Invité
est en ligne
Invité
Rose Evannah.M Morrighan & Marlon Sales.
Une douce brise me chatouille le visage et les rayons du soleil lèchent ma peau. Ma dernière cigarette se consume, les cendres tombent légèrement sur le sol et la fumée monte au ciel. Elle ondule et s'estompe avec le vent. Tout s'estompe ou se consume. Bon sang, j'avais arrêté la cigarette. Depuis trois jours. Il faut bien que je compense, impossible de trouver des mikados à ce maudit Summer Camp. D'accord, j'abuse peut-être un peu, ce Summer Camp n'est pas si horrible, il est même assez agréable. Mais ne pas avoir de mikados sur place lui enlève une partie de son charme et de son intérêt tout de même. Je rentre dans la grande bâtisse qui nous sert de résidence. J'aime beaucoup l'ambiance qui règne ici, chaleureuse et conviviale. Je m'ennuie. Je vais faire une petite sieste avant d'organiser tout projet.
Les rêves sont des mondes étranges, parfois plus réels que la réalité.
J'étais ange. Je déployais mes immenses ailes dans le ciel. J'étais le plus brillant des astres, la plus attirante des étoiles. J'étais libre. Puis mes ailes ont été coupé. Il y eut du sang. Il entourait ma chute, en un ruban écarlate. Je criais et je hurlais, ma chute me semblait interminable. J'atterris avec violence, sur une terre dure et aride. Autour de moi, les gens passaient, sans me voir. Ils me piétinaient. J'avais mal. Puis, on me tendit la main. Mes mains se refermèrent sur celle-ci. Je la serrait tellement fort que je sentais son pouls battre. Cette main m'entraîna loin d'ici. Nous étions dans une forêt, et je me sentais bien. J'étais heureux. Et sans explication, aucune : il y eut un feu. Un feu ardent. Je riais si fort que j'en avais mal aux côtes. La fumée était grise. Ou bleu. Une flamme me lécha le visage. Je ne bougeais pas. Je continuais à rire, encore plus fort.
Réveil.
Une migraine se jetait sur moi, me déchirant le cerveau. Ce sonho, ce rêve. Il était tellement étranger. Allez, pense à autre chose. Ces vacances étaient délicieusement longues, je me laissais glisser dans une lascivité douce. Été farniente, me voilà ! Mais que faire, maintenant que j'ai enfin du temps libre ? Aller me baigner ? Trop fatiguant, mon corps n'est physiquement pas fait pour le sport en vacances. Aller draguer ? Mes cernes et mes yeux rouges feront peur à toutes personnes normalement constitué. Finir de lire mon livre ? Lire nécessité un certain effort physique tout de même ! Ma deus, ma flemme est encore plus immense que le boule de Nicki Minaj.
Je fixais le mur, de très légères fissures l'ornait. Je me concentrais tellement fort que j'avais l'impression de les voir bouger, comme des nuages. Tiens, ces deux fissures là, on dirait Milou, le cheval de Tintin. Que ? Cheval ? J'ai besoin vraiment besoin de repos, malgré ma récente sieste. Et qu'y a t-il de plus reposant que de regarder un bon film confortablement installé dans un canapé avec une couverture et une tasse de chocolat chaud malgré la température ambiante ? Ideia boa meu sujeito ! Parti récupérer mon iPad (il m'a coûté près de deux ans de mikado !) je laissais mon esprit vagabonder. Il fait tellement chaud ici, il fait tellement beau. Ça me rappelle São Paulo. Les plages de sables fins me manque. Je soupire d'aise. Demain je trouverais bien quelque chose à faire ! Couverture, tasse de chocolat chaud, iPad, oreillettes. Okay ! C'est parti. La BO du film m'envahit les oreilles. Les girafes, les gazelles, les singes, les oiseaux me saute aux yeux. Je suis pris dans le film. Me voilà Lion, je suis le sacrément de Simbad de mes yeux perçants. Je suis bercé par la rumeur de la savane. Je me laisse emporter dans cette cacophonie du Tout. J'oublie le monde extérieur. Je sors brusquement de ma torpeur, une voix féminine m'interpelle..
(Invité)