you and me go a whole lot of historyCinq dollars. C’est trop. C’est cher. C’est trop cher pour toi. Comme l’impression de donner tout une journée de salaire dans une pizza qui va faire que grossir ton cul, toujours un peu plus. Ton cul s’engraisse, tes poches se vident. C’est moche. Mais c’est bon. Ca sent chorizo, sauce tomate. Ca sent lé délicatesse des calories qui s’entasse sur ce petit rond comestible aux couleurs exclusivement jaunes de fromage, rouge de viande et de tomate. Le vert absent. Le vert de légume inexistant. Ton, cul, posé dans le fond du canapé. Ton cul à l’air libre à peine couvert d’un simple string. L’t-shirt trop court qui tente de dissimuler petit ventre boudiné. Petit ventre grassouillet. Hypnotisé par ces tranches de chorizo qui dansent devant toi. C’est mal. Tu devrais pas, tu le sais. T’aurais peut être du commander une pizza brocoli, ça aurait été plus sain, carrément, ouais. Se donner bonne conscience comme finir par acheter des chis light pour faire s’faire croire à soi même qu’on est au régime. Fuuuck les régimes. Fuck Dukan. Tu mangeras pas sa petite salade toute prête qui pour ta corpulence équivaut à seulement un p’tit apéro. Tu croques, la pizza. Le gras sur ta langue. Le gras dans ton bide. Le gras dans ton cerveau. Nan mais tu vois, ça sert à rien t’faire du sport pour avoir les normomones du plaisir. Juste une pizza c’est cool aussi. Eudes. Eudes le poisson rouge qui s’en bat les couilles de tout ce que tu peux lui raconter. Eudes qui tourne dans son bocal aussi rond que tes seins. Eudes, ton seul pote à qui tu tapes la discussion, parce que Eudes, les gars. C’est un gars cool. Le bout des doigts gelés par ton dessert. Bout des doigts gelés par le plastique du liquide figé aussi chimique que bon. L’cerveau congelé qui twerk sur les vibrations de la musique en fond sonore. En fond, tout court. Putain mais tu fou quoi ? PAAAAAAAAAAAAANIQUE. Tu restes quelques secondes de trop, sans bouger. Sans calculer la situation. Quelques secondes à fixer le p’tit brun tout fin qui vient de rentrer dans l’appartement sans pré avis. Sans demander. Le p’tit brun tout fin qui te dévisage comme si la vierge venait d’lui montrer sa raie. Tu te redresses pour attraper la boite à pizza que tu mets devant toi. Devant ton bas. Devant ton kiwi pratiquement exhibé sans pression aucune. La boite à pizza cachette de secours. Haaaaaaaaaaaaaaaa ! Petit cri qui ressort d’entre tes lèvres quelques secondes après. Le temps de comprendre. Information acheminée jusqu'au cerveau. Je répète, information arrivée jusqu’au cerveau endommagé par ce salop de mister freeze. Tu l’observes rentrer chez toi, chez vous. Chez toi. Des valises, Dylan en bout de bras. Dylan. Ton cœur ne fait qu’un bon dans ta poitrine trop large en voyant cette petite tête d’enfant rentrer chez toi. S’évaporer derrière la porte. J'en veux un au coca. Un, deux, trois clignements de tes cils de biche par compréhension. Un coca. Un putain d’coca. T’as les mains prisent par ta boite à pizza, tu profites de le voir disparaître dans l’autre pièce pour t’avancer rapidement tel un chat. Une grosse chatte dans l’appartement, rejoindre la cuisine. Mission : dissimuler son cul par tous les moyens. Un coca. Un coca. D’une main libre, l’autre à tenir la boite, tu ouvres le frigo, maladroitement la bouteille aux trois quarts vides entre les doigts pour la poser sur la table. Y’en a euh.. Y’en a plus ! Mais tu t’en branles. Qu’il y a plus, tu veux juste te cacher, dans un petit trou de grosse sourie. Partir loin mettre un gros jogging. Rouge. Rouge tomate sur tes joues. La honte. T’as honte. Tu veux pas le voir revenir vers toi, vers la cuisine.