratique dans ces cas comme-ci. Il y a trois ans de cela, elle faisait également appel à Soren, aka son meilleur ami sûr, ou bien Oksanna ou bien tout autre personne présente sur le campus. Et dernièrement, son plan de sûreté niveau compagnie s'avérait être Veïa, qui lui était toujours d'un bon recours quand elle cherchait de la compagnie, et elle l'avouera sans doute jamais, mais elle aimait bien la compagnie de Veïa, aussi étrange et discrète soit-elle. Avec Veïa, elle avait l'impression de tenir la conversation à elle toute seule pour les deux, mais au fond, ça lui plaisait. Ludmila aimait être le centre d'attention et clairement avec Veïa, c'était gagné. Mais ce soir, Veïa semblait indisposée. Comme toute la semaine dernière. Étonnement. Maxine, sa nouvelle colocataire, pouvait être un autre plan de secours également, elle avait découvert qu'elle pouvait compter sur cette jolie blonde et la compter parmi ses amies plutôt qu'ennemies dans les mois à venir, ce qui la rassurait. Mais bien qu'elles s'entendent bien dans l'appartement, Ludmila n'avait pas encore cherché à connaître leur relation en dehors du loft et restait prudente tout de même, en sachant qu'elle semblait traficoter avec la mafia russe. Une longue histoire. Donc elle était à barrer dans la liste. Puis enfin, il y avait toujours Soren, son Soren, près à tout pour être là pour elle quoi qu'il arrive. Enfin, le "quoi" est arrivé en fait. Et il s'appelle Ronan. Et bien qu'elle appréciait Ronan et était relativement heureuse pour son meilleur ami, le fait qu'il la laisse en plan pour passer la soirée avec son copain n'arrangeait rien à son humeur cataclysmique dû à son ennui mortel. Bref, elle n'avait trouvé personne pour l'accompagner dans son combat contre l'ennui. Enfin quand elle voit où elle se trouvait maintenant, seule, elle se demandait s'il valait mieux pas rester seule justement pour sauver le peu de dignité qu'il lui restait.
Ludmila était en effet dans un endroit auquel elle s'attendait le moins à être ce soir. Ou n'importe quel soir. Au cinéma. Devant un navet cinématographique sans nom "Batman vs. Superman". Elle n'allait que très rarement au cinéma, et le "très rarement" était plus que bien utilisé. Le dernier film qu'elle s'était forcée d'aller voir était Avatar, une soi disant œuvre cinématographique qui l'avait littéralement assommée. Mais depuis, niet. Alors sa présence ici, dans la salle, était plus qu'incohérent et elle se sentait réellement pas à sa place. Surtout que lorsqu'elle constata qu'elle était en présence d'une seule et autre personne pendant le film, qui ne cessait de geindre, de lancer des plaintes et de ronfler face au film. Au début légèrement agacée, Ludmila se désintéressa vite du film pour écouter les critiques de cet étrange homme qui parlait seul, et s'en amusa, quand elle constata que rien était plus vrai. "Film de l'année" disaient-ils. Mes fesses, ouais. Elle suivait avec humour les commentaires somnolant de l'homme lorsque les lumières s'allumèrent - l'aveuglant au passage - pour signaler l'entracte et qu'il se rende compte de sa présence à elle, et s’empourpra, sûrement de gêne. Et alors qu'elle s'attendait à ce qu'il se dirige à l'opposé d'elle pour être plus tranquille pendant la deuxième partie pendant sa sieste, il l'étonna lorsqu'il se tourna plutôt à elle et entama la discussion. Bien qu'elle ait horreur d'adresser la parole à un quelconque étranger, surtout un qui semblait plus qu'étrange pour le coup, elle se contenta de lui adresser un léger sourire qu'elle tentait de faire apparaître comme accueillant et lui répondit. « Non, je suis juste curieuse de savoir vos techniques pour fracasser Batman et Superman. » Mieux encore, elle répondit avec une pointe d'humour. Ce qui était un miracle chez Ludmila, lorsqu'elle ne s'adressait pas à un de ses proches. Mais après une rapide étude de l'interlocuteur, elle constata qu'il était plutôt charmant et paraissait sans grand danger, aka pas un psychopathe et s'était donc permit d'être plus chaleureuse qu'à l'ordinaire. S'il savait l'honneur qu'elle lui faisait. « Ludmila Petrova. Je ne sais pas si je dois être enchantée ou non de faire votre connaissance cela dit, ma mère m'a toujours dit que ceux qui marmonnaient dans leur sommeil ne présageait jamais rien de bon. »  Bon, elle ne savait pas si elle avait bien fait de continuer cette discussion mais au moins, elle avait trouvé une activité et une personne avec qui la partager.
(Invité)