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you can't ruin frienship with sex (sabian)

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you can't ruin friendship with sex
SABIAN & LUDMILA


Ludmila s'ennuyait. Ce qui était une chose assez rare, voire très rare, lorsqu'elle était en Russie. Entre les journées exténuantes de shopping, les meetings, les apparitions aux speechs politiques de son brave et fidèle papa, les drames familiaux, elle n'avait jamais eu le temps de s'ennuyer. Mais évidemment, en quittant la Russie, elle quittait toutes ces habitudes et ces occupations, et se retrouvait maintenant qu'avec un emploi du temps étudiant quasi vide et des soirées solitaires étant donné qu'elle n'avait pas prévenu tout le monde de son retour. Elle n'avait vraiment pas l'habitude de s'ennuyer et cela se voyait, elle ne savait vraiment pas quoi faire. Pourtant elle était dans une ville dynamique et jeune bordel, l'argent ne lui manquait pas pour n'importe quelle activité dans n'importe quel endroit, mais elle n'avait pas non plus la tête à faire des exubérances ce soir. C'était à se demander si la Ludmila qu'elle connaissait était bien elle-même. Elle était assise sur son nouveau canapé, dans son nouvel appartement gigantesque, devant son nouvel écran plasma pour montrer encore une fois qu'elle n'était pas de la classe sociale inférieure, et admirait la nouvelle décoration que son décorateur personnel venu tout droit de Russie lui avait concocté. Peut-être qu'elle aurait dû faire sa propre déco, ça l'aurait occupé pendant un moment tiens. « Arrrg ! » Cria-t-elle de frustration contre un de ses nouveaux oreillers en soie. Elle s'ennuyait vraiment mais ne voulait pas bouger. Difficile, toujours. Elle avait envisagé d'appeler Soren pour passer un coup chez elle, et refaire une de leurs fameuses soirées pj's devant une série à en faire pleurer les oignons avec un pot de glace en main et des gossips à tout va, mais ce traître avait dorénavant un petit copain pour passer les soirées avec. Elle partait deux ans en Russie et tout était chamboulé, ça y est. Elle n'avait pas son propre Ronan elle, c'était injuste. Pas qu'elle en veuille un, mais juste quelqu'un pour passer de temps en temps des soirées funs, sans pression, sans engagements quelconques quoi. Parce que Dieu sait à quel point Ludmila Petrova était douée pour tenir des engagements. Des fois elle se rappelait Sabian tellement elle était douée dans ce domaine. Oh. Attendez, Sabian ? Sabian. Évidemment, Sabian. Sabian ! Sans plus attendre, elle se jeta sur son téléphone et composa le numéro de ce dernier, priant qu'il ne soit pas occupé à donner des coups de reins à une autre femelle de Harvard. Et elle eut un sourire lorsqu'il décrocha à la troisième intonation. « Hey Sabsab de mon cœur, t'es occupé ce soir ? Parce que j'ai un film de boules génialement ridicule et parfait pour nous ce soir si l'envie te prend de me rendre une petite visite dans mon nouvel appartement flambant neuf. » Annonça-t-elle nonchalante, sachant très bien que la soirée ne commencerait pas par le visionnage de ce film. Elle vous mentirait si elle vous disait qu'elle se sentait coupable de penser à lui que dans ces moments-là, que quand elle voulait du fun, parce que c'est faux, elle ne se sent pas coupable parce qu'après tout leur relation était basée sur ça. Et elle le savait, il lui en tiendrait pas rigueur, parce qu'en plus de lui donner du fun, Sabian s'avérait être un de ces potes sans prises de tête et c'était tout ce qu'elle appréciait chez quelqu'un, Ludmila.
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Sabian raccrocha le téléphone fou de rage, le combat de ce soir était annulé. Il balança son portable sur la table basse et se leva du canapé pour aller prendre l'air. Dégoûté, il était tout simplement dégoûté. Le beau brun s'était plutôt bien préparé pour le combat de ce soir, il avait suivi un régime sportif très stricte et avait de l'énergie à dépenser. Il avait besoin de se canaliser autant que de se défouler. Sabian n'a jamais été doué pour contrôler ses émotions et là il laissait la rage l'envahir. Il avait besoin de contact physique, de frapper dans quelque chose et de libérer ses pulsions aussi primaires soient-elles. Tant pis, il ira courir pour évacuer tout ça. Pour l'instant, il allait se décharger sur une bonne clope. Déjà pour faire redescendre cette putain d'adrénaline mais surtout pour prendre le temps de réfléchir. Pfff tu parles, Sabian n'a jamais été du genre à réfléchir avant d'agir. Il a un certain don pour prendre des décisions sans une seule once de réflexion. Il était ainsi, il agissait et après, éventuellement, il se mettait à réfléchir. Quoiqu'il en soit, il ouvrit sa porte fenêtre et alla sur le balcon. Il mit sa clope sur le coin de ses lèvres et apporta le briquet pour l'allumer. Il inspira profondément dans sa clope pour remplir ses poumons de tabac. Il garda la fumée un instant avant de recracher la fumée nerveusement. Le silence régnait en maître dehors, c'était assez perturbant d'ailleurs. Sabian s'acharna sur sa clope et ne mit pas longtemps avant de la terminer. Il resta accoudée quelques minutes sur la rembarre avant de finalement rentrer. Il faisait encore frais dehors, pas la peine d'aller chopper la crève. Le beau brun ferma la porte fenêtre et se dirigea vers le canapé où il s'affala de tout son long. Il regarda le plafond et tourna la tête lorsqu'il entendit son portable sonner. Il le prit entre ses mains et afficha un petit sourire lorsqu'il vit le numéro de Lud. Sabian ne mit pas longtemps avant de décrocher. Il prit un air détaché en entendant ses paroles. « Hm. » lança-t-il sur un air intrigué. C'est qu'en plus, monsieur faisait le difficile. « Parce que tu crois vraiment que je vais abandonner tous mes plans de ce soir pour un vulgaire film de boule ? Tu me connais trop bien Lud. Il a intérêt à être bon ton film ! » dit-il avant de rigoler légèrement. « Vas-y je suis là dans une demi-heure, ne le commence pas sans moi. » conclu-t-il avant de raccrocher. Et oui, Sabian aime se faire attendre. Ils n'habitaient pas très loin l'un de l'autre mais il allait prendre un malin plaisir à se faire désirer. Et effectivement, il prit tout son temps pour se rendre à son appartement. Pardon, son sublime appartement. Encore une riche fille à papa qui voulait en mettre plein la vue à tout le monde. Sabian trouvait ça amusant, ce n'était pas du tout son délire. Le fric il le détournait, il ne s'embêtait pas du tout avec les formalités et les procédures. Le jeune homme arriva devant la porte d'entrée et tapa à la porte. Lud ne mit pas longtemps avant de lui ouvrir. Un large sourire s'afficha sur le regard de Sabian lorsqu'il croisa son regard. Il leva le bras fièrement, il tenait une bonne bouteille de vodka de son pays d'origine. « Regarde ce que tonton Sabi à trouvé sur le chemin. » dit-il avant de rigoler. Finalement, c'était plutôt une bonne chose que son combat soit annulé. Un tout autre programme s'offrait littéralement à lui et cela ne semblait pas lui déplaire.

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