Emilia Ω I had no choice, I had to quit !

Admirant la vue de Charles River depuis la grande baie vitrée, Andrew était en train de penser à des choses qui ne concernaient pas du tout son travail de PDG et encore moins l’aéronautique en général. En effet, ça ne faisait que deux jours qu’il était rentré de Russie mais ce mini-séjour l’avait quelque peu changé surtout qu’il avait du annoncer son retrait officiel de la compétition à son arrivée là-bas. Et dire qu’il avait prévu de le faire à l’issue des Jeux Olympiques de Rio cette année mais il n’avait plus tellement le choix : il était toujours gravement blessé vu ce qu’il avait vécu lors du séisme qui avait secoué le Chili et sa dernière blessure par balle semblait vouloir se rouvrir… Par conséquent, son médecin lui avait préconisé du repos surtout que son travail lui prenait énormément de temps aussi ! Fin bref, son choix était entériné maintenant et il ne pourrait jamais y revenir dessus même si les gens le soudoyaient de le faire. Il ne pouvait plus se voiler la face : depuis son titre mondial en 2013, ses capacités avaient très largement baissé du à un manque évident d’entrainements et ce malgré le fruit de ses efforts presque surhumains parfois. Qu’importe, tant pis désormais ! Il inspira longuement avant de revenir s’installer à son bureau pour se remettre pleinement au travail.

Les choses n’étaient plus vraiment ce qu’elles étaient surtout que ces locaux de « Windscorp Industries » étaient nouveaux donc il fallait qu’il s’acclimate un peu à ce nouvel environnement. Depuis la chute de la tour Arunthia, le Prince n’avait fait qu’un petit passage dans les nouveaux locaux de son entreprise et ce afin d’apprendre que l’entreprise poursuivait une pente bien trop raide qui l’entrainait vers une chute vertigineuse… Mais maintenant qu’il était de retour, il allait tout faire pour empêcher la fin de cette entreprise qu’il avait bâtie à la sueur de son front. Il regardait l’heure avant de se lever pour se diriger vers la salle de conférence puisqu’il y aurait une réunion du Conseil d’administration… Une réunion qui avait duré pendant près de deux heures ! Deux heures durant lesquelles le jeune PDG avait découvert les nouvelles divergences entre les membres du Conseil. Les actionnaires de la société semblaient vouloir se battre pour être le sauveur mais au bout d’un long moment, il avait décidé de montrer qu’il était toujours le PDG de la société et en plus il était le principal actionnaire alors les décisions de ce type lui appartenaient. C’était donc d’humeur massacrante qu’il ressortit de cette réunion pour retourner à son bureau… Sa secrétaire lui faisait immédiatement savoir qu’une personne assez pressée l’attendait dans son bureau. Déglutissant, il s’engouffra dans son bureau d’un pas décidé sauf qu’il s’arrêta en reconnaissant Emilia, son amie d’enfance et meilleure amie de Madisson. « Milia ? Quel bon vent t’amène ici ? » demanda-t-il d’une voix calme malgré la colère qu’il ressentait intérieurement, sauf qu’il ne voulait pas que son amie ne le voit en colère.

Rentré du Spring break, revenu indemne d'un enlèvement infernal, ça faisait quand même beaucoup trop à mes yeux. Non mais franchement, on peut pas me laisser respirer deux seconde ? J'aimerai pouvoir me remettre tranquillement de mes blessures merdes. Je souffre et je n'ai même pas la paix avec tout ce remue ménage. Il faut que je me ménage, pas que je stresse à chaque coins de rue. Quand je suis dans cet état, la moindre chose m'irrite. Je suis d'un naturel souriant mais là, vraiment j'ai mal aux côtes, ça me tue donc non je ne suis pas d'humeur et en plus de ça, j'ai lu une TRÈS mauvaise nouvelle : Andrew se retire des prochaines J.O. ? Quoi ? Et ses fans il en fait quoi ? Il les abandonne comme ça lâchement ? Je n'étais pas prête à ça alors c'est la grosse claque en pleine gueule. Je ne comprends pas pourquoi ... Il s'est blessé certes, mais il devrait pouvoir le faire non ? C'est pas possible ? Je vais perdre mon nageur préféré ? Oh ! Tristesse ! Oh ! Désespoir ... Je ne vais plus avoir mon nageur phare dans l'équipe. Plus personne a encourager comme personne. Parce qu'il faut le dire, quand je suis passionné, quand j'aime, je le fais à fond, on le devine rien que pendant le Paintball Eliother, où j'ai littéralement péter un plomb parce que Athéna encourageait des verts alors qu'elle avait choisis de vive voix l'équipe des bleus ... Ça m'a énervé et encore plus quand elle a encourager ma cousine, une verte a éliminer un bleu, en voila des manières déloyales. Je me suis emportée et ça montre bien vite que je suis une passionné et toujours à fond mais aussi et surtout, malheureusement pour beaucoup : je suis une putain de mauvaise joueuse. Je suis mauvaise et le pire c'est quand je perds, je déteste perdre, j'ai la gagne, je suis une winneuse. Perdre, ça m'énerve mais tellement ... Une fois j'ai perdu un match de volleyball à cause d'une imbécile plante verte sur le terrain, je l'ai littéralement pire qu'engueuler, non mais franchement quand on joue mal, on ne joue pas du tout. C'est un de mes plus gros défauts. Bon, d'accord, j'avoue ... c'est mon SEUL défaut ! Bref, là, je suis déçue, mais vraiment. Bon, sang, il aurait au moins pu me prévenir, plutôt que je l'apprenne par la presse. Tant pis pour la manucure, je vais aller tirer cette histoire au claire. Je jette le journal avec l'annonce qui est entre mes mains dans une poubelle qui est à porter de main et prend la direction des locaux de l'entreprise dirigé par Andrew. Il me faut quelques bonnes minutes avant de rejoindre le bâtiment en plus, je ne marche pas vite, c'est trop compliqué avec mes talons aux pieds et la douleur que m'inflige mon corps au moindre mauvais mouvements. En bas, à l'accueil, je me présente « Bonjour Mademoiselle, je suis Emilia Sophia de Bourbon Wilson, je voudrais voir Andrew Winsdor, il est disponible ? » quand elle me dit non, je ne me démonte pas et reprend par une affirmation, et non par une question car je vais le faire « Parfait, alors je vais l'attendre dans son bureau, je suis une amie. » un sourire simplement polie je m'avance vers le beau bureau de mon ami Drew et m'installe sur un canapé, soupirant de soulagement d'être enfin arrivé, une main poser sur mon ventre comme ci ça allait cesser la douleur aride et vive que je subis. Je l'attends un moment, mais je patiente et finalement, peu à peu, je me calme, je réfléchis, je veux des explications mais je ne l'engueulerai pas, ça non. Il arrive enfin et je lui adresse un sourire amicale « Et bien, je suis venue voir mon champion ! » un sourire et je me lève non sans une grimace de douleur et vais vers lui pour lui embrasser la joue « Comment tu vas Drew ? » autant prendre de ses nouvelles, ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. Depuis le SB de malheur enfaite ...

   

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Ce fut une décision difficile à prendre mais son Altesse royale n’avait pas vraiment le choix, il devait se retirer de la compétition parce qu’il n’était plus du tout en phase. Sa blessure ne serait jamais guérie à temps pour la compétition qualificative aux Jeux Olympiques de Rio… Il aurait tellement voulu remporter l’Or olympique dans ses disciplines reines mais il ne pouvait pas surtout que ça aurait été sa fin de carrière en beauté. Qu’importe c’était fait, il ne ferait plus jamais de compétitions officielles en natation hormis celles organisées par la NCAA de l’Ivy League… Aujourd’hui il avait du boulot mais il n’était pas du tout dedans alors une fois que la réunion du conseil s’était terminée, il s’était immédiatement rendu dans son bureau. Mais en passant devant sa secrétaire, celle-ci lui faisait savoir qu’une jeune femme répondant au nom d’Emilia l’attendait dans son attention parce qu’elle exigeait une entrevue avec lui. Il remercia cordialement sa secrétaire avant de se rendre dans son bureau où il découvrit bel et bien son amie d’enfance à qui il demanda presque aussitôt la raison de sa visite. Elle lui faisait savoir qu’elle voulait voir son champion et après lui avoir embrassé la joue, il lui rendit un baiser sur la sienne également, elle lui demanda comment il allait. « Je vais mieux qu’au Spring Break mais ce n’est pas vraiment la grande forme et toi ? » demanda-t-il en retour tout en se dirigeant vers sa grande bibliothèque ; il appuya sur un bouton tandis que s’ouvrait une porte pour montrer tout un assortiment d’alcool et tout. « Tu veux boire quelque chose ? »

Oh lalalala, je me sens trahis, mais dans le genre, vraiment. Moi qui suis et qui ait toujours été la supportrice officielle de Andrew Winsdor et qui l'ai beaucoup suivit, que ce soit sur les réseaux ou bien même en compétition, parce que oui, moi j'y suis allée à Londres et c'était d'enfer, mais vraiment, j'ai adoré, toutes les compétitions sportives j'adore ! D'ailleurs, l'euro qui approche, je vais être dingue, Go España ! Et j'aurais face à moi les partisans de la Suisse ou encore de l'Angleterre, de la France mais qu'ils comprennent bien vite, c'est l'Espagne qui va gagner, l'Espagne, je n'en doute mais même pas une seconde et je ferais toutes les soirées de match, ça va être intense, mais je vais suivre ça de très près de rallier à ma cause toutes les personnes possibles et imaginable, Madisson par exemple, elle va le porter le maillot de l'Espagne, avec moi en soutient et je sortirais même dans la rue avec, parce que je suis fière de mes couleurs et de l'Espagne. J'ai toujours été fan de foot mais là aujourd'hui, le sujet c'est la natation et la trahison que j'avais ressenti, moi, supportrice number one sur champion Windsor. J'avais appris son abandon aux Olympiques en unes d'un magazine. Non mais franchement en voila des manières ! J'en étais restée sur le cul. J'allais juste prendre l'air et je tombe sur ça, en première page sur le journal que je comptais lire, surtout la partie internationale et économie. C'est donc sans aucune hésitation que je m'étais présentée à son bureau. La secrétaire n'avait même pas eu le choix : je voulais monter, je monte. Il n'y a pas 36 solutions. Si elle voulait que je reste en bas, elle aurait dû appeler la sécurité. Une fois dans le bureau, je le détaille des yeux. Le bureau, la bibliothèque, le canapé, c'est un beau bureau ça c'est claire. Andrew arrive rapidement et mon regard se pose sur lui instinctivement alors qu'il me demande au tac au tac ce que je fais là. Un sourire et je vais lui tirer une bise avant de lui répondre. J'ai une main, comme souvent en ce moment posée sur mes côtes à cause de la douleur, mais je garde le sourire. Je demande de ses nouvelles : comment va t-il ? Je comprends bien vite que son abandon est sûrement lié au SB ... « Ca peut aller aussi, on a tous été bien secoué au spring break ... » malheureusement ce tremblement de terre a été terrible, pour tout le monde et j'ai encore des flashs de Andrew ... Sous cet arbre ... Le cauchemar ... « Du Bourbon si tu as, sinon, un Whisky c'est très bien. » ouais, je porte pas mon nom de famille pour rien, on me la fait souvent celle là mais clairement après l'évocation du Spring Break, je ne peux que avoir besoin d'un verre, histoire de chasser ces pensées de mon esprit « Ca va ta journée ? » demandais je histoire de meubler un peu la conversation.

   

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